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| Auteur | Message |
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Synster
Messages : 33 Date d'inscription : 02/07/2014 Age : 26 Localisation : Blatteblatte
| Sujet: La Doctrine Synster Jeu 14 Aoû - 19:23 | |
| L'homme se balance lentement sur une chaise, au milieu d'une maison abandonnée. Il ne semble pas se soucier du monde extérieur, plongé dans des pensées profondes, obscures, et probablement peu saines. Le visage impassible, il garde le regard rivé sur la petite fleur qui semble vouloir pousser entre deux fragments du mur qui lui fait face. Puis son balancement s'atténue, petit à petit, jusqu'à ce que la chaise soit parfaitement stable. L'homme est si immobile qu'on croirait voir une photographie. Il approche lentement sa main de la fleur. Il effleure les sépales de son pouce.
-La fleur est un paradoxe.
Après avoir dit ces quelques mots, il reprend une observation plus proche de la fleur en question.
-Capable de se développer n'importe où. Au pied d'un arbre, dans le sol, zébrant une roche érodée, au beau milieu d'un désert... Et pourtant si fragile... Si faible... Cette Pétale a bien choisi son nom...
Son regard d'obsidienne toujours pleinement concentré sur la fleur, l'homme ne semble pas avoir l'intention d'en faire quoi que ce soit. Si ce n'est un utile objet de réflexion.
-Fixée au sol sans possibilité de mouvement. Sans liberté. Sans pouvoir de se reproduire sans une aide extérieure.
L'homme lâche un ricanement sans joie lorsque, comme pour appuyer ses propos, une abeille vient butiner la fleur.
-La survie d'une espèce passant par la nourriture d'une autre. Une espèce, forcée de se soumettre à la volonté d'une autre si elle souhaite subsister... Forcée de sacrifier une partie de son âme au bon vouloir d'un autre pour permettre une postérité...
Son regard se durcit, en devient presque torve.
-Une Pétale va loin... Mais le doit-elle à elle-même ? Légendaire pour certains. Elle ne m'est que mirage. Un pétale s'évanouit si vite qu'une Pétale pourrait en faire de même. Disparaître. Sous terre. Alimenter les vers pour le bon déroulement de la chaîne alimentaire. Après avoir obtenu ce qu'elle voulait grâce à une aide extérieure qui se sera plue à la voler de son essence, elle redeviendra poussière. Fatalement. Evidemment.
L'homme recule vers le fond de sa chaise et reprend son balancement. D'abord infime, imperceptible. Puis lent, implacable. L'homme reste là longtemps, à nouveau plongé dans ses pensées. De longues minutes de réflexion. Puis soudain, il se lève. Il arrache la fleur du mur.
-Je ne fais que t'offrir la dignité.
Il regarde la fleur en prononçant ses mots. Il la laisse ensuite tomber avec tant de négligence qu'elle semble léviter, l'espace d'un instant. L'homme se dirige vers les escaliers. Seule une oreille aguerrie peut l'entendre.
-Voyons donc s'il en va de même à l'est... |
| | | Synster
Messages : 33 Date d'inscription : 02/07/2014 Age : 26 Localisation : Blatteblatte
| Sujet: Re: La Doctrine Synster Mar 19 Aoû - 18:41 | |
| On entend une horloge faire son tic-tac habituel. Longtemps. La scène s'éclaircit peu à peu. Un mur noir sur lequel est accroché un tableau dérangeant. On y voit un homme mourir, visiblement d'asphyxie, les yeux vissés sur celui qui le regarde. L'homme apparaît soudain. Il braque son regard sur la caméra. Froid. Sans la moindre trace de sentiment.
-En quoi crois-tu, Pétale Orientale ?
L'homme reste quelques instants placé face à sa caméra, le regard toujours aussi dénué d'humanité.
-En ces soi-disant plaisirs du corps, visiblement. Sans que j'aie eu à te poser la question, j'aurais pu m'en rendre compte. Ce ne sont pas des propos très édifiants que tu as tenus à mon égard. Mais qu'est-ce que tu t'es mis dans le bout de viande avariée qui te sert de cerveau ? Que j'étais sexuellement intéressé par toi ? Visiblement, tu crois aussi beaucoup en toi. Peut-être même trop.
Le regard de l'homme semble alors briller d'une lueur nouvelle, plus noire encore.
-Je n'ai fait que tenter de te ramener sur le droit chemin... Je n'ai pas de mauvaise intention. Mais visiblement, ta folie est plus forte que toi, Pétale Orientale... Tu as rendu ça personnel. Pour bien faire ton travail d'égérie adulée par les enfants... Tu m'as décrit comme faible ? Quel courage y a-t-il d'offrir en pâture au regard de jeunes personnes les moindres détails de ton corps ? Quel est ce plaisir que tu ressens à asservir des faibles à la vision de ta silhouette ? Le plaisir de l'ego. Et tu oses m'appeler « faible ».
L'homme n'a toujours pas bougé.
-Ne me prends pas pour un intégriste, d'ailleurs. Si tu savais à quel point je me fous de savoir combien de centimètres carré de plus tu exposes chaque semaine. Ne fais pas l'erreur de me prendre pour ce que je ne suis pas, Pétale Orientale. Tu as rendu cette histoire personnelle. En m'insultant. Je ne m'abaisserai pas au niveau de l'injure, la personne que tu es m'est totalement indifférente. Tu n'es qu'une énième personne trop fermée d'esprit pour ne pas craindre de voir vaciller ses certitudes. Je ne m'abaisserai pas à l'insulte. Le ring sera ma réponse. Comme toujours. Et tu as déjà eu un avant-goût au dernier Injection, d'ailleurs... Je te l'accorde, ce n'est pas sur toi que j'ai fait le compte de trois, c'était du 5 contre 4, et au final nous n'avons pas été dans le ring tous les deux en même temps. Je te parle de Summer Chaos, pauvre folle. Un jour proche viendra. Un jour où je briserai tes rêves. Un jour où tu comprendras que cette confiance aveugle que tu places en tes fans est inutile. Le jour où tu partiras, ils verseront une petite larme, mais deux semaines plus tard, c'est Carrie qu'ils acclameront...
Une lueur plus torve que les autres anime alors l'oeil de l'homme. Il esquisse un sourire.
-Mais l'attente va être bien longue... Alors pour faire passer le temps, je te propose un petit jeu...
La caméra tourne alors vers un écran de télévision qui n'était pas dans le cadre jusqu'alors. Il retransmet les images de ce qui semble être une caméra de surveillance ; et sur ces images, on voit Laurence, la fille de Pétale, en train de faire ses devoirs. La caméra revient sur Synster, l'air goguenard.
-La règle est très simple. Sois très sage, Pétale Orientale. Et surtout n'oublie pas... C'est toi qui a rendu ça personnel.
Rupture brutale de l'image. |
| | | Synster
Messages : 33 Date d'inscription : 02/07/2014 Age : 26 Localisation : Blatteblatte
| Sujet: Re: La Doctrine Synster Mer 27 Aoû - 18:17 | |
| L'homme marche. Silencieusement. Dans un musée obscur, probablement après la fermeture des portes, il a retrouvé l'interrupteur. Et il déambule. Entre fossiles et tableaux.
-J'ai perdu.
Au-delà du caractère négatif de la phrase, l'homme a un sourire en coin.
-Qu'ai-je perdu ? Absolument rien. Un peu d'orgueil peut-être.
L'homme se dirige lentement vers la salle contenant les plus grands squelettes fossilisés du musée.
-Bah... Quelle importance ? Si tout avait continué normalement, j'aurais gagné sans souci. J'avais le match en main. Et à ce moment-là, tous m'auraient entendu. Celui qui vient d'arriver, celui qui n'est qu'un débutant dans une cour de légende ; détruisant une des bases de cette cour. J'aurais peut-être même eu un hashtag à mon nom.
L'homme laisse échapper un léger rire. Mauvais.
-Quelle horreur.
L'homme continue de marcher dans le musée, entrant à présent dans la salle des squelettes. Il s'immobilise un instant devant la grandeur des six êtres ancestraux trônant dans ce grand hall au tapis rouge. Le visage impassible. Il s'approche du premier. Un squelette de loup démesuré, découvert en Suède.
-Mais il a fallu que tu viennes gâcher la fête. Mon avènement comme homme important dans ce monde de sélection qu'est la lutte professionnelle. Je t'en veux pour cela.
L'homme a le regard dans le vide. Il observe le squelette de loup sans vraiment le regarder. Il approche sa main du squelette, comme pour attraper sa patte, mais retire sa main bien vite.
-Tu m'as coûté mon moment de gloire parce que tu veux que je rejoigne ton clan stupide ? Basé sur de si vieilles croyances que je ne les ai étudiées que quelques heures ? Et qui penses-tu être ? Pour oser te faire appeler Darkside ?
L'homme avance vers le squelette suivant. Cette fois-ci, c'est un buffle, géant une fois de plus.
-Pour oser affirmer que tu sais ce qui est le mieux pour moi ? Comment oses-tu déranger mon individualité ? Je sais ce que je veux, et je sais ce qui est bon pour moi. Je n'ai jamais fait confiance à personne, et ce n'est certainement pas avec toi que je vais commencer.
L'homme approche de nouveau sa main du squelette, comme pour prendre la patte du monstre dans sa main, mais la retire une nouvelle fois aussitôt. Il se dirige ensuite directement vers le squelette le plus récemment amené au musée. Un squelette vaguement humanoïde dont il manque la moitié du visage. Une fois de plus, l'homme le fixe sans vraiment le regarder, et approche sa main comme pour prendre dans la sienne celle du squelette, et la retire au bout de quelques instants. Il répète ce mouvement avec les deux autres squelettes, un serpent géant découvert en Grèce et un quadrupède ressemblant vaguement à un cerf et possédant une énorme corne. Il fixe ensuite son regard sur le dernier squelette. Il se dirige lentement vers lui.
-Le Bestiaire. Qu'est-ce donc, alors ? L'Hel ? Le Fenrir ? Le Catoblépas ? L'Amphisbène ? Le Qilin ? Mais toi, qu'es-tu donc, Darkside ?
L'homme arrive à la hauteur du dernier squelette. Le plus anciennement trouvé des six. Un des plus vieux squelettes d'Homo Sapiens au monde. L'homme se tient debout face à lui, son regard cette fois-ci bien vif planté dans les orbites vides du fossile.
-Rien de plus qu'un Homme.
A nouveau, l'homme esquisse un geste vers le bras du squelette, mais met finalement sa main dans sa bouche. Il semble y déposer quelque chose.
-Né de cendres. Et qui redeviendra cendres.
Il sort sa main de la mâchoire du squelette et fait volte-face. Il marche lentement vers la sortie de la salle, sans se retourner. Sort une petite télécommande de sa poche.
-Né de poussière. Et qui redeviendra poussière.
L'homme appuie sur le bouton rouge. Dans un musée sombre, et fermé au public, six squelettes explosent. |
| | | Synster
Messages : 33 Date d'inscription : 02/07/2014 Age : 26 Localisation : Blatteblatte
| Sujet: Re: La Doctrine Synster Sam 6 Sep - 16:03 | |
| La caméra s'ouvre sur un journal, tenu par un homme dont on ne voit pas le visage puisqu'il est caché derrière. Sur ce journal, on peut lire divers titres tels que « Booya : les dessous de la trahison », « Carrie : pourquoi? », « Interview : Pétale Orientale, les raisons du succès », etc. Le journal se baisse alors. L'homme apparaît alors, le regard déjà fixé sur la caméra avant que le journal ne soit hors du champ.
-Que se passe-t-il ces jours-ci à la SOW ?
L'homme reprend son journal, suit les lignes du regard, et s'arrête sur un titre.
- « Methodcobra pour l'honneur ». Qui s'en préocuppe ? Un homme qui a fait son temps, et qui n'ose pas reconnaître qu'il n'a plus ce qu'il faut. Rien de mieux ?
L'homme reprend l'examen des nouvelles, et tombe sur un autre titre. Il soupire.
- « Qu'adviendra-t-il de la Gran Slam Factory ? ». Encore des gens bien trop naïfs pour se rendre compte de l'absurdité que se mettre en clan représente.
Presque avec dédain, l'homme tourne la page. Son regard s'éclaire soudain. L'espace d'un instant, on croit même déceler sur son visage une infime esquisse de sourire.
-Ah ! « Le Dictateur ». Je ne sais pas exactement ce que cet homme veut. A mon sens, il ne s'agit là que d'un ignorant. Il utilise le public pour arriver au sommet, et une fois qu'il y est, les laisse tomber. Soit. Après tout, le public n'avait qu'à pas lui faire confiance... Comme si je ne les avais pas assez prévenus.
L'homme s'arrête un instant, sans pour autant avoir l'air de réfléchir.
-Mais on croirait qu'il cherche à avoir leur attention de toutes façons. Il ne s'est pas vraiment détaché d'eux. Ce qu'on appelle une petite nature dans les basses sphères de nos sociétés. Qu'importe.
L'homme pose son journal, définitivement cette fois. Il se tourne à nouveau vers la caméra, le regard dur et froid de l'homme déterminé, animé en plus d'une lueur malsaine.
-A New Blood Rising, je serai le nouveau champion Omega. Et ce jour-là, peut-être mon discours aura-t-il une autre valeur... Mais avant, je dois gagner ce Scramble Match. Et une place dans ce match me revient de droit. J'ai fait mes preuves, simplement, personne ne l'a vu. Pourquoi ? Parce qu'on m'a toujours volé le projecteur. La seule raison de ma défaite face à Pétale Orientale s'appelle Darkside, mais les gens ne pensent qu'à une chose : j'ai perdu. Du coup, le GM, trop lent d'esprit, ou trop lâche, pour me dire ce qu'il pense face à moi, ne me croit pas éligible au Scramble. Alors je dois encore écraser un homme pour avoir cette opportunité. Qu'importe. J'écraserai un homme pour avoir cette opportunité. Ironie du sort, cet homme s'appelle Yan Yunsung. Un des toutous du fameux Darkside, trop faible pour faire son chemin lui-même. Une preuve : livré à lui-même, il perd. Notre actuel Hardcore Champion sera heureux de vous le confirmer. Et si Darkside se croit fort pour m'avoir mis à terre à Summer Chaos, nous verrons ce qu'il en sera dans un affrontement équitable, de mano a mano.
L'homme marque une pause.
-J'ai aussi un message pour un autre des chien-chiens de Darkside : Edward Blackbuerry. Oui, toi le Fait-Rire du Bestiaire. Je ne crois pas que tu aies très bien considéré mon cas avant de l'ouvrir. Bien sûr que je suis talentueux. Je te l'accorde volontiers. Et je dois avouer que tu es également un lutteur talentueux, je serais stupide de ne pas l'admettre. Mais de là à t'accepter comme une déité ? Je crois qu'il y a un pas que je me refuserai à franchir. Tu n'es rien d'autre qu'un cœur d'enfant dans un corps d'homme, esprit trop faible pour admettre que ces histoires de bêtes ne sont que de fabulations de vos esprits embrumés par cette secte montée de toutes pièces par l'esprit torturé quant à lui de Darkside. Oublie donc tes jeux de rôles. Oublie le fait que tu crois être un super-héros. Oublie le bien. Oublie le mal. Oublie cette pseudo-négativité dans laquelle le gourou qu'est Darkside t'aurait fait plonger. Oublie ces stupides histoires de Bestiaire dans lequel toutes les croyances sont mélangées sans le moindre sens. Fais place à la rationalité. Tu me dis que Darkside est un surhomme, et le Bestiaire des divinités. Je te réponds que vous n'êtes, tous autant que vous êtes, rien de plus que des hommes, périssables, et destinés à la fatalité. Des produits qui seront enterrés une fois leur date de péremption passée. Mais je te réponds aussi que tout homme peut outrepasser sa condition. Un homme qui laisse place à la lucidité, au réalisme, et qui accepte le fait qu'il n'est qu'un homme, se place indubitablement au-dessus de ses congénères. Aucun de vous n'est stupide. Vous n'êtes tous qu'embrumés dans des visions de rêve que vous offre un gourou qui n'a rien compris à la condition humaine. C'est une guerre d'idéologie. Et si vous persistez à ne rien vouloir comprendre, alors...
L'homme prend une profonde inspiration.
-Alors après avoir écrasé Yan Yunsung, je deviendrai le nouveau champion Omega. Et là, tous les membres du Bestiaire pourront venir, un par un, m'affronter pour le titre. Et là, tous les membres du Bestiaire pourront venir, un par un, affronter leur dernière lutte en ce bas monde...
Fondu au noir. |
| | | Synster
Messages : 33 Date d'inscription : 02/07/2014 Age : 26 Localisation : Blatteblatte
| Sujet: Re: La Doctrine Synster Sam 13 Sep - 17:38 | |
| Salon sombre. Un écran de télévision diffusant un discours de Yan Yunsung. Au premier plan, sur le côté, on devine un homme assis sur une chaise, en train de regarder l'écran. Trop flou pour être identifiable.
-Un individu n’ayant pas la maîtrise de sa faiblesse n’a aucun droit de me faire des jugements. Car il ne possède pas la perfection et la connaissance de me convaincre d’être un nouvel homme.
La télévision s'éteint alors. La caméra bouge et se place face à l'homme. Il continue de fixer, pensif, l'écran désormais noir.
-Synster 1. Bestiaire 0. Allons, Yan. En grand lutteur que tu es, tu en viens à justifier ta défaite par ma supposée chance ? J'ai été le meilleur dans ce ring, Yan. Essaie de l'admettre. Je suis désormais challenger au titre mondial, et tu ne l'es pas. C'est aussi simple que ça.
Silence.
-J'ai récemment promis de faire tomber tout le Bestiaire, un par un. Et je peux comprendre que tu n'aies pas considéré notre match d'Injection comme comptant dans cette liste. Après tout, j'avais bien parlé de mes futures défenses de titre mondial ? Qu'importe, après tout. Lorsqu'un clan en est réduit à intervenir à cinq contre un dans un match sans disqualification, tout ça pour voir son sixième membre gagner, c'est qu'il est bien faible, au fond. Et qu'un par un, le Bestiaire n'est pas cette force écrasante qu'est la somme de tous ses membres. Schéma classique. Shield, Nexus, nWo... A quelques exceptions près, la force de ces équipes ne résidait certainement pas dans les qualités individuelles de leurs membres. Mais dans l'avantage que le nombre confère. L'avantage des faibles.
Nouveau silence.
-Encore une fois, ça n'a rien de personnel. J'ai promis de donner la chasse au Bestiaire, et je le ferai. Je sais que nous nous ré-affronterons dans le futur, Yan. Cela arrivera. Et ce jour-là sera le premier de la chute du Bestiaire. Tous, un par un. Membre par membre. Individu par individu. Vous vous briserez sous mon joug. Et du bout de mon pied, je briserai vos rêves. Un par un.
Nouveau silence.
-En finissant avec celui par qui tout a commencé. Darkside. C'est une idiotie sans nom que tu as commise en voulant me faire intégrer un clan. D'après ce que j'ai compris, tu m'avais à l'oeil ? Tu me surveillais, et notais mes faits et gestes, pour être sûr que j'étais le Pokémon qu'il te manquait ? Erreur, Darkside : je suis un dresseur. Et un dresseur est seul. Un dresseur dompte l'opposition sauvage des êtres trop faibles pour exister, et un dresseur avance seul vers ses conquêtes. Seul. Connais-tu seulement ce mot, Darkside ?
Encore un silence.
-En quoi crois-tu, Darkside ? Je serais curieux de le savoir. Probablement en ces fables de monstres imaginaires, tout droit sortis de l'imagination d'un sage drogué aux plantes ancestrales. Je vais te dépouiller de ceux qui sont, pour toi, les preuves de tes croyances. Je détruirai ensuite ta croyance. Celle qui t'obstine dans ton ignorance, celle qui te fait te sentir puissant, parce que tu as des bonshommes, quoi qu'ils disent, à ta botte. Je te viderai de tout ce que tu as. De tout ce que tu penses. Enfin, nous verrons Darkside à nu. Seul. Enfin. Seul avec ses rêves. Et là, seulement, nous pourrons comprendre pourquoi tout cela. Pourquoi toute cette clique d'inutiles larbins. Seul face à tes rêves. Rêves que, comme tous les autres, je briserai. Je te saignerai jusqu'à l'os, je te priverai de tout ce qu'on tolère encore que tu ressentes. Tu ne seras plus qu'une coquille vide de sens, sans raison d'être. Et ce jour-là sera le dernier de la chute du Bestiaire. Celui qui l'aura vu mourir.
Fondu au noir. |
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