Rafael est debout à l’intérieur d’une sorte de baraquement fait de rondins et de chaume. Il porte une armure de cuir rouge sang. Il baisse la tête et sa longue chevelure blonde masque son visage.
Rafael: Il faut laisser aux vents dominants la possibilité de gonfler nos grands voiles. Se laisser inspirer, ne pas changer de cap pour autant, mais prétendre, accepter qu’il puisse exister des influences. Des courants d’âmes. Lee, tu m’as affubler d’un qualificatif qui me convient parfaitement. Pourquoi faire la guerre alors que la terreur est de toute évidence beaucoup plus jouissive et plus en harmonie avec mon moi profond. La cohérence doit être mon principal moteur. Je sais cela de l’examen de ma vie. La cohérence est mère d’acceptation. Il n’existe pas d’autre chemin. Terroriser, être dur, intransigeant, absolument sans aucune sorte de pitié pour ces animaux pensants. Dans ce monde ou dans d’autres. El verdugo dans la jungle colombienne était tout cela. Il est grand temps de le faire renaître.
Rafael relève la tête et dévoile un visage humain. Il se saisi d’une longue épée et sort du baraquement. Dehors le spectacle est horrible. Une cinquantaine de soldats elfes agonisent le dos cambrés et transpercés par des pieux de bois. Une centaines de mercenaires engagés par Rafael pillent ,assassinent , brûlent tout sur leur chemin. D’autres attendent un signe de leur chef. Le géant sourit et les mercenaires empalent un soldat.
Rafael: Lee, je te présente mes chiens. Peu importe le monde mon cher Lee, des fils de putes il y en a partout. Le tien ne fait pas exception. Qui dit humanoïde pensant, dit cupidité, violence, haine. Il ne m’a pas était difficile de trouver cents chiens. C’est fou comme la promesse de leur laisser faire les exactions les plus immondes attire tes semblables, eux soient disant si pacifiques. J’ai arrêté mon recrutement à cent. Nous sommes plus mobiles, plus rapides dans l’attaque et la dispersion. Dans ma meute de chiens ta loi s’arrête et la mienne commence, non entravée de tes misérables principes, codes, lois et soubresaut éthiques.
Le géant parcours l’ignoble charnier en humant l’odeur acre de sang et de merde mêlées
Rafael: Nous allons donc terroriser ton monde Lee! Je t’attend, j’attend la lame de ton épée, le fer de ta lance. Toi contre moi, ton armée contre ma meute, tes milliers de soldats face à ma centaine de chiens! Nous vous ferons plier. Parce que nous serons organisée, entraînés motivés. Parce que notre cœur ne faiblira pas quand il s’agira de verser le sang de la veuve ou de l’orphelin du soldat mort. Penses tu que les autres auront la tête au combat en sachant que mes chiens cibleront leurs pires vicissitudes sur leur femmes et enfants? La terreur s’ab battra sur tout ton royaume quand les gorges de tes sujets s’ouvriront sous le fil de nos lames.
Les chiens de Verdugo ont terminé leur mise à sac de la petite garnison. Le géant colombien lève son épée et tous se dispersent et disparaissent en un éclair. Le silence remplace le chaos, seulement troublé par le crépitement des incendies et l’expiration de quelques empalés.
Rafael: Pourquoi ton monde? Parce qu’il est le dernier où l’on peut réellement se battre de façon déguelasse, bien moyenâgeuse. Le fer et le sang. La mort dans la merde et le sang. Aucune idéologie ne se cache dans mes actes de terreur. Aucune jalousie ou vengeance d’homme bafoué. Non, en aucun cas.
Je suis un prédateur, ton peuple des proies en puissance. Non pas par ce qu’il représente, mais à cause de ce que je suis. Je te ferai courber l’échine Lee. Tu pleureras à genoux dans le sang de ton peuple. Tu subiras l’incompréhension de l’enfant qui te demandera pourquoi son roi n’a pas pu ou su protéger ses parents. Lee je vais te faire la pire des offrandes. Je vais amener l’humanité dans ton monde. L’humanité et son cortège d’horreur! Je ne suis entravé par aucune sorte de morale. Et c’est là le postulat de ma meute de chiens.
Rafael arrive devant un elfe entravé sur une chaise. Il lui passe autour du cou une sorte de collier informe. L’elfe pousse un hurlement d’horreur et de dégoût quand il réalise que le collier est fait d’oreilles. Les oreilles de ses soldats.
Rafael: Ceci est ma profession de foi, ceci est mon éructation d’âme, mon credo et je veux que ce soit aussi mon épitaphe, car il faudra bien que je sois tuer un jour pour que cela cesse. Je vous facilite même la tache. Je suis facilement repérable et fait une cible rouge parfaite non? Car il faut bien que je pense au jour ou c’est moi qui cesserai de respirer, agonisant au beau milieux de mes entrailles. Il faudra bien que tu regardes Eden en face pour lui dire que je t’ai forcé à me tuer. Enfin si je ne t’ai pas tué avant. Dans ce cas, c’est Carrie qui s’en chargera.
Le géant prend son visage le plus charmeur.
Rafael: c’est très facile tu verras mon amour. Surtout pour des créatures aussi viles que nous. Carrie, Andréas, c’est grand père qui m’amena un jour Hades. Je crois pouvoir dire mon cher Andreas et mi amour sans vanité que les derniers instants d’Hades furent des plus horribles. Quel démon peut se vanter d’avoir connu les délices de la torture des mains d’El Verdugo lui-même? Oui Andréas, oui Carrie, Hades a incroyablement souffert avant de mourir,me suppliant de mettre un terme à son terrible supplice. Au bout de plusieurs jours, ému par ses pleurs, ses gémissement d’enfants mais surtout par l’odeur pestilentielle de ses matière fécales et de sa pisse qui souillaient ses vêtements et le sol de ma cave, je décidais enfin d’être magnanime et de l’achever. Lentement, très lentement! C’est fou le temps qu’il faut pour arracher un cœur à main nues. C’est sale, la chair se déchire mal, la cage thoracique est d’une solidité surprenante. Bref au bout de quelques heures, Hadés rendit son dernier souffle au moment ou enfin , j’arrachais les dernières veines et autres artères de son cœur. Mi amour , Ton ex m’aura procuré un plaisir presque aussi intense que la chaleur moite de ton intimité.
Le colombien prend un sourire désolé.
Rafael: je suis désolé Andreas, mais il est fort peu probable que tu puisses toi-même assurer une vengeance qui si elle n’est pas méritée car ton père était une merde abjecte, serait sommes toutes normales selon les codes filiaux qui régissent le monde de ta chère maman. L’armée de Lee risque de faire le boulot à ta place. Oh mon amour, si tu as le déplaisir de voir ton père, remercies le de m’avoir permit de pénétrer… sa fille et le monde de Lee. Remercie le surtout d’avoir fait revivre l’humain. El Verdugo revit. El Verdugo est mortel ici donc un hijo de puta sans excuse surnaturelle. Que c’est bon d’être soit!
Le géant se tourne vers L’elfe.
Rafael: Tu as de la chance, je vais te faire connaître des sensations inconnues. Douloureuses pour toi certes, mais libératrices pour moi. Une sorte de baptême une renaissance.
El Verdugo sort une petite lame très effilée.
Rafael: Dans ton monde, connaît-on le sens d’écorché vif?