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     Nowhere kids

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    MessageSujet: Nowhere kids Nowhere kids EmptyMer 6 Juin - 15:01

    | A l'heure où les autres dorment encore, Syd Filmore est assis à la table de la cuisine. Il fait nuit, aucunes lampes n'est allumé... Dehors il pleut, les fenêtres laissent filtrer la violence des éclairs entre les gouttes. Devant le visage de Syd, on voit la fumée chaude qui se dégage d'un cacao... Derrière lui, on peut voir qu'il est deux heures du matin, d'après l'horloge du frigo. Le lutteur de la SOW semble tourmenté, il a des cernes gigantesques. Un crépitement de plancher lui fait tendre l'oreille. Il sait que, sur les pointes des pieds, c'est Sarah qui arrive. En douceur, la belle vient se mettre derrière lui, lui caressant délicatement les épaules. Syd relève sa main pour la poser sur celle de son épouse, leurs alliances brillent ensemble. |

    Syd Filmore : Pourquoi se lever à cette heure-ci?

    Sarah Filmore : Parce qu'il me manquait un mari à côté de moi, peut être ?

    Syd Filmore : C'est scandaleux d'abandonner une jolie jeune femme comme toi, pourtant.

    Sarah Filmore : Je trouve aussi... Qu'est-ce qui te tourmente, Syd?

    Syd Filmore : Parfois le passé revient à la charge même quand on le chasse. J'ai voulu le nier, continuer d'avancer. Depuis des semaines j'essaye de juste fixer le futur, mais je ne peux plus avancer plus loin. Il est là, il attend la confrontation. Il faut que je règle ces problèmes, il faut que je les enterre. Après je pourrais reprendre ma carrière. Mais pas avant.

    | Il semble désorienté. Confus. Il touille son cacao qui ne fume plus et auquel il n'a même pas touché, son regard se perd par la fenêtre, regardant un paysage que l'on ne voit pas à cause de la nuit. Et derrière lui, Sarah semble vouloir lui donner toute la tendresse dont il a besoin. Mais il a besoin d'être remis sur le bon chemin. Sinon il partira à la dérive. Il disait qu'ils étaient des enfants de nulles parts. Et les enfants de nulles parts, c'est parfois complexe. Elle ne le savait que trop bien. Alors, elle se met à doucement lacher sa main et à venir se mettre en face de lui. Elle lui reprend la main. Avec des réflexes maternels à s'en étonner elle même, Sarah se retrouve là, à rassurer son mari. Jusqu'à ce que la mort les sépare. |

    Syd Filmore : Je peux plus le nier. Et même si j'ai pris de l'avance pendant un an, il va me retrouver. Il est à la porte d'un avion, il arrive, avec un sourire qui me nargue. Il veut me détruire. Et c'est le seul qui en a le pouvoir.

    Sarah Filmore : C'est ce que tu as vu... cette nuit?

    Syd Filmore : Cette nuit et toutes les autres. La menace devient oppressante, et à chaque fois je me réveille en ne sachant qu'à peine respirer. Il faut que je m'attaque au problème avant d'étouffer. Il n'y a pas d'échappatoires, le monstre semble me convier à son purgatoire. La bête respire de manière halletante, son souffle me donne des frissons. Il me regarde avec des yeux de carnivores, il m'a désigné pour proie. Il est entrain de me clouer sur une croix pour me bouffer, Sarah.

    Sarah Filmore : C'est de Draven dont tu parles ?

    Syd Filmore : Il n'est plus seul, c'est ça le problème. Il est accompagné du diable en personne.

    Sarah Filmore : Qui?

    | Syd tremble, il a mis sa main au dessus de celle de Sarah. Et on voit qu'il resserre son étreinte. Ses nerfs sont à vifs, ses yeux ne clignent plus. Jamais il n'avait été dans un état pareil, et même si Sarah tente de rester calme pour donner le calme à Syd, elle commence à s'inquièter elle aussi. Elle se mordille la lèvre, en soutenant le regard de son mari. |

    Sarah Filmore : Syd, réponds-moi! Si tu dois combattre des démons, j'veux en être! J'ai botté le cul de Carrie pendant des mois, c'est pas pour reculer devant le moindre petit diable qui se promène sur notre chemin! Tu sembles oublier qu'on est deux et que je te lacherais pas. T'es mon alter ego, et si toi tu veux combattre des démons, je te laisserais pas y aller seul! Je porte ton nom maintenant, et j'ai promis que ça serait jusqu'à ma mort, alors les risques qu'il faut prendre, je les prendrais!

    Syd Filmore : Mon père. Draven a été le chercher. Et chaque nuits, il prend un malin plaisir à me faire voir l'enfer de plus en plus près. J'en ressens les flammes, la chaleur et l'odeur putride qui en ressort.

    Sarah Filmore : Mais t'avais quatres ans quand tu l'as vu pour la dernière fois, comment tu peux être sûr que Draven l'as retrouvé? et pourquoi il irait contre toi? Il tenterait plutôt de t'acheter s'il voulait revenir vers toi. D'une pierre deux coups, il aurait tenté d'avoir notre argent.

    Syd Filmore : Ses traits n'ont pas changés, je le reconnais. Quand je regarde ses yeux, je vois les miens. C'est pas quelqu'un de bien. Surtout depuis qu'il considère que j'ai ruiné sa vie en venant au monde. Et pour l'argent, il s'en fout. Et Draven lui a proposé un vrai butin, le connaissant. Il est prêt à tout pour essayer de me détruire psychologiquement, et j'dois avouer que pour une fois un adversaire a réussi à mettre un pied dans la zone rouge. Et je ne sais pas si c'est dangereux pour lui, Sarah. J'avance autant vers l'inconnu que lui. Mais je pense qu'il s'est mis en danger. Personne pourra me retenir quand je l'emmenerais vers les abysses. Et on l'oubliera comme on a oublié Diamant Brut. J'ai toujours cette force en moi. Et si j'serre les poings c'est pour pouvoir m'assurer qu'il saignera. Qu'il aura souffert et connu l'agonie. J'veux qu'il sache qu'un Filmore ne baisse pas la tête, peut importe ce que t'essayes de lui faire.

    | Le tonnerre gronde de plus en plus, la caméra se met à tourner autour de cette table où les deux amoureux discuttent cette nuit. Dans la cuisine, un cadre tombe. L'ambiance devient morbide, et le jeu d'ombre qui se resserre sur Syd et Sarah est oppressant, on peut le sentir venir à nous. |

    Sarah Filmore : C'est plutôt ce que je préfère entendre. Quand tu parles avec tes trippes, avec ta passion. Notre nom sera défendu.

    Syd Filmore : Merci, Sarah... Merci d'être là.

    Sarah Filmore : Merci?! On est mariés Syd, c'est normal d'être là. Tu viens? Notre nuit est pas encore tout à fait bousillé...

    | La belle attire Syd vers elle, le prenant par la main et l'attirant de nouveau vers la chambre. Il est trois heures du matin et le foyer semble avoir repris son calme... Devant la maison, le vent fait voltiger les feuilles et la vie a repris calmement son cours. |
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyMer 13 Juin - 14:50

    | La pluie ruisselle sur la vitre arrière d'une berline de luxe. On voit deux mains entrelacés, puis le visage de Sarah Filmore regardant son mari. Syd semble être ailleurs, évasif, regardant par la fenetre. Il règne un silence de plomb dans la voiture. Roulant à vive allure, le paysage passe tellement vite que nul n'a le temps de l'admirer. On doit respirer vite, avancer vite. Dans la vie des Filmore, tout semble se passer à 200 à l'heure. A l'image de cette berline escortée comme un véhicule présidentiel. Tous se demandent qui s'octroie de tels honneurs, lorsque le couple Filmore n'en a que faire. Ils avaient essayé de travailler une image soft d'eux même. Enfin, c'est Syd qui l'avait voulu. Jamais Sarah n'était entré totalement dans le jeu de la bienfaisance. Syd s'était laissé entrainé par un élan médiatique autour d'un match. D'une sympathie collective après un renvoi injuste. Et à son retour à la SOW, le jeune homme avait bien cru detenir les bonnes cartes en main pour reprendre sa carrière au top. Déception. Amère deception. Il n'était plus grand chose. Plus que l'ombre de ce qu'il avait pu être. Il s'en était rendu compte le soir même de son arrivée. Il avait vu dans le regard de Sarah que quelque chose n'allait pas. N'allait plus. Leurs statuts avaient changés. De presque légendes ils étaient redevenu deux superstars. Juste deux superstars. Et bien que leurs contrats étaient bons -Sarah avait mené les négociations d'une main de maitre- le couple ne pouvait s'empecher de viser plus haut. Désormais, les Filmore étaient déterminés par de nouveaux objectifs : reconquérir le monde professionnel. Reprendre le contrôle. |

    Sarah Filmore : A quoi tu penses, Syd?

    Syd Filmore : A tout ce temps perdu. Ce temps à être gentil avec un public qui n'en avait que faire. Ils sont sanguinaires, c'est ça ce qu'ils voulaient. Me prendre en pitié parce que j'étais sur un lit d'hopital, pour m'oublier aussi vite qu'ils ne m'ont adorés. Ils ne marchent qu'à la complaisance. Et encore, même avec ça, il ne faut pas être subtil. Ils veulent un héro en carton, un modèle prémaché. Ce qu'ils veulent vraiment, c'est qu'on joue un rôle. J'ai voulu jouer ce rôle et divertir encore plus que ce que je ne l'ai fais pendant ma carrière.

    Sarah Filmore : Et tu es toujours aussi brillant. Nous sommes toujours aussi brillant. Tu veux que je te dise ou je le vois, le problème? Le problème c'est qu'on a trop donné de temps et d'importances aux fans. Je t'ai suivi parce que je crois en toi, je t'ai soutenu parce que je voulais voir si mes idées se réaliseraient. Et malheureusement, je n'ai pu que constater que pour une fois, tu t'étais planté. Et alors? Ca arrive. En tout cas, je retrouve en toi les valeurs que j'ai aimé. Tu penses à ta carrière. Dieu que j'ai eu l'impression que tu l'avais oublié ces derniers mois! Je pensais que t'étais devenu un mec mou à la Mask Marvel, qui jouais dans la comédie pour satisfaire l'envie des fans. Je suis contente de voir que celui que j'aime ne peut pas refouler sa nature pendant longtemp. T'as toujours été quelqu'un de franc, t'es né avec un caractère de chef de meute. Nous sommes tous les deux ces êtres capables d'aller jusqu'au bout de leurs rêves. Malgré nos destins. Chez toi, j'aurais pu tomber amoureuse d'une certaine fragilité. Mais j'ai plutôt choisi de tomber amoureuse de ta force de caractère, ce trait principal qui te mène là ou il te semble bon d'aller. Cette faim jamais rassasié de devenir une légende.

    | Syd esquisse un sourire, on voit sa main caressant celle de Sarah. La belle pose d'ailleurs sa tête sur son épaule. Le paysage derrière la fênetre défile moins vite, la berline s'engage à la sortie d'une autoroute. La pluie s'est calmée, et doucement l'éclaircie se forme. Avec les gouttes froides, la lumière bleuâtre des motos de l'escorte du couple donne un aspect mélancolique au tableau. Alors que la voiture s'engage dans la circulation sur une route de campagne vide, on peut ressentir la pression monter. |

    Sarah Filmore : La seule chose dont tu as de nouveau besoin, c'est la confiance que je ne vois plus chez toi. Je sens ton stress, il est palpable. Alors que tu dois juste faire une allocution devant quelques milliers de personnes. Tu sais quelle image j'ai de toi, moi? Moi je me souviens de ta première apparition à la télévision. Tu avais fais un discours totalement osé que t'avais conclu par "Mon nom est Syd Filmore. Retenez-le, car un jour il fera partie de l'Histoire". Ta voix n'était pas hésitante et tout le monde avait été impressionné. C'était pas un jeune qui avait dit ça. C'était pas un débutant. C'était quelqu'un d'habitué à parler, avec un grand talent et un charisme. Maintenant, t'es là, entrain de douter. Comme si tu te demandais où sont passés tes espoirs. Où ils sont partis?

    Syd Filmore : Je ne veux plus de l'espoir, je veux de la certitude. Je ne veux plus parler, je veux que mes actes parlent pour moi. Voilà en quoi j'ai changé. J'ai plus le temps que j'avais avant de faire de longs discours. Mon temps est devenu plus précieux. On ne fait jamais carrière longtemp dans ce métier, et j'ai déjà dépassé la trentaine. Je dois maintenant aller plus vite si je veux avoir le temps d'avoir accompli tous mes rêves avant que la montre s'arrête et que le temps qui m'était imparti se soit écoulé à la vitesse de la lumière.

    Sarah Filmore : Tu penses déjà à ta retraite ?

    Syd Filmore : Je finirais pas en chaise roulante. Dans ce métier trop se laissent avoir au jeu de la reconnaissance à tout prix. Je jouerais le jeu plus malin. Je suis conscient que j'ai des limites, désormais. Mon dernier TLC me l'a prouvé. Je ne parle certes pas ici de prendre ma retraite maintenant. Disons que j'irais certainement jusqu'à mes quarantes ans. Ca me donne le temps de batîr ma carrière, ma réputation.

    Sarah Filmore : C'est plutôt ce que je préfère entendre. Mais actuellement, c'est plutôt ta réputation à court termes à laquelle tu dois veiller. Depuis que nous sommes mariés, il semble bien plus difficile de se frayer un chemin. Comme si on nous avais éloigné. Mais maintenant qu'Angie n'est plus dans le chemin, je vais pouvoir prendre une place dans le roster. Il faut qu'on réussisse tous les deux à paraitre soudés, mais pas indisociables. Dans nos carrières, j'entend. Parce qu'ils nous voient comme "le couple Filmore". T'as vu de quoi les journalistes m'affublent? D'être la petite chérie de Syd Filmore. Avant, j'étais peut être vue comme jolie, mais pas moins dangereuse. Maintenant, on dirait que puisque je suis ton épouse, je ne suis plus qu'une épouse aimante. Evidemment que je suis une épouse, mais pas de là à me mettre au placard!

    | Elle regarde son alliance. Elle est gravée "S.F.", tout comme celle de Syd. Syd la regarde à son tour, souriant à nouveau. Les rares moments où il est souriant dans cette voiture sont ceux où il regarde celle qui l'a épousé. |

    Syd Filmore : On a traversé tant ensemble. On était déjà indissociable avant d'être mariés! Mais c'est évident qu'ils nous prennent comme une unité maintenant. C'est pour ça qu'on doit mixer la cohésion dans notre couple et la bonne gestion de nos carrières. J'ai bien l'intention de combattre en équipe avec toi tout au long de ma carrière, mais je veux que toi aussi tu touches à de l'or dans ta carrière personnelle.

    | La berline s'engage désormais dans une ville. Le chauffeur se retourne d'ailleurs vers le couple pour leur dire que leurs arrivé était imminente. Alors que le soleil se couche, la ville où le couple vient d'arriver semble ne pas être prête à s'arrêter de vivre. La voiture ralentit encore. Elle s'arrête. Par délà la vitre teintée, un tapis rouge. Alors que la voiture vient de s'immobiliser, Syd regarde Sarah, et les deux échangent un baiser. Syd souffle, comme pour enlever la pression de ses épaules, et un majordome vient ouvrir la portière de la voiture. En un instant, le calme de la voiture est brisé par l'agitation du tapis rouge. Le couple marche sans répondre aux nombreuses questions des journalistes, néanmoins ils prennent la pose pour les photographes. Syd et Sarah entrent dans le batiment, puis dans des coulisses, avant d'arriver directement sur un plateau télévisé! Le public hue les deux amoureux, alors que le présentateur sourit et les applaudit chaleureusement. |

    Présentateur : Sarah et Syd Filmore sont nos invités ce soir! Tout d'abord merci d'avoir accepté notre invitation ce soir alors que vous avez refusé toutes invitations dans les médias depuis quelques mois!

    Sarah Filmore : Avec plaisir.

    Présentateur : Le trajet n'était pas trop long? Montréal c'est plutôt loin pour vous, non?

    Syd Filmore : Enfait, pour venir dans ce cas-ci c'était long car nous étions hier dans l'Ohio pour l'enregistrement de Showdown, mais sinon nous habitons à quelques kilomètres de Montréal. Disons qu'ici nous avons dû faire une mini pause dans la tournée que nous rejoindrons de nouveau demain.

    Présentateur : Depuis de nombreux mois, vous avez été plutôt hostiles à l'égard des journalistes. Alors que vous les avez utilisé avec génie pour démarrer votre carrière, vous vous étiez plutot retourné vers les fans... Pourquoi revenir vers nous?

    Syd Filmore : Nous n'avons pas été hostiles, nous avons été juste. Les médias ont contribué à mon lynchage et à mon oubli à partir du moment ou je n'ai plus été assez vendeur pour eux. Dès lors, et à juste titre, nous avons décidé que les médias iraient se faire foutre. En effet, on en a eu marre de lire des faux scoop sur nous, sur le fait que j'étais un drogué et que notre union était fausse. Alors on a risposté, quoi de plus normal?

    Présentateur : Mais aujourd'hui vous revenez à nous, pourquoi?

    Syd Filmore : Parce qu'on sait utiliser les médias comme la couverture de promotion qu'ils sont. Actuellement il est bon pour les médias et pour nous qu'on y soit présent, on revient donc dans la presse. Puis ça évite de sortir des rumeurs, comme ça.

    Présentateur : Sarah, comment vivez vous le fait d'être "la femme de" ?

    Sarah Filmore : Comme toutes femmes mariés.

    Présentateur : Vous savez bien de quoi je parle, je parle plutôt ici du fait d'être Madame Filmore et non plus Miss Sarah.

    Sarah Filmore : Bah justement, j'voyais pas de quoi tu parlais puisque tu poses tes questions comme un amateur! Donc, pour répondre à ta question, ça ne change rien pour ma carrière. Biensûr je suis l'épouse de Syd, mais après, quoi? On devrait le regretter? Nous sommes mariés mais nous n'en restons pas moins deux personnes différentes, avec deux carrières. On a remarqué tous les deux que c'était plus dur de s'émanciper quand on est marié que seuls. Mais on est prêt à relever le défi, on va continuer de tracer notre route tant en solo qu'en couple. En faisant un subtil mélange.

    Présentateur : Votre ancienne fédération était contre votre couple, ou du moins le fait qu'il soit public, est-ce que ça vous a dérangé?

    Sarah Filmore : Non, parce qu'on en avait plus grand chose à faire. A vrai dire, quand Syd n'a plus eu de contrat, il savait qu'on le rappellerait pour lui offrir un meilleur contrat encore. Quand les négociations ont commencés, Hannigan (notre ancien patron) a baissé les yeux en nous disant de poser nos conditions pour son retour. Syd devait revenir et nous devions travailler ensemble. Mais les négociations se sont arretés et la SOW nous a contacté. On a accepté parce que Pétale était là, puis moi ça me permettait de revenir au pays.

    Présentateur : En parlant du pays, Syd, les Etats- Unis ne vous manquent pas ?

    Syd Filmore : Pas le moins du monde. Je me sens pas citoyen d'un pays. Je me suis jamais senti comme tel. Le monde est à nous, et de ce fait j'me sens chez moi partout. Puis Chicago c'est pas une ville merveilleuse en terme de réputation, y'a pas grand chose qui pourrait me manquer. Bien sûr c'est une partie de mon passé, mais ça s'arrête là. Ici c'est mon présent, mon avenir. Chicago c'est le passé. Et les Etats-Unis me soutiennent pas des masses, d'ailleurs. Ils me portent pas dans leurs coeurs et c'est pas loin d'être récriproque. L'hypocrisie ambiante me fatigue, là bas.

    Présentateur : En dehors de la lutte, vous avez des projets ?

    Sarah Filmore : Sur le plan professionnel on en a toujours beaucoup. Par exemple Syd a lancé les Podcasts de la SOW qui font d'excellentes audiences, il prépare actuellement un album... Il est sur tous les fronts.

    Présentateur : Les podcasts, seront-ils reconduit sur deux saisons?

    Syd Filmore : La question ne se pose actuellement pas. On a signé jusqu'à la fin de cet été, en septembre nous verrons si nous reconduirons le programme.

    Présentateur : Quel est votre rôle dans ceux-ci?

    Syd Filmore : Je suis le réalisateur, je coordonne les équipes, je co-anime. Sarah quand à elle est en studio lors des enregistrements avec Pétale en tant que conseillère.

    Présentateur : J'ai entendu que le dernier podcast avait perdu des auditeurs...

    Syd Filmore : C'est vrai, on a pas rencontré le succès escompté pour ce numéro. Mais ça fait partie des aléas, on reste dans un score très bon. On pensait faire mieux avec Energizer, mais ça prouve une fois de plus que les fans prennent les lutteurs pour des produits de consommation, une fois que le lutteur doit s'absenter, le public l'oublie. Freddy pensait faire plaisir aux fans en revenant chez nous, bien il peut maintenant voir à quel point les fans sont hypocrites. Je trouve ça dommage d'ailleurs, mais voilà.

    Présentateur : On a le droit à du scoop? Des infos sur le prochain podcast?

    Syd Filmore : Demos fera son grand retour en tant qu'animateur et du côté invité, les négociations sont en cours avec un gros nom que nous avons cité la semaine dernière. On devrait aussi parler de Kronos et Estilo, puisqu'on les a pas mal zappé ces derniers temps et qu'ils font un foin autour de ça.

    Présentateur : A ce point là?

    Syd Filmore : Evidemment, faut dire que l'émission est devenu une sacré vitrine pour les lutteurs, donc ça se pousse aux portillons pour avoir droit à un peu de promotion chez nous. Donc certains lutteurs en coulisses ralent pas mal, oui.

    Présentateur : Que pensez-vous de "Friday night Destruction"?

    Sarah Filmore : On s'en fout.

    Présentateur : Vraiment?

    Sarah Filmore : Evidemment, on est pas actionnaires! On peut pas penser quelque chose sur un truc dont on sait rien. On verra bien, mais en attendant ça change rien à nos vies. Les deux shows majeurs continueront d'être Showdown et Injection... Donc nous on sera dans le main-event à Showdown.

    Syd Filmore : ... Injection pour moi, avec le titre hardcore.

    Sarah Filmore : Hors de question, je te l'ai déjà dis.

    Presentateur : Bien... Enfin, Syd, vous nous avez dit que vous aviez quelques mots à dire, allez-y.

    | Le lutteur se lève, plein de confiance, et fait face à la foule. |

    Syd Filmore : Il est parti, Syd. On ne sait pas ou, il est parti. Regardes, papa, il est gentil Syd. Monsieur Filmore. Il sourit. Mais il est parti. Ce Syd-là est parti. Le Syd qui sourit, qui donne du temps aux fans et qui néglige sa carrière il est parti! Vous tous ne pouvez pas imaginer à quel point ça me fait du bien d'être de nouveau moi même, d'être celui que j'ai toujours revé d'être! Pendant des mois vous avez dit que je n'étais plus rien, vous m'avez salit, trahi, relegué au rang de clown sympathique. Mais maintenant, c'est fini. Devinez qui est de retour?!

    | L'énervement s'entend dans la voix du lutteur, et les fans, stupéfaits, fixent les lèvres de Syd. Il semble avoir repris le charisme qu'il avait somme toute perdu selon ses détracteurs. |

    Syd Filmore : Plus jamais vous ne m'entendrez être complaisant avec vous. Vous m'avez trop lyncher. En me lachant des pierres dans le dos. Vous tous avez contribué à ma détruction, et vous étiez prêt à m'enterrer. Et vous voulez jouer les victimes. C'est trop facile de jouer cette symphonie, mais elle sonne faux pour moi! Tout votre monde est faux, jusqu'à l'os. Je reprend le contrôle de ma destinée, et je me remet dans la trajectoire que j'avais choisit. Entrer dans la légende c'est pas avoir de l'espoir mais se battre avec certitude! Vous pouvez recommencer à me huer, ça ne fait que me rendre plus fort! Allez-y, huez, huez. Et tout comme Draven, continuez de penser que je ne suis qu'un lutteur de seconde zone. Que vous contribuez à mon affaiblissement psychologique. J'ai jamais été aussi fort, croyez-moi. Et si vous ne voulez pas me croire, je vous donnerais des preuves. Et dans quelques mois, vous m'appellez CHAMPION HARDCORE. Surveille tes arrières, Charlie Green.

    | Rosemary had an accident retentit sur le plateau, et Syd prend la main de Sarah pour quitter le plateau sans même regarder le public. Son sourire est arrogant à souhait, alors que les caméras filment le couple jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs berline. |

    Sarah Filmore : T'as été géant, Syd. Ca fait du bien, non?

    Syd Filmore : J'me sens de nouveau comme un capitaine. Comme un homme en première ligne sur le front. La bataille n'est que déclarée.

    Sarah Filmore : On a encore beaucoup d'obstacles à surmonter, mais on le fera ensemble.

    Syd Filmore : J'en ai bien l'intention, oui... D'ailleurs le premier gros obstacle il arrive la semaine prochaine. J'ai pas voulu te donner cette lettre avant d'entrer sur le plateau, tiens, lis-la...

    Sarah Filmore : Une lettre de Neil? Il a du nouveau dans le procès contre mon père?

    Syd Filmore : Lit, tu verras...

    | Le visage de la blonde se stupéfait au fur et à mesure que ses yeux parcourent les lignes. Enfin, lorsqu'elle termine la lettre, elle regarde Syd, le regard effrayé. Le regard de Syd est indescriptible. Ses yeux sont humides et rouges. De colère, de tristesse? Nul ne le sait, et alors que Sarah referme la lettre et que la voiture est de nouveau en route, le couple semble se préparer à affronter une épreuve. De nouveau, Syd regarde par la vitre du véhicule, mais cette fois le regard de Sarah, qui a la tête posée sur son épaule, suit le même chemin que celui de Syd... Regarder ensemble dans la même direction... |
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyVen 15 Juin - 8:53

    | La porte de la loge des Filmore s'ouvre, on voit Syd entrain de se préparer, alors que Sarah est au téléphone, visiblement avec Pétale. Syd regarde Sarah, qui a l'air plongée dans sa discussion avec Pétale, et lui fait un signe : il est temps pour lui de monter sur le ring. La belle interrompt la conversion avec Pétale un instant, embrasse son chéri, lui souhaite bonne chance, et la caméra suit Syd vers l'arena. La foule est éléctrique, le main event est sur le point de prendre place... Syd arrive dans le sas qui précède le rideau que les lutteurs franchissent pour aller vers le ring. Filmore ferme les yeux, souffle un coup... Et Rosemary Had An Accident se fait entendre! La foule se lève, huant celui qui s'apprêtte à passer le rideau. Bien évidemment, comme dans pas mal de shows locaux, les réactions sont un peu différentes, avec un peu d'applaudissement quand même pour Syd. Lorsqu'il passe sous le titantron, l'ambiance ne fait qu'augmenter, encore et encore! Il ne passe pas énormément de temps sur la rampe, préférant aller au plus vite au ring. Un membre du staff lui tend un micro, et Syd attend que la foule se calme pour parler. |

    Syd Filmore : Qui l'aurait cru? Y'a quelques années personne n'aurait misé une pièce sur mon avenir. Et maintenant vous payez pour venir me voir! La SOW paie pour m'avoir, avec tous les avantages dont j'ai envie dé bénéficier. Et moi, tout ce que j'ai toujours voulu, c'est pas gagner des millions. Ce que je voulais, c'est être sur un ring, transmettre des émotions. Et j'y suis. Mais il y a encore tellement de choses que moi j'ai envie d'accomplir. Sur le plan personnel, professionnel. L'an dernier est une année qui m'a sourit. Celle-ci sera l'année de la confirmation. Et ce n'est ni Charlie Green ni Draven qui m'empecheront d'avancer. J'ai trente trois ans, et aux yeux de certains, je suis vieux. Vieux? 33 ans? On dirait que Green préfère se voiler la face que de voir la réalité. Je suis jeune pour ce métier, j'ai encore une dizaines d'années devant moi. En tout cas, assez de temps pour le confronter encore et encore, et lui montrer que même en homme à abattre, je reste une cible difficile à atteindre.

    Depuis que je suis dans ce métier, mes adversaires n'ont cessé de s'inventer des prétextes pour me voir comme faible. Et j'en ai toujours fais mon arme personnelle. Mes opposants m'ont affublé de bien des choses sur ce que j'étais. Et toujours, ils ont eu tort. Le seul à s'être interessé à de vrais faiblesses qu'il pouvait exploiter, c'est Draven. On reconnait la patte d'un lutteur légendaire qui avance avec détermination. Mais ça sera en vain, car j'exorcise ma peur de mon passé. Et plus tard peut être même que je le remercierais, mais il fera partie d'un processus de deuil, et pour ça, je le détruirais. Pour me sentir mieux. Draven m'ouvre une porte vers la souffrance, la douleur, la peine, et vous savez quoi? J'imagine que je suis totalement fou parce que je me suis engouffré par cette porte. Il sait très bien que je suis sur son terrain de jeu. Balançoire grinçante, rires érintant, la bête guette pour me détruire au moindre signe de faiblesse. Je tomberais. Mais la force des grands n'est pas de ne pas tomber, elle est de se relever à chaques fois. Je suis prêt à l'affronter, à le pousser lui aussi vers ses limites. Et Dieu sait qu'il en a, des limites. Même psychologiquement. Sa plus grande peur est de tomber sur quelqu'un qui arrive à aller au bout de son affaiblissement psychologique. Sa plus grande peur c'est pas d'avoir quelqu'un de plus fort, c'est d'avoir quelqu'un qui résiste! Et j'me souviens d'une histoire que ma mère me racontait quand j'étais petit et que je faisais des cauchemards.

    Elle venait près de moi, elle me disait qu'un jour, le courage avait frappé à la porte de la peur. Et la peur avait dit "FUIS! JE SUIS LA PEUR!"... Mais le courage est entré. Et il s'est rendu compte que derrière la porte, il n'y avait rien. Rien du tout. Il s'est avancé dans la maison, elle était vide. Ma mère me disait que la peur n'était qu'un spectre, et qu'il était bien plus facile de la vaincre lorsqu'on la regardait en face! Je sais ce qui m'attend, à Injection. J'ai eu des informations de Neil, mon avocat. Et pourtant, j'me sens plus prêt que je ne l'ai jamais été.

    Draven essayes de gagner du temps, et il retarde la confrontation qui le menera à sa perte. Lui contre moi, sans autres éléments. Sarah ne sera pas aux côtés du ring pour me dire de me calmer, et il n'aura personne près de lui pour l'encourager. Je lui rendrais la douleur qu'il a infligé à mon esprit. Je lui ferais regretter toutes les fois ou il a eu tord, ou il a sali mon nom. Le jugement est proche. Je me ferais juge, je me rendrais justice. ET IL REGRETTERA.

    | Syd parle avec aisance, comme il le faisait à ses débuts. Il tourne dans le ring, regardant les fans dans les yeux, les pointant du doigt. |

    Syd Filmore : Vous, fans, regretterez aussi de ne pas m'avoir accueilli comme vous auriez dû! La Sanctuary of Wrestling se remercie actuellement de nous avoir engagé Sarah et moi! A tel point qu'on nous a d'ores et déjà proposé une extension de contrat, pour être sûr que je finisse ma carrière ici. Les dirigeants sont ravis de mon travail. Vous savez pourquoi? Parce que pendant que vous êtes là, assis bêtement sur des fauteuils, moi je travaille! Et je termine jamais de travailler. Vous pensez qu'en quittant le ring j'aurais fini ma journée? Elle ne fait que commencer! Ce soir j'enregistrerais le podcast, et je m'entrainerais encore. On ne termine jamais dans ce métier si on veut aller loin. Et c'est avant tout pour vous divertir que la plupart ont choisi ce métier. Mais moi, vous me dégoutez. Votre irrespect envers les lutteurs me dégoute, votre façon d'être hypocrite avec quiconque vous vante vos mérites... Vous n'existez pas à mes yeux! Et j'attend toujours qu'un mec du public vienne jusqu'ici me dire que sans vous, nous ne serions pas là... Et bien si, on serait là, parce que vous viendriez quand même! Vous nous huez, mais au fond, ce n'est que jalousie. Et je comprend, je serais jaloux de moi aussi si j'étais pas à ma place. Mais j'me suis levé pour aller au bout de mes rêves.

    Et à vous tous qui attendez que la vie vous donne bonheur et satisfaction j'vais vous dire : On a tous deux choix le matin. Rester dans nos lits et rêver encore, ou se lever, et réaliser nos rêves! J'ai choisi la deuxième option et j'me bats pour ça. Si vous trouvez que ce n'est pas respectable, alors huez.

    Vous ne vous rendez même pas compte de ce qu'il s'est passé ces derniers jours. La fédération était interessante, mais vous auriez pû manquer un Showdown et un Injection sans problèmes... mais depuis ma dernière apparition dans les médias, toute la fédération a les yeux tourné vers son histoire, et elle est inévitable! Vous tous savez que les prochains shows vont être parfait et que Final Justice marquera un tournant dans l'histoire de la fédération. Je l'appelle déjà l'ère FILMORE. Jamais le titre Hardcore n'avait été si populaire, et voilà que Methodcobra et Draven s'en mêlent! Charlie Green devrait venir à mes pieds et me remercier au lieu de me critiquer. Il avait le choix, il aurait pu venir vers moi, me remercier de mes conseils et me demander de l'aide pour être aussi brillant que moi professionnellement (parce que personnellement il n'aura jamais le niveau, on transforme pas une Dacia en Lamborghini. ) Il devrait même me donner le titre, puisqu'il n'est pas capable de le rendre attrayant par lui même!

    | Le public hue, alors que Syd rit sarcastiquement. Il joue avec les fans du premier rang qui le hue. Il a l'air d'être plutot satisfait d'être hué, à bien y réfléchir |

    Syd Filmore : Ca ma manqué d'être hué! Parce que pour que vous fassiez attention, il faut absolument avoir un comportement agressif. Vous aimez ça, le scoop et le BUZZ! Vous n'attendez que ça d'avoir des news people à regarder. Vous n'êtes que des junkies. Et pour continuer avec le cas Green, et dieu sait qu'on peut en dire beaucoup, j'ai eu l'impression d'être un professeur cette semaine. Charlie Green n'a fait que répondre à ce qu'on lui disait, répondant comme un élève au lieu de s'assumer en tant que champion. C'est pour ça, que j'mérite plus ce titre que lui. Quand je lui arracherais son titre, vous verrez comment se comporte un champion. J'amènerais le Hardcore là ou il doit être : Dans le main-event! Il est temps de passer à la vitesse supérieure, je commence à être fatiguer de voir des batailles de playmobil entre Charlie Green et son petit copain Billy Dirnt! L'attention autour du titre est au maximum actuellement, grâce à moi. Les ratings des shows sont de mieux en mieux GRACE A MOI. Parce que je suis brilliant, et que j'écris l'histoire de ma propre plume, n'hésitant pas à me plonger dans le bataillon pour être sûr que tout soit éclatant!

    Tu t'es engagé sur un front périlleux, Charlie. Entre des légendes, tu vas avoir dûr de briller. Methodcobra d'un côté, son aura, son charisme et son expérience, et... Draven pour t'achever psychologiquement. Et si tu crois que moi je t'épargnerais, tu te trompes. Tu t'es mis dans la pire des galères. Mais tu sais quoi? Je serais le premier à t'applaudir si tu t'en sors. Je dirais même que ça pourrait t'amener à un autre niveau de la lutte. Et tu pourras me remercier de t'avoir aidé à dépasser tes limites, quand je t'aurais battu.

    Tu vois Green, à l'inverse des autres, moi je te vois plutôt comme ce que tu es : quelqu'un plein d'avenir. Mais en attendant tu devras faire ton propre chemin et écrire ton chapitre, et j'me prépare à y mettre en terme pour pouvoir écrire mon histoire à moi dans le marbre. Tu prendras peur quand t'auras vu ce que je vais faire à Draven. Quand t'auras vu que mon côté Hardcore est un talent que j'ai longtemp caché. Il est prêt à exploser, et tu le regretteras.

    La SOW avait besoin de quelqu'un comme moi. Parce qu'une fédération historique a toujours eu un héro à chaque changement de période. Un provocateur de changement. Je vais devenir la face de cette fédération, que vous me détestiez ou non! Tout le monde devrait me remercier pour ce que j'apporte à ce monde!

    Et pour conclure... Mon nom est SYD FILMORE... ET VOUS LE RETIENDREZ.

    | Rosemary Had An Accident retentit à nouveau, et Syd quitte le ring en laissant tomber le micro. On le voit regagner les backstages, avant que les officiels ne se remettent à préparer le main event. |
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    Sia Filmore

    Sia Filmore

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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyDim 17 Juin - 12:25

    | Sarah Filmore est backstage, en direction de sa loge. Elle porte un T-shirt noir avec « FilmorEra » écrit en lettres blanches, une mini jupe blanche, et des bottes noires. La jeune femme remarque la présence de Phil Salfino à côté de la porte de la loge, et elle continue donc son chemin sans s’arrêter. L’intervieweur sourit, amusé et se met à la suivre. Sarah s’arrête de marcher et lui fait face, en croisant les bras. Elle le dévisage de haut en bas. Salfino est impeccablement habillé, d’un costume très classe, et de chaussures bien brillantes. |

    Sarah Filmore : Fout-moi la paix, Salfino.

    Phil Salfino : Je vais finir par croire que vous me suivez.

    Sarah Filmore : T’as plus de chances de me voir courir après la lèpre qu’après toi.

    | La blonde se remet en marche, et Phil sourit encore plus en voyant qu’elle pète littéralement la forme. Il continue de la suivre, et réussit même à la rattraper, malgré le rythme rapide de Sarah, qui avance dans de grandes enjambées. |

    Sarah Filmore : T’as vraiment rien d’autre à faire?

    Phil Salfino : Absolument rien, malheureusement. En fait, j’aime bien vous interviewer. Vous avez du caractère, même si on pense que vous n’êtes rien que la poule de luxe de votre mari, ces temps-ci.

    | Sarah s’arrête de marcher net, faisant face à Salfino une nouvelle fois. L’intervieweur passe à un cheveu de lui foncer dessus, et semble un peu gêné. |

    Sarah Filmore : Tu crois réellement que j’en ai quelque chose à cirer de ce que les gens pensent? Sérieusement? Qu’ils disent ce qu’ils veulent, je sais très bien que j’ai un destin très grand ici.

    Phil Salfino : Oh mais détrompez-vous! C’est pas mon opinion personnelle. Mais voilà, ça se parle.

    | Sarah se remet en marche, une fois de plus, et Phil la suit encore une fois, sans pour autant renchérir sur le sujet. Intérieurement, il compte les secondes qui passent. Il sait très bien que Sarah ne pourra pas rester sans commentaires… Et il a raison. |

    Sarah Filmore : De toute façon, c’est pas comme si le quotient intellectuel moyen à la SOW était plus élevé ou même égal à la normale. À force de se taper dessus avec des armes, ils ont bien fini par perdre tout leur bon sens. À la RLF, j’ai du me coltiner des démons, mais ici, c’est les gens normaux qui sont plutôt rares.

    | Phil sourit, et Sarah ne le regarde à aucun moment. Elle continue sa marche, sans que l’intervieweur sache vraiment où il s’en va avec elle. |

    Sarah Filmore : T’as qu’à regarder Draven par exemple. Le GM lui fait une fleur en lui proposant de trouver un partenaire pour nous affronter, et l’idiot préfère se taper un handicap match.

    Phil Salfino : Oui, mais avec Injection, il a l’avantage d’être sur son terrain.

    Sarah Filmore : Arrête tes conneries! Ça l’arrangera aucunement. On reste deux à lui taper dessus, que ça soit Injection ou Showdown. Il faudra qu’il assume son faux pas idiot. Et face à Syd et moi, y’a pas place à l’erreur. Aussi bien dire qu’il a perdu ce match d’avance.

    | La blonde au visage doux parle sur un ton tellement dur qu’elle surprend Phil. |

    Sarah Filmore : On a souvent dit que je trichais pour gagner mes matchs; C’était faux d’ailleurs, parce qu’être intelligent n’est pas de la triche. Faut être un con pour penser ça. Bref… à Injection, la triche existe pas, puisque tout est permis. Alors pour ce qui est d’être sur le terrain d’un tel ou d’un autre, j’crois avoir aussi ma place sur celui-là, même si je crache sur le hardcore depuis toujours.

    Phil Salfino : Syd a l’air bien décidé à jouer sur ce terrain que vous détestez.

    | Sarah roule des yeux en entendant cette phrase. Visiblement, elle n’est toujours pas d’accord. |

    Sarah Filmore : Effectivement.

    Phil Salfino : Ça pourrait pas devenir un problème?

    Sarah Filmore : Quand Syd a une idée, c’est impossible de la lui enlever dans la tête. Ça je le sais trop bien. Alors non, ça ne deviendra pas un problème, même si je suis entièrement contre l’idée de le regarder se détruire physiquement dans une division aussi barbare que la division Hardcore. Je vivrai avec sa décision, comme il vivra avec les miennes dans le futur. C’est l’essence même du mariage. Pour que ça fonctionne, il faut savoir faire des compromis. Celui-là est juste plus emmerdant à faire que les autres, mais je le ferai. L’important, c’est qu’il garde en tête notre objectif présent… C'est-à-dire détruire Draven.

    Phil Salfino : Vous ferez quoi, après? Je veux dire… Syd commence à penser à l’après Draven, faites vous la même chose de votre côté?

    | Sarah hausse les sourcils, comme si la question la prenait au dépourvu. Salfino, lui, semble plus que satisfait de voir sa réaction. |

    Sarah Filmore : J’irai chercher un titre solo, pour le mettre à la face de tous ceux qui osent dire que je n’ai aucun talent si ce n’est que celui de profiter d’un partenaire. Tout ça juste parce que j’ai toujours été en tag team… C’est ridicule. C’est donc dire que tant qu’on ne voit pas quelque chose, cette chose n’existe pas. J’ai personnellement jamais vu d’ouragans directement devant mes yeux, à part à la télé. Est-ce que c’est la preuve que toutes ces histoires de villes touchées par des ouragans n’ont en fait jamais été victimes de catastrophes? On sait jamais, avec tout ce qu’ils sont capables de faire niveau montage télévisuel, c’est probablement un coup monté, n’est-ce pas?!

    Phil Salfino : Vous avez déjà l’idée de toucher un titre?

    Sarah Filmore : Je suis née pour être championne. Ça coule dans mes veines, ça vit au fond de mes trippes. Alors oui, j’ai déjà l’idée de toucher un titre. J’ai cette idée depuis que j’ai perdu le titre Union à la RLF. À la seconde où j’ai entendu la cloche sonner. Aussi bien dire que ça fait un bail que c’est dans ma tête. Maintenant, rien ne m’empêchera de mettre mon plan à exécution. Je détiendrai un titre bientôt. C’est écrit en toutes lettres dans le ciel.

    | Alors que le duo s’engouffre dans un couloir, Phil continue de suivre la belle, malgré le fait qu’il soit un peu essoufflé. Elle n’a à aucun moment ralenti la cadence depuis le début, et l’intervieweur n’est pas dans la meilleure forme qui soit. L’éclairage de ce couloir est moins présent, et Sarah s’arrête de marcher, dans un coin plus sombre encore. Phil s’arrête aussi, cherchant à connaître la raison de cet arrêt soudain. Sarah le regarde, avec un large sourire, les yeux pétillants. |

    Sarah Filmore : Tu sais ce qui me fait le plus halluciner, ici?

    | Phil répond par la négative d’un signe de tête, sans même ouvrir la bouche. Sarah le regarde toujours, en souriant. |

    Sarah Filmore : Le fait que même les intervieweurs soient capables de torturer quelqu’un. Faire preuve de méchanceté quand c’est loin d’être nécessaire, tu vois? Ton boulot, c’est poser les bonnes questions, oui... Mais au bon moment aussi. Crois-tu vraiment que c’était la chose à faire, que d’aller embêter Methodcobra, avec ce qu’il vit?

    Phil Salfino : Je voulais être le premier…

    Sarah Filmore : Rien à foutre de ce que tu voulais! Il y a une limite à ne pas dépasser, et tu l’as fait. Comme Draven. Comme Mayhem. À mes yeux, tu fais partie de la même catégorie qu’eux : Les cancers d’une fédération. Le genre d’individus qui pourrissent la SOW, et qui doivent être effacés, ou au minimum punis.

    | Elle continue de sourire, se rapprochant dangereusement de l’intervieweur, qui recule jusqu’à se retrouver adossé à un mur. |

    Sarah Filmore : Je vais être gentille, pour cette fois. Disons que je te fais une fleur.

    | Elle pose sa main sur la porte, juste au-dessus de l’épaule de Phil. Ses doigts tapotent contre la porte, alors qu’elle cesse de sourire. Elle a un air sérieux, grave. |

    Sarah Filmore : Si jamais tu ose à nouveau profiter de la peine de mon bon ami Methodcobra, je vais m’assurer personnellement de te le faire regretter, pendant un très, très long moment.

    Phil Salfino : Vous me ferez rien?

    Sarah Filmore : Promis.

    | Il ferme les yeux en soupirant, alors que la blonde se redresse, sans rien dire. La porte contre laquelle Phil est adossé s’ouvre d’un coup, et l’intervieweur tombe à la renverse dans la loge qu’elle abritait. Après plusieurs secondes à entendre du bruit, des plaintes étouffées, Sarah sourit. De la loge sort Pétale, qui arbore un énorme sourire. La rousse hausse les épaules, en replaçant ses cheveux. |

    Pétale : Moi j’ai rien promis.

    | Les deux femmes quittent les lieux, sans rien ajouter. Phil peine à se relever, et Livia, qui passe par là le regarde, découragée. |

    Phil Salfino : Pourquoi elle a fait ça?!

    Livia : Solidarité parentale.

    Phil Salfino : Quoi?

    Livia : Pétale a déjà vu sa fille être enlevée, elle aussi et sait ce que c’est… T’as vraiment le don de t’foutre les deux pieds dedans toi hein!?

    Phil Salfino : Oh! La ferme…

    | Livia fout son poing à la gueule de Phil, avant de partir dans la même direction qu’ont emprunté les deux autres femmes. Visiblement, Salfino n’a pas tellement le tour avec les femmes aujourd’hui. |
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptySam 30 Juin - 16:21

    Syd Filmore est assis dans son bureau, les yeux rivés sur une feuille, où il écrit on-ne-sait-quoi. Sur l'écran de son laptop, le match de Final Justice qu'il a livré contre Draven est en train de passer. La concentration du lutteur est tellement portée sur son travail qu'il n'entend pas Sarah frapper à la porte close, et l'ouvrir ensuite. La jeune femme regarde l'arrière de la tête de son mari quelques secondes, avant de finalement s'en approcher, pour arrêter le match.

    Sarah Filmore : Tu devrais arrêter de regarder ce match. C'est passé, c'est fini. T'as prouvé au monde que t'avais raison, et tu m'as prouvé que j'avais raison moi aussi.

    Syd regarde sa femme en posant son crayon, et il se frotte le menton.

    Syd Filmore : Qu'est-ce que t'insinue?

    Sarah Filmore : Ce que je veux dire, c'est que j'avais raison quand je disais que c'était pas une bonne idée de jouer sur ce terrain-là.

    Elle regarde les marques de violence que porte Syd, avec un certain pincement au coeur.

    Sarah Filmore : T'as fini le match dans un état épouvantable, et même après plusieurs jours, c'est toujours pas la grande forme.

    Syd Filmore : Mais j'ai gagné, et c'était le prix à payer, tu le sais, non?

    Sarah Filmore : Disons que j'aurais préféré ne pas avoir à te voir te mettre dans un tel état.

    Syd Filmore : Sarah, je sais que t'es totalement contre l'idée de me voir en hardcore, mais avoue tout de même que j'ai un grand talent! J'ai lu des avis, j'ai eu des retours sur mon match, certains disent qu'il a volé la vedette au main event. Ils disent que j'ai pris tout le spotlight! Ca veut dire que c'est pas un coup dans le vent. J'voulais de la renommée ici, et ça commence à venir, alors c'est pas deux-trois cicatrices qui vont me faire reculer.

    Sarah Filmore : Deux trois cicatrices?! Et la commotion? Et ce que t'as dis ton médecin?

    Syd Filmore : Il m'a dit de faire attention, pas d'arrêter.

    Sarah Filmore : Te démolit pas Syd, c'est tout ce que je te dis. Je te laisserais pas t'auto-détruire et t'abaisser au rang de ces barbares de lutteurs hardcores. Tu veux quoi? Te battre avec des néons? Saigner comme un boeuf à chaques matchs? Tu veux devenir ce que tu détestes ? Devenir un Draven? Un mec qui se bat pour se prouver qu'il existe ? T'en est plus à ce stade! T'as prouvé à tout ces gens ce que tu valais. Le problème c'est toi, n'est-ce pas ? Il faut que tu te rendes compte de tes limites... T'en a jamais été conscient, mais avant t'en avais rien à faire parce que ta femme n'était pas du métier et pensait que c'était une grande comédie. Mais moi je sais ce que c'est d'être sur un ring et de se prendre des coups, et plus que ça, j'me suis mis à m'imaginer construire une vie avec toi, et la terminer avec toi! Alors te voir te détruire comme ça, ça me rend malade, et je te laisserais pas continuer!

    Le ton a augmenté, l'ambiance s'est dégradé. Pour la première fois, on voyait Sarah se fâcher à propos de son désaccord sur la carrière de Syd. Et le visage de Syd a changé lui aussi. Il est plus triste, plus sombre.

    Sarah Filmore : Je t'ai laissé faire beaucoup de choses jusqu'ici, je t'ai laissé nous guider, mais toute cette compagnie te monte à la tête! T'as pas besoin d'un titre hardcore pour briller! Y'a pleins de titres qui t'attendent, et ta carrière pourrait encore durer 20 ans si tu le voulais en évoluant dans ton style : la technique.

    Syd Filmore : Mais regarde ce match, Sarah. J'ai l'impression d'être un nouveau moi! Plus fort, plus grand, plus brillant. Je suis dans mon élément dans ce genre de match! J'en ai bavé à Chicago, la vie m'a mis de pire claques que ces matchs hardcores...

    Sarah Filmore : Arrêtes de trouver des excuses Syd! Regardes toi au début du match, et regardes toi à la fin! Ensuite, regardes un match de ta période de champion du monde à la Red Line. Cette période ou t'enchainait promo télévisés et entrainements tous les jours. Depuis Final Justice, t'as annulé toutes tes apparitions à la TV parce que tu souffres physiquement! Tu crois peut être le cacher à tout le monde, mais pas à moi! Hier tu te tenais le dos en marchant et aujourd'hui tu es depuis ce matin dans ton bureau... Pour rester assis, parce que la marche te fait mal. T'es pas venu courir avec moi ce matin, parce que t'avais un rendez-vous avec Neil... La vérité c'est que tu lui as demandé d'avancer un rendez-vous qui était prévu à vendredi. Parce qu'il te fallait une raison de rester ici. Neil m'a téléphoné pour me demander si tout allait bien. Il m'a dit que tu avais l'air faible au téléphone... Et là tu relates tes exploits? T'es un enfant qui ne cesse pas de grandir, et ce caprice là, je te laisserais pas l'accomplir... Parce que j'ai pas envie de te voir en chaise roulante.

    Syd vient de prendre un coup, et il ne le cache pas. Son visage trahi la blessure que Sarah vient d'ouvrir. Doucement, il se lève, les mains dans le dos, et il se met face à la baie vitrée qui offre une splendide vue sur le jardin. Blessé mais pas en colère contre Sarah, il tente de changer la conversation.

    Syd Filmore : Où en es-tu dans ta préparation du Crossroad ?

    Sarah Filmore : Mauvais changement de sujet. Dis-moi ce qui t'empêche d'aller vers le Wildside?! Edward Blackbuerry t'as envoyé quelques piques, si je me trompe pas.

    Syd Filmore : Il est pas interessant. C'est un espèce de faux rebelle qui interprète mes paroles pour me faire passer pour un vendu. Il n'a rien d'extraordinaire. Draven c'était un cas, un adversaire rare, un enfoiré à qui j'ai aimé botter le cul. Mais ce Blackbuerry, c'est un petit casse-croûte. On m'a dit que c'était un timide, le genre de mec à rester dans l'obscurité et à briller une fois de temps à temps. Tu veux qu'il fasse quoi face à une étoile comme moi? J'vais lui piquer les yeux tellement j'brille. Il va pas s'y retrouver, c'est certain. Non, vraiment, non... Je suis pas un monstre. Je m'attaque à des gens de mon niveau, pas ce genre de... champion en carton.

    Sarah Filmore : Et Art Alexander Anderson?

    Syd Filmore : Il veut qu'on l'appelle Mr. Excellent, mais j'ai pas que ça à faire. Il fait partie de mon passé, je peux pas reprendre ce chapitre encore et encore. Puis il a l'air concentré sur MJ Price, en ce moment. Il se trompe pas mal sur Price, c'est un bon élément. Son seul défaut c'est d'être trop gentil, mais c'est un bon gars. Techniquement parlant, il est solide. On voit qu'il vient de la RLF et qu'il s'est inspiré du plus grand champion de tous les temps.

    Sarah Filmore : Toi?

    Syd Filmore : Evidemment, qui d'autre?

    Sarah Filmore : Petit joueur, t'es tout de même loin de mon règne de championne Union!

    Syd se retourne, il sourit. Un vrai sourire, et ses yeux, même s'ils pétillent, sont remplis d'amour envers Sarah. Qui l'eut cru? Ces deux individus si égocentrique se mariaient à merveille dans une petite bulle de bonheur que les petits conflits n'arrivaient pas à éclater. Syd prend la main de Sarah, et il lui glisse un baiser au coin des lèvres. La belle lui caresse la joue, les yeux pleins de malices.

    Sarah Filmore : Tu piques.

    Syd Filmore : Je sais. C'est pour que mes adversaires restent éloignés!

    Sarah Filmore : Mmmhh, Miss Sarah n'est pas convaincue de ce que tu dis là!

    Les deux partent dans un fou-rire non contenu. Sarah avait sorti cette phrase d'un ton sarcastique, incisif... Le couple se montrait de nouveau solide et complice.

    Syd Filmore : Donc tu ressors ta façon de parler du passé?! T'oublies le je?

    Sarah Filmore : Et bien, quand j'ai commencé, j'aurais en tout cas jamais cru parler en "nous" un jour. Et quand je t'ai vu la première fois, je t'imaginais pas le faire non plus.

    Syd Filmore : Et c'était quand, la première fois que tu m'as vu?

    Sarah Filmore : La fois où t'as fais ce grand discours en disant que t'étais le meilleur et que ton nom était Syd Filmore!

    Syd Filmore : J'étais plutôt pas mal, à cette époque là!

    Sarah Filmore : C'était y'a quelques mois, t'as rien perdu.

    Syd Filmore : Si... De la confiance.

    Sarah Filmore : A cause de quoi?

    Syd Filmore : Draven. Il m'a détruit, mentalement. Et physiquement, t'es la première à le constater.

    Sarah Filmore : Malheureusement. Mais c'est fini maintenant. Tu vas te diriger vers autre chose, et tu vas briller comme tu le fais si bien. Attends une seconde. Je reviens.

    Sarah quitte la pièce, Syd l'attendant là. On l'entend fouiller dans des cartons, puis elle revient. Un micro en main. Estampillé "Red Line Federation", dans une petite boite en verre. Elle sort une clé de sa poche, et demande à Syd de lui tenir la boite. Elle saisit le micro, et le tend à Syd.

    Sarah Filmore : Tiens.

    Syd Filmore : Tu veux en venir où en me donnant ça?

    Sarah Filmore : Au fait que c'est la seule arme que je t'autorise à utiliser. C'est celle ou toi tu peux faire mal aux autres sans que j'ai à te mettre de la pommade sur tes blessures en fin de journée. C'est tout ce que tu incarnes, ce micro. C'est celui qui t'a accompagné dans tout tes grands discours à la RLF. Je me souviens de ton rituel avant de monter sur le ring. Tu prenais toujours ce micro là, jamais un autre. Et moi, je riais de te voir si maniaque. T'es pas maniaque, enfait. C'est juste qu'il est ton meilleur compagnon sur le ring. C'est tout ce que t'as toujours voulu avoir, la parole. Pouvoir dénoncer. Pouvoir exister en démontant les travers d'un milieu, d'une société. Le travers de ces maudits gens qui nous demandent des autographes à 5h du matin à la sortie d'un aéroport pour les vendre ensuite sur ebay parce qu'ils sont trop fainéants pour aller bosser comme tout le monde!

    Syd prend le micro et le regarde quelques secondes, pensif. Sarah a parlé sur un ton rempli d'admiration, les yeux brillants. Elle croise les bras en regardant son mari, qui a toujours les yeux fixés sur le micro.

    Sarah Filmore: Réfléchis bien à ce que je viens de dire... de toute façon, si tu refais des matchs comme celui de Final Justice, ça sera sans moi. Je refuse de regarder ça, encore plus depuis le ringside. Les blessures psychologiques sont beaucoup plus efficaces que celles par les coups, tu le sais aussi bien que moi. T'es loin d'avoir besoin de passer à travers une table en feu pour faire valoir ton point. D'ailleurs ça devient presque une habitude avec toi, ce truc...

    Syd ne peut réprimer un sourire, probablement parce qu'il n'a pas l'habitude de voir quelqu'un s'inquiéter pour lui. Même si Sarah est passée maître dans cet art depuis quelques mois, ça lui fait toujours un peu bizarre. Ça provoque le même effet chez la blonde, qui n'a toujours juré que par elle-même. Un court silence a pris place, et personne ne semble vouloir le briser. Pourtant, au bout de quelques secondes, Syd finit par se sacrifier à la tâche, et sa femme ne semble pas fâchée du tout de ne pas avoir à le faire elle-même.

    Syd Filmore: T'as marqué certains points, je dois l'avouer. Je vais y penser.

    Sarah Filmore: C'est tout ce que je demande. De toute façon, je vais te supporter peu importe ce que tu fais. Parce que c'est mon rôle. Mais je refuse de te regarder te détruire. D'autant plus que si tu dois quitter le ring pendant un temps parce que t'es blessé, tu vas encore ruminer un tas de trucs parce que t'auras plus rien à faire de tes journées.

    Syd Filmore: On a fini mon procès maintenant?

    Ils sourient, comme s'ils étaient la réflexion parfaite de l'autre. Sarah hoche vivement la tête, et semble maintenant plus zen. Juste d'avoir enfin tout déballé a été une libération. Elle soupire, de soulagement.

    Syd Filmore: Enfin! Maintenant, tu vas finir par me dire si ta préparation pour le Crossroad avance?

    Sarah Filmore: T'as pas idée à quel point ils sont emmerdants! T'imagine le supplice? J'vais devoir entendre les propos idiots de ce crétin de Booya, mais en plus, il a un frère, c't'imbécile. Leurs parents devaient être l'inconscience sous sa forme humaine. C'est impossible de faire une erreur comme celle-là PLUS QU'UNE FOIS! Putain! "On apprend de nos erreurs" qu'ils disent. MON CUL OUAIS! Y'en a certains qui comprennent pas, faut croire. En plus, à voir l'intérêt que l'équipe SOW semble porter au tournoi, ça rassure pas. J'espère pour leurs culs qu'ils seront prêts quand on y sera, parce que sinon y'a des claques qui vont voler. J'ai pas l'intention de me taper tout le boulot à leur place. Et j'ai pas non plus l'intention de perdre.

    La blonde regarde sa montre, puis Syd.

    Sarah Filmore: D'ailleurs, j'devrais retourner à ma préparation, question de ne négliger aucun détail. Ça fera au moins une personne sur trois qui sera réellement prête à faire face à tous ces losers... Souhaite-moi bonne chance.

    Elle grimace, et Syd l'embrasse. La blonde quitte le bureau de son mari, qui lui, revient à ses papiers, jetant quand même quelques regards au micro. Le message de Sarah n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, semble-t-il...
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyLun 16 Juil - 16:14

    Denver, Colorado
    16 Juillet 2012

    SOW House Show

    | Le show vient de toucher à sa fin, alors que le main-event s'est terminé en brawl géant opposant les méchants aux gentils. Néanmoins, une personne manquait à l'appel : Syd Filmore. Sarah avait pourtant pris part au show. Les rumeurs disaient que Syd n'avait pas voulu venir au ring, d'après les premières informations. Caprice de star ? Toujours est-il que Syd était resté dans sa loge. Et alors que les fans se lèvent de leurs siège, Rosemary Had An Accident retentit. Stupeur, les fans reprennent leurs places alors que les lumières fusent dans tous les sens. Pourtant, Syd n'arrive pas directement. Court suspens, le lutteur fini finalement par se montrer. Il a dans ses mains un micro, son micro. Il avance tête basse, évasif. Il est en jeans, et porte une veste longue. Le Trouble Seeker se place au centre du ring, et s'assied à même le tapis. Il attend que les réactions de la foule se calme, et porte le micro à ses lèvres. |

    Syd Filmore : Nous y voilà. J'aurais fini par venir sur ce ring. Depuis des semaines, je n'ai rien dit. Je pourrais vous dire que je me suis entrainé, mais c'est pas le cas. J'ai passé beaucoup de temps dans mon bureau, à regarder ce micro. Et à me demander ce qu'il m'était arrivé. J'ai analysé les derniers mois, et je n'y ai rien vu de particulier. J'ai été honnête avec vous tous, je l'ai toujours été. Et qu'importe la réaction que vous avez quand je franchis ce titantron, je reste le même. De marbre. Et ce soir, je vais continuer à jouer la carte de la franchise, et à ne pas rentrer dans l'hypocrisie. Ce que j'ai perdu, c'est la passion. J'en ai plus qu'assez d'être dans ce business, parce que j'aimerais qu'on l'appelle Divertissement et pas Business. J'en ai assez de dormir dans des avions et de me réveiller dans des villes dont je connais pas le nom. Plus qu'assez de devoir faire comme si ce ring ne bougeait jamais d'endroit alors que les coulisses changent chaques soirs. Plus qu'assez de devoir jouer la même comédie, en essayant de croire que le public de Denver est aussi bon que celui de Chicago! J'ai réalisé il y a peu que je n'étais qu'un produit de plus. On vend mon nom, ma tête, mes paroles. Plus rien ne m'appartient, et je ne contrôle plus grand chose. La Sanctuary Of Wrestling est Syd Filmore. Mon illusion a été de penser que Syd Filmore serait la SOW, un jour. Comme j'ai été la Red Line Federation. Je ne peux supporter de ne pas avoir une place. D'être dans le midcard alors que Darkside fait les main-event. Ca me répugne de voir qu'un tel type puisse représenter la SOW. Et ne me parlez pas de jalousie, j'ai même pas envie d'avoir son titre. Il est pas interessant. Le Wildside est un meilleur challenge, dans cette fédération.

    J'ai refusé d'enregistrer le moindre podcast pour la SOW, les relations sont devenues tendues. En vérité, la direction de la SOW tente de me censurer. Je ne parle pas de Wilson, mais bien des plus haut dirigeants. Ils ont peur du pouvoir que je pourrais avoir avec ce micro. Vous n'avez pas remarqué que mon temps d'antenne était minime? Que nos podcasts, qui pourraient être en direct, étaient enregistrés pour être soumis à la dictature de la fédération? Cette fédération est dirigée par des ordures. Et il n'y a rien que je puisse faire pour résoudre ça. Alors mieux vaut partir, n'est-ce pas ? Fuir ? Non, plutôt éviter de se battre contre des moulins à vent. Lorsqu'un mec comme William Tyler Banks porte un titre, l'espoir ne peut que mourrir lentement.

    Voilà. J'en suis là. En idéaliste brisé par les rouages d'une fédération qui ne pense qu'au profit par delà la liberté d'expression. J'étais un grand lutteur. Mais de mon propre aveu, je ne suis plus que l'ombre de ce que je peux être en utilisant ce micro. Et vous savez pourquoi personne ne coupe mon micro ? Pourquoi les techniciens tout autour de ce ring se contentent de me regarder choqués ? Parce que les dirigeants de la fédérations sont actuellement en pleine réunion pour calculer les bénéfices que vous leurs avez apporté! Alors, ils ne se doutent pas de ce que je suis entrain de faire. Ecrire l'Histoire. Et j'espère que vous avez des appareils photos, des caméras et des fuckin' comptes youtubes. Je veux voir cette vidéo circuler sur les réseaux sociaux, dans les médias, partout! Je veux que la vérité éclate, je veux être le porteur de cette vérité, et de ce message! Je veux que ma rancoeur et ma haine soient les prémisces d'une révolution, dont vous les fans vous pouvez faire partie. Levez vos corps pleins de graisses de ces sièges miteux qu'on vous offre pour 78£ et prenez part à l'Histoire.

    | Certains se sont levés dans la salle. Beaucoup sont outrés, choqués. Autour du ring, ça s'agite dans tous les sens. Arbitre, techniciens, commentateurs : on se demande ce que fait Filmore. Et si c'est prévu. Et à en voir l'apparence de certains, visiblement ça ne l'est pas. |

    Syd Filmore : Je me battrais contre la direction, contre n'importe qui se mettra dans mon chemin. Et bientôt, le titre Wildside pourra me permettre de faire pression. Parce que je le prendrais -pas d'attaques personelles cette fois Edward, t'es juste au mauvais endroit actuellement- et je l'utiliserais à mes fins. D'ailleurs, tant que je suis libre de m'exprimer, Edward, je t'en veux pas pour la semaine dernière. Après tout, t'as peur, c'est normal. Perdre, c'est pas grave. Tu verras, tu pourras admirer le travail d'un vrai champion sur le ring. Le travail de quelqu'un qui a les épaules assez large pour porter un titre au sommet. Et comme un politicien en campagne, je peux déjà vous dire que j'amènerais le Wildside en main-event, et au premier plan dans cette fédération. C'est vrai. Vous avez bien entendu : Le Wildside sous l'ère Filmore sera plus important que le SOW Championship. Et si j'ai envie de le défendre dans d'autres fédérations, je le ferais. Croyez-moi. Que les sceptiques me laissent faire, accrochent leurs ceintures et s'apprêtent à vivre la plus belle page de la lutte pro.

    | Rosemary Had An Accident resonne une nouvelle fois et Filmore quitte l'arène sans demander son reste, sous les huées de la foule. |

    A suivre...
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyMar 31 Juil - 10:57

    | Nous nous retrouverons devant un grand centre commercial où les lutteurs de la SOW se pretent à une scéance d'autographes avec les fans. Bien que le temps ne soit pas parfait -il pleut un peu- , les fans attendent calmement, en masse, avant que les portes ne s'ouvrent. Soudain, s'élevant à côté d'une statue dans le public, un individu se fait remarquer. En y portant un peu attention, les fans se rendent compte que c'est nul autre que Syd Filmore, qui se tiens juste à leurs côtés. Le lutteur regarde la foule, et sort de la poche de son manteau un micro, qui semble relié à des enceintes dispersés dans la foule, afin que tout le monde puisse l'entendre. De son autre poche, on peut apercevoir le masque qu'il portait lors de ses apparitions à Civil War. |

    DESHI, DESHI, BASARA, BASARA.

    Syd Filmore : En dépit de votre comportement, en dépit de vos multiples trahisons, je me tiens ici parmis vous. Et bien que vous continuez à me huer, je me tiens ici parmis vous. La vérité n'a pas de limites, elle doit éclater partout où il est possible qu'elle éclate. Et alors que les autres lutteurs se contentent de vous donner une photo d'eux dédicassées, moi je partage les conditions infâmes dans lesquelles on vous fait attendre. Pourquoi, finalement ? Nourrir des égos! Voilà la réponse, vous attendez ici pour nourrir des égos. Ils ne retiendront pas vos visages, à vous tous, alors que vous vous efforcez à rendre hommage aux leurs. Mais je ne fais pas ici un discours de jalousie, je préfère plutôt nourrir un discours de vérité. Je me suis retenu pendant tout un temps, réduisant à néant l'exposition qui pouvait m'être donnée. J'aurais dû recommencer ici en vous disant que mon nom était SYD FILMORE, en vous disant que j'étais votre prochain Wildside Champion! J'aurais surement dû vous dire que j'étais déjà une légende, puisque vous tous semblez incultes. Vraiment incultes! Et je ne reparlerais pas du traitement que vous m'avez réservé à mon arrivée, me faisant passer pour un lutteur de seconde zone. Non. Tout ça, c'est du passé. Et bien que je ne sois toujours pas décidé à vous caresser dans le sens du poil, je suis, avec toutes mes forces, décidé à m'élever à nouveau au dessus de la masse. Je vais prendre le titre Wildside à celui que vous appellez maintenant champion, et lui montrer ce qu'est un Champion! Vous avez entendu? J'ai prononce Champion comme ce Noble Nom est censé être prononcé! Avec tout le respect qu'on y consacre! Les fans ont perdu le sens du devoir de respect envers leurs champions.

    | La foule se met à huer le Trouble Seeker, alors que celui-ci admire, non sans fierté, l'étendue de ses paroles. |

    Syd Filmore : Et là encore, vous continuez à montrer de l'irrespect envers celui qui marche vers le peuple. Je suis le seul lutteur à m'avancer vers vous, et juste parce que je dis la vérité, vous vous efforcez à faire de moi un personnage arrogant que je ne suis pas. Je ne prie pas vos applaudissements -ils sont vains pour moi, vous ne m'acheterez pas- , mais je nargue votre impolitesse à l'égard d'un ancien Champion mondial, d'une légende, du Trouble Seeker Himself! Je sais que ce qui vous dérange, c'est le fait que je n'ai aucunes craintes à admettre que j'ai un égo et qu'il est certainement plus développé que le votre. En fait, je pense même qu'il est bien mieux pour quelqu'un d'avoir un égo comme le mien et une fierté certaine, ce qui nous évite de faire... N'importe quoi. Comme vous faites. Attendre des heures et payer une poignée de dollars pour une poignée de main, un sourire hypocrite et des autographes préfaits par des machines à Hong-Kong? Cette industrie est basée sur l'hypocrisie, et c'est ce qui m'a choqué lorsque j'y ai mis un pied. Je suis venu par passion, je partirais certainement par dégout. C'est un art noble, la lutte. Vraiment noble. Mais ce que vous, consommateur, avez poussé les fédérations à faire, c'est scandaleux! Vous avez demandé du péché, vous avez réclamé un tas de choses toutes aussi imbéciles les unes que les autres. Vous êtes les rois de notre monde, il faut l'avouer. Et bien que je sois au dessus de la masse, la masse peut parfois reprendre le chemin des sommets en s'unifiant. Vous êtes des bourreaux, nous empechant de vivre notre art de manière simple! Parce que c'est vrai, vous voulez de la diva silliconée, du lutteur rempli de testostérone... Vous voulez des shows live avec des matchs hardcore, bruts... Sans émotions, sans sentiments. Vous voulez des coups portés... Pourquoi n'allez-vous donc pas voir la MMA ? Ou même mieux, rendez-vous donc dans une morgue si c'est un tel spectacle qu'il vous faut! En étudiant vos livres d'histoires, vous criez haut et fort qu'à contrario de vos ancêtres vous portez des valeurs nobles. Ce n'est qu'un mensonge, comme cette société de consommation l'est. Et même en étant un maillon, j'ai le souhait et le devoir d'en être le plus fragile, le plus porté à la révolte! Je porterais mon message jusqu'au bout, je me battrais avec celui-ci. Contre Shaft, contre le monde. Je me fous de votre avis, de ce que vous pouvez penser. Vous menez cette société à sa perte. Et bien que la SOW fasse des millions de bénéfice, elle se fout de vous. Car en vous offrant exactement ce que vous vouliez, elle s'est offert le droit de vous acheter... Mais je n'oublie pas... Que vous avez détruit notre art... Lorsque la lutte était divertissement, famillial. Je sais pas ce qu'est d'avoir une famille, mais je suis sûr que vos enfants non plus, maintenant que vous vivez dans des schémas. Vous avez associé le catch professionnel au mot Business... Et la controverse créé de l'argent, vous ne l'avez jamais oublié. Vivez heureux dans votre société avant que je ne la chamboule. Je ne suis pas seul, nous sommes des millions à murmurer ce message, je suis juste le premier à prendre la parole et à le crier!

    | Syd Filmore se met à crier, à débiter son discours de manière bien plus virulente, bien plus vive. |

    Syd Filmore : Vous êtes une rangée d'assasins aveugles, de consommateurs crétins sevrés par la publicité insensible dont les médias vous affublent. Vous nourrissez le désespoir d'être car vous faites partie de ces 8% d'hommes riches dans ce monde! Parce que vous avez cette chance de pouvoir lire, à l'instar de 3 milliars de personnes. Ils n'ont pas le pouvoir de m'applaudir, car vous les tenez à l'écart. Car vous fermez les yeux sur le piège dans lequel ils sont pris : dans lequel VOUS les avez mis. Je déteste votre façon de vous émouvoir devant les documentaires qui vous crachent dessus alors que vous renvoyez la balle à des gens que vous dites mieux placé que vous. Vous êtes la masse, et bien plus puissant que les individus seuls, même cloitrée dans leurs costumes cravates! Et même si mon coté activiste est celui que je vous avais caché, ne faites pas ces airs étonnés! Parce que vous tous savez très bien qu'une grande partie de mon argent est investie via des sociétés dans des services humanitaires. Vous savez très bien que même si les télévisions ne le montrent pas, je passe une certaine partie de mon temps dans des orphelinats pour dire à ces enfants que vous laissez de côté qu'ils peuvent eux aussi briller, se relever, même si votre société inculque que seule le modèle de la famille unie peut fonctionner. Je déteste vos airs faussement gentils lorsqu'ils vous accostent dans la rue. Cette façon que vous avez de les traiter lorsqu'ils vous demandent une pièce. Vous les prenez pour drogués, vous mentez en disant que vous n'avez rien. Et vous passez votre temps dans les rues à manifester. La manifestation est un acte sain, à la base. Mais comme tout, vous l'avez détourné à votre propre interet. Et quand je parlais d'égo, tout à l'heure, c'était un égo pour la fierté, pas pour un comfort inutile! J'attend déjà les posts virulents que les fans faussement intelligents, faussements critiques, dénué de sens logique posteront après avoir recherché où est ma maison, combien elle coute, combien coutent les vétêments que je porte. Mais je n'ai rien à caché, et aucuns comptes à vous rendre... Parce que celui que vous regardez, qui se tient devant vous à débiter les paroles les plus marquantes que vous entendrez dans cette fédération, il vient de la rue. Et personne croyait en moi. Alors je vous déteste, parce que vous pensez être mieux que les autres. Je devrais être celui qui vous hue. Le leader d'une opposition à votre capitalisme.

    Et ça, c'était pour le point sur vous, la foule. J'ai bien plus encore à dire, mais ça ferait bien trop mal à vos esprits. Vous êtes tous des lâches. Et je voudrais que jamais vous ne l'oubliez. Un jour, vous devrez expier vos péchés. Je suis l'expiation de la Sanctuary Of Wrestling.

    | Syd ouvre les bras, comme la statue du christ à Rio, prenant la même pose. Le vent fait onduler le tissu de son manteau, la pluie raffraichit son visage, sombre. Le ciel est noir et se fait menaçant. Les cheveux de Filmore sont tout décoiffés, à tel point qu'il ressemble à un fou. Il sait qu'il est entrain de s'opposer à une majorité, mais le lutteur semble épanoui dans sa quête vers sa reconstruction. |

    Syd Filmore : J'ai été liberé hier. Libéré de voir Draven revenir. De le voir me regarder dans les yeux avec la crainte que je le brise à nouveau. Oui, il est revenu plus tôt que prévu... Mais avez-vous vu l'état de son genou? Plus jamais il n'osera me torturer l'esprit. Il a fait son boulot, me menant à la dépression. J'ai touché le fond. Mais j'en ai profité pour nettoyer mon esprit. Et je devrais même remercier Draven d'avoir perdu face à moi. Il y a eu deux combats entre nous deux, et c'est en toute humilité que je dois avouer qu'il a gagné le combat psychologique. Mais j'ai gagné la bataille. Et alors qu'il est revenu hier, j'ai vu que j'étais libre. Libre d'être à nouveau moi. J'ai été son bourreau, comme je serais celui de Shaft s'il m'ignore encore. Tout comme je serais l'expiation de vos péchés. Leader d'une armée invisible. Indivisible. Invincible lorsqu'elle se levera. Craignez. Car bien plus que le retour de Draven hier, c'est le retour officiel du Trouble Seeker originel qui s'est fait.

    | Les hués se lèvent contre Syd Filmore alors que la drache s'acharne sur la foule qui avance lentement dans le batiment. Filmore enfile son masque de Bane, descend de la statue et part à travers la foule, qui s'écarte à son passage, comme si un respect s'était malgré tout installé. Alors que le Trouble Seeker quitte de manière calme, un homme assez grand vient se poster devant lui. De sa manche, on distingue une forme... UN COUP DE FEU EST TIRE! Tout se passe très vite! Syd est au sol! Mais une masse est sur lui, un membre de la sécurité, alors que l'individu qui a tenté de tuer Syd part dans la foule, avant d'être attrappé par la police. Syd est évacué de manière rapide, escorté par une sécurité monstre... Qui est cet individu? Que veut-il à Syd Filmore ? Toujours est-il qu'on a frolé le drame, alors que le tout est retransmis en direct à la télévision! |
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyJeu 2 Aoû - 16:38

    | Le commissariat de Montréal était envahi de journalistes, à tel point que des barrières de sécurités avaient été mises en place. En effet, il y a quelques heures, un individu avait tenté d'assassiner un des lutteurs de la fédération Québécoise la plus renommée : la Sanctuary Of Wrestling. Alors que les journalistes s'agittent dans tous les sens, la caméra de la fédération contourne le batiment et pénètre par une petite porte à l'intérieur même du commissariat. On y retrouve Syd Filmore, dans une salle d'attente. |

    Policier : Monsieur Filmore, permettez-moi de me présenter, je suis le commissaire Gordon. Nous avons étudié votre demande de rencontre avec votre agresseur, et nous l'acceptons. Comme vous l'avez demandé, aucuns policiers ne sera présent dans la pièce, mais nous serons derrière une vitre teinté. Au moindre problème, nous interviendrons. L'individu qui a tenté d'attenter à votre vie sera menotté, ainsi vous ne risquez rien. Bien que je doute que vous ayiez eu cette crainte. Avez-vous des nouvelles de votre épouse?

    Syd Filmore : Elle est toujours en voyage pour le travail. Mais j'ai sû la joindre pour lui dire que j'allais bien, merci.

    Commissaire Gordon : Et de votre avocat ?

    Syd Filmore : Il est actuellement dans l'avion, il arrivera au plus vite. Dans les prochaines heures. Ca me laisse le temps de parler avec celui qui a essayé de me tuer.

    Commissaire Gordon : Bien, veuillez me suivre. Avant d'entrer dans la pièce, il va vous être demandé de vider vos poches. L'une de nos demandes est que vous n'établissiez aucuns contacts physique avec l'agresseur. Nous mettrons fin à votre rencontre si nous estimons qu'elle devient dangereuse pour l'un ou l'autre.

    Syd Filmore : Bien, merci.

    THE GOOD LEFT UNDONE.


    | Lorsque Syd franchit la porte de la petite salle, l'ambiance se plombe. Il fait face à un homme d'une cinquantaine d'année, grand, barbu. L'homme regarde Syd avec un petit sourire en coin, ce sourire nargueur que Syd semble reconnaitre. L'individu propose à Syd Filmore de s'asseoir, mais celui-ci refuse. Un bureau sépare les deux, et depuis bientôt une minute, ils se sont contenté de s'observer comme deux vieux ennemis. |

    Syd Filmore : Le manque ne peut se combler. Il peut s'oublier, mais jamais disparaitre pour toujours. Et même si l'on essaye de l'ignorer, même si les mots essayent de passer au dessus, il n'est pas de plus grand mal que le manque de quelqu'un. Quand nos racines sont mortes gangrainées par la haine, que reste-t-il comme espoir de reconquérir les chemins de la liberté ? De l'innocence ? J'pensais pas que nos retrouvailles se feraient comme ça. J'ai même jamais pensé qu'elles se feraient. T'es venu jusqu'ici pour essayer de me tuer, vraiment? Ta folie est arrivée à ce point là? Que pousse un homme à vouloir tuer son propre fils?

    | L'aveu est lourd. L'agresseur de Syd est un Filmore lui aussi. Son père. Celui qui l'a abandonné alors qu'il était jeune. Cet alcoolique qui a préféré le livrer à lui même. La cause de son enfance ratée, de son adolescence catastrophique. |

    Paul Filmore : T'as pourri toute mon existence, et depuis un an, à chaque fois que je sors dans la rue, on me rappelle que j'ai abandonné un monstre. Je vois des posters de toi, des DVD de toi, ta tête est partout. J'croise des gamins avec des t-shirts à ton effigie. Et quand je dis mon nom, on me demande qui je suis par rapport à toi. Avec un grand sourire. Tout est par rapport à toi! Et je ne suis pas jaloux, mais t'as sali mon nom. T'as ruiné mes études, ma famille, mon avenir. J'ai commencé à boire, à cause de toi. J'ai dû travailler dans une usine alors que j'étais destiné à être patron, à cause de toi. J'ai perdu ta mère à cause de toi!

    Syd Filmore : NE PARLES PLUS JAMAIS DE MA MERE COMME CA!

    Paul Filmore : J'ai toutes les raisons d'en parler, de ta mère. T'as ruiné sa vie, tu l'as menée à la fin. Tu sais, on devait se marier. On regardait les maisons, on était un jeune couple heureux. Puis un jour elle m'a annoncé qu'elle était enceinte. Elle voulait avorter. Elle aurait dû!

    Syd Filmore : J'ai pas ruiné la vie de maman. Tu sais très bien qui l'a tué. C'était pas un coup d'essai.

    Paul Filmore : ... Mais un jour, elle m'a annoncé qu'elle avait changé d'avis, et que le petit qu'elle portait s'appellerait Syd et qu'elle était si contente. Que c'était un nouvel avenir pour nous.

    Syd Filmore : Mais tu pensais qu'à ta geule. Alors tu l'as abandonné.

    Paul Filmore : ... Mais je savais que cet enfant ne serait qu'un bon à rien. Mes parents m'ont virés de chez moi, quand ils ont sû qu'ils auraient un petit fils alors que j'étais devant un avenir prometteur. Et puis, ta mère m'a quitté. Sans raisons.

    Syd Filmore : Tu buvais comme un trou, voilà la raison! Certains soirs, ne supportant pas mes pleurs d'enfants, tu l'engeulais pour qu'elle me fasse taire. Tu crois que personne ne sait comment tu es? L'être infâme qui se cache en toi? Bien au contraire, certaines personnes qui m'ont hébergé m'ont très bien dit qui tu étais avec ma mère.

    Paul Filmore : Ils ne savent pas, Syd. Ta mère a mal tourné, après mon départ. Et alors qu'elle était saoule, un soir, alors que son enfant chéri était dans la voiture, elle a grillé une priorité de droite à un camion... Et il l'a tué. Heureusement -Le père Filmore sort ce mot avec une ironie à peine masquée - notre enfant a survécu. Alors, à 2h30 du matin, j'ai vu débarquer un enfant que je ne connaissais pas devant chez moi.

    | Syd se passe la main dans les cheveux nerveusement, on voit qu'il est à deux doigts de s'en prendre physiquement à son père. Néanmoins, il se recule pour ne pas prendre ce risque. Soudain, expirant pour se calmer, il reprend la parole. |

    Syd Filmore : Tu te perds dans tes mensonges... comme... d'habitude. Et enfait, j'voulais pas avoir une vraie discussion avec toi. Je sais que tu continueras à essayer de nous faire passer ma mère et moi pour les problèmes de ta vie. Mais j'ai déposé deux plaintes, aujourd'hui. Une pour tentative d'assassinat... et l'autre... pour meurtre.

    | Le père de Syd fait une tête stupéfaite, et se lève! Il crie à travers la pièce de faire sortir et taire Syd! Mais Syd s'avance vers lui, alors qu'à l'extérieur les policiers sont prêts à intervenir. |

    Syd Filmore : J'ai payé des détectives pour qu'une enquête privée soit réouverte sur la mort de ma mère. Et ils ont trouvés de nouveaux éléments que tu avais fais masquer lors du premier procès. En effet, ils ont découvert que le juge était... un de tes meilleurs amis. Et dans toute cette supercherie de procès, tu as dépensé l'héritage de tes parents pour faire taire ceux qui savaient la vérité. C'est pour ça que tu t'es retrouvé pauvre. T'avais tout intérêts à faire taire tout le monde puisque c'est toi qui a voulu la tuer! Parce qu'elle allait porter plainte contre toi parce que tu nous donnais rien pour vivre. Et que tu la harcelais. c'est même ce dossier qui m'a intrigué. Lorsque je me suis retrouvé sans fédération, je suis retourné à Chicago, et j'ai retrouvé des documents à ma mère. Dont ce dossier. C'est pour ça que moi, j'ai lancé une enquête. Et toutes les preuves nécessaires sont dans les mains de la justice.

    Paul Filmore : Tu t'es fais tout un scénario dans ta tête, Syd. Mais mes avocats te prouveront le contraire. Je ne dirais rien sans eux, et mon procès contre toi se passera dans ton pays... Les Etats-Unis.

    Syd Filmore : Sur ce point-là, t'as raison. Je suis Américain, avec un Visa de travail pour le Québec. Ce qui n'est pas ton cas. Le cabinet de mes avocats a découvert que tu étais naturalisé Canadien depuis 20 ans. En effet, tu t'es marié avec une Québécoise, n'est-ce pas ? Avec qui tu as eu un fils, dont j'ignore le nom, nous ne l'avons pas trouvé. Pour en revenir à mon histoire, aucun procès ne se passera aux Etats Unis. Tu seras jugé ici. Malheureusement pour toi, tu ne pourras corrompre personne, et tu n'auras pas de soutiens financier. Dans le cadre de la plainte que j'ai déposé, j'ai reçu confirmation que tes avocats avaient été arretés. Ca fait quoi, de voir son monde tomber, Paul?

    Paul Filmore : Je n'ai rien à craindre. Crois-moi. La vérité triomphe toujours. Et bientôt, elle aura brillé pour moi.

    Syd Filmore : ... Des paroles bien positives pour quelqu'un qui est accusé de meurtre et tentative de meurtre. Ca va quand même chercher perpétuité, ces affaires-là. Si il faut te mettre pression avec une découverte d'activité illégale, j'ai ce qu'il faut. Ton passé te rattrappe. Et tu ne pourras rien y faire. Quand j'étais dans la rue, parfois, il y avait des bandes qui voulaient ma peau. Et je me mettais à courrir, parce que je connaissais les rues de Chicago par coeur. Et je leurs disais de courir, qu'ils ne m'attrapperaient pas. Ils n'ont jamais réussi. Mais toi, ta course s'arrête là. Moi j'me suis posé, je suis marié à une femme merveilleuse, je suis riche parce que j'ai un métier qui rapporte, je fais ce que j'aime... Et même si te revoir et subir tes actes sont douloureux, je suis sur la voie de la libération. Parce que je vais mettre la lumière sur ce que tu as fais à ma mère. Et tu paieras. Et tu regretteras.

    Paul Filmore : J'ai paié assez dans ma vie à être le père d'un type comme toi, tu crois pas? Délinquant dans sa jeunesse, incapable de faire autre chose que d'être violent. Divorcé d'une amie d'enfance pour se remarier avec un mannequin riche, certainement parce que ton traitement pour le coeur te coutait trop cher. Tu vois, moi aussi je sais des choses sur toi.

    Syd Filmore : C'était le prix que t'as donné à Draven pour pouvoir voir ma réaction en live lorsque tu es apparu à la SOW?

    Paul Filmore : Entre autre. Elle est mignonne, la petite Sarah. Avec 20 ans de moins je...

    | Syd perd son sang froid en un coup! En effet, voir son père parler de sa bien aimée, c'est trop, le stress et la pression s'accumulant, il donne un violent coup de pied à Paul qui s'écroule au sol! Il se rue ensuite sur lui pour l'asséner de coup de poing, alors que dans la pièce des policiers et un avocat entrent! Les policiers séparent les Filmore alors que l'avocat prend Syd par les épaules! Syd veut y retourner, mais on lui empêche, il est entouré de policiers. |

    Syd Filmore : Ne t'avises plus... JAMAIS... de parler de ma famille. Sarah est celle que j'aime, et jamais je laisserais quiconque l'atteindre. Si tu crois que c'est pour l'argent que je l'ai épousé, changes tes informateurs. Sarah a renoncé à son héritage lorsqu'on s'est mariés.Notre argent, on l'a obtenu seuls. Pas comme toi avec tes deals de drogues. Tout ça te rattrappera, crois-moi. C'est en cours. Je me suis assuré que tu restes jusqu'à la fin de tes jours en prisons. Pour le mal que tu m'as fais. Pour ma mère. Pour le mal que t'as fais à Meredith en la laissant livrée à elle même...

    Paul Filmore : Ordure... ORDURE! SORTEZ LE DE MA VUE!

    | Alors que le père Filmore se laisse tomber sur ses genoux, Syd est accompagné en dehors de la petite pièce. Néanmoins, l'avocat reste dans la pièce. |

    Neil Whitis : J'ai protégé ton fils alors que tu l'as laissé tombé. Il ressemble à sa mère. Rusé, intelligent. Il est brillant dans ce qu'il fait. Il est le mirroir de tes échecs. Tu le jalouses car il est un bon mari. Parce qu'il a bien géré son parcours professionnel. Mais jamais je ne te laisserais le détruire à nouveau. Il a bati un long chemin, et est finalement parvenu à ses fins. Il est heureux avec Sarah. Il réussi à rendre heureux une femme alors que toi t'as jamais réussi à être gentil ne serait-ce qu'une seconde avec sa jolie mère. La roue a tourné. Et il est temps de passer aux aveux. Je me souviens des longues heures d'interrogatoires pendant lesquelles tu faisais l'ex abattu par la mort de cette jolie jeune femme. Syd a grandi avec deux parents absents et t'as rien fait pour que ça aille mieux! J'ai toujours été derrière lui, moi. C'est comme mon propre fils. Et je te laisserais plus jamais lui faire du mal. Nous sommes seuls dans cette pièce. Il n'y a plus aucuns policiers qui nous surveillent. Je les connais tous. Et y'a pas eu besoin de les corrompre pour qu'ils ferment les yeux.

    Paul Filmore : Sur quoi?

    Neil Whitis : Sur ce que je vais faire.

    | L'avocat de Syd se met à tabasser Paul Filmore avec une violence rare, le poussant contre les murs, partout. C'est une affaire personnelle, et il semble être intouchable ici. Il se permet donc de venger Syd, sa mère... Et tout ceux à qui le père Filmore a fait du mal. Il le pousse dans ses derniers retranchements, et le remet sur sa chaise avant de lui faire face une dernière fois. |

    Neil Whitis : Tu diras que tu es tombé. Que tu as voulu te punir pour tes excès. Tu trouveras une excuse devant le juge. En tout cas, légalement, je n'étais pas là aujourd'hui. Et Syd est protégé aussi. Enfait, je suis actuellement dans un avion quelque part au dessus de l'océan pour revenir d'Angleterre. Ma secrétaire le confirmera si une enquête a lieu après une quelconque plainte. En tout cas, saches que si tu décides de ne pas dire la vérité -sur ta terrible chute- , j'ai un dossier pour escroquerie avec preuves à l'appui sur toi, ainsi qu'un autre dans une affaire de blanchiment d'argent. A toi de choisir. Cette fois-ci, je prend le rôle du méchant. Sauf que je le fais intelligemment. Sans risques. C'est la première partie de ton expiation. Elle sera longue et douloureuse. Le bon est détruit... Mais ce qui fait qu'il est bon, c'est sa capacité à se reconstruire... Et à s'élever à nouveau.

    | L'avocat fait volte face, laissant le père Filmore à moitié conscient... En sortant de la pièce, on le voit parler à Syd, lui indiquant la sortie, et lui disant visiblement qu'il s'occuperait des journalistes. Après une chaleureuse poignée de main avec le commissaire Gordon -qui ne semble pas étranger aux deux hommes-, ils quittent chacun vers des directions différentes, laissant place à la suite des événements... |
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyMer 8 Aoû - 11:00

    | Je détruirais tes os, je rongerais ta chair. J'emmenerais ton âme là ou elle doit mourrir. Ce n'est pas de la méchanceté, loin de là. Plutôt de la gentillesse. Un test de force. Parce que je crois en toi comme le futur. Mais que je veux me donner de la certitude. Alors je te détruirais. Pas parce que tu as fais quelque chose de mal, mais parce que je crois que tu peux l'endurer. Et lorsque tu t'éléveras, j'aurais disparu. A un autre niveau. Parce que ma mission sera terminée. N'essaye pas de donner un nom à mes actions, je suis au delà de ce que tu peux penser. Je ne suis ni le mal... ni le bien... Je suis ce que je pense être juste, mais chacun défini la Justice selon des convictions personnelles... Alors tu diras que je suis un monstre, tu trouveras tout un tas de défauts que j'ai. Parce que dans la douleur, ta vision est noircie et déformée. Mais c'est pas grave. Je répondrais toujours comme si je ne faisais pas attention à toi. Même si ce n'est pas le cas. Tu me remercieras, un jour. Lorsque la guerre sera finie, et si tu y as survécu, lorsque tu seras... le meilleur lutteur de l'industrie. |

    ENEMIES.


    | Alors que Syd Filmore n'est pas apparu depuis le début de son discours, la lumière s'allume enfin, nous montrant un décors d'abord flou puis ensuite plus net. Nous sommes dans une pièce très lumineuse, bien qu'étroite, sans fenetre mais avec des dalles de lumière blanche partout. Syd est assis, genoux croisés, au centre de la petite pièce. Il relève la tête, avec son sourire vicieux que les fans de la Red Line connaissaient si bien. |

    Syd Filmore : Le dernier show de la SOW aurait dû porter mon nom, n'est-ce pas ? C'était définitivement ma soirée. J'ai brillé comme je dois briller, repris ma place comme je devais la reprendre. J'ai été assez choqué par votre "champion" Wildside, DJ Shaft. En dépit d'un nom ridicule, cet individu a humilié ce titre et cette division entière lors d'une de ses premières apparitions. Egocentrique, imbu de lui même, il n'a pas hésité à mettre en avant une rivalité finie au lieu de mettre en avant son titre, et pire, il s'enfonce plus loin dans le délire... En rendant son titre obsolète, en indiquant une volonté de voir son titre accessible à tout le monde. Je dis NON. Et j'insiste en voulant clairement que Sir Wilson prenne une sanction à cet égard. DJ Shaft n'est pas un bon champion, et ne le sera définitivement jamais. Certains lutteurs légendaires ont travaillés dur pour obtenir des titres. Et les titres doivent restés sacrés. Rendre accessible la division à tous, c'est vouloir la perte de crédibilitée de ce titre et de ceux qui l'ont construit, lui et sa réputation. Je devrais être le Wildside champion parce que je respecte ce championnat. Est-ce que quelqu'un peut me dire ce qu'à fait Kim pour mériter une offre de title shot par le champion? Et au delà de ça, depuis quand un champion offre des title shot? Il manque de respect à son titre, mais ensuite et surtout, à notre General Manager, monsieur Sir Wilson. C'est à lui que revient le droit d'organiser des matchs de title shot, et je sais qu'il saura remettre en place ce prétendu champion. Pour la dignité de notre fédération, qui fait un excellent travail pour avoir la meilleure réputation possible. Shaft, t'es un égoiste. Voilà tout. Alors que mon épouse performe lors du Crossroad Tournament pour faire briller la SOW à l'extérieur, tu humilies notre belle fédération en faisant passer un de ses titres les plus nobles pour un titre de rookie! Mon épouse et moi ne nous sommes pas vu plus d'une heure depuis le début de ce tournoi, alors autant te dire que je m'assurerais personnellement que notre fédération puisse redorer son blason en te rayant de la carte. Comme je l'ai fais avec Diamant Brut, comme je l'ai fais avec Draven. Je ne ressens aucune peur lorsque je t'approche. Et pour un champion, c'est plutôt mauvais signe. C'est en inspirant la peur et en la controlant que l'on domine.

    | Syd prend une légère pause, inspirant calmement. La caméra profite de cette petite pause pour tourner autour de Syd, dans un joli travelling. Le seul mur que nous n'avions pas vu se dévoile lors de cette pirouette de notre caméra, dévoilant un paperboard comparant MJ Price à Shaft. On remarque que le côté de Shaft est bien plus vide que le côté MJ Price. Mais impossible de lire ce qu'il est écrit sur ce tableau, Syd demande à ce que la caméra revienne sur lui. |

    Syd Filmore : Je pourrais décortiquer toute ton apparition et tout ces vices et défauts, mais j'ai décidé de te laisser un peu de dignité... Juste ce qu'il faut pour continuer cette rivalité et garder ton titre jusqu'à ce que je puisse le prendre. Mais ne soit pas suffisant, veux-tu ? Je te contrôle comme je controlais mes adversaires à l'époque où on me redoutait. Devines quoi, Shaft... T'es le premier que je vais détruire depuis mon retour à 100% de mes capacités! C'est plutôt un honneur, tu t'ajouteras au rang de mes victimes. Tu pourras au moins te targuer d'avoir frolé le ring avec une légende. J'ai fais en un an ce que d'autre n'ont jamais réussi en vingt ans. Et, trève de compliments à mon égard, parlons de notre match. Je sais qu'à court terme, beaucoup diront que j'ai été mené à mal... mais ce qui compte n'est pas le court terme. Mais le long terme. La résistance. Lorsqu'on subit un tombé, c'est un moment d'inattention.De faiblesse. Et ce n'est pas de la tricherie si j'ai réussi à capturer ce moment. Comment tricher lorsqu'on effectue un tombé? Je n'ai pas été complice de l'arbitre, les épaules de Shaft étaient au sol... Je n'ai pas triché. J'ai profité d'un instant de faiblesse pour effectuer un tombé. Doit-on m'en blamer ? J'ai battu votre champion et réduit à néant le peu de réputation qu'il avait. C'est pas grave, Shaft. On tombe tous un jour. Et même si tu te relèveras pas tout de suite -car je te maintiendrais par terre- , un jour tu en sortiras grandi... Enfin, j'espère... Sinon, c'est la mort assuré. La retraite, et bye bye la gloire, tu te retrouveras à faire comme tous les fans... Travailler pour rembourser tes prêts. C'est ce qu'ils disent tous "On travaille parce qu'on a tous un prêt à rembourser"... Bitch, please! J'ai l'impression de pas vivre dans le même monde, j'ai aucuns prêts à rembourser. mais je travaille dur, moi. Contrairement à tout ceux qui t'acclamment. Et à toi aussi, Shaft. Tu travailles pas assez. Sinon tu saurais ce que c'est que d'être un champion.

    | Syd s'arrête à nouveau, il semble avoir fini son long discours sur le champion Wildside. Tout à coup, le sol se met à monter! Syd se relève, et le voilà qui arrive... En dessous du titantron de la SOW! Son thème song résonne dans l'arène, alors que les fans, venu assister en masse à un house show se réjouissent de pouvoir huer le Trouble Seeker en live. Comme d'habitude, Syd porte un long manteau en coton, cette fois. Il tourne plusieurs fois sur lui même, alors qu'un micro dépasse de sa poche. En montant sur le ring, il l'attrappe et fait signe à la régie de couper son theme song. Bien que la foule le hue depuis son arrivée, il a ce charisme incroyable qui fait que le silence revient dès que le theme song s'arrête... Il prend donc la parole. |

    Syd Filmore : Showdown était aussi le show qui va changer la carrière d'un lutteur de la SOW, MJ Price. Ca fait quelques semaines qu'on me demande de parler de MJ Price. Ce nom revient en boucle dans mes oreilles depuis ses attaques, dirigées vers mon épouse et moi. Et j'ai décidé de ne pas répondre à ses abbérations sur Sarah. C'est tout ce que je peux faire de ce côté là. Price a été trop loin, et il s'en rendra compte un jour. Mais je ne lui en tiens pas rigueur, il est jeune. Et, pour être franc, si Sarah elle-même voit ce qu'il a dit et décide d'y répondre, il le regrettera bien plus que si je m'énervais. Non, moi je préfère plutôt m'interesser au lutteur. Parce que Price, je le suis depuis sa signature à la Red Line Federation. Et je lui ai toujours trouvé énormément de talent, à ce garçon. Il a la geule pour ce métier, il faut l'avouer. Il n'a pas peur de prendre un micro en main, et sa technique sur le ring est excellente. Mais pourtant, le petit est toujours coincé parce qu'il n'a pas sû évoluer et saisir les opportunités qui s'offraient à lui. J'ai décidé de ne pas le laisser gâcher sa carrière. J'enverrais Price dans le main-event. Parole de Filmore. Je tiens toujours mes paroles, quoi que vous en pensiez. Price sera un des gros noms de 2013. Mais en attendant, il doit se préparer à passer les pire semaines de sa vie... Les pires mois. Mes premières phrases lui étaient dédiés, plus tôt dans la soirée. Avant que je ne parle de Shaft, c'était directement à lui que j'adressais un message. Sans langue de bois, sans détours. Avec l'honneteté et la franchise qui m'accompagnent toujours et qui me sont si chères.

    MJ Price gâche son talent à courrir après les mauvaises personnes. Il accumule les mauvais choix et semble prendre un malin plaisir à perdre du temps dans sa carrière. Price, je vais être honnête avec toi, parce que je sais que tu regarderas cette vidéo, ou que t'es en coulisse entrain de m'écouter. Je sais que t'aurais voulu être à la place de mon père le jour ou il a essayé de me tuer, et que tu voudrais m'éliminer. Quand j'étais sur un lit d'hopital après mon match contre Diamant Brut, t'étais là aussi. T'aurais voulu tout débrancher, j'en suis sûr. Pour que je me taise à tout jamais, parce que tu savais qu'un jour ou l'autre j'amenerais ta crédibilité en face des fans et que je la piétinerais, pour montrer à quel point elle est fragile. Tu m'as toujours vu comme un danger. Alors t'as voulu faire de moi ton allié, à une période. Puis tu t'es rendu compte que je marchais en solo, alors t'as essayé de me montrer que t'étais là. Je me rappellerais toujours de MJ Price, rookie à la RLF, essayant de montrer au Champion du Monde qu'il valait la peine d'être vu. Et je t'ai donné des possibilités de briller en disant à Hannigan de te mettre en avant, parce qu'il fallait te faire confiance. Mais t'as choisi ce moment pour ramener ton frère et former la tag team la moins fiable de tout les temps : la Price Connection. Ca fait mal, de se retrouver face à son passé, n'est-ce pas ? Je vais jouer un rôle de poignard pour toi durant les prochaines semaines. Et les minutes te sembleront être des heures, les heures des jours... Et le reste du temps une éternité. Tu verras, Price, on ne se fait jamais à la déchéance. A la chute. Elle est longue, douloureuse, et l'atterrisage n'est pas si joyeux que certains ne veulent le faire croire. Enfait, il est même souvent plus... douloureux que la chute en elle même. Tu ne sens rien quand tu es entrain de tomber. Tu te rends pas compte. T'es aveuglé par la vision du sol qui se rapproche tout doucement.

    J'ai acquis l'expérience nécessaire pour savoir que ton pouls s'est accéleré depuis que j'ai cité ton nom. Pour savoir que tes veines gonflent et que ton esprit est entrain de se demander ou je vais l'emmener. Ton corps est-il prêt à supporter la douleur? Tu grandiras, Price. Parce que tu en es capable. Je suis un ange gardien plutôt qu'un bourreaux pour toi... Mais il faudra d'abord passer par la douleur d'un long coup de couteau entre les côtés, sentir un léger filet de sang chaud couler sur ta peau et salir tes vetements blancs... Gouter à la douleur pour pouvoir en faire ta plus grand arme. J'ai du respect pour toi, Price... Et c'est pour ça que je veux t'emmener... Au prochain niveau. Nous sommes deux. Deux élus destinés à sauver le Wildside. Mais seul un de nous deux pourra l'attrapper, le défendre et l'honorer. Je sais déjà que c'est moi, celui qui sauvera ce titre. Mais ne t'inquiète pas, j'ai des plans pour toi. Même si je te détruirais, je te protégerais. Plutôt étrange, n'est-ce pas? Le compte à rebours commence maintenant... Il se terminera lorsque ta formation sera finie... et que tu te seras relevé. Prépares-toi.

    | The Devil Wears Prada retentit à nouveau dans l'arène, mais le theme song ne dure pas longtemp, la salle s'obscurcit, de la pyrotechnique explose à l'endroit ou était Syd il y a quelques secondes, et il ne reste plus qu'un compteur lorsque les lumières se rallument... Une course contre la montre semble se lancer pour Price alors que Syd a prédit une déchéance pour le champion Wildside... En tout les cas... It's showtime! |

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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptySam 11 Aoû - 22:56

    Phil Salfino marche dans les coulisses, où il passe devant plusieurs portes. Il ne jette même pas un œil sur celle du couple Filmore, puisqu’il sait très bien qu’ils ne se trouvent pas à l’intérieur de leur loge. Depuis plusieurs semaines, Sarah ne vient pratiquement plus en coulisses, alors que Syd ne reste jamais bien longtemps après les shows, préférant rentrer presque directement. Le son d’une porte qu’on referme attire son attention, et il se retourne, surpris de voir qui se trouve devant lui. Sarah Filmore, les yeux rivés sur le contenu de son sac à main, dans lequel elle fouille, à la recherche de quelque chose. Phil en profite pour la regarder attentivement, les bras croisés. Au moment où la jeune femme relève les yeux vers lui et remarque sa présence, elle soupire longuement avant de se mettre à marcher en direction de la sortie, sans un seul mot à l’intention de l’intervieweur, qui évidemment la suit.

    Phil Salfino : Même pas un bonjour?

    Sarah Filmore : Non.

    Phil Salfino : Qu’est-ce qui se passe avec vous? Je croyais qu’on était plutôt en bons termes.

    Sarah Filmore : T’es vraiment con si tu crois que j’ai quelque chose à faire avec un simple intervieweur, qui ne fait pas bien son travail en plus. J’ai pas une seconde à perdre avec un loser comme toi.

    Phil Salfino : Je vois… vous êtes pressée de rejoindre Syd… Après avoir perdu son match, il doit être anéanti.

    Sarah s’arrête de marcher, avant d’attraper Phil Salfino par la chemise, et de le plaquer contre le mur. Ses gestes sont marqués d’une violence dont on n’a pas l’habitude chez elle… du moins, physiquement.

    Sarah Filmore : Tu crois qu’il t’est permis de juger les performances des lutteurs? T’es qu’un putain d’intervieweur. Le jour où t’auras les couilles d’enfiler une tenue de lutte et de combattre quelqu’un, puis de le battre, t’auras ton mot à dire. Et encore! Tu seras toujours trop merdique pour pouvoir te permettre de critiquer quoi que ce soit au sujet de mon mari.

    Elle le relâche, sans pour autant faire preuve de douceur. Phil se masse l’endroit où les deux poings de la blonde étaient plaqués quelques secondes auparavant. Elle continue de le fixer dans les yeux, d’un regard dur.

    Sarah Filmore : Personne n’a les capacités de le critiquer. Et ceux qui le font me critiquent par la même occasion, et il est hors de question que je laisse passer ça. Les gens pensent à tort que je le défends. Franchement, Syd n’a pas besoin de moi pour faire ça. C’est moi que je défends.

    Elle se remet en route, et Phil ne démord pas. Il se met à sa poursuite. Sarah regarde par-dessus son épaule, en soupirant. Elle s’arrête une fois de plus.

    Sarah Filmore : Qu’est-ce que tu veux encore?!

    Phil Salfino : Parlez-moi de ce qui vous as pris lors de Blast!... Je comprends pas vraiment l’utilité pour vous d’aller provoquer Koran. Vous avez le tournoi à vous occuper..!

    Sarah Filmore : Ce petit crétin, à peine arrivé, pense qu’il peut mettre la main sur le titre que mon mari, et il est improbable que Syd perde son temps avec un loser masqué. Je fais mon devoir, c’est tout. Je vais prouver à Koran qu’il n’arrive pas à la cheville de Syd, juste en lui retirant son masque ridicule. S’il n’arrive pas à me battre, il est impensable qu’il puisse battre Syd. On est bâtis sur le même moule : Celui des gagnants. Koran est clairement bâti sur le deuxième, celui des losers. C’est probablement une des raisons pourquoi il porte un masque. Il veut cacher sa honte… et sa tronche de merde. Qui sait ce qui se cache dessous? Si ça se trouve, il a fait un face à face avec un train et est complètement défiguré…

    Mais c’est pas une raison pour se cacher, regarde Kim, elle affronte sa défiguration chaque jour. Ça prend quand même du courage, pour faire ça. Sérieusement, elle mérite tout le respect possible d’avoir après une épreuve telle que celle-là…

    Phil ne peut réprimer un léger sourire en coin. Il remarque que la blonde est plus en forme qu’elle ne pourrait le laisser paraitre.

    Sarah Filmore : Donc, fin de la parenthèse étant faite, revenons à Koran. Je dévoilerai sa tronche de merde à tout le monde lundi, et je garderai ce masque en symbole de ma domination sur l’hypocrisie. En fait, ça sera ma première bonne action d’une série de nombreuses autres.

    Phil Salfino : C'est-à-dire?

    Sarah Filmore : Certaines personnes pensent que je ne travaille pas, juste parce que je ne suis pas sur les shows de la SOW. Mais ces certaines personnes – des idiots, soit dit en passant – sont probablement trop occupées à se foutre les doigts dans le cul pour se souvenir que je suis en train de mener l’équipe SOW vers la victoire au Crossroad Tournament. Pas que je sois incapable de faire les deux en même temps, mais Wilson semble d’avis que je dois me concentrer là-dessus, et c’est tout à son honneur. Je ne fais peut-être que de petites apparitions, mais elles valent déjà mieux que ce que ces personnes qui se permettent de critiquer peuvent donner.

    Phil sourit, et continue de regarder la jeune femme.

    Phil Salfino : Vous n’avez pas parlé de la façon dont vous avez gagné votre dernier match à la WSF pourtant… Et on a tous vu que ce n’était pas tout à fait clean.

    Sarah Filmore : J’ai une question pour toi, Phil. Est-ce que j’ai gagné ce match, oui ou non?

    Phil Salfino : Oui, mais en utilisant un poing américain…

    Sarah Filmore : Rien à foutre, le résultat reste « Sarah Filmore a gagné le match »! C’est la seule chose qui doit rester importante. Le résultat. Rien à foutre qu’on trouve ça incorrect. Quand il pleut et qu’on te donne un parapluie, tu t’y abrite, right?

    Salfino répond d’un signe de la tête affirmatif. Sarah sourit.

    Sarah Filmore : Eh voilà! Il pleuvait, on m’a donné un parapluie, je l’ai utilisé pour ce à quoi il sert : Rester au sec. De toute façon, là-bas, c’est n’importe quoi. Alors que moi, j’utilise quelque chose qu’on me donne pour gagner, y’a pas de cas à en faire. Maintenant fout moi la paix.

    Elle se remet en route, et sort par la porte menant au parking. Phil la regarde partir avant de regarder la caméra avec un sourire en coin, et l’image fade-out.
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyDim 19 Aoû - 22:42

    La caméra se fait un chemin dans les coulisses de la SOW, où il n’y a aucun bruit, si ce n’est celui des clés du concierge qui entrent en contact entre elles sous les mouvements de l’homme, occupé à balayer le plancher en sifflant un air heureux. Plusieurs trouveraient que c’est la merde, ce travail. Mais pas celui qu’on voit, puisqu’il est réellement fan de lutte, et qu’il peut croiser ses idoles chaque jour. C’est donc pour lui une raison suffisante pour toujours retourner au travail, le sourire aux lèvres. La plupart des lutteurs ne font pas attention à lui, l’ignorant totalement, le bousculant à l’occasion… Mais il s’en fiche complètement. Rien ne pourrait lui faire détester son métier, même s’il ne lui apporte aucun réel prestige. D’ailleurs, parlant de prestige, l’image continue son chemin dans les couloirs, se dirigeant vers un endroit en particulier, où Phil Salfino est déjà arrivé : La loge des Filmore. L’intervieweur frappe à la porte, et l’ouvre sans attendre qu’on l’invite à entrer.

    À peine a-t-il mis les pieds dans la loge qu’il doit faire un bond de côté pour éviter de recevoir une chaussure en pleine face. Surpris, un peu apeuré même, il regarde dans la direction d’où venait le projectile. On voit Sarah Filmore, qui tient la deuxième chaussure dans sa main droite et se prépare à la lancer. Elle se tient debout devant la table où sont posés ses produits de beauté, juste à côté du grand miroir qui va presque jusqu’au plafond. Dans une tentative de se protéger d’un deuxième lancer, Salfino lève les bras devant son visage, les mains ouvertes, paumes vers la blonde.


    Phil Salfino : Stop!

    Sarah Filmore : SORS D’ICI!

    Phil fait un deuxième bond de côté pour éviter la deuxième chaussure, pendant que la jeune femme cherche un autre objet à lui balancer par la tête.

    Phil Salfino : Stop j’ai dit! CALMEZ-VOUS!

    Sarah Filmore : SORS D’ICI J’AI DIT! TU TE CROIS OÙ? C’EST PAS UN MOULIN OÙ ON ENTRE COMME ON VEUT!

    Elle attrape une troisième chaussure, et la lance aussi en direction de l’intervieweur, qui se la prend en pleine cuisse.

    Phil Salfino :Aïe! Mais vous êtes folle!?

    Sarah Filmore : C’est toi le pervers qui entre sans frapper et c’est moi qui suis folle?

    Phil Salfino : Mais vous êtes habillée! En quoi c’est pervers?

    Sarah Filmore : J’AURAIS PU NE PAS L’ÊTRE!

    Devant l’évidence qu’elle dit vrai, Phil se calme un peu et baisse le ton. Il fait bien d’ailleurs, parce que les cris stridents de la lutteuse auraient pu être entendus et amener la sécurité, lui faisant perdre l’occasion de l’interviewer. Il se rapproche avec prudence, pendant que la blonde enragée brandit une quatrième chaussure dans sa direction. D’un mouvement rapide, il la lui arrache de la main, et éloigne la blonde de tous les objets qu’il pourrait se prendre dans la gueule.

    Phil Salfino : Vous avez raison… Désolé, j’aurais du y penser, et attendre que vous ouvriez la porte. J’étais juste un peu impatient de pouvoir avoir votre avis sur quelques choses qui se sont passées au cours des deux derniers jours.

    Sarah Filmore : T’as intérêt à faire court parce que j’ai pas toute la nuit à y passer.

    Phil ne peut cacher une petite déception, l’image d’une nuit avec Madame Filmore lui traversant vaguement l’esprit. Il remue la tête pour revenir à lui, et sourit doucement à la miss.

    Phil Salfino : Promis! Avez-vous vu les apparitions vidéo de cette nouvelle, qui s’appelle Amalia Perez?

    Sarah Filmore : Bien sûr. Tu crois que si je ne lutte pas souvent ici ces temps-ci, ça veut dire que j’ai arrêté de m’occuper de ce qui s’y passe?

    Phil fait un mouvement d’insistance devant l’arrêt du flot de paroles de la blonde.

    Phil Salfino : …Vous en pensez quoi?

    Sarah Filmore : J’aime son attitude. Cette fille a un caractère qui me plait bien. Sa franchise la rend doublement plus intéressante en plus du fait qu’elle sache répondre à cet ignoble écervelé qui se prend pour une étoile. La chose réellement brillante qu’on retrouve dans ses promos, c’est le noir total quand la caméra fade-out et qu’il a fini de se la ramener.

    Phil Salfino : Le noir, ça brille pas vraiment…

    Sarah le regarde comme s’il était le dernier des cons, et ses yeux sont facilement capables de lui faire sentir qu’il l’est.

    Sarah Filmore : Tu sais quoi Phil, je vais ignorer cette remarque débile.

    L’intervieweur se frotte la nuque quelques secondes. Il revient aux choses sérieuses, tentant de masquer sa gêne. C’est quelque chose d’inhabituel pour lui, et ça l’agace autant que ça le fascine.

    Phil Salfino : Pensez-vous qu’une collaboration entre elle et vous pourrait être une possibilité?

    Sarah Filmore : Faut voir… Elle doit commencer par montrer de quoi elle est capable dans le ring, et le Rookie Tournament est l’endroit tout indiqué pour le faire. Il faut qu’elle passe par là en premier, ensuite on verra pour le reste. Mais si ses performances dans le ring sont à la hauteur de ses paroles, il n’est pas impossible qu’un truc du genre se produise. Je dois avouer que l’idée sur papier n’est pas mauvaise.

    Phil Salfino : Des commentaires sur sa cible du moment?

    Sarah Filmore : Non. Cet homme ne mérite pas que je perde mon temps à lui donner de l’attention. J’ai dépensé trop de salive sur son cas déjà.

    Phil Salfino : Un dernier mot?

    Sarah Filmore : Au revoir.

    Phil Salfino : Au revoir.

    Il reste pourtant là, sans bouger. La blonde le pousse vers la porte, avant de le faire sortir de la loge de force et de lui fermer la porte au nez. Visiblement, ces deux mots étaient dirigés sur lui.
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyDim 16 Sep - 16:10

    La lumière, brillante, éclatante. Le verre, transparent, clair, noble. Et l'agitation qui vient tacher cette ambiance douce est troublante. Comme ces médecins, ces scientifiques. Et ces gens en noir. Qui marchent en ligne, silencieusement. Faisant des signes de croix pour certains. Le plan s'élargit. Nous sommes omiscient. Nous voyons tout. Les alentours se dévoilant. La ville de Chicago au lever du soleil... Un calme serein. Un calme perturbant.

    ??? : Nous allons bouger un des défunts.

    ??? : Est-il préparé ?

    ??? : Oui. Il peut être incineré.

    ??? : Bien. Puis-je avoir son matricule?

    ??? : Il est dans le casier 125.

    L'individu qui parlait, un jeune chercheur aux cheveux sombres, au style d'un autre temp, se rend au casier indiqué. Le tirant d'un coup sec, machinalement, il découvre le corp habillé en costume blanc d'un individu dont le visage est masqué.

    ??? : Il est jeune, ce 125. La trentaine?

    ??? : T'as pas vu le nom sur l'étiquette ?

    ??? : J'ai pas fais attention, pourquoi?

    ??? : Lis.

    ??? : Syd Filmore. 23 Juin 1981-04 Septembre 2012. Wow.

    Soudain, le cadavre n'est plus cadavre. Il se relève, dans un immense fou rire. Les médecins n'en croient pas leurs yeux, ils appellent la sécurité. Mais le mort n'est pas de cet avis, il commence à distribuer les coups, envoyant au sol les employés de la morgue. Du sang gicle des corps violentés, tachant le costume blanc immaculé... Syd a le regard carnassier et il distribue les uppercuts avec force et conviction en sortant de la morgue. Passant la porte, il constate que deux gardes arrivent de part et d'autres du couloirs. A quelques mètres seulement, l'ascenseur. Les regards se croisent. Les gardes ont la pression, ne comprennant pas ce qu'il se passe. Filmore reste figé. Comme s'il attendait d'être attrappé. Alors que les gardes sont à quelques mètres, il s'élance, assomant les deux en même temps. La zone est vide, il prend désormais l'ascenseur paisiblement. Le costume plein de sang. Il sort par un parking non éclairé, à peine entretenu. Mais ayant l'avantage d'être vide. Il monte dans sa Chevy Bel Air... et le lutteur démarre.

    GOTT WEIß ICH WILL KEINE ENGEL SEIN

    La Chevy Bel Air fait de longs kilomètres à travers le désert, avant de se stopper. Sortant de son véhicule, sur une route vide, Syd Filmore marche dans le sable. Montant sur une colline ensablée...

    Syd Filmore : Je suis jugé à tord. Condamné par des propos infâmes. Battu jusqu'à l'agonie. Mais je suis passé au delà de la haine. J'ai du faire le point, réfléchir à tout ce qu'il se passait autour de moi. Et je me suis rendu compte que comme moi, un de vos héro moderne avait été jugé et condamné à mort... A tord. Son nom est Jesus. Loin de m'avancer comme un fils du seigneur devant vous tous, je m'avance en tant qu'âme damnée de votre monde par mauvais jugement. Mauvais discernement. Tous tentent en vain d'essayer de montrer que mon nom est écrit sur du sable. Et qu'il partira avec la marée. Mais c'est pas le cas, ça ne le sera jamais. Mon nom est gravé dans l'histoire. Et il le restera.

    Vous savez, j'ai toujours dans la bouche le gout du sang que j'ai dû gouter pour arriver là ou j'en suis. Sur mon front, je peux sentir la sueur. Ma peau porte les cicatrices de mes défaites, mon corp subit le poid des années. La victoire est partie pour moi. Et si Mr Excellent ne l'a pas encore dit, il doit penser très fort que je suis devenu une étoile filante. C'est la deuxième fois que je tombe au fond du trou. Mais j'me releverais encore une fois. J'me prépare au combat. Excellent sera la raison de mon retour au meilleur de ma forme. Je vais pousser les murs. Effacer les limites. De cendres en cendres.

    Je reviendrais.
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyMar 25 Sep - 13:35

    | ... Marche après marche, il marchait vers le sommet. Trébuchant parfois, tombant souvent. Se détruisant côtes après côtes. Suffoquant, blême, il arrivait enfin au sommet. Et puis, tout devient bien plus blanc. Bien plus éclatant. Plus neutre. Dans les nuages, Syd Filmore lève la tête, le sourire des grands jours dessinés sur les lèvres, en costume blanc, derrière un pupitre transparent, et un auditorium vide... Dans les nuages. |

    NEW HORIZONS.

    Syd Filmore : La grandeur s'exprime et éclate toujours à nouveau. Parce que la vérité ne peut rester trappé dans le noir trop longtemp, parce que l'Excellence peut gagner sans lui donner de l'ombre. Je me suis relevé de la façon la plus magistrale possible, pour que plus jamais vous ne salisiez le nom des Filmores. J'ai pris des risques, de ma propre initiative, sans m'occuper de ce que vous pensiez. Je me suis attaqué à ce en quoi vous croyiez le plus. Votre sauveur. Votre héro. Votre mascotte. Celui en qui vous voyiez tout vos défauts, celui que vous comprenez. Cet homme imbu de sa personne qui vous manipule pour arriver à ses fins. Booya. J'ai analysé son comportement d'hier encore, et encore. Et force est de constater qu'il a fait preuve une fois de plus de son incompétence en ne se remettant pas en question. En ne se demandant pas ce que LUI pourrait avoir fait pour que je l'attaque. Parce qu'au fond, Booya s'en fout. Il sait qu'à vos yeux il est brillant. Il ne veut pas savoir pourquoi je l'ai attaqué, il veut juster essayer d'avoir sa part du gateau et de passer sur le chemin de l'Excellence en battant Syd Filmore.

    | Sur ces paroles, Syd voit son visage marqué d'une petite grimace d'amertume, en référence à son match de la veille contre son ennemi de toujours. |

    Syd Filmore : Il faut parfois faire de bons choix, faire les choix juste... Utiliser la balance de la Justice pour peser ce qui est bien pour nous. Perdre mon temps avec un égocentrique ou m'attaquer à un problème réel ? Tu représentes ce que je méprise. C'est triste pour toi, mais c'est comme ça. Tu passeras dans mes rouages, je te détruirais, te ferait vivre un supplice, et tu serviras d'exemple à mon retour au top. Je t'offre le titre d'un des chapitres de ma future biographie "Après la chute, l'ascension.". Tu me connais bien. Tu connais ma carrière, tu t'y es interessé de près. Je fais enfin face à un adversaire qui se rend quand même compte de celui qui l'a attaqué.

    Je ne peux tout de même pas me faire à l'idée que des mères de famille laissent leurs enfants prendre exemple sur cet homme... Prônant l'utilisation de l'alcool pour régler ses soucis, whisky et d'autres noms nauséabondeux que ce genre d'individu utilise à profusion... Est-ce l'exemple? La voie que vous voulez montrer ? La génération future doit se nourrir d'icônes saines! A l'heure où notre jeunesse se cherche, à tatôn, notre rôle est de nous comporter de manière responsable et décente! Pas comme ce... Booya. A l'image de la SOW et de votre société, Booya est une plaie. Profonde, béante. Putrifié. Je n'ai pas de mots pour décrire le vice de cet homme.

    | Syd passe devant son pupitre, et on le voit descendre des marches à nouveau, pour passer de son statut de Dieu auto-proclamé à son statut d'humain. Le moyen-âge est revenu, les porcs court dans les rues, on les égorge à même le sol, et sur la place publique, une agitation se ressent. Le bûcher est allumé, et deux potences sont installées, avec deux bourreaux. Syd monte à l'étage d'un béfrois, d'où on peut entendre les cris d'une foule révoltée. |

    Syd Filmore : L'hypocrisie sera chatié, la révolution se levera et son leader portera un nom et un visage. Il s'avancera devant la foule et sera renié, il sera mis à genoux et jeté aux lions. Mais avec une bravoure éternelle, il se relèvera et ressortira, d'une brillance éclatante. A nouveau il s'avancera et il disposera du héro du peuple. Il renversera les pouvoirs en place et dénoncera ces excès. Il vengera ceux qui ont été trahi, il fera justice pour lui même, et portera en quête de vérité son identité et ses initiales. Evangile de Syd Filmore, chapitre 1.

    Parce que Booya a pris une place qui n'était pas sienne, parce qu'il avait usurpé une identité qui n'est pas sienne, je le mettrais à genoux et mettrais en place un jugement... Tout comme je le ferais avec Sir Wilson, qui laissé se passer ses actes et qui de par son incompétence menace la compagnie. JE suis celui qui a sauvé New Blood Rising! Wilson me doit sa place. Parce que son rôle était de faire un bon Pay-Per-View, et il n'en a pas été capable.En supprimant des stipulations, en mettant en place une affiche peu vendeuse... En oubliant le rôle que les Filmore ont à jouer dans son affaire. J'ai sauvé la soirée en suscitant l'interet, l'émerveillement, l'énervement... L'EMOTION. C'est pour ça que les fans étaient venu. Et je leurs ai offert ce qu'ils attendaient. Pas pour sauver ta place, Wilson. Mais pour sauver l'image de la SoW.

    L'éxécution de Sir Wilson et son serviteur Booya est proche. Les lames sont affutées. Une hierarchie nouvelle sans vient, elle est sans précèdents. L'ère Filmore vient d'installer ses prémisces. Et vous tous devriez fuir avant qu'il ne soit trop tard.

    | Filmore se met à rire machiavéliquement, alors que les flammes s'intensifient sur la place et qu'on amène Booya et Wilson version moyen âge, devant une foule qui réclame de les voir pendu sur la potence! L'image se coupe lorsque les cordes, entourant les cou des deux hommes se mettent à monter. Crac... |
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyJeu 27 Sep - 17:24

    L’image s’ouvre alors que Sarah Filmore sort d’un batiment, vêtue d’une longue robe rose, dont l’ouverture sur le côté laisse voir sa longue jambe et une partie de sa cuisse. Ses boucles d’oreilles ont des diamants qui brillent sous les flashs des appareils photos, de même que son bracelet et son collier. À son doigt, sa bague de mariage attire facilement l’attention, avec une pierre impressionnante qui doit valoir très cher. La jeune femme est impeccablement coiffée, et son maquillage léger laisse voir sa beauté naturelle, pendant que les journalistes affluent. La jeune femme sort à peine d’un nouveau défilé de mode, et resplendit littéralement. Tellement qu’on croirait que le défilé se trouve en fait à l’extérieur. Pourtant, ce n’est pas pour parler de mode que tout le monde se rue sur la jeune femme, dont les gardes du corps « imposés » par Syd sont assez occupés.

    Journalistes : Madame Filmore! Que pensez-vous des actions de votre mari lors du PPV?

    Sarah Filmore : Syd a fait ce qu’il devait faire, comme toujours. Ce crétin de fermier est en train de perdre la tête et il est temps que quelqu’un le remette à sa place.

    Journaliste blonde : N’êtes-vous pas choquée par les paroles de Booya, qui dit qu’il fera l’amour à Syd?

    Sarah Filmore : Choquée? Non. Pas surprise non plus. Depuis que j’ai vu sa flamme, je sais que Booya est homosexuel.

    Journaliste blonde : Vous êtes au courant que Fatale I.T. n’est pas un homme?

    Sarah Filmore : Elle en a pourtant l’air.

    La lutteuse semble réfléchir quelques secondes, pendant lesquelles les journalistes se battent pratiquement pour savoir lequel posera la prochaine question.

    Journaliste à lunettes : Allez-vous vous tenir dans le coin de Syd s’il affronte Booya? Fatale I.T. sera certainement dans celui de son amoureux.

    Sarah Filmore : C’est l’évidence même que si cette pute à bas prix essaie de s’en prendre à mon mari et ne garde pas son gros cul à sa place, je ne mettrai pas deux minutes à venir lui refaire le portrait. Elle pourra me remercier ensuite pour l’avoir rendue moins affreuse. Non mais c’est quoi ce délire de se shooter aux stéroïdes en fait?

    La question de la jeune femme reste en suspens alors que le journaliste à lunettes continue son offensive.

    Journaliste à lunettes : Vous pensez que vous aurez le temps en même temps de vous préoccuper d’elle pendant que vous essayez d’aller chercher les ceintures tag team avec Amalia?

    Sarah Filmore : Écoute mon gros, je pourrais me faire faire une manucure, une coiffure et une séance de bronzage dans le ring pendant que j’affronte ces crétins de la division tag team tellement ils sont pourris. Alors oui, j’aurai bien deux petites minutes pour venir défoncer sa gueule à cette Fatale I.T. débile.

    J’ai déjà eu la traumatisante expérience de me battre contre Destroyer pendant le Rookie Tournament de l’an dernier, et il est loin d’être prêt à remettre ça, crois-moi. Il a des tonnes de croutes à manger s’il pense pouvoir atteindre mon niveau. En même temps, je suis une Filmore, alors ça va de soi qu’un crétin monocellulaire comme lui et son pote n’atteindront jamais mon niveau… Pourquoi relater les évidences en fait? Ah oui! Pour que les simples d’esprits comprennent bien ce qui les attend.

    Les frères Banks quant à eux sont une étoile éteinte depuis bien longtemps. Ils s’acharnent à essayer de la ramener à la vie, mais ça sera malheureusement vain. Tout ça, parce qu’une nouvelle étoile bien plus brillante que la leur vient de naître. La tag team qui remettra tout le monde à sa place : à lécher nos bottes et à prier pour qu’on leur laisse la vie sauve. William est trop précieux pour faire face à ce qui va lui arriver dans la gueule. S’il avait pris une semaine de vacances pour un bleu à la RLF, il aura besoin d’une année sabbatique quand on aura fini avec son compte. Pour ce qui est d’Alaric… Il est tellement absent qu’on l’oublie presque. Mais avec Amalia, on s’assurera qu’il soit oublié pour de bon.

    Et finalement Heroic Destruction… J’ai de la difficulté à me décider sur quelle ceinture je garderai pour moi en fait… Entre celle qui a dû toucher le corps dégueulasse de Carrie et celle qui traîne sur l’accro aux beignets buveur de lait au chocolat, le choix est assez difficile. Disons simplement que peu importe laquelle j’aurai, elle devra passer au désinfecteur. La losittude est quelque chose de contagieux, vaut mieux pas prendre de risques.

    La blonde marque enfin une pause dans son long monologue, et les journalistes en profitent pour prendre des photos.

    Journaliste à la chemise tachée : Vous êtes encore une fois assez sûre de vous. Ça ne pourrait pas vous jouer des tours?

    Sarah Filmore : Tu sors de chez toi avec une chemise tachée et t’ose me demander ça? As-tu idée d’à quel point je fais vendre les torchons pour lesquels tu écris? Je provoque les réactions, et c’est pour ça que vous prenez tous le temps de venir m’emmerder même en dehors de la SOW. C’est grâce à des gens comme moi que vous faites de l’argent, alors commence par t’acheter une putain de chemise neuve si tu veux réellement que je t’adresse la parole la prochaine fois que je te vois.

    Journaliste à la chemise tachée : Au moins, moi, j’ai de l’argent bien à moi.

    Sarah Filmore : Ah oui, joue-la à la manière de Booya, ça ira bien avec ta sale tronche d’attardé mental. D’ailleurs faudra m’expliquer pourquoi tout le monde continue de l’écouter, ce crétin de farmer. Il passe de connerie en connerie, prouve son imbécilité chaque fois qu’il ouvre la bouche ou écrit un truc sur les réseaux sociaux, et vous, bande de monocellulaires, vous continuez de l’acclamer comme si c’était un dieu. En fait quand je vois les réactions qu’il obtient, j’me dis que je préfère vachement être huée comme je le suis. Ça prouve que je suis plus intelligente que la masse. D’ailleurs, avant que mon cerveau ne ramollisse à cause de la proximité entre vous et moi, je préfère partir. Je supporterais pas de devenir banale comme vous l’êtes. Je vaux mieux que ça.

    Après un long rire absolument arrogant, la grande blonde quitte les lieux, escortée par les gardes du corps. Elle rejoint rapidement une voiture garée devant l’édifice, et s’y engouffre rapidement. La caméra fade-out sur le véhicule qui quitte les lieux.
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyVen 28 Sep - 16:54

    L’image s’ouvre sur Sarah Filmore, qui regarde la caméra avec un sourire en coin plein de malice. Elle se trouve présentement à la maison, installée dans un fauteuil en cuir blanc parfaitement assorti à la décoration du salon. La jeune femme est impeccablement habillée d’une robe rouge, et ses yeux sont rivés sur la caméra. Au sol, on peut voir deux gros cartons blancs, face contre le sol. La blonde se met à parler sans attendre plus longtemps.

    Sarah Filmore : Booya, tu as visiblement besoin d’un petit cours sur ce qu’est l’amour. Parce qu’à t’entendre, c’est un truc aussi con que… toi-même en fait. Alors que c’est bien plus complexe que de simples étincelles dans les yeux. J’ai donc pris sur mes épaules la responsabilité de t’apprendre la définition psychologique…

    Elle s’arrête sans raison apparente, puis sourit avant de se remettre à parler.

    Sarah Filmore : C’est bon tu as eu le temps de comprendre ce mot difficile? Bon. Comme je disais, j’ai pris sur moi de t’apprendre la définition psychologique de l’amour. La première chose à savoir, c’est que l’amour comporte trois éléments. Si l’un d’eux est manquant, on peut parler d’amour, mais pas de la même façon. Mais tu comprendras ça à la fin de l’exposé. Voici donc la théorie de l’amour.

    Elle se penche pour prendre le premier carton, qu’elle place sur ses genoux pour le dévoiler à la caméra.
    Spoiler:

    Sarah Filmore : Voici le triangle de l’Amour. Les trois éléments qui forment le forme sont l’engagement, l’intimité et la passion. Tu vois? Avec les trois, c’est l’amour profond. Comme écrit dans le petit cœur au centre. Et comme tu le remarques sûrement, je me suis laissé une petite note, qui me dit d’expliquer chaque élément, parce que comme j’ai pu constater sur le WSF Book en voyant que t’avais aucune idée de ce que sont un strip tease et une pipe, ben t’es un gros con, quoi.

    La blonde laisse tomber le carton au sol, et sourit.

    Sarah Filmore : Commençons avec l’engagement. C’est la reconnaissance de quelqu’un qu’il éprouve des sentiments sincères et de l’attachement pour quelqu’un d’autre. C’est comparable à signer un contrat avec toi-même, qui dit que tu feras tout pour cultiver ce sentiment envers cette autre personne.

    La jeune femme lève la main gauche, montrant sa bague de mariage.

    Sarah Filmore : Cette bague n’est pas qu’une grosse pierre que Syd m’a offerte. C’est le symbole ce cet engagement, point numéro un dans les composantes de l’amour. Nous avons décidé d’officialiser notre engagement dans une cérémonie avec les gens qui nous tiennent à cœur. Tu n’as pas été invité, ni le public, ni 99% de nos collègues de l’époque. Parce que pour être honnête, on en a rien à chier de vous.

    Elle rabaisse sa main en souriant toujours, puis ramène ses yeux vers l’objectif de la caméra.

    Sarah Filmore : Le deuxième élément qu’on abordera est l’intimité. C’est un besoin de rapprochement, d’être près l’un de l’autre, et d’être connecté avec lui. Niveau connexion, y’a pas un couple à la SOW qui nous bats, Syd et moi. On pense pareil, on aime les mêmes choses, on a les mêmes passions. On est identiques en tous points. Ce n’est pas parce qu’on passe pas notre temps collés l’un à l’autre quand les caméras sont devant nous qu’on ne fait rien du tout ensemble. On sait où certaines choses n’ont pas leur place, preuve qu’on est plus brillants que toi, puisque tu voudrais qu’on soit toujours dans les bras l’un de l’autre devant les caméras.

    Elle prend une nouvelle pause, et soupire longuement.

    Sarah Filmore : Et maintenant la passion… Bon, quand on sait que tu connais absolument rien au corps féminin ni à la sexualité en général, on se dit bien que t’as aucune idée de ce que c’est la passion entre deux personnes. Mais avec cette définition, ça devrait aller, puisqu’elle est toute conne… Comme toi quoi. C’est un attrait conscient pour une personne, caractérisé par une attirance physique irrésistible et une volonté d'amour charnel. Je n’entrerai pas dans les détails.

    Elle s’arrête encore une fois, pour prendre le deuxième carton au sol, qu’elle place devant elle.
    Spoiler:

    Sarah Filmore : En espérant que tu saches lire, je vais te laisser voir ce que ça donne s’il manque l’un des trois éléments. Parce que j’en ai marre de m’adresser à un idiot, qui se surnomme docteur love alors que je viens de prouver qu’il n’y connait rien du tout. Bonne journée.

    La caméra s’approche pour ne montrer que le carton, pendant que Sarah ricane méchamment.
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptySam 29 Sep - 17:40

    | La nouvelle avait fait un scandale. Une onde de choc. Un comportement pas étonnant de l'individu. Et comme s'il s'agissait d'un Président, les médias s'étaient empressé d'envoyer des reporters lorsqu'il avait annoncé qu'il reviendrait à Chicago pour quelques jours. De retour sur les terres. Son avion attérirait à 19h, il serait accompagné de son avocat. Et de quelques gardes du corps, certainement. Un communiqué avait été envoyé alors que son avion avait quitté Montréal. Une conférence de presse serait donnée dans un lieu dévoilé à l'arrivée. C'est ici que nous sommes présentement. Alors que Syd et Neil Whitis sont en coulisses, les journalistes calibrent leurs matériel, relisent leurs questions... et attendent. |

    Neil Whitis : Bien Syd. Comme tu as pu le voir, t'as créé un bon impact. C'est positif. Il va falloir assurer, par contre. Ils t'attendent au tournant. Ta décision était risqué.

    Syd Filmore : T'inquiète. Tout est sous contrôle. Tu le sais, j'ai le soucis du détail.

    Neil Whitis : Comme ta maman l'avait.

    Syd Filmore : Le sens de la perfection. As-tu eu des nouvelles de la fédération?

    Neil Whitis : Oui, ils ont commencé à faire de nouvelles offres.

    Syd Filmore : Tu les refuseras systématiquement.

    Neil Whitis : Es-tu sûr?

    Syd Filmore : ... oui. Ce monde n'est plus pour moi. Cette industrie n'est plus celle qu'elle était. Et je ne suis plus son visage. Je l'ai admis, maintenant je vais tourner la page.

    Neil Whitis : Et Sarah?

    Syd Filmore : Je gérerais mon affaire en la suivant, en la soutenant dans ses propres projets personnels. Son bonheur est tout ce qui m'importe.

    Neil Whitis : J'aimerais que plus de gens connaissent le Syd que je connais. T'es un mec bien. Elle serait fière de toi, ta maman. Sacrément fière. Elle a mis au monde un brave garçon.

    Syd Filmore : Merci encore. Pour tout. Prêt à affronter les journalistes ?

    Neil Whitis : Paré. Allons-y.

    | La tension monte d'un cran alors que les journalistes perçoivent le rideau bouger. Alors que Neil regarde Syd avec fierté, les deux s'avancent. D'abord Neil, ensuite Syd... Et les flashs se mettent à crépiter, et les caméras à tourner. Dans le fond de la salle, des avocats de la SoW semblent avoir fait le déplacement eux aussi. |

    Neil Whitis : Merci à tous d'être venus en nombre. Syd sait que vous avez de nombreuses questions, et il tentera d'y répondre afin de pouvoir tourner la page et passer à autre chose. Il est évident que Syd se donne le droit de ne pas répondre à toutes questions, surtout s'il les trouve irrecevables. Quelqu'un voudrait commencer ?

    Journaliste 1 : Êtes-vous séparé de Miss Sarah?

    Syd Filmore : C'est Sarah Filmore. Et la réponse est non.

    Journaliste 1 : Pourquoi une telle décision? Quitter une fédération, alors que vous êtes l'une de ses figures récurrentes ?

    Syd Filmore : J'ai jamais aimé être dans la moyenne. J'ai toujours voulu être la tête de la meute. Lorsqu'on ne peut plus l'être et que la direction s'entête à vous compliquer la tâche, il faut prendre une décision. Si vous aimez être un chien chien à votre rédaction, tant mieux pour vous. Mais je suis maitre de mon destin, et je maitrise mes actes. Je l'ai dis et le répète : cette fédération n'a plus rien à m'offrir. Elle a perdu son âme. Que faire d'une fédération qui se contente d'offrir le même spectacle depuis des mois? Ce n'est simplement plus fait pour moi. J'ai besoin d'autre chose. J'ai fais l'impasse de ce métier, j'ai atteint des sommets, je suis redescendu, je n'ai plus rien à faire dans ce business.

    Journaliste 2 : J'ai entendu dire que la fédération venait de baisser le salaire des midcarders et que c'est pourquoi vous avez quitté.

    Syd Filmore : Et bien c'est faux. Lors de ma signature de contrat, Neil s'est chargé de poser les conditions nécéssaires à la stabilité de celui-ci. La fédération n'était pas légalement en droit de modifier les termes de notre accord. Et, dans tous les cas, j'ai jamais porté attention à l'argent. J'étais payé moins à la RLF, d'ailleurs.

    Journaliste 3 : Allez vous quitter le Canada pour revenir à Chicago?

    Syd Filmore : Certainement pas.

    Journaliste 3 : Alors ou allez-vous aller ?

    Syd Filmore : Je serais sur la route avec mon épouse, pour maintenir ma vie de famille équilibré.

    Journaliste 4 : Famille? Vous allez avoir un bébé?

    Syd Filmore : Vous êtes vraiment mauvais. Nan!

    Journaliste 1 : Quels sont vos plans à l'avenir ?

    Syd Filmore : Je les dévoilerais en tant et en heure.

    | Alors que tout se passe de manière assez monotone, un journaliste se lève et s'avance. La cinquantaine, assez sûr de lui, l'homme reste debout en face de Filmore, avant de décliner son identité. |

    Nathan Gabriel : Nathan Gabriel du Chicago Tribune. Monsieur Filmore, je me suis interessé à vous depuis la fin de votre rivalité avec Draven. J'ai mené une enquête, et je suis le seul ici à ne pas être étonné de votre présence à Chicago. J'ai pû avoir des contacts avec des proches de Prime qui m'ont confirmé de sources sûres que le père de l'actuel Champion de la fédération vous avait payé pour mettre out Draven. Une mission de même acabi vous a été donné pour Booya, mais vous savez qu'une plainte a été déposé contre vous au Canada. Alors, profitant de votre nationalité Américaine, vous êtes venu vous réfugier ici, le temps nécéssaire à ce que votre brave avocat mettre court à l'incendie. Le feu médiatique vient de s'allumer, et vous craignez maintenant.

    Neil Whitis : Vous n'y êtes pas du tout. Non seulement aucunes plaintes n'a été déposé contre Syd, mais vos informations sont fausses. Syd a dit qu'il passerait quelques jours ici à Chicago pour se ressourcer et faire le point. Il rejoindra ensuite Sarah sur la tournée actuelle de la fédération, même s'il ne participera plus aux shows. Il développera, en collaboration étroite avec Neil Whitis Corporation, de nouveaux projets.

    Nathan Gabriel : Vous niez donc le fait que Syd a été payé pour blesser Draven ?

    Syd Filmore : Il le nie pas, crétin! Draven et moi nous détestons. Je l'ai mis out parce que c'était dans mes projets et qu'il a accepté les conditions. Il l'a cherché. D'un autre coté, Prime m'a effectivement versé de l'argent pour me remercier car il n'avait pas eu l'occasion de mettre Draven out. J'avais pas besoin d'argent, et j'ai d'aileurs donné cette argent, comme une grosse partie de mon argent, à un orphelinat de Chicago. Je suis à Chicago pour passer du temps à visiter les infrastructures que mon argent a pû mettre en place. Mais puisque Sarah et moi ne sommes pas des personnes malsaines se sentant obligés de montrer à quel point on aide ces pauvres petits enfants, nous n'avons rien dit. Nous aidons cet orphelinat depuis moins d'un an, et nous aidons les enfants et les jeunes à développer des projets personnels. Et nous leurs donnons les moyens de réussir.

    Nathan Gabriel : Vous vous donnez bonne conscience. Mais tout ça n'est qu'illusion, n'est-ce pas. Mon enquête ne s'arretera pas là, croyez moi.

    Neil Whitis : Question suivante.

    ??? : Question pour Syd! Est-ce que votre thérapie à toi et Sarah fonctionne bien?

    | Du fond de la salle, un homme capuché se lève : Flying Booya! Le jeune regarde Syd avec un sourire certains, fier d'avoir pu le suivre jusque là. Filmore, faché, tape du poing sur la table, alors que les journalistes se retournent vers Booya. Neil retient Syd de quitter la table, et Syd se calme pour répondre. |

    Syd Filmore : Booya, j'en ai assez de ton petit jeu. Sarah et moi n'avons pas besoin de toi et tu sembles pas le comprendre! T'as insinué à bout de champ que nous étions ensemble pour l'argent, et bien, j'vais te prouver le contraire.Parce que Neil ici peut te confirmer tout. J'vais partir du début, de l'avant Sarah. J'ai grandi ici à Chicago, avec aucunes thunes en poche. Puis j'ai rencontré Amy et nous nous sommes mariés à 18 ans. Bien trop jeunes. Puis j'ai fais du combat de rue, ou je gagnais assez pour vivre et payer un loyer. Puis j'me suis blessé. Et j'ai voulu faire quelque chose de bien de ma vie. Arrêter de vivoter et offrir à Amy la stabilité dont nous avions besoin. Alors j'suis parti faire de la lutte en Europe. Hannigan m'a reperé le soir ou j'ai appris que j'avais des problèmes de coeur. Il m'a proposé de payer le traitement et de m'engager dans sa fédération. Il a fait de moi une star. Un des visages les plus connus de l'industrie. Et puis, un jour, Amy et moi nous sommes rendus compte que nous n'étions plus amoureux. Ce genre de chose arrive. Alors, je lui ai donné tout ce que j'avais pour qu'elle puisse refaire sa vie. A nouveau, j'étais ruiné. Mais la RLF me permettait de bien gagner ma vie, alors c'était pas un problème. Puis le Crossroad me faisait gagner bien mieux ma vie. Et mon contrat avec la WWA encore mieux. J'vais pas te le cacher, mon portefeuille allait très bien. Et puis, Sarah est entré dans ma vie. On a passé des heures à discuter, à parler de nos destins. De nos enfances. De nos blessures. On a rit, on a pleuré, on a été en colère contre ce que le destin peut avoir fait. Mais on s'est pas rendu compte de ce qu'on était l'un pour l'autre. Confident? Amis? Amants ? C'est Pétale qui a mis le feu pour qu'on ouvre les yeux... Pétale, c'est mon mentor. Mon amie. Mon soutien. Celle qui a toujours été là quand j'avais besoin de quelqu'un avec qui marcher pour comprendre ce qui allait pas. Et ce jour là, elle a fait ce qu'elle pensait le mieux. Alors Sarah est venu vivre chez moi. Ca me faisait de la compagnie. Puis on est tombé amoureux. Et on s'est marié. Quand ses parents ont appris, ces putains de bougeois étaient pas content. Alors elle leurs a donné tout son argent, elle avait plus rien. Et quelques semaines plus tard, je perdais mon boulot à la RLF. Et elle est resté avec moi. En quittant elle aussi. J'étais blessé, j'avais des frais médicaux énorme, une maison à payer... Et on avait plus de boulot. Mais la SoW nous a vite contacté. Mais changer de pays, ça prenait quelques semaines pour moi. Puisqu'elle est Canadienne, elle a pu obtenir notre arrivée ici plus tôt. Mais on a du repartir de zéro à nouveau. Et se construire un empire. Maintenant, on a une base stable qui nous permettrait de ne plus travailler pendant quelques mois en étant à l'abris. Et Neil gère notre budget à la perfection. Mais comme tu peux le voir, c'est rien pour de l'argent Sarah et moi. Et contrairement à ce que tu penses, elle ne me demande jamais rien. Elle est pas superficielle. Elle aime les jolies choses... Mais elle ne les demande pas. Souvent, les marques rampent à ses jolis pieds pour qu'elle porte leurs habits lors d'un photoshoot. J'aime Sarah. Les gens qui m'entourent le savent. J'ai simplement pas le besoin de m'afficher avec elle pour vendre les pages de magazines people. On préfère vivre notre vie privée... en privé. Dans l'intimité de notre maison. On aime pas le coté voyeurs des gens. On est plutôt simple. Maintenant, va te faire foutre. Bonne chance dans tes projets futurs, losers. Cette conférence de presse est terminé, merci.

    | Alors que l'assemblée est bouche bée par le discours de Filmore, il quitte directement, alors qu'une caméra se permet de le suivre, avec Neil Whitis. Les deux quittent directement le batiment pour monter dans une berline, où visiblement Sarah attend son mari. Les gardes du corps bloquent le caméraman, qui filme donc la berline partir après celle de Neil Whitis... |
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    Sia Filmore

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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyJeu 18 Oct - 15:11

    L’image s’ouvre sur la loge de Sarah Filmore, devant laquelle Phil Salfino est posté, micro en main. L’intervieweur tient aussi un couvercle de poubelle par la poignée, pour une raison obscure qu’on comprendra si on se souvient la dernière fois où il est allé interviewer la grande blonde. En prenant une grande respiration, il décide finalement de frapper à la porte. Quelques secondes suffisent à ce que la jeune femme apparaisse dans l’embrasure de la porte entrouverte. Elle regarde l’homme – ou le couvercle de poubelle, plutôt – avec les sourcils froncés.

    Sarah Filmore : Ils ont compris que t’es à chier comme intervieweur et t’ont donné un travail à la hauteur de tes capacités?

    Sans attendre de réponse, et avant même que Phil n’ait constaté à quel point elle est en forme, elle rentre dans la loge, et Phil Salfino a tout le loisir de faire pareil. Il ne se fait pas prier, visiblement très content de comment les choses se passent jusque là.

    Sarah Filmore : Fais vite, j’ai pas toute la journée.

    Phil Salfino : Si vous étiez déjà difficile à rejoindre, autant dire que ces derniers temps, c’était absolument impossible!

    La blonde, postée devant son grand miroir, replace ses vêtements – pour rien puisqu’ils étaient parfaits comme ils étaient, mais on n’est jamais trop parfait semble-t-il – avec sa main droite, alors que de la gauche, elle mime une bouche qui parle, collant puis décollant ses doigts et son pouce, une petite grimace de mépris accroché au visage l’espace de quelques secondes.

    Sarah Filmore : Tu parles beaucoup trop, surtout pour ne rien dire.

    Phil Salfino : Ça change de ce que votre mari fait présentement, en même temps. Vous devriez être contente.

    Elle lui tourne maintenant complètement le dos en continuant de mimer la bouche avec sa main gauche, sans même offrir à Phil l’honneur d’être regardé en face.

    Sarah Filmore : Je trouve que pour un concierge de merde, tu te la ramène un peu trop. Si c’est mon mari qui t’intéresse, t’as frappé à la mauvaise porte.

    Phil Salfino : En fait, je voulais simplement votre avis sur ses derniers agissements…

    Sarah se retourne pour faire face à l’intervieweur, avant de s’avancer vers lui d’une série de pas, aussi menaçants que le regard qu’elle lui offre à l’instant où elle s’arrête.

    Sarah Filmore : Écoute-moi bien, p’tit con. Je pourrais te parler de Syd pendant des heures. Mais il y a des sujets qui me concernent beaucoup plus que ses dernières actions. Syd sait tout ce qu’il y a à savoir sur mon avis. Que les autres l’ignorent, j’en ai rien à foutre. Ils ont autant d’importance à mes yeux que toi-même. Alors t’as deux choix : Soit tu me poses des questions qui ont un rapport direct avec l’ascension de Precious Princess vers la gloire, soit tu sors d’ici et tu rentres chez toi… Et la prochaine fois que tu en sortiras, inutile d’apporter la porte avec toi.

    Elle fait un mouvement de menton vers le couvercle de poubelle que Phil tient toujours fermement.

    Sarah Filmore : Sors ça d’ici, ça empeste.

    Pendant que Phil se dirige vers la porte pour l’ouvrir et laisser le couvercle de poubelle dehors près de l’entrée, Sarah s’installe sur l’un des sofas en cuire blanc qui meublent sa loge. Elle est assise bien droite, les bras croisés, quand Phil la rejoint.

    Phil Salfino : D’accord. On va faire comme si rien était arrivé avant ça. Depuis le Injection du 8 octobre, vous avez, avec Amalia et l’aide de William Tyler Banks …

    La question est coupée par la voix de Sarah, qui semble furieuse contre l’interviewer.

    Sarah Filmore : Qu’est-ce que tu racontes? On a gagné par nos propres moyens!

    Phil Salfino : Ne faites pas preuve de mauvaise foi, William vous a beaucoup aidées à vous hisser…

    Sarah Filmore : Nous hisser? On y arrive très bien toutes seules. Et d’abord, c’est qui ce William?

    Phil semble surpris par la question.

    Phil Salfino : Eh bien, William Tyler Banks, vous savez, l’ancien champion par équipe. Le fils de Dieu…

    Sarah Filmore : C’était pas la question, ducon. Ce que je veux dire, c’est plutôt : pour qui il se prend? Comme si on avait besoin qu’il se ramène à nos matchs pour gagner. On lui a rien demandé, nous. On sait très bien qu’on peut écraser toute la compétition. En même temps, écraser la Hell Legion, y’a rien de plus facile. Ils sont tellement cons qu’ils arriveraient presque à se mettre K.O. entre eux. Je sais pas ce que cet idiot recherche. J’ai bien cherché, mais je ne vois vraiment pas.

    Phil regarde la blonde énervée, et sourit. Il ne peut pas retenir ses mots.

    Phil Salfino : Moi je vois très bien ce qu’il cherche. En fait tout le monde le sait trop bien, si vous voulez mon avis.

    Devant l’air demi-outré, demi-dégoûté de la blonde, il s’éclaircit la gorge en regardant ses cartons, avant de revenir à la question de base.

    Phil Salfino : Donc! Au show du 8 Octobre, avec ou sans l’aide de William Tyler Banks…

    Sarah Filmore : SANS!

    Phil Salfino : Oui, si vous voulez...

    Sarah Filmore : OUI JE VEUX.

    Phil soupire, avant de recommencer à nouveau la question.

    Phil Salfino : DONC! Vous avez gagné, avec Amalia, la place de number one contender au titre Tag Team détenus par El Verdugo et Mask Marvel…

    Sarah Filmore : Je sais très bien ce qu’on a fait, hein! J’étais présente, tu vas me faire croire que tu l’avais pas remarqué? Connard.

    Phil ferme les yeux, et respire un bon coup, pendant que de son côté, la blonde profite de cette pause pour regarder sa manucure en fredonnant. L’interviewer reprend son contrôle, et regarde à nouveau la belle.

    Phil Salfino : Comment vous sentez-vous?

    Sarah Filmore :

    La blonde chantonne toujours, sa manucure semblant la chose la plus intéressante qu’elle ait vue depuis des lunes. Elle relève lentement les yeux vers Phil qui attend visiblement une réponse à sa question.

    Sarah Filmore : Tu sais qui ne doit pas se sentir bien en ce moment? Heroic Destruction. En fait, je cherche encore ils sont supposés détruire quoi, parce que personnellement, à part leurs carrière et leur renommée respective, ils ont pas fait grand-chose. Oui, bon, ils ont gagné les titres. Mais contre les Banks, y a-t-il un vrai défi? Sérieusement, regarde-les. Entre le con qui est blessé, et l’autre con qui aide ce qu’il devrait considérer comme la menace, par peur de se faire écraser lui aussi… Les anciens champions ne volent pas haut. En fait, s’ils étaient des oiseaux, ce serait le genre de petit truc à plume ridicule qui fonce dans une vitrine trop bien lavée. Idiots d’animaux inutiles, tout comme les Banks.

    Les Heroic Destruction passeront à la même catégorie une fois qu’on en aura fini avec eux. C’est inévitable. Ils sont tellement cons qu’ils doivent penser qu’ils viendront à bout de nous facilement. Tout ça, juste parce que nous sommes des femmes. Nous allons leur retirer leur titre, pour lui donner l’importance qu’il mérite vraiment. Ces deux clowns ont fini de faire passer la fédération pour une fédération d’imbéciles. Une équipe qui n’en est pas vraiment une représente la division par équipe, c’est n’importe quoi. Le temps du changement est arrivé. Et c’est au Pay-Per-View que ça commence.

    Phil Salfino : Le changement?

    Sarah Filmore : Pour la première fois depuis un sacré bail, la fédération aura enfin une équipe unie comme championne. C’est ce qu’il manque. La classe, le style, la beauté, l’attitude de gagnants… Ça manque de… De nous quoi.

    Phil Salfino : Vous croyez vraiment être en mesure de redonner la vie à cette division?

    Sarah Filmore : Plusieurs personnes me qualifient – à tort – d’emmerdeuse depuis des mois et des mois. S’il le faut, ils découvriront ce que je suis capable de faire pour emmerder réellement les gens. Et qui de mieux qu’Amalia, la femme qui a volé le spotlight à tous les rookies lors du tournoi, pour m’aider à le faire? Ensemble, nous représentons une force impossible à arrêter. Ceux qui essaient le découvriront bien assez vite. Probablement trop tard. Maintenant fout le camp, j’ai autre chose à faire, comme d’habitude.

    La blonde se lève d’un bond et va vers la porte pour l’ouvrir. Elle attend que Phil se lève à son tour et sort de la loge, tentant tout de même de s’adresser à la blonde, qui lui coupe la parole sans attendre.

    Sarah Filmore : Oublie pas ton jouet. J’ai pas envie qu’on pense que ça peut m’appartenir.

    Puis elle claque la porte au nez de Phil, qui ramasse son couvercle de poubelle en soupirant. L’homme quitte les lieux, déçu de ne pas avoir tiré plus les vers du nez de Sarah que ça. La blonde peut maintenant retourner à ses occupations sans problème.
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    MessageSujet: Re: Nowhere kids Nowhere kids EmptyMar 30 Oct - 23:13

    Phil Salfino ne semble pas fâché de trouver la porte de la loge de Sarah Filmore ouverte. Il frappe, et entre en voyant qu’elle se retourne pour lui faire un signe de la tête l’invitant à passer la porte. La jeune femme sort tout juste de la douche, et vient à peine de finir de se remaquiller. Elle regarde l’intervieweur avec un sourire arrogant aux lèvres. Le titre Tag Team est posé sur une table, bien en vue. Phil regarde la ceinture quelques secondes, avant de finalement se placer à côté de la blonde.

    Phil Salfino : On ne peut pas rater votre ceinture, en tout cas!

    Effectivement, puisqu’elle repose en plein centre de la pièce, sur un coussin rose posé sur une table en verre. La jeune femme l’observe longuement, avant de reposer la brosse à cheveux qu’elle tenait, pour saisis son verre d’eau et de se diriger vers son nouveau bijou. Elle pose sa main droite dessus, pour le tapoter du bout des doigts. Visiblement, la blonde a pris un bon moment pour frotter sa ceinture avec une attention méticuleuse, vu comment elle brille.

    Sarah Filmore : Tu vois, c’est ça, une parole de Filmore. J’avais dit qu’on mettrait la main sur ces ceintures, et nous l’avons fait. La SOW a enfin les meilleures championnes par équipe qu’elle ne pouvait pas avoir! C’est un jour à marquer d’une croix rose, mon cher Phil. Un jour important. La St-Precious. Endless Nightmare n’avait rien à voir avec les cauchemars. C’était plutôt du rêve. Le début d’une ère de rêve, pas d’un cauchemar sans fin. D’ailleurs, ce PPV devrait porter notre nom. En un seul match, nous avons accompli ce que plusieurs autres n’ont pas su faire en plusieurs mois. Un seul petit match, et tout vient de changer. Après le ridicule super héro en collants et son crétin d’ami vampire vulgaire de fond de poubelles, la classe et le talent font leur arrivée fracassante dans la division.

    Phil Salfino : En tout cas, vous avez effectivement tenu parole! Que comptez-vous faire maintenant? La compétition s’essouffle peu à peu…

    Sarah Filmore : La compétition est inexistante. Même s’il y avait 30 équipes à la SOW, elle le serait. C’est pas nouveau. La seule équipe qui pourrait égaler Precious Princess, c’est Precious Princess. Par contre il faudra que quelqu’un agisse par rapport au manque de compétition. On a l’intention de défendre ces ceintures, pas d’être des championnes assises sur leurs lauriers, aussi parfaits soient-ils.

    Phil semble entièrement d’accord avec la dernière partie du discours, ce qui provoque un froncement de sourcils chez la blonde. Elle prend une gorgée d’eau, retenant la colère avec une combativité hors du commun (pour elle en tout cas!).

    Phil Salfino : Quelque chose à dire sur les paroles tenues par MJ Price à votre sujet?

    Sarah Filmore : Qu’est-ce que j’en ai à foutre de son opinion? Amalia et moi avons les mêmes objectifs, et c’est ce qui fait de nous une équipe soudée et qui marche. Preuve en est le temps qu’il nous a fallu pour réussir à prendre ces ceintures. Qui est-il pour parler de futile et d’inutile? Qu’a-t-il apporté d’intéressant à cette fédération? Entre les scènes homos avec M Cube et les pleurnicheries dans les toilettes, je veux dire. Voilà, il a eu son 5 secondes de gloire.

    La jeune femme ne semble pas vouloir parler de Price plus que ça. Phil voit qu’elle est en train de lui filer entre les doigts, et décide qu’il est temps de changer de sujet. Il est quand même le seul à réussir à l’approcher, et ne veut absolument pas perdre cette exclusivité. D’autant plus qu’elle est maintenant championne, et que les choses deviennent plus intéressantes dans ce cas-là. Enfin, c’est ce qu’il pense.

    Phil Salfino : Amalia semble avoir toute son attention sur M Cube ces derniers jours. Comment voyez-vous la supposition de rivalité qui pourrait en naître, s’il finit par trouver un partenaire?

    Sarah Filmore : Celui qui accepterait cette alliance n’aurait aucune idée de comment ça s’est passé la dernière fois que Cube a fait équipe avec quelqu’un… Faudrait en parler à Pétale. Cube est bien trop égoïste pour être un prétendant sérieux au titre Tag team. En fait, ce qui le branche le plus, c’est pas cette division en tant que tel. On prendrait n’importe quelle ceinture en toc, on lui donnerait, et il serait content. Ce qu’il veut, c’est pas les ceintures tag team. C’est une ceinture, point. Peut-être un complexe d’infériorité, qui sait?

    Phil Salfino : C'est-à-dire..?

    Sarah Filmore : Pétale a à peine perdu le titre Hardcore qu’elle est déjà sur le cas du champion mondial. Le plus drôle serait encore de la voir le gagner, chose que Cube a échoué à faire. En fait, sans elle, il serait probablement encore inconnu à la SOW, et ça serait pas plus mal. C’est qu’un clown. Et ça tombe bien, parce que j’ai toujours détesté les clowns. Ils sont pathétiques, ne font rire que les enfants et les gens saouls…

    Phil Salfino : Mais c’est plutôt positif, de faire rire les enfants…

    Sarah Filmore : Je déteste aussi les enfants. De même que les gens saouls.

    Phil Salfino : Donc, affronter M Cube…

    Sarah Filmore : Ne ferait que nous garder actives, puisqu’on conserverait ces titres. Mais là, on parle toujours dans la supposition où il se trouverait un partenaire, et ça risque pas d’être aussi simple que ça. N’importe qui vu à ses côtés est pris pour un idiot.

    Phil Salfino : Même Pétale?

    Sarah Filmore : Elle est folle, c’est pas comme si elle se souciait d’avoir l’air intelligente ou non.

    La réponse ne répond pas directement à la question, chose qui agace un peu Phil, qui cherche des scoops intéressants partout où il peut, surtout ceux qui peuvent mener à des problèmes. Il sourit malgré tout.

    Phil Salfino : Et maintenant, qu’allez-vous faire?

    Sarah Filmore : Me tenir prête à toute éventualité. J’espère que Wilson et Stone prévoient quelque chose pour palier au manque de compétition dans notre division. À leur place, je le ferais, parce que si je commence à m’emmerder, j’irai les emmerder eux. Et je suis certaine qu’ils ne veulent pas me voir arriver dans leur bureau pour leur casser les oreilles jusqu’à ce qu’ils se décident à bouger. Ils ont assez laissé la division par équipe de côté pour se consacrer aux autres divisions. Si les anciens champions n’ont pas su quoi faire pour la rendre plus intéressante, nous allons nous occuper de lui donner l’importance qu’elle mérite, quitte à aller provoquer les choses par nous-même. On est affamées, et on va tout faire pour obtenir ce qu’on veut. On n’est pas là pour compter les dalles du plafond. On est là pour se battre, et dominer. Maintenant fous le camps, tu me casse les oreilles et j’ai autre chose à faire.

    L’intervieweur ne fait pas répéter la blonde, qui a été de bonne humeur, comparativement à ses dernières rencontres avec elle. Il ne souhaite pas particulièrement que ça change. D’autant plus qu’une ceinture dans la gueule doit faire plus mal qu’une chaussure. Il sort donc de la loge, pour laisser la jeune femme toute seule, à contempler sa couronne.
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