Une fleur peut représenter à elle-seule toute la beauté de la vie, toutes les merveilles que l’on peut y trouver. Cette fleur, elle est là, face à la caméra, vive et éclatante, illuminant les herbes ternes l’entourant. Nous ne voyons qu’elle, le reste n’a aucune importance. Elle est si gracieuse que lorsque le vent vient souffler sur elle, c’est comme si une danse douce et envoutante débutait. C’est une réelle hymne à la volupté que de voir ce charme s’étendant sur nos yeux ébahis. Quand soudain surgit une énorme botte qui vient s’abattre sur cette splendeur naturelle tel la mort venant faucher la vie d’une jeune vierge dans la fleur de l’age. La ranger vient insister, frottant contre le sol, ne lui laissant, ainsi, aucune chance de survie. Une fois ce pied retiré, seul un cadavre décomposé vient sommeiller aux côtés de la verdure effarouchée.

Belzebuth : Un début, une fin. Il vaut mieux éviter toutes les autres étapes, c’est un gain de temps considérable. Vous savez, la beauté est une illusion de plus qui a été créé par le simple d’esprit, pourquoi une fleur serait-elle plus belle que le gel mordant d’un cadavre en plein hiver ? La seule réponse à cette question est dans vos éducations de petits hommes enfermés dans un monde de codes et de limites. Tout ceci ne sont que des faiblesses que la société a créées en vous. Le charme n’est qu’un moyen aisé pour vous atteindre et faire de vous de véritables pions sur un échiquier grandeur nature qu’est la vie sur terre.

La main large du lutteur vient arracher la fleur toute écrasée et il vient l’aplatir sur sa paume, la montrant directement à la caméra, défraichie et dénuée de toute beauté. Le temps où cet être était vivant est maintenant révolu, ce n’est aujourd’hui plus qu’une crasse de plus dans l’immensité du monde. Il arrache la tige pour ne garder que la partie empetalée de la fleur, la serrant entre ses doigts comme l’on sert un fin morceau de bois dans un étau.

Belzebuth : La beauté n’est que fragilité, constatez par vous-même. Un simple mouvement et je l’écrase, l’achevant enfin, détruisant cadavre en plus de vie. Cela peut aller si vite, très rapidement terminé. Seulement, où est l’intérêt de profaner un corps mort ? Il n’y en a aucun, c’est un massacre sans la moindre raison derrière. S’y arrêter serait d’une imbécilité sans nom pour tout dire. Cette pensée me nuance sans doute des autres brutes idiotes comme le sont les gens comme El Verdugo ou Draven. Quoique ça ne soit pas forcement pire que d’être un illuminé comme Mask Marvel… Comme vous le voyez, depuis mon arrivée à la nouvelle SOW, j’ai su souligner les personnes qui sont de retour et je constate avec dépit que ce ne sont pas les meilleurs. Néanmoins, les affronter aurait tout de même été un échauffement non négligeable, il faut se l’admettre. Ce n’aurait pas été comme si je devais combattre une femme… Sans aucune expérience… Qui croit encore à la douceur de la vie… Oh, attendez… C’est ce que je suis censé faire la semaine prochaine.

SERIEUSEMENT ? Pensent-ils réellement que c’est en organisant ce genre de match que la fédération reverra ses beaux jours ? Recalé le grand Belzebuth aux côtés d’une idiote que personne ne connaissait il y a peu. Angie, je sais que tu verras cette petite vidéo alors regarde bien. Sois très attentive à chacun de mes mots. Je vais t’apprendre ce qu’est le travail d’un expert, tu m’entends ? Je vais faire en sorte de te détruire, dans un premier simplement par des mots. Une fois cette écoute achevée, tu te sentiras… Fane… Pale… Ou peut-être sans aucune vivacité… Comme cette fleur…

Du bout de ses doigts, il vient arracher chacun des pétales de la fleur, très lentement. Un silence se forme sans que cela ne semble le déranger dans son entreprise. Le lutteur prend un temps fou sans prendre la parole, d’une patiente incroyable. A chacun des pétales, il le jette par terre, entre les herbes folles, là où des petites bestioles diverses viendront s’en nourrir, toujours dans cette continuité de chaine alimentaire. Mange-moi avant que je ne te mange. Enfin dénudée, la fleur est d’une laideur certaine, à son tour, elle chute au sol. Lentement. Le vent tente de la faire revivre, combattant contre elle mais ça ne suffit pas. En l’espace d’une seconde, elle n’est plus.

Belzebuth : L’art et la manière. Prendre son temps pour mieux savourer la douleur d’autrui est faire de cette douleur quelque chose d’utile. Un petit remontant après un effort. Pauvre Angie, pourquoi as-tu quitté ton foyer ? Ici, ce n’est plus la cour du lycée, tu ne te bats pas avec la fille la plus populaire de ton école en ayant le dernier sac sorti chez Vuitton, malheureusement pour toi. Ta naïveté n’est pas incomparable à celle des autres lutteurs de ce monde, beaucoup pensent comme toi. « Oh oui, la lutte c’est tellement bien, on y fait de choses grandioses ». Ce qu’ils ne comprennent pas, ce que tu ne comprends pas, c’est que la lutte, avant tout, c’est le combat, le sang, la douleur et la peur.

Chose amusante, c’est que je ne t’apprends pas grand-chose au final, toi-même tu t’es rendue compte de ton ignorance, preuve en est, tu t’es blottie dans les bras d’un idiot que tu penses être talentueux. Penses-tu que ça soit normal ? Ne vois-tu pas que tu es la seule qui ait besoin d’un lutteur professionnel pour lui apprendre le métier ? Suis-je en compagnie d’un expert pour m’apprendre comment combattre et être tranchant ? Laisse-moi réfléchir…

La caméra se relève sur le visage de Belzebuth, on le voit bien rasé, une cravate serrée au cou et les yeux fermés. Ils se massent les tempes, signe de réflexion intense… Ou en tous cas, c’est ce qu’il veut faire paraitre.

Belzebuth : Non… Non, je ne suis pas comme toi, Angie. Je ne suis pas une gamine perdue dans ce monde qui fait des expériences pour voir où est sa vie. Non, d’ici deux mois, je ne repartirai faire des études en médecine ou en lettres. Non, je ne pleure pas tous les soirs en constatant mes blessures. Non, je n’ai pas peur du match qui verra nous affronter. Non, je ne supporterais pas la présence de ce porc sale de Draven. Non, non, non… Si la vie a été faite, ce n’est pas pour perdre du temps avec des choses puériles… Chose puérile, c’est ce que tu es, rien de plus. Comme tu le vois, ma bonté est pourtant sans fin, homme d’expérience que je suis, je perds de mon temps, ce qui est fort regrettable, pour tenter de t’enseigner quelque chose.

Cette chose. Elle est simple. Très simple. Fous le camp.

Pas un mot de plus ne suffira pour cette vidéo puisqu’elle se coupe de suite après…

Imagine cette chambre grise, morne et d’une étroitesse incroyable, la lumière peine à tenir éclairée les quelques mètres constituant l’intégralité de la pièce. A vrai dire, cela ressemblerait même plus à un placard dans lequel on aurait mis un lit. Un petit matelas posé sur un bois gringalet qui semble avoir des difficultés à soutenir le poids des nombreuses couvertures surplombant le tout. Des bibelots parsèment le seul meuble de cet endroit morose, une petite étagère placée sur le côté de la porte, elle aussi misérable. Et puis, cette fenêtre, surtout cette fenêtre. Qui est anormalement ouverte et dans laquelle le vent claque, d’avant en arrière sans que personne ne vienne la refermer. Le souffle perçant de la nature vient rafraichir les lieux, comme pour conserver toutes les traces laissées. Enfin, il rentre. Lui, le revenant comme on l’a appelé, lui, le lutteur qui tombe dans le piège des stéréotypes, Belzebuth. Ses mains sont enchainées par un lien bien connu de ceux qui ont pu le suivre jusqu’ici : « Vengeance ». Lourdement, il s’assoit sur le lit de fortune de tout son poids, le faisant craquer par la même occasion.

Belzebuth : La mise en scène. Je peux faire paraitre n’importe quel sentiment ou ressenti rien qu’en créant un environnement propice à mon discours. Oh, bien sûr, tout ceci est l’envers du décor, révéler les petits secrets des lutteurs. Mais moi, je n’en ai pas. Tout n’est que limpidité dans mes actes et propos. Cette pièce a été soigneusement choisi dans une maison que j’ai louée jusqu’au prochain show. Tout le reste est d’origine. Pourquoi ai-je fait cela, me direz-vous ? Je cherchais un endroit enfantin, sans fierté et avant tout misérable… Pour pouvoir, au mieux, être en contact avec quelque chose de similaire à la dénommée Angie. Cette jeune femme est une inconsciente. Et je ne m’adresse même plus à elle, je n’en vois pas l’intérêt, je ne chercherais pas à faire changer d’avis une personne qui ne le fera visiblement pas. A cas perdu, cause perdue.

Lors de ma vidéo où j’ai pu l’évoquer, j’ai fait savoir ce que j’ai pensé d’elle, cependant, à aucun moment je ne lui ai manqué de respect, à aucun moment je ne l’ai sous-estimée. Je n’ai fait qu’énoncer ce que notre match me faisait ressentir. Une lourde tristesse à son égard mêlée à un petit peu de pitié… Non, je plaisante pour la pitié. Alors comme ça, d’après elle, je suis un mythomane ? Et bien, vous pouvez tous la féliciter, c’est très mature d’attaquer sur quelqu’un en l’accablant d’une maladie psychologique, ça montre un bon exemple aux plus jeunes qui nous regarde, j’espère qu’elle est fière d’elle. Faute d’avoir de réels arguments, elle préfère délirer et partir dans des idées complètement saugrenues.

Quand je parle, je tache toujours de rendre crédible mes propos par des faits concrets, dont le monde connait l’existence. Cependant, je vous l’accorde, il est bien plus facile de créer la lumière autour de soi en inventant des choses insensées qui font parler de soi, c’est très logique de sa part, même. Je dirai de manière très nuancée que c’est un signe d’intelligence. Intelligence faible mais tout de même intelligence. Elle est jeune, il faut qu’elle perce dans le métier, comment y parvenir sans que personne ne s’intéresse à elle ? C’est une bonne manœuvre, je dois l’admettre, elle m’étonne. Malgré tout cela, tout ceci n’est que des mots. Bientôt, nous nous rencontrerons dans un ring et là… Comment fera-t-elle ? Je veux dire… Il n’est que simplicité de parler face à une caméra avec, possiblement, un texte écrit au préalable. La difficulté réside dans le combat, l’affrontement douloureux entre deux entités se battant dans le but d’arracher la victoire à l’autre. Et je ne suis pas persuadée que tu sois aussi sure de toi dans ce cas-ci.

Une chose forte amusante est que cette gamine se permette de douter de mon évolution. Elle sous-entend même que je n’ai pu évoluer que grâce à un homme… Stanley Rose… Oh, d’accord… Oui… Quel argument de taille… Je… Si seulement je pouvais lui rappeler que cet homme n’avait en rien aidé ma carrière, au contraire, il n’a fait que la ralentir. La période de ma vie où j’ai perdu le plus de matchs réside au moment de mon alliance avec ce Monsieur Rosenbaum. Son argument tombe complètement à l’eau, il faut se l’avouer mais je vais lui expliquer, histoire qu’elle paraisse moins bête dans le futur.

Une pause est marquée par le lutteur qui se concentre sur ces chaines qui lient ses mains. Elles aussi connaissent bien ce monsieur, c’est d’ailleurs le dernier a les avoir utilisées… Contre cet homme qui se tient face à la caméra, contre Belzebuth. Il vient les poser sur le matelas, sans les perdre du regard. La colère semble toujours présente en lui, tout comme les nombreux souvenirs traversant sa tête à ce moment précis. Quoique pouvait en dire Angie, après ses trente-neuf ans de vie, Belzebuth n’était pas qu’un vulgaire lutin sans expérience, bien au contraire.

Belzebuth : Rosenbaum était un profiteur. A l’époque, cela me paraissait comme étant un bon pion pour s’occuper de toutes affaires avec la hiérarchie, mon non-tact n’aidant pas vraiment à obtenir ce que je désirais. Au fur et à mesure du temps, j’ai fini par comprendre qu’il était plus doué pour parler de shopping avec Pétale que pour autre chose. Cet homme qui se prétendait être un coéquipier me laissait faire le sale boulot sur le ring, récoltant tous les mérites de mes victoires. Et oui, je dois l’admettre, c’est la seule erreur de ma carrière, cela ne fait aucun doute. Ces chaines, avec lesquelles il m’a attaqué, n’ont pour moi qu’un nom qui résonne en tête : « Vengeance ». Elle devrait mieux savoir choisir ces cibles. Si Stanley Rose avait construit ma carrière, je n’aurai sans doute pas gagné trois titres avant lui, époque où j’ai par ailleurs gagné ma renommée.

Non… Si elle avait été plus intelligente, elle aurait pu m’attaquer sur mes partenaires tag team, Manfried et Sadistic qui, eux, m’ont été d’une réelle aide. Avant la lutte, je n’étais qu’un vulgaire combattant de rue, servile aux mafieux pour les protéger. Grace à ces deux hommes, j’ai appris à combattre de façon plus technique, plus intelligente. Et je leur dois, en effet, une maigre partie de ce que je suis aujourd’hui. Sur cela, le sujet est clos.

Tu vois, Angie –et là, c’est le moment où je m’adresse directement à toi-, je vais te laisser croire toutes ces choses que tu dis. Je ne suis pas là pour briser les rêves d’une petite fille. Je pense que les contes de fée ne doivent pas être brisés trop rapidement, cela pourrait être douloureux… Peut-être moins que le combat qui t’attend bientôt mais bon… C’est toujours cela de gagner, j’espère que tu t’en contenteras.

Non, je voulais répondre à une autre personne qui, je te rassure, est encore moins intéressante que toi, preuve que tu n’es pas irrécupérable. Un certain boute-en-train de service à essayer de m’attaquer dans une de ses vidéos, j’ai trouvé cela d’une puérilité telle qu’il me faut m’exprimer à ce sujet.

D’une main détendue, Belzebuth vient s’essuyer le front, la passant ensuite dans ses cheveux. Sa bouche s’écarte pour s’entre-ouvrir sur des dents blanches mais surtout sur un sourire moqueur.

Belzebuth : Energizer… Tu as utilisé l’argument le plus ridicule qu’il existe en ce bas monde. Alors… Sous prétexte que quelqu’un est un « no-name », il n’est pas une menace ? C’est très idiot de ta part mais bizarrement, je n’en attendais pas moins d’une personne de ton genre. Non, du plus sincèrement de mon être, je ressentais une indifférence totale pour les types comme toi. Tu n’es qu’un attention whore de plus dans cette fédération. C’est en provoquant n’importe comment que tu espères être au centre du monde tel que nous le connaissons ? Vraiment, évite ce genre de commentaire aussi inintéressant qu’infondé. C’est vraiment dégradant pour ta propre image, après, ce n’est qu’un conseil…

Je crois avoir fait le tour de tout ce que l’on pouvait me demander, pour cette raison, je m’arrêterais là. Oui, ça change des vidéos d’Angie qui préfère toujours rajouter des phrases inutiles dont tout le monde se contrefiche mais bon, je suis diffèrent, vous m’en excuserez.

Quelques secondes après, les yeux de Belzebuth se ferment, amorçant la fin de la vidéo juste après.

Une petite mélodie, lente et monotone… Cette berceuse provient d’une fine boite à musique placée au centre de la pièce, pièce peinte uniquement de blanc, même la porte est indissociable du reste. Un lieu impénétrable et où personne ne voudrait aller. Penché au-dessus de ces sons, un lutteur dont le nom est fortement décrié ces derniers temps mais qui ne se plaint pas en permanence, qui se contente de suivre son chemin, tranquillement. Belzebuth. Elégamment habillé d’un costume trois pièces, il est assis sur une chaise sensiblement inconfortable et dont le bois craque au moindre mouvement de l’homme qu’elle supporte, aussi subtil soit-il.

Belzebuth : La jeunesse est un vice que seul le temps peut guérir… Dois-je admettre qu’elle m’exaspère continuellement ? Oui, sans doute… Je ne peux le démentir, j’ai toujours proclamé être franc et je continuerai à l’être aujourd’hui. La juvénilité est pathétique. Pourquoi suis-je en train de vous parler de ça ? Oh, vous devez déjà le savoir, c’est à cause de cette femme que je vais devoir affronter dans quelques jours maintenant. Angie, cette jeune femme qui cherche à remettre le vieux loup que je suis à sa place. Si seulement elle pouvait comprendre qu’elle n’avait aucune chance à ce jeu. Elle cherche à me pousser dans mes retranchements sans y parvenir, alors qu’y gagne-t-elle ? La pitié des gens. Ils la trouvent ridicule, tout comme moi. On ne pourra pas dire que je ne l’ai pas prévenu, je l’ai fait dès mon arrivée à la SOW, pourquoi n’a-t-elle pas suivie mes conseils ? Sans doute car elle se croit trop intéressante pour pouvoir recevoir des indications sur la marche à suivre.

Tu vois, Angie, je vais même te dire une chose. Tu te fais des films pour excuser ta future défaite, tu le sais aussi bien que moi. Je ne cherche aucunement à t’intimider, à te décourager ou à avoir une quelconque lutte psychologique. Je cherchais à parler avec quelqu’un d’assez intelligent pour comprendre ce que j’avais à lui dire, seulement, je suis tombé sur une adolescente en pleine crise. T’analyser, je m’en fiche complètement, ce n’a jamais été dans mes objectifs. On n’analyse que les œuvres qui en valent la peine. J’irai même plus loin en te disant que je ne cherche pas à te rendre ridicule, sais-tu pourquoi ? Parce que tu n’as pas besoin de moi pour l’être. Tes simples propos à mon égard démontrent à eux seuls un certain niveau de puérilité, d’enfantillage.

Oh, bien sûr, tu évoques Draven et El Verdugo dans tes deux promos, évidemment. Grandis, ma petite, grandis, aujourd’hui, tu ne peux plus te cacher derrière le dos des plus forts comme tu le faisais avec tes parents. Il arrivera un moment ou un autre où tu seras seule. Dans le ring. Mais peut-être que ta démarche est complétement différente, peut-être cherches-tu à me rendre… jaloux ? Je ne sais pas comment tu peux croire que cela pourrait réussir surtout dans la mesure où El Verdugo a déjà prouvé qu’il m’était inferieur. Oh oui, retournons quelques mois dans le passé. A Blood of Champion IV, as-tu connu ce show ? C’était à la SOW, avant sa renaissance. Il y avait une équipe, plus forte que les autres, qui possédait tous les titres par équipe. Elle s’appelait « The Nightmare’s Sons » et devine quoi, j’en faisais partie. A côté de cela, se trouvait un homme du nom d’El Verdugo, il peinait depuis des mois à arracher le titre Hardcore à un abruti fini sans aucun talent qui se faisait appeler Mustaine. Et sais-tu ce qu’il s’est passé ? Il a rejoint mon équipe pour que nous lui offrions ce titre.

Oh, bien sûr, tu chercheras sans doute à me faire passer pour un mensonge mais l’histoire est une preuve que tu ne peux changer. Si El Verdugo a gagné ce titre, c’était grâce à Manfried… Et à moi. Sans cela, il aurait encore du supporter une défaite de plus. Il s’est simplement plié devant ma suprématie pour que nous lui accordions ce titre. Plein de bonté que je suis, j’ai accepté de lui offrir, ma haine pour ce Mustaine l’aida d’ailleurs. Pourquoi dois-je raconter tout cela ? Simplement pour te montrer que tes arguments sont, encore une fois, sans aucun fond. Je te l’ai déjà dit, par ailleurs. Je t’ai déjà dit que tu ne cherchais pas assez à te documenter, à t’appuyer sur des faits. Tu t’abaisses au rang d’Energizer, à parler dans tous les sens pour te faire remarquer.

Pourquoi aurais-tu peur de moi ? C’est à toi de me le dire, je ne peux juste constater que c’est, ça aussi, un fait. Sinon, comment expliquerais-tu que tu n’aies pas répondu à ma précédente vidéo ? Tous les arguments que j’ai pu échafauder t’ont tellement déboussolée que tu n’as pas pris le temps d’y répondre, à moins que tu aies eu bien trop peur pour le faire… Ce qui est fort probable. Quoiqu’il en soit, tout se décidera à Injection, tu en as bien conscience. Si tu es si forte que ça dans un ring, fais en une de tes qualités et défais moi sans enfreindre aucune règle. Mets en valeur tes points forts et cache tes points faibles. En autre mot, tais-toi.

Le dernier mot avait résonné dans la pièce d’un bruit sec, s’en suivit un craquement des poignets qui conclut la vidéo sur une ambiance des plus froides.

Une goutte de pluie. Puis une autre. Et rapidement, c’est une danse dantesque qui vient se dérouler sur la vitre de cette fenètre. Assis à son rebord se tient l’homme qui se fait surnommer « The Evil », il observe l’action de la nature. Seul le bruit de l’averse se fait entendre dans toute la pièce, comme s’il n’existait plus que cela. Plus qu’une averse, un déluge. Le ciel semble être en colère et abat son chatiment sur les mortels qui ont crée son courroux. La force des éléments est trop forte pour pouvoir être parée alors ils se cachent, tous. Sous le toit de leurs maisons ou sous leurs parapluies qui viennent être arrachés de leurs mains. Tout cela ne semble pas perturbé Belzebuth qui lui, reste impassible, enfermé dans une léthargie percutante. Sur son front, les marques de son dernier combat persiste bien que s’effaçant au fil du temps. Et puis, cette voix qui vient briser le silence d’or.

Belzebuth : Les cieux sont furieux ces derniers temps. Pour tout dire, ce ne sont pas les seuls. Je ne vous surprend pas en déclarant que je le suis aussi. Pour de nombreuses choses, pour tout dire. Le dernier show a été une déception, une vraie catastrophe. Enfin, là, je ne vous apprend rien, vous l’avez vu de vos propres yeux. Je vais tout d’abord parler de l’accident de la soirée, autrement appelé : « La gamine attaquée sauvagement dans les coulisses par un abruti ». Bien qu’il n’y ait que moi qui désigne cet evenement de la sorte, quoiqu’il en soit, je tiens à être clair de suite, sans passer par quatre chemins. Oh oui, j’avais fortement envie de massacrer cette enfant gaté qu’est Angie, cela me démangeait grandement, je ne peux le cacher mais… Pensez-vous réellement que je serais assez fourbe et idiot pour m’attaquer à un aussi chetif adversaire de la sorte ?

S’il avait été le cas pour un opposant plus redoutable, oui, cela serait bien plus envisageable, cependant, je n’aurai pas fui comme un lache. S’il y a bien quelque chose que vous savez, c’est que j’aime faire impression, j’aime que l’on me voit et que l’on me venère pour mes actes, monstrueux ou non. Si la folie d’attaquer Angie m’avait pris, j’en aurai profité pour me montrer aux caméras, montrant que je n’ai rien à faire de toutes ces conneries d’enfants. Et puis, quel a été mon interet dans tout cela ? Affronter Alastor et sa manageuse qui sont des adversaires un minimum plus coriace, je vais d’ailleurs revenir à cela plus tard.

Je finis avec ce « D. ». A-t-il seulement conscience qu’il passe pour un attardé plus qu’autre chose ? S’attaquer à quelqu’un qui n’a aucune importance dans la federation, ça ne le montre pas comme étant puissant, juste comme étant assez idiot pour mal choisir sa cible. Oh, après, je peux très bien comprendre qu’il eut été insupporter par cette jeune femme, je compatis très bien à ce sentiment mais tout de même, le mieux aurait été de me laisser le travail. Visiblement, l’intelligence n’est pas le fort de cet attaquant, nous verrons ce que cela donnera dans les prochaines semaines… Passons au prochain point…

Je serai bref sur celui-ci. Au prochain show, on m’a appris que je devrais combattre Benjamin Marshall, vous savez, l’homme qui est soi-disant un grand lutteur en Europe, j’ai une proposition toute simple, pourquoi n’y resterait-il pas ? Visiblement, ici il n’a aucune chance. Si on l’a mis face à moi, c’est sans doute pour lui faire comprendre qu’il n’avait aucune chance de progresser à la SOW. Et bizarremment, son mutisme nous a prouvé qu’il n’était pas le plus confiant des deux, c’est fort agréable d’avoir un adversaire qui sait avoir peur quand il le faut, je vous l’avoue.

Il parait que ce Marshall est connu sur les circuits et bien, tant mieux pour lui et pour moi, cela me donnera un peu plus de gloire lorsque je vaincrais, pas comme avec Alastor. Je souhaite que le match se termine rapidement à mon avantage, histoire de ne pas perdre de temps, je dois regagner ma place au sommet de la federation et je ferai en sorte que ça soit le cas.

La caméra s’éteint sur ce dernier mot qui résonne quelques instants dans la pièce morbide.

Les yeux noirs qui percent en plein centre de la caméra. Un sentiment de rage émane de son corps comme un aura destructeur. Tout cela ne semble pas de bonne augure. Belzebuth se tient droit, sur cette chaise de bois crépitant. Droit comme la justice. Droit comme la determination. Droit comme la vengeance. La vidéo commence comme cela pendant un long moment, sans un geste, à peine des clignements d’yeux. Seul le silence parvient à regner, maître des mots. Subitement, il se met à applaudir à grands battements. Avec force et vivacité, il abat ses mains l’une sur l’autre.

Belzebuth : Bravo ! Je t’applaudis très fort, comme tu peux le constater. Du mieux que je peux, je te congratule de ta victoire, c’était vraiment superbement bien joué, tu as vraiment un talent fou. Benjamin Marshall, prochain champion Intercontinental ? Pour sûr !

Puis, à la fin de son exclamation, il s’arrete, encore. Derriere lui, des images viennent être projetées sur le mur. La fin de son dernier match, lors de Showdown. L’image du Low Blow porté sur Belzebuth repasse en boucle.

Belzebuth : Qui peut être fier d’une victoire par Low Blow à part cet abruti de Marshall ? De vous à moi : personne. Si nous avions été à Injection, j’aurai pu comprendre, ce sont les regles du jeu, determinées dès le debut. Néanmoins, ce n’était pas le cas du tout, un show hardcore par semaine ne suffit pas à Marshall pour remporter ses matchs de façon loyale. Oui, pour palier à son manque de talent, il vient s’attaquer aux choses interdites. C’est tellement plus facile de se donner un avantage en outrageant les regles, tellement facile. Pour qui te prends-tu à faire cela ? Pour quelqu’un de superieur à The N. La blague. Dans sa dernière vidéo, on a pu l’entendre dire « Tu ne seras JAMAIS à mon niveau »…

Belzebuth marque un temps de pause et écarquille les yeux comme sonné de cette phrase qui pour lui sonne d’un faux incomparable.

Belzebuth : D’accord. Je vais essayer d’expliquer ma pensée de façon correcte. Es-tu fou, Marshall ? Loin de moi l’idée de vanter The N. qui est un homme que j’ai déjà battu à plate couture dans le passé, il a tout de même un niveau bien plus elevé que le tien. S’il est la mante religieuse, tu es le cafard. Oui, c’est tout à fait ça. Un cafard. Un parasite qui vient se créer un habitat en pourrissant les environs. Tu te sens obligé de rabaisser les autres pour paraitre superieur. Ce n’est pas mon cas, je n’ai pas besoin de rabaisser qui que ce soit pour cela. Si je me bats chaque semaine, c’est pour ETRE superieur.

Tu n’es qu’un minable. Sais-tu que ce genre d’attaque peut tuer un homme ? C’est ça que tu souhaites ? Porter des attaques mortelles et esperer qu’elles ne le soient pas pour avoir les mains blanches ? Mais dis moi, tu te crois futé à faire cela ? Seuls les plus idiots se permettent de mettre la vie d’autrui en danger pour remporter un match. La force, seule, suffit à vaincre. Il n’y a pas besoin pour cela d’utiliser des moyens fastidieux pour y parvenir. Tu es un sous-homme, Marshall. Cependant, je vais être aimable avec toi et te reconforter dans ta situation en t’informant que tu n’es pas le seul, loin de là.

Tu devrais songer à rejoindre le groupe des dependants du Hardcore. Bien que ça ne semble pas payer en ce moment, preuve en est, le champion de cette division a perdu la semaine passée contre un idiot fini. Qui sait, peut-être trouveras-tu ta place là-bas…

A son habitude, Belzebuth finit sa vidéo en poussant un rire moqueur, précedant l’écran noir.

La faim est un des maux les plus douloureux qu’ils puissent exister. Un homme apparait alors. Non loin de ce baril en feu, source de chaleur moindre face au froid infernal de la fraiche ville. L’infortuné se calait là, entre deux parpaings cassés, la tête sur un linge fin et noir de saleté. Dans celle-ci, il s’y habituait, les pauvres hommes n’avaient pas pour luxe de prendre des douches avec régularité, pour ne pas dire qu’ils n’en prenaient jamais. La crasse amenait les infections qui dirigeaient vers les maladies, jusqu’à la mort. Tel était le destin d’une majorité de clochards comme celui-ci. Pour tout dire, il était bientôt arrivé au bout de ce chemin. Il combattait avec soif de vivre mais cela ne suffisait pas, son corps le faisait souffrir à un tel point qu’il ne parvenait plus à se tenir droit pour mendier tout au long de la journée. Astucieux, il s’était placé sous une gouttière, de telle sorte que toute goutte d’eau débordante tomberait de suite dans sa bouche, là où il se ferait un plaisir d’y gouter. La tranquillité régnait dans la rue. Surgit sans prévenir un homme d’une grande taille, très large. D’un pas assuré, il s’approchait du chétif clochard. Un coup de pied lui fit porter dans le ventre. Il cria. Le colosse surenchérit encore et encore, si bien qu’on put entendre le dernier souffle de cet homme malade.

Mais tout ceci n’est qu’une histoire banale de toutes cités, il y a bien d’autres hommes qui vivent dans le luxe, le confort, tout ce qui est désirable. Tel était le cas pour Belzebuth qui dans un peignoir de fil d’or cousu fit irruption au centre de la caméra. A chacun de ses bras se tenait une somptueuse créature, deux brunes aux yeux perçants et aux formes voluptueuses.

Belzebuth : Le repos, il n’y a rien de mieux. Cela va maintenant faire deux semaines que je ne fais rien et je m’en satisfais particulièrement. A quoi bon se forcer à faire certaines choses quand on peut attendre qu’elles se fassent d’elles-mêmes ? Je suis las de toute cette agitation à la SOW. Certaines personnes sont plus sottes que des zébus assoiffés. Non, vraiment, je ne comprends pas cet entêtement dans certaines choses qui n’ont aucun sens. La Hardcore Coalition comme ils se font appeler. Dans les faits, ils ont des éléments qui auraient eu le mérite d’être intéressant s’ils n’avaient pas été bernés par des idéologies totalement dégénérées. A choisir, m’allier avec Methodcobra aurait été moins fade que ce Marvel que je dois me coltiner. Et ils sont tous là, à brandir les étendards du Hardcore, menés par leur abruti de chef en la personne d’El Verdugo.

Vous savez, cet homme incapable de faire quoique ce soit de cohérent. L’homme qui a toujours été dominé tout au long de sa carrière. Pourquoi est-il rendu dans les main event à l’heure actuelle, me demanderez-vous ? Simple opportunisme. Bien sûr, les avis divergent, certains trouvent que c’est une qualité, d’autres trouvent que c’est un moyen de réussir quand on n’a aucun talent. Moi… Je ne me prononce pas. Je ne voudrais pas ternir mon langage pour un idiot de sa tranche. Oh oui, mon petit Verdugo, tu vas encore fanfaronner, comme à ton habitude. Belle stratégie, cela dit. L’image a un rôle très important dans la perception que le public a de nous. Ah oui, c’est vrai, ça marche tellement bien qu’ils te détestent au plus haut point.

D’un geste hautain et myosine, il repousse les deux femmes qui l’encadrent et marche dans l’immense villa où il se situe. Après quelques pas, le lutteur s’arrête devant un bar à l’américaine et se sert un verre entier de scotch qu’il descend d’une seule traite.

Belzebuth : Dès lundi, je vais devoir affronter ce monstre colombien mais il ne sera pas mon seul ennemi, il y aura aussi ce cher Methodcobra. Si seulement il n’était pas aussi accro du Hardcore, ça serait un homme avec un potentiel énorme. Malheureusement, lui aussi, il gâche son talent. Talent que d’autres non pas, et là, je ne parle pas que d’El Verdugo. Vous savez, le nabot qui se prend pour un super héros. L’homme que vous applaudissez puisqu’il vous offre une sensation de gêne, de la pitié. Oui, je parle bien de mon partenaire, Mask Marvel. Que devrais-je voir en cet homme ? Je me le demande, ouvertement. Est-il mieux que mes adversaires pour la simple raison qu’il n’est pas totalement azimuté par le Hardcore ? Ou peut-être que son incompétence fait de lui quelqu’un de perdu d’avance ? Je ne sais pas, c’est une grande question que je ne cesse de me poser.

Tu sais, Method. Ils nous gâchent un match du feu de Dieu. Toi contre moi, rien n’aurait pu être plus épique. Malheureusement, toi, tu as un poids lourd sans cervelle et moi… Un nerd gringalet. Cela risque d’être particulièrement comique dès lundi. Je ne sais pas qui a eu l’idée d’organiser tout cela mais il a dû forcer sur la bouteille, qu’on m’en pardonne. Les choses vont changer, je ne peux pas les laisser dans cette tranquillité. Le laisser dans cette tranquillité.

Belzebuth jette un regard sur le verre vide qu’il tient en main, il s’apprête à le briser mais se met subitement à rire et le pose d’un coup sec sur le bar, juste avant que la vidéo s’achève.

La caméra s’ouvre de suite sur le visage de Belzebuth, ce qui est rarement son habitude. Pas de mise en scène, pas le moindre accessoire et un décor des plus basiques, les temps ont changé, temporairement en tous cas. Un à un, les doigts du lutteur sont craqués dans un résonnement fort désagréable à l’oreille mais qui ne semble pas le déranger.

Belzebuth : Commençons donc par cela.

Sans que ceci n’aie aucun sens, « The Evil » se met à applaudir dans le vide sans que qui que ce soit ne sache pour quoi. L’effet est répété de nombreuses fois, peut-être pendant une bonne trentaine de secondes, avant d’être arrêté d’un coup sec.

Belzebuth : J’applaudis un homme pour sa prestation extraordinaire au dernier Injection. Oh oui, quand d’autres se battaient avec hargne, lui était bien plus sage, il se contentait d’agir comme à l’ordinaire. Pourquoi changer quelque chose qui marche ? Les martyrs sont toujours plus appréciés que les tyrans, l’histoire nous l’a de nombreuses fois prouvées. A quoi bon se battre et être glorifié quand on peut perdre et avoir le soutien de la foule ? Non, décidément, je félicite ce brave Mask Marvel, il a vraiment un talent inné. Vous le connaissez tous, bien sûr, cet homme qui parvient à placer sa prise la plus dangereuse et qui se fait battre quelques secondes plus tard par la victime de cette même prise. Totalement normal. Je lui ai offert la victoire sur un plateau d’argent, Methodcobra était presque inconscient, je me suis donc jeté sur mon second adversaire pour l’exclure du match et l’empêcher, donc, de pouvoir interférer sur notre réussite.

Comment peut-on être aussi stupide ? Faible ? Vil ? Je suis juste las de le croiser à chaque show pour arriver à la même conclusion. Cet homme n’est rien. La seule chose qu’il peut créer est l’ennui. Je suis peiné d’être dans le même clan que lui mais le destin n’est pas toujours généreux. Quoiqu’il en soit, je suis maintenant fixé, je ne peux compter que sur moi-même. Et ce n’est pas notre cher Pudhas qui pourra me faire changer d’avis. Perdre contre Angie… Evidemment… Je ne développerai même pas dessus. C’est d’un lamentable… Preuve en est, il est tellement insignifiant qu’il devra combattre le coréen dès le prochain show, ce Yoo Jin que j’ai écrasé sans aucune difficulté et ce ne sont pas ses piètres apparitions qui l’aideront. Vous pensez que j’en ai fini ? Et bien pas vraiment, non.

Une vidéo est projetée derrière Belzebuth, on y voit le champion Hardcore crachant sur le lutteur présent, n’y allant pas de main morte. Au fur et à mesure de la vidéo, un sourire nait de plus en plus sur le visage de « The Nightmare’s Son ».

Belzebuth : Voilà un autre homme très convaincant. Je comprends qu’il s’attarde sur Marvel, plus coriace serait trop pour quelqu’un de sa frêle trempe. Plus rusé encore, il s’attaque à quelque chose de très concret… Mon nom. Selon lui, le fait de me nommer Belzebuth fait de moi quelqu’un d’incohérent… OUI. Evidemment, c’est tout à fait logique, s’appeler Belzebuth s’est tellement incohérent, El Verdugo, Le Bourreau, c’est bien mieux. PAS DU TOUT DANS LA MEME BRANCHE. Non, non, non. Argument sans le moindre intérêt qui montre sa stupidité, une fois de plus.

Enfin, ce n’est sans doute pas pire qu’un autre de ses arguments. Oui, celui qui voudrait faire croire que j’ai été mis au repos par la direction… Encore une fois, ses propos sont très cohérents. Deux shows de suite, je fais le Main Event, place qu’il a lui aussi. Donc dans ce cas-là, si ça c’est du repos, lui aussi y est ? J’ai du mal à saisir son sens de la logique… S’il en a un… Je passerai aussi sur le fait qu’il me dit dans l’ombre de Marvel et de Pudhas en énonçant le simple fait que j’ai été l’élément fort de notre équipe au dernier show, pendant que Marvel se prenait le tombé qui nous voyait perdre, je dominais ce même El Verdugo en dehors du ring. Dans cette même idée stupide, je pourrais dire qu’il est dans l’ombre de Methodcobra mais je ne rentrerais pas dans son petit jeu.

Tu sais, mon petit bourreau, tu devrais tenir ta langue au lieu de dire des âneries aussi grosses que toi et ton égo. Essaie jusqu’au prochain show, parler de ta défaite prochaine sera sans doute une bonne chose aux yeux du public. A bientôt dans le ring.

Après un clin d’œil moqueur, la caméra se coupe sans le moindre bruit.