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     À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours...

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    Mayhem

    Mayhem

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    MessageSujet: À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... EmptyJeu 26 Avr - 19:50

    [26 avril 2012, 22:13]

    Ding dong!

    ***

    (Flashback)

    Il pleut dehors. Terriblement. Les rues sont évidemment désertes, puisqu'il commence à se faire tard. Néanmoins, au loin, un individu, habillé d'un imperméable noir dont la capuche lui couvre le visage, avance d'un pas pressé. Malgré la noirceur du moment, l'individu semble savoir où il doit se diriger, comme si une voix intérieure guidait ses pas. Après quelques instants de marche soutenue, il s'arrête devant une maison. De sa poche, il en ressort un petit colis. Un colis bien ordinaire, enveloppé dans du papier brun, bientôt détrempé - ou presque - par la pluie tombante. Afin d'éviter de mouiller son contenu, l'individu s'empresse de se rendre sur le porche de la maison et d'y déposer le colis dans la boîte aux lettres.

    Il sonne.

    Ding dong!

    Il s'enfuit.

    ***

    La question légitime à se poser ici est de savoir ce que contient ce fameux colis. Nul doute que le destinataire du message et propriétaire de la maison en question, Methodcobra, le saura bien assez vite. Parce que dès qu'il découvrira que ce colis contient en vérité un DVD et qu'il l'insérera dans son lecteur pour le visionner, il découvrira vraisemblablement une étrange vidéo. Une vidéo sur laquelle une sorte de chanson enfantine angoissante joue continuellement, alors qu'une énigme défile à l'écran:

    Au bout du chemin, je suis ton désespoir
    Pour une erreur du passé, commise en pleine gloire
    Il te faudra payer le Passeur, pour espérer savoir
    Car dans les ténèbres, tu devras venir pour me voir
    Il s'agit ici plus qu'une simple histoire de victoire
    Des bras te seront ouverts pour t'accueillir, à jamais, dans le noir...

    Et à l'instant où la vidéo se termine, un horrible visage démoniaque apparaît à l'écran alors qu'un puissant cri sinistre et aigu se fait entendre...

    ... suivi d'un rire à vous en glacer le sang.

    À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... Le_cra12
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    Mayhem

    Mayhem

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    MessageSujet: Re: À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... EmptyDim 29 Avr - 17:59

    La vie est un long fleuve tranquille...

    ... Encore faut-il savoir nager.


    ***

    [29 avril 2012, 21:58]

    Encore une autre de ces nuits noires. Le genre de nuit qui vous angoissent, parce qu'elle vous force à faire face à vous-même, à vos peurs, à vos angoisse. Parce que vous êtes seul et la seule chose sur laquelle vous pouvez compter, c'est vous. Savoir refouler ses peurs est une chose; les vaincre en est une autre. Bien peu de gens savent comme vaincre leurs peurs, les dominer, les éliminer. On se contrôle sur plusieurs points, mais quand vient le temps de dompter une peur, on échoue lamentablement la plupart du temps.

    Certes, oui, il est possible de jouer au dur à cuire. De faire comme si elle n'existait pas. Mais nous savons pertinemment, au fond de nous-mêmes, que cette peur reste toujours là. Comme une mauvaise herbe, elle croisse lentement, un peu à l'abris, jusqu'à pouvoir grossir suffisamment et prendre toute la place. Et à cet instant, c'est la paralysie. À moins de la prendre par la racine et de l'arracher complètement. Chose facile à dire, mais bien difficile à faire.

    Contrôler ses peurs nécessite beaucoup d'entraînement. Pour certains, il est question de plusieurs années. Pour d'autres, c'est un jeu d'enfant... Surtout quand c'est vous qui jouez.

    Au coin de la rue ce soir-là, un son mécanique lourd attira l'attention. Un bruit de moteur. Puissant. Un individu chevauchait, tel un chevalier noir, sa moto aux couleurs des ténèbres. Doucement, il tourna le coin de la rue et avança dans la ruelle, avant de s'arrêter en plein milieu. Il déposa un pied contre le sol puis se releva en faisant voler son long manteau noir de cuir légèrement derrière lui. Le peu de lumière de l'endroit ne permis toutefois pas de distinguer son visage. D'un pas assuré, il se dirigea vers une porte métallique aux allures vieillottes. En fouillant dans son manteau, il en ressortit une clé qu'il utilisa pour débarrer cet amas de fer. Un grincement strident s'échappa alors que l'individu entra dans le couloir derrière la porte. Il s'arrêta net.

    Un grognement guttural vint lui chatouiller les tympans.

    Sans toutefois montrer la moindre crainte, l'homme fit quelques pas de nouveau avant de poser un genou contre le sol. Il tendit la main.

    "Allez, viens." dit-il.

    Deux petits points lumineux brillaient au fond du corridor. Puis, une silhouette musculeuse se mit à avancer doucement. Tel un fauve, la silhouette prenait bien soin de garder l'inconnu bien en vue. Elle accéléra le pas et fonça vers l'individu...

    ... Avant de venir lui donner un coup de museau et de se frotter la tête entre ses mains.

    "Bon chien. Oui, c'est ça, bon garçon.", lâcha l'individu.

    Un chien noir comme l'onyx. Une forme musculeuse, un gabarit des plus solides. Voilà ce qui se trouvait devant l'individu. L'animal portait un gros collier de cuir noir orné de quelques pics pour agrément le tout. Le molosse était gros. Une centaine de livres, facilement. Il donnait une impression de force, de noblesse, de respect. Ce chien, c'était un Cane Corso. Un puissant représentant de l'espèce canine, descendant directement d'Italie. Un excellent chien de garde. Le genre de chien à pouvoir vous déchiqueter en morceaux avant même de crier "Au secours!". Il semblait toutefois plus gros que les standards habituels de la race. À première vue, il devait peser près de 150 livres (68 kg) et être d'une taille plus grande que la normale. Tout un spécimen.

    L'homme s'apprêta à se relever quand il entendit une voix derrière lui.

    "Pas mal, ta bécane.", lança un homme en riant.

    Le maître du chien ne répondit rien. Il savait décerner un fond de provocation dans cette phrase. Il se releva doucement. Puis, il détourna la tête. Malgré la faible lueur des lieux, un coin de son visage brilla, comme s'il possédait une quelconque plaque métallique. Le molosse se mit à grogner.

    "Reste, Taz.", lui ordonna son maître.

    Il fit face à l'homme. En fait, il se trouvait face à trois hommes. Celui qui lui parlait avec une batte de baseball, les deux autres à mains nues. Ils avaient l'air de sales brigands de quartier qui ne recherchent que les problèmes. Et ils venaient d'en trouver un, très certainement... Malheureusement pour eux. Parce qu'ils ne savaient pas réellement à qui ils avaient à faire.

    "C'est à toi cette bête?, lui demanda le détenteur du bâton. Ce sale cabot n'arrête pas d'aboyer! On devrait peut-être le faire taire..."

    - Je ne te crois pas... dit l'homme en noir.

    - Alors peut-être je devrais te montrer comment je peux le faire hurler, ton chien!

    Il s'avança donc vers l'homme et son chien, bâton en main, sourire aux lèvres.

    "Taz... attaque!", ordonna l'individu.

    Le chien ne se fit pas prier. Il se projeta comme une fusée sur le brigand qui n'eût même pas le temps de répliquer. Le chien lui bondit sur le torse et le plaqua contre le sol. Il se mit à lui montrer les bras et l'homme abandonna son arme. Le chien, lui, ne s'arrêta pas. À travers les grognements féroces de la bête qui mutilait sa victime et les cris de terreur et de douleur de celle-ci, l'homme en noir se dirigea vers les deux autres malfrats, en prenant soin d'agripper une crowbar au passage. Les deux énergumènes, tantôt si confiants, semblaient soudainement moins sûrs d'eux.

    L'un d'eux, tentant de regagner sa confiance, serra les poings et fit face à l'homme en noir.

    "Allez! Amène-toi!", hurla-t-il.

    L'homme en noir ne répondit à l'invitation qu'avec un rire sombre, sinistre et macabre. Ses yeux s'ouvrirent d'un coup, plein de rage et d'envie. Il balança sa crowbar devant les deux voyous, qui eurent tout juste le temps de se baisser avant de la recevoir en plein front. Il fonça sur eux comme une bête sauvage et les frappa solidement. Il ne put cependant pas continuer, car l'un prit agrippa rapidement l'autre afin de foutre le camp. L'homme en noir resta debout, dans la noirceur, en les regardant s'éloigner.

    "Ça suffit, Taz." dit-il au chien.

    Le molosse s'arrêta net. La victime, elle, gémissait au sol, le visage ensanglanté.

    L'homme en noir s'approcha d'elle, l'agrippa des deux mains par le collet de son chandail et le releva en l'écrasant contre le mur.

    "Tu veux que je te montre, moi, comment je peux faire hurler un chien?", lança l'homme en noir.

    Sans avertir, il prit la tête du voyou et la balança contre le mur adversaire. Le bandit s'écrasa contre le sol, à moitié conscient, en peinant de douleur. L'homme en noir lui asséna quelques violents coups de pied à l'abdomen avant de le relever et de le balancer dans la ruelle comme un vulgaire chiffon.

    "Tu diras à tes petits amis qu'ils ont eu de la chance. La prochaine fois, ils n'en auront pas autant.", avertit l'homme en noir.

    Puis, sans y porter attention, il laissa l'homme gisant sur le sol et enfourcha sa moto. Il la démarra et fit gronder le moteur.

    "Allez, Taz. Suis-moi.", dit-il au chien.

    C'est ainsi qu'il quitta les lieux, en roulant doucement et bien paisiblement, son chien courant à ses côtés.

    Cette soirée avait été bien agitée, mais cet homme avait combattre les problèmes et ramener la quiétude. Comme il le voulait. Parce qu'il maîtrisait la situation. Mais, plus que tout, il maîtrisait ses peurs. Il les avait complètement éliminées. Comme un long fleuve tranquille après la tempête, il avait ramener une tranquillité dans sa vie. Parce que lui savait nager.

    ... Et vous, savez-vous nager?
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    Mayhem

    Mayhem

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    MessageSujet: Re: À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... EmptyVen 11 Mai - 22:05

    Courage: Nom masc. Fermeté, force morale face aux épreuves, au danger et à la souffrance.
    [23 :33]

    Assis sur une chaise dans la pénombre, les pieds confortablement installés sur la table devant lui dans un endroit qu’il est difficile de définir, l’homme mystérieux s’amuse à faire pivoter dans les airs une pièce de monnaie. Le son de l’objet métallique résonne dans la pièce trop silencieuse à chaque fois que l’individu la fait virevolter d’un coup de pouce. Son visage, caché par la noirceur, n’est pas visible. Il continue ce petit jeu encore quelques instants avant de laisser la pièce retomber sur la table. D’un coup sec, il la stabilise et, de nulle part et d’une rapidité fulgurante, sort un couteau de chasse qu’il vient rabattre sur la pièce couchée. Le couteau se plante dans l’objet et reste en position verticale. L’individu anonyme laisse échapper un léger ricanement avant de reprendre son couteau et d’en détacher la pièce.

    ? (d’une voix grave et distortionnée): La vitesse…

    Il laisse glisser entre ses doigts la pièce de monnaie à la manière d’un jeu d’agilité impressionnant.

    ?: La dextérité…

    Il continue de jouer avec l’objet qu’il finit par placer devant lui, permettant de voir un petit faisceau lumineux passer au travers.

    ?: La force…

    Sa main, à la fois tatouée et meurtrie par quelques cicatrices, semble désormais prendre une place importante dans la situation.

    ?: L’endurance…

    Puis, il s’arrête net. Il plante son couteau sur la table devant lui et prend un certain instant avant de parler.

    ?: Et il manque une variable importante à cette équation… Quelle est-elle? Sais-tu ce qu’est la dernière variable, Methodcobra?

    Moi, je sais.


    Il jette la pièce au loin.

    ?: C’est celle qui permet de faire la différence entre un guerrier et un grand guerrier. Tous deux possèdent ces grandes qualités. Tous deux, à forces égales, sont de redoutables adversaires. Seulement, l’un d’eux est meilleur que l’autre pour une seule raison. Au-delà de l’atroce mal de tête que je t’ai fait subir, te reste-il suffisamment de neurones intacts pour que tu puisses songer à l’idée? Cette dernière variable, Methodcobra, c’est le courage. Est-il en toi?

    Il reprend son couteau et le sert dans son étui.

    ?: Ce fut un véritable plaisir de cogner ta chair. D’entendre le son creux et lourd de ton crâne se heurtant à ma botte. De voir ton être minable s’étaler de tout son long sur le sol. Un chef-d’œuvre, littéralement. N’eût été de l’arrivée regrettable des gardiens de sécurité, on préparerait probablement la urne dans laquelle on placerait tes cendres sous peu. Je compte bien me reprendre.

    Tu sais, Methodcobra, on dit souvent que la vie est une roue qui tourne. Que les événements du passé finissent par hanter ceux du futur. J’aimerais que tu songes à cela. Car moi, j’y pense beaucoup. J’aimerais que tu puisses voir ce que je vois; que tu comprennes ce que je comprends. Peut-être me serait-il plus facile d’agir. Ainsi va la vie. Nous ne décidons pas de notre destinée; nous ne pouvons que l’influencer. Cependant, il est plus difficile de l’influencer lorsque le passé est entaché, n’est-ce pas?

    Bien sûr, on peut agir en faisant des « comme si », c’est-à-dire présenter une situation qui n’est pas réelle comme une vérité. De jouer une grande pièce de théâtre dans un tissu de mensonges. De faire « comme si » nous étions heureux, « comme si » nous étions riches, « comme si » nous étions en santé… « comme si » nous avions ce que nous ne possédons pas. C’est un vilain vice, il va sans dire. Je suis peiné de constater que tu t’es laissé emporter par le vice. Car ce que je vois de toi n’est pas ce que tu es réellement, j’en suis persuadé. L’image que tu projettes est celle d’un être fort, puissant et robuste. D’un être qui prend les choses à la légère, car elles ne sont pas suffisamment importantes pour qu’il lui accorde de l’importance, comme s'il s'en foutait. Certes, il en est affecté, mais d’une manière inférieure à ce que ça aurait dû être. C’est dommage que tu nous mentes comme ça. Vraiment. Tu as de vilains défauts qu’il te faudra corriger. Tu essaies de jouer les gros durs devant la caméra afin de préserver ton image, ta dignité et le respect que tes fans te portent. Tu n’as rien de tout cela. Car je sais qu’au fond, tu es meurtri, blessé. Tu souffres éperdument d’un mal vicieux qui te ronge jusqu’aux trippes. Ta vraie nature, elle est là, Methodcobra. Et je saurai la faire ressortir. Si ce n’est pas à coups de crowbar, ce sera autrement. Ce sera de pire en pire, je peux te l’assurer. Et à ce niveau, nous verrons bien si tu portes bien ton surnom de « L’innovateur de la brutalité ». J’excelle aussi à ce jeu-là.

    Es-tu réellement ce que tu prétends être? Es-tu un grand guerrier Methodcobra, ou un guerrier comme tous les autres? As-tu ce qu’il faut pour m’affronter? Du courage, en as-tu?

    Ainsi, je te repose la question : Le courage… est-il en toi?


    L’individu décide de se lever et sort du champ de la caméra. Cependant, on peut quand même l’entendre dire :

    ?: Au fait, veux-tu bien faire un message à Monsieur Nounou de ma part : avant de juger mon originalité, il devrait activer le grain de riz qu’il a entre les deux oreilles. Mon énigme est très simple : il suffit simplement de bien songer à sa signification. Tu sais, quand on y pense bien, ce n’est pas si difficile à comprendre… Au revoir, Yan.

    Tout coupe.
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    Mayhem

    Mayhem

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    MessageSujet: Re: À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... EmptySam 19 Mai - 19:30

    Assis seul dans une pièce mal-éclairée, Mayhem se tient devant la caméra. Plutôt calme, il prend la parole.

    Mayhem: Methodcobra! Le nom de ma victime qui croit que je ne sais rien sur elle et qui prétend pouvoir se sortir du pétrin comme bon lui semble.

    Methodcobra! Celui qui me compare aux autres. Celui qui ose déjà qualifier mes actes d’échec.

    Methodcobra! Celui qui croit que je suis ici pour lui voler sa si précieuse popularité et le mettre dans l’ombre.

    Methodcobra… celui qui n’a strictement rien compris depuis le début.


    Il laisse échapper un soupir et reprend.

    Mayhem : Je ne saurais trop dire si cela m’étonne ou non. Parce qu’il y a dans tes dires tant de volonté et de détermination que je ne sais pas si je devrais qualifier ton discours de courageux ou d’inconscient. De bien belles et grandes paroles qui cachent des fins bien vaines…

    J’aimerais que tu puisses comprendre une chose, Cobra… UNE SEULE. Je ne te demande pas la Lune. Seulement une… seule… chose. Écoute-moi bien et rentre ce que je m’apprête à te dire entre tes deux oreilles : je ne suis pas ici par hasard, je ne laisse rien au hasard, et la raison qui m’amène jusqu’ici t’échappe encore fort probablement au moment où on se parle. Je ne recherche ni prestige, ni pouvoir, ni autorité. Je me fous de l’argent, des gains, de la gloire. Je n’ai que faire des fans, des journalistes et des projecteurs. Tout ceci n’est que de petites futilités pour moi. Oui, je veux ta peau, mais la raison qui me pousse à la vouloir n’est pas celle que tu prétends connaître. Si tant d’années de lutte n’avaient pas abîmé ce qui te sert de cerveau, tu pourrais encore réfléchir et songer à des choses beaucoup plus importantes que de vouloir se mettre un bout de cuir doré autour de la taille…

    Il n’y a rien de plus chiant que de se faire attaquer par derrière? Ha! Ha! Ha! Laisse-moi en douter… On voit ici clairement que j’ai raison depuis le début : tu ne réfléchis pas avant de parler. Tu ne te contentes que du moment présent. C’est bien dommage. Car la force d’un homme réside aussi en sa capacité à apprendre de ses erreurs, à regarder le passé pour forger son futur. Non pas en acceptant les erreurs du présent pour améliorer son avenir. Il faut creuser beaucoup plus loin, et force est de constater que tu n’as qu’un manche de bois alors que le pic de métal est manquant…

    Un jour, tu comprendras. J’espère qu’il arrivera bientôt. J’espère que je t’aiderai à comprendre l’importance de ma présence. Nous cachons tous de grands secrets, Cobra… toi autant que moi, et autant que n’importe qui d’autre… Certains secrets restent cependant dans des coffres-forts très longtemps. Lorsque vient le temps de les ouvrir, nous n’avons plus la clé. En réalité, TU n’as plus la clé. Il reste en toi un coffre-fort que tu n’as inconsciemment pas envie d’ouvrir, mais dont je serai le serrurier. Car JE possède la clé de ce coffre-fort. Et je l’ouvrirai, sois-en assuré. Et à ce moment, tu comprendras tout. Ce sera pour toi une grande révélation. Tu seras le Moïse du buisson ardent… à la différence près qu’il ne s’agira pas d’une force divine devant toi, mais d’un concept bien plus… écœurant.


    En s’arrêtant de parler, Mayhem caresse son masque.

    Mayhem : Mon masque… il a l’air à bien t’agacer, je me trompe? Tu voudrais que je le retire, n’est-ce pas? Ce serait trop facile. La partie ne fait que commencer. Pour reprendre une citation d’un homme d’inspiration, je te dirais que « Je vais jouer à un jeu »… Mon masque, je ne le retirerai pas. Car je veux que ce masque reflète ce que je suis, mais aussi ce que tu es. Je veux que lorsque tu me regarderas dans les yeux, tu comprennes que tu te regarderas aussi. Ce masque est un grand symbole, Cobra. Un symbole que tu tardes à comprendre et je m’en vois navré. Tu ne comprends jamais rien, pas plus que tu as compris mon énigme. Aussi confiant et vantard puisses-tu paraître, il n’y a que mensonge derrière cette fausse vérité. Car si tel était le cas, si réellement tu avais pu comprendre mon énigme, tu saurais déjà qui je suis. Mais tu te poses encore des questions et tu me demandes de retirer mon masque pour que tu puisses savoir quel fou furieux se cache derrière. Tout ceci me prouve qu’il n’y a que néant dans ton étroit esprit. Je ne me cache pas Cobra; j’essaie même de t’aider. Je te le répète : je ne recherche ni prestige, ni admiration, ni gloire. Je me fous bien d’avoir une réputation ou non. Tu t’attardes à des détails matériels sans importance, car tu baignes depuis trop longtemps dans une vie insipide de sens à laquelle tu accroches trop d’importance. Il est plus élogieux pour toi de porter une ceinture autour de la taille de te trouver la véritable raison de ton existence. Tu es futile, incolore, insipide et insignifiant. Ma présence ici est importante, je veux que tu le saches. Mais tu ne le comprends pas encore et ton raisonnement est embrouillé par ton incapacité à porter une réflexion adéquate. Ton succès m’importe peu. À vrai dire, je n’y porte absolument aucune considération. Pas plus que tes exploits de carrière, ni ceux que tu feras dans l’avenir. Il y a une raison bien plus profonde que de vouloir prendre la place du Cobra. Qui le voudrait, de toute façon? L’homme trop confiant à la démarche assurée et droite risque d’oublier de regarder de chaque côté avant de traverser la rue… Tu sais ce qu’il peut arriver, car tu es cet homme. J’ai de bonnes raisons de porter ce masque… que tu comprendras un jour. Mais ce jour, semble-t-il, n’est pas encore venu…

    En songeant à la suite de son discours, Mayhem lâche un petit rire. Il reprend son monologue.

    Mayhem : Tu es plus que de la haine. Tu es la conviction pure et profonde de me renvoyer d’où je viens… J’ai bien peur que tu ne puisses pas, Cobra. Bien que je doute de tes capacités à le faire, la raison est plus profonde. Tu ne peux pas me renvoyer chez moi, Cobra… car si tel était le cas, tu y trouverais de bien tristes choses…

    Réalise ton rêve d’entrer dans la légende comme tu veux. Au risque de me répéter, je n’en ai rien à foutre. Tu juges ma présence comme un obstacle à un but que je ne protège pas. Tu ne regardes pas dans la bonne direction, Cobra. Nos chemins sont parallèles et ne se croisent pas. Du moins, pas encore. Et lorsqu’ils le feront, ce ne sera que pour un court moment. Et pas pour ce que tu penses… je tiens à le préciser. Je pourrais même rester assis à te regarder gagner un titre et ça ne me ferait rien du tout. Tout simplement parce que ce n’est pas mon but. Gagne tous les titres du monde si tu veux; ceci n’empêchera pas ma mire de rester sur toi.

    J’ai une dernière chose à te dire, MC : fâche-toi. Oui, fâche-toi. Pour le prochain combat, fâche-toi comme jamais tu ne t’es fâché. Bien que nous aurons deux boulets chacun à nos pieds, il n’en sera pas moins que ce sera un excellent prétexte pour nous affronter. C’est le début d’une grande histoire, je te l’assure. Aie qui tu veux à tes côtés, étale-moi si fièrement tous les titres et les exploits de carrière de tes acolytes. Dis-moi ô combien ils te sont de grands amis et ô combien ils sont forts, puissants et invincibles. Perds tout ton temps à me dire ceci… si cela peut te donner un peu de confiance en te cachant derrière les autres, tant mieux. De mon côté, je ne connais ni Draven ni Angie et je ne cherche pas à les connaître. Je devrai vivre avec eux le temps de quelques minutes, sans plus. Tant mieux s’ils offrent une bonne performance.

    Puises ta force dans ce que tu trouveras, car tu en auras grandement besoin. Traite-moi de noms aussi minables que ta petite personne puisse penser… amuse-toi, Cobra. C’est tout ce qui importe, car c’est ce que je ferai. Tu vis aveuglément dans un monde que tu ne comprends pas et, malgré tout ce que tu diras et qui tu auras comme partenaires, ça ne changera rien au chapitre finale de notre histoire.

    J’espère que tu comprends tout ceci.

    Au revoir… Simon.


    Mayhem se lève et quitte le champ de la caméra. Tout coupe.
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    Mayhem

    Mayhem

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    MessageSujet: Re: À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... À Methodcobra, dès maintenant et pour toujours... EmptyLun 21 Mai - 15:13

    La situation se déroule dans un stationnement. En fait, il semble s'agir du stationnement où se déroulera le prochain événement de la SOW. Installé complètement au fond du stationnement, les bras croisés, debout et accoté sur la clôture, Mayhem regarde au loin. Son regard continue de fixer l'horizon alors qu'il prend la parole.

    Mayhem: Tu vois ce que c'est que tous ces gens, Cobra? Les centaines de voitures ici stationnées représentent autant de gens, sinon même plus, venus voir ton humiliant échec. Nous jouons au chat et à la souris depuis un petit moment déjà, et je crois que le temps est venu de passer à autre chose.

    Son regard se porte sur la caméra.

    Mayhem: Je n'ai pas l'intention de te courir après encore longtemps, ni de te laisser le plaisir de pouvoir prendre ta revanche. Les événements se déroulent exactement comme je les avais prévus, et c'est parfait ainsi. Même si tu crois pouvoir sortir ton épingle du jeu, sache que c'est toujours moi qui tire les ficelles... J'ai toujours tiré les ficelles en réalité. Depuis le début. Peut-être me diras-tu que les temps changeront et que le tout se retournera contre moi. N'aie crainte: ça n'arrivera pas. J'ai des avantages beaucoup trop importants pour que celui puisse me nuire.

    J'aimerais tant te faire comprendre vers quoi nous nous dirigeons, mais ce sera gâcher le "punch". Je te laisse donc le loisir d'émettre de nombreux commentaires, tous plus insignifiants les uns que les autres. "Non, je ne suis pas une victime", "Non, je ne me laisserai pas faire", "Non, je ne connais pas la peur"...


    Mayhem se met à applaudir lentement des mains.

    Mayhem: Quelle détermination! Tu me fais penser à ce genre de personnage irréel si puissant et intouchable que nos voisins du Sud se plaisent tant à exploiter au grand écran, alors que l'on sait pertinemment que tout ceci n'est qu'une histoire pour faire plaisir à notre petit cœur émotionnel et assouvir les fantasmes héroïques les plus profonds. Nous baignons dans un monde irréel Cobra et tu y as candidement plongé les deux pieds. Tu patauges dans une marre de rêves et tu te plais à recevoir les gouttes d'espoir qui éclaboussent sur toi. Que feras-tu quand le soleil de la vérité viendra assécher ta marre? Où pataugeras-tu?

    Tu restes quelqu'un qui ne réfléchit pas. Il m'est facile de voir ta psychologie et de jouer avec elle. Je n'ai qu'à simplement te contredire un moment pour que tu ressortes l'instant d'après avec un tout nouveau discours qui n'a plus rien à voir avec l'ancien, dans lequel tu tentes désespérément de remonter ton estime et de me clouer le bec. On appelle cela de l'irrégularité. Tu es d'une irrégularité déconcertante. Mais j'aime bien, tu m'amuses. Tu es un drôle de personnage. Néanmoins, pour tourner un peu le fer dans la plaie, j'ai noté quelques parties de ton ancien et de ton nouveau discours pour te montrer à quel point j'ai raison. Je te laisse tous les droits d'auteur, ne t'inquiète pas.


    Mayhem sort une feuille de papier de sa poche.

    Mayhem: Irrégularité #1:

    Ancien discours: "Sur ce je te dis see you in the ring pussy!!"

    Nouveau discours: "Pour se qui est te dénigrer, non je vais pas le faire. Car je ne suis pas un type, qui insulte n'importe qui pour nourrir mon égo."

    Je me fous éperdument des qualificatifs que tu peux utiliser pour m'insulter. Ce que j'essaie de te montrer, ici, c'est ton erreur. Bien que l'insulte soit plutôt insignifiante et minable, il n'en reste pas moins que c'en est une et que cela contredit ton grand message où tu essaies de paraître blanc comme neige. Je suis certain que de dire "pussy" t'as fait un petit velours... et peut-être même autre chose... tu m'écœures.

    Irrégularité #2:

    Ancien discours: "À gauche on a une fille au quel j'ai été champion en équipe en Angleterre du nom de Sarah Filmore et de l'autre côté un ancien champion poids lourd comme moi du nom de Syd Filmore."

    Nouveau discours: "Et non je ne vais pas vanter le mérites de mes alliés, ils peuvent le faire eux mêmes si cela leurs chante."

    Alors si cela n'est pas d'étaler le mérite de tes partenaires, je me demande bien ce que c'est... Tu pensais créer quel sentiment en moi en me disant qu'ils ont été champions de leur propre culotte? De la peur? De l'anxiété? Désolé, il n'en est rien. Je te laisse tout ça... Avec toutes ces irrégularités et ces mensonges, je me demande pourquoi tu persistes à rester dans l'univers de la lutte. Ta place devrait plutôt être en politique. Tu as déjà toutes les qualités requises pour y être: menteur, irrégulier, prometteur et aucun charisme. Tu pourrais faire une bonne vie tu sais...


    Il sert sa feuille dans sa poche.

    Mayhem: Je n'étalerai pas ici toutes les irrégularités dont tu es le père. Ce serait trop pénible. Mais les deux petites que je viens de mentionner en sont de beaux exemples.

    Si je fais tout cela, c'est pour te montrer une chose: ta véritable angoisse. Un homme en confiance ne change pas son discours. Tu es vulnérable, Cobra. Tu te caches derrière des mensonges et des exploits de carrière pour te donner du courage. Alors dis-moi ce qui est le pire: l'homme masqué honnête, ou le Methodcobra mensonger?

    À tout à l'heure, Cobra...


    Tout coupe.
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