Noir et blanc.

L’image s’ouvre sur un vieux poste de télévision. Grésillement. Impossible d’obtenir une chaine. Des bribes de mots se font entendre.

D-estruction
O-raison funèbre
C-aveau

H-ors contrôle
O-rigine
P-este
E-xctinction

L’image se brouille, puis un visage apparait enfin. Ou plutôt un masque d’effroi, un visage pire que la mort elle-même. Et d’une voix presque métallique, d’une voix si froide que la mort semble être là derrière l’écran, le visage sans expression faciale s’exprime.

-Doc Hope (parasite) mon nom (parasite) Peste mal absolu (parasite) menace extinction humain (parasite) remède éradication infecté (parasite)

L’écran télé explose.

Une vieille radio se met en marche. Larsen inaudible, bruits stridents.

-Personne tsssiiinnnggggg survivre. Malade incurable. Pestilence. Tsssiiinnnngggg Mort. Délivrance. Tssssiiiiiiiiiigggggggggggg

Le noir et blanc devient noir. Noir profond, sans espoir.
Le visage sans vie de Doc Hope apparait dans un éclair. Noir profond à nouveau. Rire de désaxé.

-Fous...vous. Nuisance. Guérir âme. Moi. Remède. LA MORT.

Nouvel éclair. Noirceur. Plus personne. Fin de transmission.

Dans un brouillard épais, deux ombres émergent de ce voile blanc.
Un bruit de pas et un bruit de trot, se font entendre. Doc Hope apparait à l’image, marchant lentement à côté de son fidèle destrier blanc, Valkyrie. Ce dernier transporte semble t’il un tas de cadavre, atteint semble t’il d’une maladie affectant la peau. Difficile à dire, vu le brouillard qui règne dans ce lieu. Doc Hope prend la parole, d’une voix métallique, toujours plus glaciale que la brume épaisse

-Vous humains, n’avez donc aucune valeur pour la vie ? Vous continuez à vous battre entre vous, incapable de combattre votre pire ennemi, le virus ! La maladie gangrène ce monde depuis la nuit des temps. Les virus refont surface et tout le monde continue de s’entretuer. La grippe Aviaire dans le monde, le virus du choléra en Haiti, un virus mortel aux états d’Amérique. Cette voix dans ma tête qui me dicte ces maladies…Mais j’en passe. Et cette rage, cette damnation qui force les gens de la SOW à se battre entre eux, jour après jour. La vie est-elle si insignifiante pour vous ?? Saviez-vous que la gangrène existe et qu’une plaie peut être fatale à n’importe lequel d’entre vous. Je vais devoir mettre fin à votre existence. Le bien de l’humanité en dépend. Vous êtes atteint de rage, de folie et vous corrompez ceux qui osent assister à vos ébats dans ce ring.

Doc Hope marche comme un zombie, la tête sur le côté, semblant souffrir d’une tare génétique ou du poids de l’âge. Il s’arrête près d’une fosse commune.

-Une éradication est en marche. La voix dans ma tête me parle. Vous avez des machines bizarre, des objets que vous portez à l’oreille et qui agit comme de la télépathie, des tableaux animés par de vives couleurs où l’on peut voir des mots ou des personnes, des carrioles sans chevaux. Votre monde est méconnaissable et ne ressemble pas au mien. Vous êtes dans un monde de fous. Le Sida, le cancer, les maladies génétiques. Je ne comprends pas. Ma connaissance semble minime. La surpopulation de ce monde est inquiétante, sa folie encore plus. Il va être temps de combattre le fléau. Le monde est devenue une vraie décharge, l’humain est devenu antisocial, l’humain doit désormais être sélectionné. La voix me diras qui doit survivre ou périr, mais cela semble évident que la SOW est infecté et que chaque bactérie doit être détruite.

Doc Hope caresse son destrier pour son courage et commence à saisir le contenu de son chariot pour jeter le tout dans la fosse commune.

-Le fossoyeur lui-même à quitter la place. La mort rôde et le mal semble installé pour l’éternité. Les gens ici n’enterrent même plus leurs proches et remettent cela entre les mains d’inconnus. Vos Dieux ont désertés la place face aux damnés. Le monde meurt de faim d’un côté et d’autres meurt de malbouffe. Des citoyens n’ont pas accès à l’eau potable, tandis que d’autres urinent et font leurs excréments dedans. Vous vous trouvez plus chanceux que ce qui n’ont pas de chance ? Je ne miserai pas là-dessus. La voix me donne pour mission de rétablir un équilibre, d’anéantir toute décadence et de guérir les plus miséreux. Ici à la SOW, il n’y à que des riches, des négligents, des fils à papa, des prostitués exhibitionnistes. Personne ne mérite de survivre. La mort ne me fais pas peur, la voix guide mes pas et me conforte dans l’idée que votre vie va s’éteindre comme la bougie de ma lanterne. Belzebuth, darkside. Deux plagiats qui ne connaissent rien de l’enfer. Moi, j’en reviens et je le vis encore. Axel avec sa tête de simplet semble être l’abruti du sanctuaire. Draven qui se prend pour un vampire ? D’où je viens, les vampires n’ont rien à voir avec cela. The N. Sa peau noire souffre d’une peste inconnue ? Et les filles aux pairs, comme Foureck. Cela rappelle les lieux de perdition des maisons closes. Votre monde est étrange. Et je ne parle même pas de votre prétendu « Champion ». Il est champion de quoi ce misérable ? Champion d’un lieu rongé par la maladie, la folie et qui se gangrène un peu plus que la veille ?

Doc Hope vient de finir de décharger son contenu.

-Je vais devoir investir plus rapidement que prévu votre sanctuaire. La purification va prendre forme et si quelqu’un veut en finir avec la vie tout de suite, qu’il se dresse devant moi. Je me ferai un plaisir de mettre fin à son errance dans ce monde barbare, je me ferai un honneur de mettre un terme à ses souffrances. Je vous plains, j’ai de la compassion pour vous. Etre humain, mais sans âme, sans humanité, doit être une souffrance terrible. En attendant, je prie pour vous, comme je prie pour eux…

Doc Hope sort son vieux livre et se tourne vers la fosse commune. Il donne les derniers sacrements aux victimes qui s’amoncèlent en nombre dans le trou et sa voix métallique semble laisser paraitre un désespoir et une tristesse profonde.

L’image nous montre une vieille télé qui crépite, semblant chercher sa chaine. Flash d’un blanc pur qui semble sur le point de faire imploser le tube cathodique, puis un autre tout aussi aveuglant. Et le zoom nous emmène dans la télé.

Retour vers le passé.
Noir et Blanc, voir jaunâtre. Les grésillements sont nombreux.

1348 de votre ère.

Doc Hope est présent, mettant le feu à ce qui semble être un tas de cadavres dans leurs linceuls. La peste noire fait rage.

Un homme fou passe par là, avec une cloche. Il clame la fin du monde, la fin des temps, la fin de l’espèce humaine.

Doc Hope veut lui venir en aide.

Doc Hope : Sieur. Sieur. La fin des temps n’est pas pour maintenant. Calmez-vous.

L’homme fou l’agrippe.

Homme fou : Je le sais. Certaines choses sont immortelles. Tu en fais partie, Hope. Tu traverses les siècles depuis que la mort elle-même à prit vie. Mais cela arrivera si rien n’est fait pour 99.9 % de l’espèce humaine. Cela sera en 2012-2013. Cela coïncidera à peu de chose près avec les mayas et la fin de leurs calendriers. Mais nous en avons cure. Un mal bien plus réel ronge l’avenir de ce monde, loin de la prophétie des mayas Tu devras y être Hope. Tu devras détruire un homme du nom de darkness et l’empêcher de détruire son véhicule, Madness. Tu devras le guérir Hope. Madness est un bon gars sous les apparences. Darkness est un fou trop malade pour l’asile. Il pourra être sauver, mais il en payera un lourd tribut.

Doc Hope : Votre langage Sieur. Il semble venu d’un autre âge.

Homme fou : Tu devras te rendre au sanctuaire de la lutte. Le commencement de toute chose. N’oublie pas Hope. N’oublie jamais.

Puis le fou lâche Hope et disparait en agitant sa cloche.

Homme fou : LA FIN DU MONDE, LA FIN du monde. La fin du mon….

Doc Hope se tient la tête.

Doc Hope : Bien monseigneur. Mais qui étais-ce ? Un prophète ? Bien seigneur. Nous irons en 2013 selon la prophétie. Nous détruirons ce Darkness, afin de faire vivre Madness.

L’image est de nouveau aveuglante.

Et dans une fumée blanche et purificatrice, Doc Hope apparait à côté de la vieille télé. Nous sommes de retour en 2012.

Doc Hope : Nous y sommes, seigneur. L’air semble irrespirable. Je vais devoir conserver mon masque et mes guêtres. La contamination de ce monde semble polluer jusqu’à l’atmosphère elle-même. J’ai mal au cœur, Seigneur. Je me suis battu pour ce monde, je suis venu en aide à tant de victimes pour voir votre terre devenir ce qui semble être un lieu de vices et de perditions. Et mon langage ? Que m’arrive-t’il seigneur ? Je semble déjà m’adapter à ce monde.

Il se tient la tête.

Doc Hope : Je comprends et je ne m’embarrasserai plus de questions futiles. Nous devons sauver les élues. Je serai au rendez-vous pour combattre cet homme, monseigneur. Très bien, je vais m’adresser à lui pour un ultimatum. Je fixe le point rouge ? Merci seigneur.

Doc Hope fixe la caméra, grâce au point rouge qui désigne que celle-ci tourne.

Doc Hope : Sieur Madness, c’est écrit. Je dois vous venir en aide. Le mal ronge votre esprit, votre corps se gangrène à chaque fois que votre karma est corrompu par le maléfique Darkness. Ne fuyez pas Sieur Madness. Nous arrivons, et nous vous sauverons. Nul ne peut empêcher la prophétie.

Un flash aveuglant, puis un autre. Grenade aveuglante ?? Non, la pupille de l’œil s’habitue à cette lumière blanche, qui diminue quelque peu.

Le bruit du vent se fait entendre.

Et l’image nous montre des bottes. Ce sont ceux de Doc Hope, pleines de poussière que le vent balaie dessus.

Et l’image nous emmène dans un décor apocalyptique. Doc Hope est dans un vieux ring aux cordes arrachées. Dans une aréna qui n’a plus de toit et qui n’a plus de mur sur une partie de l’édifice. Doc hope et dans un lieu vide et sans vie. Et de sa voix froide et métallique, il prend la parole.

Doc Hope : 2038. Voilà à quoi ressemblera notre monde si je ne fais rien. Un monde qui ne laissera même plus passer le soleil, un monde noyé sous une fumée blanche opaque et plus terrifiant que le brouillard. Ceci est votre futur, mon futur également. Il ne restera que les rats, la pestilence, la famine et je n’aurai plus personne à guérir ou à expier. Je suis le seul à pouvoir endiguer cela. La SOW est le commencement de l’infection. Ici, soir après soir, les gens assistent à une brutalité sans nom, une brutalité qui devient normalité. Les gens trouvent cela normal, mais nul ne voit le danger qui influence un peu plus chaque jours que la veille la masse, qui admiratif, se régale du spectacle que les lutteurs de la SOW donnent dans un ring comme celui-ci.

Doc Hope sort du ring et se dirige vers un siège. Il y ramasse un vieux nounours. Puis plus loin, une vieille poupée sans jambes.

Doc Hope : Irresponsabilité. Quels parents peuvent emmener leurs enfants voir un spectacle aussi brutale que celui de la SOW. Voyez ce que les fous feront de votre monde, à cause d’enfants gangrénés par la haine, instruits par la violence de vos actes. La SOW à sa part de responsabilité dans tout cela. Elle est un sanctuaire dans lequel personne n’y reposera, car vous serez tous banni. En 2037, les premières bombes tomberont. L’enfer même gèlera par manque de soleil. Mais il y à une chance pour s’en sortir. Je dois redonner de l’espoir aux gens, je dois montrer que le mal appelle le mal. Que ce dernier ne cesse de croitre et que tôt ou tard, la terre elle-même est incapable d’être assez grande pour contenir le flot de haine qui découle de tout cela.

Doc Hope se tient la tête. Il est pris d’une douleur implacable, mais nécessaire.

Doc Hope : Ramenez-moi maitre…Ce monde…souffrance…Enorme…Fin de toute….chose…

Crépitement de flashs intense et fumée blanche envahissent la scène. Et Doc Hope apparait dans un ring flambant neuf. Dans une aréna avec un toit et des murs en bon état.

Doc Hope : Ma première mission fut une réussite. J’ai éliminé Darkness et il a reçu les sacrements. Quoi qu’il advienne, il est purifié et ne représente plus une menace pour l’avenir de notre destinée. Mais vous avez vu comme moi qu’il me reste du chemin à faire. Bien sûr, je ne suis pas le seul à œuvrer pour un monde meilleur. Mes pairs luttent également dans d’autres domaines de votre vie moderne. La télévision, les télécommunications, l’internet, la publicité, l’armement et leurs armées, l’économie et j’en passe. Nous sommes un peu perdues avec tout cela. Nous venons d’un monde beaucoup plus humains, beaucoup plus discipliné et respectueux. Nous combattons des infections, des maladies, des famines tenace, mais malheureusement, l’humanité est devenu un virus pour elle-même… Un virus qui retire l’humanité des personnes, accroissant leurs égos, leurs nombrilismes et leurs mauvais penchants. Il est loin le temps où les humains buvaient de la gnôle et que ses seuls vices étaient le jeu, le sexe et l’argent.

Doc Hope semble en colère, si on en juge par le poing qui se serre et qui laisse échapper un peu de sang…

-Désormais, ils veulent le pouvoir, un pouvoir que même les états n’ont pas car ils sont sous le joug des banques mondiales. Affamant des populations, subventionnant d’autres peuples pour en faire une armée. Les exemples sont nombreux. Les humains, ceux qui se croient riche, en pleine forme et loin d’une population qui se meurt, ils continuent tous de manger jusqu’à la malbouffe en affamant l’autre moitié du monde, ils font leurs besoins dans de l’eau, tandis que le reste de la planète n’a même pas accès à l’eau potable et meurt de soif. Bien sûr, ces gens-là, connaîtront l’enfer au jour du jugement dernier. Mais j’ai pour mission de redonner espoir à ceux qui croient encore à l’humanité. D’être là pour montrer qu’ils ne sont pas seuls.je ne suis pas un ange, non !! Je suis Doc Hope !!

Doc Hope siffle après son destrier et Valkyrie arrive et se place à côté du ring. Doc Hope le caresse et monte dessus. Puis Doc Hope se tient la tête.

Doc Hope : Bien seigneur. Nous y allons. Oui, seigneur, les gens reprennent espoir. Oui seigneur, je n’oublie pas le problème Darkside, mais il est trop tôt. La bête est redoutable et je ne suis pas encore prêt. Je sais que son coté mystique est une farce et qu’il n’est pas plus diabolique qu’un garnement mal élevé, mais son influence sur les humains est grande. Si je rate mon coup, cela pourrait mettre en péril ma mission de purification. Il y a aussi cette championne venue d’orient seigneur, mais un valeureux guerrier du nom de Sieur Primeau lui mène la vie dure et décrédibilise ses actes. Il est vaillant et semble bon, malgré ses méthodes peu orthodoxes et brutales. Mais il reste le professeur, Seigneur. Son aura n’est pas grande, sa verve est ridicule, mais nous savons que les humains sont parfois naïfs. Il est un danger pour l’équilibre de ce monde Seigneur. (long silence, Doc hope se tient la tête). Vous le connaissez seigneur ?? Des échanges sur un blog ?? Je ne comprends pas seigneur. Bien seigneur, je vais faire cela. Je ferai selon votre bon vouloir, seigneur. Je me charge de cette mission secrète seigneur. Mon prochain patient deviendra une victime ou un rescapé, mais je mettrai fin à ce problème Seigneur. Merci. Je sais qu’à l’échelle du temps et de ce monde, 2037 sera vite arrivé.

Doc Hope claque les rênes de son destrier et disparait de la scène.

On retrouve Doc Hope sur son destrier Valkyrie, dans l’humidité ambiante, le froid et la pénombre de la soirée. Il semble être dans une vieille bourgade de l’Europe. Il est devant un monastère, dont la lanterne n’éclaire pas encore semble t’il. Il caresse la crinière de son cheval.

-Un peu de repos nous fera du bien, mon fidèle ami.

Il frappe à la porte.

Il patiente.

Personne…

-Encore une ville fantôme ? Cette peste infernale décime des patelins entiers.

Il crie après âme qui vive. Rien ! Il se dirige vers le « pub ». Toujours rien. Mais il y à un mot sur la porte.

« A l’attention de Doc Hope.
Docteur, le mal continue de s’étendre. Vous devez agir plus vite que cela. Le futur est compromis, mais le passé s’altère également. Nous ne savons pas pourquoi. Une âme noire semble pouvoir défier les lois du temps et de la physique. Je suis le seul survivant de la bourgade. Je me dirige vers le sud espérant un climat plus doux et une peste beaucoup moins présente. Monsieur Doc Hope, je ne vous connais pas, mais la voix qui me dicte les écrits m’invite à le faire. La voix me somme de vous dire que Darkness n’est que le début de la bataille. Un apprentissage nécessaire à la mise en place de votre sacerdoce, de votre mission. Je prie pour vous docteur, car je sais que le chemin sera périlleux et que le jour du jugement dernier dépend de vous. Merci pour nos descendants de détruire la bête et son bestiaire. Que Dieu vous garde, Docteur. »

Doc Hope par résignation frappe sur la porte. Son amertume semble grande, même si sous son masque, on n’aperçoit aucun trait physique de son visage.

Flash blanc. Puis un autre et encore. Le blanc pure laisse place à une fumée dense et qui ne semble pas vouloir se dissipé.
Doc Hope y surgit. Nous sommes de retour dans notre époque, si l’on en juge par le passant qui semble effrayé en faisant tombé son portable, de voir un homme aussi grand et mystérieux que Doc Hope, sur un cheval, en plein milieu de Glasgow.

-Passé, présent, futur. Impossible de dénicher un farfadet. Cela devient difficile.

Doc hope se tient la tête. Il penche cette dernière, semblant écouter quelque chose.

-Oui seigneur. Non seigneur. Les farfadets aussi ont disparu de la surface du globe. Les gnomes, les lutins et les lechepraun également ! Il reste les nains, mais ils n’ont rien de mystique. Ensuite, il ne restera que l’humain. Sans sa fertilité et sa capacité de fécondation hors norme, l’être humain serait déjà une espèce en voie d’extinction. Les guerres, les maladies, les désastres naturels ne réussissent pas à endiguer la croissance de ce peuple. Mais une chose est bizarre, seigneur. Le passé devient alternatif. Je soupçonne le mal lui-même de corrompre la destinée de ce monde. Le temps presse Seigneur. Je demande l’autorisation de détruire la noirceur. Je sais que c’est lui seigneur. Je le sens. Il n’est pas aussi inoffensif qu’il en à l’air. Mais les signes et les prédictions des prophètes ne peuvent pas être modifiés. Personne ne modifie la destinée à part vous, Seigneur.

Doc Hope penche la tête à nouveau.

-Bien seigneur, je ne ferai rien. Je vais suivre vos conseils et je vais continuer de m’aguerrir au combat avec son bestiaire. Je vais garder l’œil sur cette malédiction, sur ce cancer, sur ce fléau. Je l’observe Seigneur et je sais qu’un jour viendra où il subira l’expiation la plus radicale qu’un monstre se doit d’avoir. Le chaos qui règne à la SOW est de sa faute. Je m’occuperai de lui seigneur et je promets en votre nom et en celui de la race humaine, de renvoyer cette bête féroce au cœur plus noir que le néant, dans sa cage des limbes infernales. Ce purgatoire redeviendra très vite un sanctuaire et ne servira plus de demeure à ce monstre. Merci Seigneur.

Doc Hope fait hennir son cheval qui se cambre sur les deux pattes arrières et se met au galop pour disparaitre au détour d’un parc de Glasgow, sous le regard toujours ébahit des passants.

2012

Doc Hope apparait sur son destrier Valkyrie. Il cherche quelque chose, mais en vain.

-D’où peut provenir cette infection ? La source est difficile à atteindre, le patient zéro semble introuvable. Pourtant, un mal rôde vraiment. Les fous de la SOW sont frappés par une folie qui est réelle. Ils se battent entre eux, quittent la SOW et vont contaminer ainsi d’autres terres de batailles. Cela me dépasse. Je dois rapidement trouver celui qui pullule l’infection.

Doc Hope semble être sur des terres très peu fertiles. Cela semble même être une véritable terre de désolation.

-Les indices me poussent à croire que Darkside est le mal incarné, mais il est trop tôt, car si je me trompe, je ne veux pas être celui qui va tuer un innocent. Même s‘il me semble fou. Mais l’être humain est devenu tellement fou, qu’il est difficile de faire le tri. Entre tous ces gens qui croient à la fin du monde, à ceux qui kidnappent des gosses, à ceux qui tuent pour de l’argent…Les exemples sont nombreux. Mais seigneur, ce monde vaut-il vraiment le mérite d’être sauvé ?

Doc Hope se tient la tête…Puis un flash blanc éclaire la scène. L’image revient et Doc Hope est devant une cour d’école. Les enfants s’y amusent.

-Oui seigneur, je comprends. Nous devons nous battre pour eux. Ils sont tellement innocents. Mais voyez seigneur, les humains sont devenus obligés de mettre leurs enfants dans des écoles plus sécurisés qu’une prison ! L’innocence derrière les barreaux est une chose que je digère mal, qui me rend malade, moi le Docteur de ce monde. Mais l’infection est pire que cela, elle grossit, elle est volatile et ne s’arrête pas face à des vulgaires grillages et barreaux. Les enfants se font corrompre et la SOW à sa part de responsabilité. Gangréné par la haine malsaine qui se dégage de chaque show, par les déséquilibrés mentaux qui se lancent des joutes verbales lors de leurs promotions, comme ils disent.

Les enfants commencent à regarder Doc Hope et son destrier Valkyrie. Certains s’approchent, ne semblant pas effrayés par le Docteur.

-Lors du prochain grand événement de la SOW, je vais devoir faire un exemple et détruire les forces maléfiques de la SOW. L’auditoire sera énorme parait-il. L’exemple en sera que plus bénéfique. En attendant, je vais continuer de parsemer mes anticorps en détruisant ceux que le sanctuaire dresse devant moi. Je reste invincible, je reste au-dessus du lot, mais leurs forces sont de plus en plus grandes à mesure que j’avance dans ce sanctuaire. Je pense me rapprocher du centre infectieux de cette épidémie. Seigneur, faites-moi sortir d’ici, les enfants se rapprochent.

Flash blanc en série, fumée envahissante et doc Hope disparait en déclenchant les alarmes des voitures environnantes. Les enfants reste bouche bée devant cette scène. Puis certains d’entre eux parlent de super-héros sur son cheval, parle de lui comme le Docteur de la SOW et qu’il est là pour stopper l’épidémie. Les enfants sont unanimes sur le fait que ce docteur est un homme bon.

Doc Hope admire la scène un peu plus loin.

-Je comprends seigneur. Les actions que je mène dans le ring de la SOW commencent à porter leurs fruits !! Merci seigneur de me permettre de me battre pour le bien de la communauté.

Doc Hope claque ses rênes sur Valkyrie qui se cambre et qui se met au galop pour disparaitre véritablement.

Début 2013

Dans la fraîcheur d'un léger brouillard d'hiver, deux ombres approche vers nous. Le pas semble lourd et métallique. Puis Doc Hope et sa monture valkyrie qu'il ne chevauche pas, émerge de cette brume hivernale. Le temps est véritablement froid, si l'on en juge la neige et ce climat glacial environnant.

Doc Hope, s'adresse à sa monture, d'une voix metallique.

-J'aime ces ballades à tes cotés, mon fidèle destrier. Par ce froid, cela me revigore le corps, l'esprit et même mon âme. Les virus sont anéantis, les gens restent chez eux et évitent la propagation et en plus, je trouve cela magnifique de voir nos contrées enneigés.

Il caresse Valkyrie et saisit ses deux sacoches. Sa mallette de docteur et celle qui le mènera au titre de champion intercontinental.

-J'ai besoin de refroidir le torrent de rage qui inonde mes veines. La SOW est bien plus infecté que je ne l'imaginais. Malgré mes efforts, ce recul des deux dernières semaines étaient nécessaire. Ma médecine à l'intérieur de ce sanctuaire est encore trop douce. L'effet placebo n'a pas eu lieu. Les gens veulent du bling-bling, les humains n'écoutent que ceux qui ont de l'or. Ils sont vaniteux. Ils ne se rendent pas compte que la meilleure chose dans la vie, c'est d'avoir la santé et être en paix avec soi-même. Je n'ai pas d'or, mais j'irais décroché ce titre intercontinental. Quand à ma santé, elle est bonne, mais je sais, oh oui je sais, que je ne serai pas en paix avec moi-même, tant que la SOW sera pervertie par une meute de chien d'enragés !!

Doc Hope attache Valkyrie à un poteau et se dresse devant une immense bâtisse. Cela semble être un vieil hôpital désinfecté.

-Home sweet Home. Je suis de retour chez moi.

Doc Hope semble être pris de spasme. Il se met sur les genoux, dans une douleur qui semble atroce.

-Seigneur...Seigneur. Laissez moi. J'ai besoin de me ressourcer !!

Nouveaux spasmes.

-Ne comprenez vous pas seigneur ?? Si je ne me ressource pas, je vais faire un carnage là-bas. Cette haine, cette rage, cette violence, cette brutalité qui émane de la SOW est en train de me corrompre. A leurs vue, mon cœur devient aussi froid que mon masque, aussi glacial que la toundra de Sibérie. Je sais Seigneur, que je ne pourrais pas en sauver beaucoup !! Ils sont condamnés. Tous.

Doc Hope plie la tête sur le coté en se tenant l'oreille.

-Ais-je votre permission seigneur ?? Me mériterais-je encore le paradis en déversant une passion plus virevoltante que les flammes de l'enfer dans ce sanctuaire ?? Très bien. Dans ce cas, j'y retourne Seigneur. La crémation va avoir lieu. La véritable expiation va prendre forme. Mais qui va réussir à me guérir de moi-même seigneur ?? Revenir ici, c'était comme une cure de bienfaisance pour moi. En retournant là-bas tout de suite, la violence va devenir mon crédo.

Spasmes.

-Bien seigneur. Le mal par le mal. Je dois m'en infecté pour trouvé l'antidote, le remède qui mettra fin aux folies de la SOW. Je suis dévoué à votre cause seigneur.

Doc Hope contemple avec une résigantion palpable cette bâtisse où il n'a pas eu le temps de mettre les pieds et se dirige vers Valkyrie. Il le détache et le chevauche à nouveau.

-Nous devons y retourné, mon ami. Tel est la volonté de notre seigneur !!

Une caresse et un claquement de rêne sur Valkyrie suffisent pour que le destrier parte dans un galop rapide et bruyant.

Nous retrouvons doc hope sur son destrier Valkyrie qui se met en direction de l'aréna pour le show.

-Pourquoi je porte un masque ? Suis-je aussi vieux que le prétend ?? Mais sieur Irony, l'ironie est justement de se croire fort, bon, beau, jeune, alors que l'on est rien de tout cela !! C'est palpable, presque un comble.

Les passants dans la rue, regardent bizarrement ce phénomène à cheval, au milieu des voitures.

-Je porte un masque car la vue de mon visage vous ferez perdre la raison. Il traîne le poids des ans, le poids des morts, le fardeau d'une vie. Et cette infection dans l'air est néfaste. Vous souffrez tous d'un mal qui ronge vos entrailles, avec pour point de départ le nombril !!

La police est là, mais aucune loi n'interdit le cheval sur les routes du pays !

-Faire équipe avec vous Irony, m'afflige un fardeau de plus dans mon existence. Vous semblez parlé beaucoup, mais avez vous le même débit de talent dans un ring ? Je ne le pense pas. Personne n'a plus aucun de talent dans ce siècle ! Les valeurs de bases sont devenus celle de l'auto-suffisance !! Je sais donc que vous ne couvrirez pas mes arrières, vu l’ego qui transpire de votre amas de chair difforme !! Un ego si gros que cela semble faire un bon engrais pour les cheveux. Je vous donne rendez vous ce soir, sieur erroné. Cela vous sied mieux. Car vous colportez un mensonge à vous seul, que vous me faites penser à ces vieux charlatans d'antan qui nous ventait les mérites d'un produit qui n'en contenait aucun, sieur.

Doc Hope, sous bonne escorte policière continue sa route vers l'aréna...

Nous retrouvons Doc Hope dans un lieu inconnu.

Il est sur un genou devant une stèle, orné d'un pommier Est-ce une prière? Une voix se fait entendre !! Doc Hope est torse nue, les habits en lambeau. Il semble avoir souffert du voyage pour parvenir à ce sanctuaire.

-Doc Hope. A quoi bon t'offrir l'éternité pour prendre du temps à accomplir ta destinée ?? Ta destinée est lié à ma volonté, n'oublies jamais cela Doc Hope !!

Flash incandescent ! La scène est aveuglante !

Et dans une fumée blanche et une lumière divine, une femme d'une terrible beauté, pose sa main sur la tête de Doc Hope !!

-Moi Idunn, déesse de la purification, de l'immortalité de la sagesse et de la régénération, ne tolère pas ton incapacité à mettre fin à ce sanctuaire maudit !!

Un regard noir et sans vie fond sur Doc Hope...Nouveaux flashs crépitants et aveuglants !!

Pour la première fois, nous entendons Doc Hope crié métalliquement de douleur sous son masque de fer !! Terrifiant !!

Puis la visibilité revient. Doc Hope porte désormais un tatouage. Un sceau vient d'être gravé sur sa poitrine, sur son dos apparaît une flopée de visages, d'âmes, criant de douleur et ses avants bras sont couverts de ce qu'il semble être un vieux dialecte venu d'un autre âge !!

-Te voilà marqué du sceau de ma divinité. Ton ingérence dans ce monde est néfaste pour notre destin. Je vais devoir t'accompagner. Ma sagesse me le conseille. Odin également !! Vous mortels, n'avez que trop oubliés que vos Dieux existent encore !! Les offrandes n'existent plus et les religions qui subsistent ne sont celles que de charlatans. Et regardez où en est votre monde ! La fertilité à fait place à la surpopulation, les mortels tuent pour des Dieux qui n'ont rien des Dieux de la guerre. Et j'en passe.

Nouvelle ire de Idunn. La blancheur inonde les lieux. Puis, une lumière adapté à la vision des mortels se fait à nouveau.

Idunn semble avoir soudé une amulette autour du cou de Doc Hope.

-Il faudra te couper la tête pour la retiré. Elle fut forgé dans les entrailles du Valhalla. Cela ne fera qu’accroître mon emprise sur toi Doc Hope, en même temps que tes forces. Cela m'attriste, car je t’apprécie pour ta loyauté. Mais tu es trop gentil, trop doux. Tu ne représentes pas assez le courroux des Dieux. Mais cela ne me plait guère. Prendre une forme humaine, usité vos langues, respirer le même air que vous. Je n'avais plus fais cela depuis votre ère mythologique !! Et par Odin, notre roi, je n'ai pas le droit de mettre la main sur vous. Je me repose donc sur toi Doc Hope. Odin dans sa grande bonté, me permet d'être à tes cotés. Mais que les humains prennent garde. Odin gronde, Odin est en colère.

Idunn tend une pomme à Doc hope. Il soulève son masque légèrement et ingurgite la pomme. Ceci semble bénéfique pour Doc Hope, car il prend une stature qui semble celui de quelqu'un moins fatigué.

-Viens avec moi, Doc Hope.

Elle pose sa main sur Doc Hope et....

Nous retrouvons Idunn et doc Hope dans les locaux de la SOW. Débarquant de nulle part et dans un bruit strident, cela attire tout les regards.

-Quel odeur, quel pestilence. Ce monde pue réellement. Quelle malédiction que je n'ai pas le droit de détruire moi-même ce sanctuaire et que je dois m'en remettre à un humain et donc à toi, Doc hope !!

Des gens surpris par la scène, commence à filmer avec leurs téléphones. Un cameraman est même là et enclenche aussitôt sa caméra. Idunn se trouve nez à nez avec un poster géant d'Irony.

Idunn : C'est donc lui !! Par Odin, il est fort dommageable qu'Odin m'interdit de détruire moi-même cet être abject. Il pue le mensonge, il pue l’égocentrisme. Et cette couleur de peau. C'est un humain du peuple de l'ombre. Nous les nordiques, détestions cette race à une époque !! Avec leurs dieux égyptiens, et un peu plus à l'ouest ou un peu plus au sud, cette engouement pour un Homme mahomet que l'on immortalise comme un Dieu. Quel affront que de comparé un humain à un Dieu !! Et ces terres infertiles, qui font que des gens comme irony pillent, envahissent et volent la nourriture des nordiques.

Doc Hope : Que dois-je faire, prêtresse ??

Idunn : Je veux sa défaite. Non pas la mort, mais sa défaite, son humiliation. Sur cette race, la guérison est vaine. Je veux qu'il garde sa langue pour pouvoir dire à son peuple et aux restes des infidèles humains, que les seuls Dieux légitimes, ce sont les Dieux nordiques !! Les louanges sur notre roi odin doivent retentir à nouveaux sur ces terres. Quand à Irony, son peuple était en esclavage, il fut un temps. Il n'aura pas la miséricorde des dieux. Me suis-je bien fais comprendre, Doc Hope ?

Doc Hope : Bien prêtresse !! Cela est révolue le temps de la compassion. Sieur Irony va...

Idunn : SILENCE !! Ce misérable n'as pas de statut. Il est le descendant d'un peuple soumis !! « Sieur » est un titre trop noble pour lui !!

Doc Hope : Ce "virus" va devenir le messager de la nouvelle destinée de la vindicte des Dieux nordiques !! Sa tête me servira de première marche pour l'ascension d'un retour aux croyances nordique. J'ai fais le serment de vous servir un jour et je ne renoncerai pas, ô grande prêtresse !!

Idunn : C'est mieux. Et j'ai confiance en toi et en ta foi, Doc Hope. Mais n'oublies pas qu'il ne doit pas mourir. Partons d'ici désormais. Je dois rendre ton cœur plus sombre, ton âme sans conscience. Tu as prêté allégeance, tu dois te soumettre à nos exigences. Nos volontés seront désormais tienne.

Idunn, bien que plus petite que Doc hope, pose facilement sa main sur l'épaule de Doc Hope et ils quittent les lieux dans un son assourdissant et une fumée dense, sous le regard médusé des employés de la SOW.