Certaines choses sont des plaisirs, d’autres des corvées. Les longues séances de signatures d’autographes pour les fans sont l’un ou l’autre pour chaque lutteur. C’est dans un évènement comme celui-là qu’on se retrouve. L’endroit choisi est un grand centre commercial, où des milliers de personnes sont réunies, dans l’espoir de rencontrer les deux lutteurs présents aujourd’hui. Nous sommes en avance, et nous ne sommes pas les seuls. Pétale est déjà là, en train de rigoler avec des gens de la foule, entourée d’agents de sécurité dont elle a essayé de se débarrasser à plusieurs occasions, sans succès. Le titre Hardcore brille sur son épaule, là où il trouve toujours sa place. Elle tourne les yeux vers sa droite en continuant de discuter, et voit MJ Price arriver, lentement mais sûrement. Il semble d’humeur à retourner chez lui, où il est tranquille. La rousse salue les gens avec qui elle parlait, avant de faire les quelques pas qui la séparent du golden kid. En l’attrapant par le bras, elle l’entraîne plus loin, où les gens ne pourront pas entendre leur discussion.

Pétale: Qu’est-ce qui te prend?!

MJ Price : Toi, t'as rien à me dire. Va faire ta star et signer des autographes. Je passe vite fait aux toilettes et j'arrive.

D'un signe prompt, MJ dégage son bras des griffes de la panthère Orientale. Oui, parce que Livia fait beaucoup plus petit kangourou tout mignon que méchant félin. Puis, sans prêter attention aux fans, il entre dans un endroit exclusivement réservé aux hommes.

MJ Price : C'est vraiment pas le moment de m'énerver aujourd'hui...

Le Talented Boy se regarde avec attention dans le miroir. Il porte encore les stigmates de sa récente virée nocturne. Et si les fans commençaient à douter de lui ? Et si MJ Price lui même commençait à douter de lui ? Et si la fédération également commençait à douter de lui ? Le seul qui a l'air de croire encore au talent de Price, c'est Syd Filmore. Ironique quand on connait le passé récent des deux lutteurs. Doucement, MJ se laisse glisser contre le mur, jusqu'à avoir les fesses complètement posées sur le sol. Puis il ferme les yeux. Les secondes, pourtant si longues, paraissent avancer tellement plus vite... Jusqu'à un terrible bruit de porte qui fit sursauter L'Awesome One.

Pétale: Putain MJ, maintenant tu lèves ton cul de là et tu viens à la séance de dédicaces ! Sa fait 45 minutes que t'es ici ! Et si tu t'actives pas dans les cinq secondes qui vont suivre, je te promets de t'amener là bas par la peau des fesses !

Pétale, l'air menaçant, fixe MJ Price et commence à compter les secondes sur sa main. Quand le compte à rebourds fut terminé, Pétale essaye de lever le lutteur mais rien n'y fait, il reste cloué au sol. Voyant que rien ne bouge, la Crazy Warrior s'assied à coté de MJ Price. Elle prend une voix calme avant de lui demander...

Pétale: Price... Qu'est ce que t'as depuis quelques jours ? T'es vraiment pas dans ton assiette... J'vais pas non plus jouer le rôle de ta mère, mais si t'as envie ou si t'as besoin de parler, tu peux me le dire hein.

MJ Price : Je sais, c'est juste que... Je suis troublé en ce moment. Troublé par cette spirale négative qui s'acharne sur moi. J'ai plus ce petit truc que j'avais il y a quelques mois. Dans le ring, je n'arrive pas à faire la différence, et résultat je perd. J'ai même perdu contre toi ! N'y vois pas une attaque hein, c'est juste que je t'ai déjà battu par le passé... Cette situation avec Syd me tourmente énormément, je ne sais pas quoi penser de tout ça, et du coup j'ai perdu mon sourire...

Pétale: C’est simple. La SOW est pas les autres feds où t’as mis les pieds. Tu crois que t’es le premier à en prendre plein la gueule ici? Absolument pas. J’ai versé assez de litres de sang sur ce putain de ring pour t’en passer un papier. L’important c’est de savoir si tu persévèreras ou si tu préfèreras quitter comme une lopette au bout de quelques mois. C’est ça qui fait la différence entre les vrais et les autres, ici. La renommée se bâtit sur ça, à la SOW. Pas sur les victoires ou les défaites. Ça se trouve j’ai accumulé 30 fois plus de défaites que de victoire dans toute ma carrière au Sanctuaire, et ça m’a pas empêché de devenir Hall of Famer.

Le meilleur conseil que j’peux te donner, c’est de pas démordre de tes ambitions. Oui, bon, tu vas souffrir, rager, probablement pleurer aussi. Mais au final, ça sera bien plus payant que n’importe où ailleurs. Attends pas que les choses te tombent sur la gueule, parce que tu vas prendre racines. T’es trop prudent, on dirait… Tu veux un truc? Défonce tout et va le chercher.

Elle marque une pause, regardant un homme qui vient d’entrer, surpris de trouver une femme dans les toilettes des hommes. L’intrus tourne les talons, sans rien dire, devant le ridicule de voir deux personnes assises au sol, dans les toilettes. Clairement, Price et Pétale s’en foutent royalement.

Pétale: Et là j’te parle pas que dans le ring. Ça fait combien de temps qu’on se connait? J’me souviens pas t’avoir déjà vu prendre un risque, essayer un truc dingue, te foutant des conséquences que ça peut engendrer… Et pourtant c’est pas les occasions qui t’ont manqué. T’es bourré de talent, t’es pas trop con, c’est indéniable. Ceux qui disent le contraire le font pour t’emmerder, ou parce qu’ils ont de la merde devant les yeux. Mais putain, arrête de douter.

Un grand silence se fit entendre. Parce que oui, mais s'il ne fait pas de bruit, on l'entend quand même. MJ Price semblait avoir été touché par les paroles de la Crazy Girl. Son visage si fermé s'ouvrait peu à peu à chaque mot prononcé. Même s'ils n'étaient pas toujours d'accord sur tout, il y avait de la complicité entre les deux collègues de la fédération.

MJ Price : Du sang sur ton si joli visage ? J'espère au moins que t'as porté plainte...

Cette petite blague eu le mérite de faire descendre la pression. Pétale sourit à MJ, puis elle se releva sèchement avant d'entrainer le Golden Kid avec elle. Et puis fallait bien finir cette séance de dédicace ! Sur le chemin menant à la table de signatures, plusieurs fans ayant remarqué la proximité des deux lutteurs se mirent à applaudir et à entonner des chants "ils sont amoureux !".

Pétale: Quel bande d'idiots, je sors avec M Cube, j'ai aucune raison de m'intéresser à toi. Le public devrait le savoir...

MJ Price : Il le sait Pétale, mais bon, ça fait partie du métier. Plus il y a d'histoires d'amour, plus les ratings montent. Business, business quoi. Bon, c'est pas tout, mais on a encore un peu de boulot à faire...

La séance battait à nouveau son plein, MJ Price et Pétale Orientale se montrant très disponibles avec la foule. Autographes, photos et discussions comblent cette journée bien remplie. Le Talented Boy profita tout de même de la situation pour adresser la parole à sa camarade.

MJ Price : Pétale, merci. Même si des fois ta manière d'être m'insupporte, t'es une chouette personne. C'est quand tu veux qu'on retourne dans les toilettes!

Pétale: Je sais pas si je dois prendre ça comme un compliment ou non, mais honnêtement j’m’en fous un peu… Tant que t’as plus cette tête d’enterrement, le reste m’importe pas vraiment. Et si tu crois que je suis la seule qui puisse être insupportable par moments, c’est que t’as franchement besoin de refaire un tour dans les toilettes pour un tête à tête… avec un miroir cette fois.

Elle lui fait un clin d’œil, accompagné d’un sourire amical. Price répond par un petit coup de coude, tout en répondant à son sourire. La tension de l’arrivée est complètement disparue, et les fans peuvent continuer à venir chercher leurs autographes et à demander des photos. La caméra s’éloigne lentement, filmant la foule rassemblée devant les deux athlètes, puis fade-out.

Nous nous trouvons dans la maison de Pétale où nous pouvons la voir en train de marcher. Elle passe devant un fauteuil où Laurence se trouve confortablement installé dessus. Sa fille joue avec une bouteille vide tout en ayant une bouteille d'eau dans les mains.

Pétale : Laurence?

L'enfant tourne la tête en direction de sa mère, et la regarde de ses grands yeux bleus.

Laurence : Quoi?

Elle offre un grand sourire à sa mère, qui fronce les sourcils, méfiante devant une si bonne humeur.

Pétale : Où est Math?

L'enfant hausse les épaules et recommence à jouer sagement. Pétale soupire, et se dirige vers l'escalier, qu'elle monte rapidement . En marchant dans le couloir, elle jette un regard dans chaque pièce qu'elle croise, puis finit par entrer dans sa chambre à coucher. Instinctivement, la rousse ouvre un placard, et y trouve M Cube.

Pétale : Qu'est-ce que tu fouts là-dedans?!

M Cube : Pas si fort, nous sommes en pleine partie de cache-cache. J'ai trouvé la cachette idéale, ça fait un long moment qu'on joue et toujours rien !

Pétale : Ah oui, tu m'étonnes que Laurence t'as pas trouvé... Elle est assise au salon et joue tranquillement toute seule.

M Cube : Stratégie pour que je sorte moi même de la cachette. C'est elle qui a proposé le jeu, pourquoi elle me chercherait pas ?

Pétale lève les yeux au plafond en soupirant, puis s'éloigne pour aller s'asseoir au pied du lit.

Pétale : Parce qu'elle voulait se débarrasser de toi. Désolée de te l'apprendre.

M Cube : Élémentaire ma chère. Elle me déteste toujours ?

Pétale : Ça me semble évident. Je t’ai dit qu’elle pouvait être une vraie garce quand elle veut. Semble qu’elle retienne plus de moi que j’aurais cru…

M Cube sort du placard et se place à côté de la rousse.

M Cube : Et pourtant, je n'ai rien fait pour mériter un tel traitement. Tu ne peux vraiment pas lui expliquer qu'à partir de maintenant, elle doit tout de même me respecter un minimum ? La voir ensemble et tenter de la raisonner ?

Pétale : Crois-moi, elle est encore dans le registre soft. Elle pourrait faire 100 fois pire si elle se le mettait dans la tête… J’aurais beau essayer de la raisonner, mais ça risque pas de faire une grande différence. Laurence est têtue comme une mule, bien plus que moi. Tu vois, ça fait partie des joies d’être parent. Un enfant, ça vient pas avec un manuel, et encore heureux. Chacun a sa personnalité, et le parent se démerde pour l’élever comme il peut. Dire à Laurence quoi faire, c’est s’assurer qu’elle fasse exactement l’inverse. Et elle est pas assez idiote pour mordre à l’hameçon de la psychologie inversée. J’ai peut-être trop mis d’énergie à lui montrer la vraie face des gens…

M Cube : C'est dommage... Vraiment dommage...

Il regard aux alentours avant de poser ses yeux sur ceux de Pétale.

M Cube : Plus qu'une journée à attendre avant de voir si on reviendra ici avec un, deux ou même aucune ceinture. Soyons optimisme et disons-nous que Laurence m'appréciera peut-être quand elle verra la jolie ceinture du SOW championship.

Pétale : Que tu gagnes ton match ou pas, y’a une chose qui est sûre, on ne reviendra pas ici sans ceinture, puisque Draven perdra. Faudra qu’il soit plus que malin s’il pense pouvoir obtenir le titre Hardcore. J’ai bien fait mes devoirs, et je connais exactement toutes les possibilités de trucs à faire avec cette chaîne qui nous liera. Crois-tu que Draven fait la même chose de son côté? Il est incapable d’y mettre toute sa tête, parce que je le dérange beaucoup trop. D’un autre côté, il ne me dérange absolument pas. Il n’est qu’une pâle copie de lui-même qui désespère à l’idée de m’affronter. Preuve en est tout ce qu’il a mis en jeu alors que la seule chose que je demandais, c’était l’Insurrection.

Elle regarde devant elle en souriant.

Pétale : Fut-il une époque où on mettait nos contrats en jeu quand on était certain de gagner… Pas pour obtenir le droit de se tenir debout face à quelqu’un pour l’affronter… Pathétique…

M Cube : L'insurrection en jeu. Tu gagnes et c'est fini ? Comme dirait une certaine personne habillée un peu bizarrement et faisant un strip tease mercredi... YES ! YES ! YES ! YES !

Laurence : SILENCE !

La voix de la petite s'est fait entendre jusque là. M Cube en est choqué.

M Cube : Je peux lui dire quelque chose ?

Pétale : Attention, quand même.

Les deux descendent les escaliers menant au salon et se trouvent maintenant face à Laurence toujours en train de jouer avec la pipe éteinte et la bouteille d'eau.

M Cube : Tu sais que tu es très mignonne avec ça ?

Il s'assoit à côté de la petite et la regarde dans les yeux.

M Cube : Franchement Laurence, il serait peut-être temps d'arrêter tout ça et de faire la paix. Tu n'es pas d'accord ?

Laurence : Pas d'accord, non.

M Cube : Pourquoi ?

Laurence : Parce que c'est temporaire, je te l'ai déjà dit. Tu m'écoute jamais quand je parle ou quoi? T'es de passage, rien de plus. Tout le monde sait très bien que le jour où t'auras mis la main sur le titre SOW, tu foutras le camps parce que t'auras eu ce que tu veux. Là ça sera bye-bye Pétale. Et après...

Laurence regarde sa mère une fraction de seconde, puis regarde à nouveau M Cube.

Laurence : C'est pas impossible qu'elle te massacre pour à la fois te faire payer, et devenir la première SOW Champion. Alors là ça sera bye-bye M Cube.

M Cube : Madame Irma, vais-je gagner au loto ?

Il en rigole presque mais voyant le regard que Laurence lui fait, il préfère reprendre un air sérieux.

M Cube : Me retirer du match serait une preuve suffisante à tes yeux où tu penserais encore qu'il s'agit d'une stratégie malhonnête de ma part ?

L’enfant semble plongée dans une longue réflexion, pendant laquelle elle fixe M Cube. Le protagoniste approche son visage afin de regarder la petite dans les yeux.

M Cube : Tu vois du mal en moi ?

Laurence : Je vois pas en quoi tu es différent des autres, c’est tout.

M Cube : Tu vois du mal en tout le monde ?

Laurence : Absolument.

M Cube : Tu agis gentillement envers certaines personnes pourtant.

Laurence sourit.

Laurence : C’est que certaines personnes ont plus souvent prouvé leur bon côté que leur mauvais… Mais tu n’en fais pas partie.

M Cube sourit à son tour.

M Cube : Il est vrai que depuis que je suis ici, je suis un vrai petit diable, n'est-ce pas ?

Laurence : C’est facile d’être hypocrite. Voilà ce que t’es en fait.

M Cube : Si on va par là, tout le monde peut mentir et ta maman envers moi également.

La fillette regarde sa mère, qui se tient debout derrière M Cube, les bras croisés. Les sourcils de la rousse se sont froncés en entendant la dernière phrase du jeune homme.

Pétale : Excuse-moi? Quel avantage j’aurais à te mentir?

Laurence sourit, visiblement fière de voir sa mère irritée.

M Cube : Aucun justement et quel intérêt j'aurais à vous mentir ?

Pétale : Aucune idée, hein?

M Cube : Mais car y en a aucune. J'ai un visage angélique quand je dors ! Tu m'as déjà vu dormir Laurence ?

Laurence et Pétale cherchent visiblement le rapport, puisqu’elles affichent la même incompréhension.

Laurence : J’ai assez de te voir quand t’es réveillé tu sais.

M Cube : Mais en quoi je te dérange ?

Laurence : Tu veux dire à part parce que t’es là?

La fillette prend une pause sans vraiment attendre de réponse.

Laurence :Je t’aime juste pas. Je sais pas ce que tu fais avec maman. Je sais pas ce qu’ELLE fait avec toi. La seule chose que je sais, c’est que je te déteste, et que j’ai hâte que tu partes.

M Cube : T'es au courant que c'est pas demain la veille ?

Pétale se frotte le front avec son index pendant que Laurence plisse le nez, un peu contrariée.

Laurence : Ça viendra bien un jour. Je peux être vraiment patiente. Et compte pas sur moi pour rendre tout plus simple.

Elle se lève, et pose la pipe et la bouteille vide sur le fauteuil. L’enfant va pour partir mais Pétale lui barre la route, les bras croisés.

Pétale : Minute, jeune fille. C’est maintenant que ça se règle. Personne ne part d’ici avant que je l’aie dit.

M Cube les regarde tout en rangeant sa pipe.

Pétale : J’ai été stupide de croire que tu pouvais être raisonnable, j’imagine. Alors je vais te considérer comme ce que t’es : une enfant de 9 ans. Non, parce que moi je croyais que t’étais assez grande pour que je te laisse un peu plus de liberté… Mais non. Alors écoute-moi bien Miss Laurence. Il est hors de question que tu deviennes une Sarah 2. T’as intérêt à te calmer et à bien te comporter avec ton beau-père. T’auras beau tout faire pour te débarrasser de lui, il restera ici, un point c’est tout. C’est MA maison, MA vie, et tu vas pas commencer à y faire ta loi. Je ne veux plus entendre une seule impolitesse, voir un seul coup de pute, ou même t’entendre rouspéter dans ta tête. Est-ce que c’est bien compris?!

Laurence :Sinon quoi?!

Un long regard est échangé entre les deux filles. Le genre de regard rempli de défi.

Pétale : Sinon je t’envoie passer 2-3 mois chez ta grand-mère. Crois-moi ça va te calmer. Tu sais comment c’est là-bas; T’as zéro caprice, zéro privilège, zéro vie. La seule chose qui t’es permis, là-bas, c’est respirer, et encore!

La fillette devient blême, presque transparente. Elle continue de regarder sa mère, visiblement furieuse. Ses petites joues sont rouges, de même que ses oreilles tandis que Pétale reste étonnamment calme face à sa fille. Le protagoniste semble presque gêné par la scène.

M Cube : Je devrais peut-être vous laisser régler ça...

Pétale : Y’a plus rien à régler.

M Cube : C'est chouette alors.

Il se lève et va vers l'enfant.

M Cube : Laurence, ça va ?

Laurence le regarde en faisant visiblement des efforts surhumains.

Laurence : Ça va, oui.

Elle se retourne vers sa mère, et baisse un peu les yeux, avant de joindre ses mains derrière son dos.

Laurence : Je peux monter jouer dans ma chambre?

Pétale : Vas-y oui. Et oublie pas de ranger quand t’auras fini.

La fillette quitte sans rien ajouter, pendant que Pétale la regarde partir, avant de soupirer une fois qu’elle est assez loin. La rousse se laisse tomber sur le sofa, et ferme les yeux en posant ses pieds sur la table basse. La jeune femme regarde M Cube d’un air triste. Ce dernier va la rejoindre en s'asseyant sur le sofa.

M Cube : Tu auras fait ton possible, j'ai bien peur qu'elle ne change jamais d'avis par contre.

Pétale : Elle changera d’avis, t’en fais pas. C’est juste qu’elle est gâtée pourrie depuis trop longtemps. Ça m’apprendra à avoir voulu lui donner ce que j’ai jamais pu avoir. J’ai pas l’intention de vivre sur un champ de bataille permanent. Et c’est pas moi qui plierai, ça j’peux te l’assurer. Rien à foutre du temps que ça prendra, j’ai la tête bien plus dure qu’elle. J’ai compris y’a un bail qu’elle essaie de me faire payer je sais pas quoi. C’est ça le pire en fait je dirais…

M Cube : Ne sois pas trop dur avec elle tout de même. Que voudrait-elle te faire payer ? N'y pensons plus et restons concentré sur les choses à venir. Ou sur d'autres choses si tu vois ce que je veux dire...

Il regarde la rousse et l'embrasse. C’est sur ces images que l’on se quitte.