Un individu pour le moins étrange arpente les couloirs de la Sow. Il est très visible dans son accoutrement jaune citron avec son chapeau incroyable et ses lunettes improbable. Il traîne un énorme sac postal. Voyant la caméra, il s’arrète et prend une pose, bombant le torse et souriant de toutes ses dents.


Bien le bonjours mes amis, le bel homme qui se présente face à vous est le sémillant Randy Madness, votre future idole et accessoirement votre prochain SOW champion. Sitôt arrivé et sit^t assailli par des lettres de fans! On m’a dit que c’est Randy Madness qui en reçoit le plus. Même Keith Holygates en reçoit moins que moi alors qu’il s’envoie lui-même des lettres d’amour qu’il n’arrive plus à relire, car il fait des pâtés. En général je ne parle pas des lettres que je reçois, car elles sont extèmement élogieuse pour ma personne et je me vois pas en train de lire des phrases mettant à mal ma modestie naturelle qui est chez moi une marque de fabrique, une seconde nature… et aussi un genre que je me donne car il fait mon originalité!

Durant quelques secondes le lutteur excentrique fixe la caméra en silence.


Bon… comme je vois que vous insistez, je vais vous en lire une: « Cher monsieur Madness, je vous admire beaucoup, vous êtes le soleil somptueux de mes jours de pluie, l’astre miraculeux de mes nuits sans lune. Votre physique n’a d’égale que la magnificence de votre style de lutte et de l’éclat de votre personnalité au charisme si impressionnant. Continuez, vous êtes le meilleur! Et c’est signé:« Maman. »

Randy essuie une larme fictive sous ses lunettes multicolores.

J’ai reçu beaucoup, beaucoup de courriers de ce genre, car ma mère a la plume alerte et qu’elle tient absolument à m’encourager… parfois, elle signe de son nom, mais parfois, pour tromper l’ennemi qui est ma sagacité, elle prend des pseudos: luisa santoni, tony parker, Ray ban; Elle pense prendre en défaut ma sagacité, mais souvent elle ajoute en PS une note qui la trahit: « Bravo pour vos superbes combats; Hier ton frère à appelé » Ou encore: « je vous admire énormément, vos interventions sont de petits bijoux. J’espère que tu ne manques pas de genouillères, car tu en as oublié une paire la dernière fois que tu es venu à la maison pour ta lessive. »


Une moue se dessine sur le visage de Madness.

Cher amis lutteurs, à propos de genouillères, Navez-Vous pas remarqué que comme pour les chaussettes, il existe une énigme? Comment se fait il qu’elles soient systématiquement dépareillés au moment de les ranger. Quand on les achète, elles sont deux; quand on les enfile avant le match, elles sont toujours jumelles. Après un combat hardcore, tachées de sang on les met dans le panier de linge sale. Déjà, au moment où l’on fait une machine, on se rend compte qu’imperceptiblement, chaque genouillère, guidée par un besoin d’indépendance s’est éloigné de l’autre, à pris de la distance. La machine faite, on les sort et au moment de les ranger dans le tiroir à genouillères, celui juste au dessus du tiroir à coudières, une genouillère à disparu, une genouillère s’est échappée, une genouillère s’est fait la malle! Envolée, anéanti comme mon pucelage le soir du bal de promo. Il Existe un mystère autour des genouillère, une conspiration du silence. Chaque année dans le triangle des Bermudes situé entre le panier le linge sale, la machine à laver et le tiroir à genouillères disparaissent des centaines et des centaines de genouillère. Il s’agit là d’un phénomène inexpliqué qui remet en cause jusqu’aux lois de l’univers. Je sais que je prends des risques en disant cela.


Le lutteur multicolore prend un air paniqué.


Perversité mystérieuse/ les genouillère ne disparaissent jamais par couple, mais par élément unique, comme si une force maléfique et jalouse avait décidé de détruire une union jugée trop harmonieuse, trop idéale par Darkside!… comment ça j’ai dit Darkside? Mais non je n’ai pas dit que c’était Darkside!


Madness pousse un petit rire forcé


Chaque fois que disparaissant des genouillères, on se tait, on relativise la douleur que l’on ressent, on se dit: « Après tout, c’est une vielle genouillère. » On évite d’aborder le sujet avec les autres membres du roster. On pourrait organiser des battues, on ne le fait pas. On pourrait appeler la police montée, on y répugne. On finit par se faire à l’idée que ses genouillères, auxquelles on s’était habitué, que l’on pensait inséparables, qui hier encore étaient complices frappant d’un même élan joyeux les tronches de lutteurs, ne feront plus jamais partie de notre vie. En voyant des dizaines de genouillères esseulées, inutiles, vaines, sans objet, sans but, sans pif à écraser, abandonnées comme des cadavres sur le bord du ring, on ne peut s’empêcher d’avoir le cœur serré. Je sais que devant ton écran, tu pleures comme une madeleine toi le lutteur impitoyable!


Randy déclame comme un acteur de théâtre sur jouant la scène.


Aaaah que n’existe t’il pas de site internet pour marier les genouillères seules? Que n’existe-t-il pas de petites annonces pour réunir les genouillères séparées? Que n’existe-t-il pas une oreille attentive prête à entendre la détresse de la genouillère esseulée, écouter le cri de la genouillère abandonnée le soir dans son tiroir ou dans les locker rooms? J’ai tenté de crever l’abcès. J’ai tenté de parler d’un sujet rarement évoqué dans les fédérations. Lutteurs, osons parler de nos genouillères perdues. Attends vos témoignages. Parlez moi, écrivez moi, je ne vous laisserai pas tomber comme une vielle genouillère!


Puis, passant soudainement de la tragédie à un sourire radieux….



Je me suis fondu à la population locale hier soir en allant voir un match de hockey. Ma tenue et mon allant a conquis tout le peuple de Montréal. La discrétion et la pudeur, ça paye toujours! Tenez, regardez donc la photo….[color=black][/color]

Spoiler:

OH YEAAAAAH!!!!

Randy madness est assis dans un fauteuil en fourrure rose, Il essaie de décoller un chewing-gum collé sous sa botte en croco vert pomme. Voyant la caméra, il se redresse brusquement.

Mikael Packs, Antonio de la Luz , je ne vous connaissais pas, je n’avais jamais entendu parler de vous. C’est pour ça que j’aime être à la SOW, ça me fait connaître les lutteurs les plus obscurs. Je n’avais jamais non plus entendu parler de Eve Jenssen. Grâce la SOW, nous ne nous quittons plus Eve et moi, elle voudrait me présenter à ses parents, elle voudrait même que je l’épouse, voire que je chatouille sa glotte avec ma langue, mais je n’ai rien décidé, je suis si jeune encore. Mikael et Antonio, première constatation, physiquement, vous êtes très différents de Eve. Je n’aime pas vexer, dire du mal, mais il me faut vous le dire, si quelque un doit s’occuper de votre glotte, ne comptez pas sur moi. Vous n’êtes pas du tout mon type de femme.

Ne vous connaissant pas, il m’est donc impossible de dire du mal sur vous comme il est de bon aloi avant de se rencontrer sur le ring. Une sorte de préliminaires en quelque sorte. J’ai donc adressé hier soir à Vingt-trois heures trente, désespéré, des messages à un certain nombre de lutteurs en leur disant: «　SOS. Urgent. Doit absolument trouver méchanceté à proférer contre Mikael Packs et Antonio de la Luz . Envoyer Plaisanteries, jeux de mots, angles d’attaques possibles. D’avance merci. SOS. Ne m’abandonnez pas.

C’était un appel à l’aide. Tel un navigateur solitaire perdu au milieu de l’océan, désempare sans une balise argos, je tentais de jeter à la mer un message dans une bouteille. Vingt-trois heures trente cinq, déjà sur mon fax un message, c’est fred Booya! Fred Booya, le Mozart du calembour! Les larmes me montent aux yeux, j’ai envie de chialer comme un gosse. Il est le premier à réagir, c’est un fidèle, chic Fredo. Je lis son fax. L’écriture est légèrement tremblée due sans doute à quelques jeux érotico animalier avec Fred junior. Il m’écrit: «　 Tu peux commencer par: «　Antonio c’est pas une lumière　». Merci fred. Vingt-trois heures quarante et une, Fred Booya encore, il est formidable de générosité, d’à propos, j’essuie les larmes de la reconnaissance, celle que l’on reconnaît à leur goût légèrement sucré. Doucement, je les laisse couler le long de mon visage ravagé par l’inquiétude et la peur du lendemain. Fred inspiré, fulgurant m’écrit: «　 Antonio de la lose!　»

Vingt-trois heures quarante cinq, c’est encore Fred, je cesse de pleurer car je suis un homme, mais je me mouche en m’en foutant plein la barbe. Sur le Fax un nouveau message: «　 Vas te paxer aver Foureks eh Mikael!　» … Je décide de coincer une tranche de jambon de parme dans mon fax afin de le mettre en dérangement. Vingt-trois heures cinquante. Le téléphone sonne. C’est Sir Wilson qui m’annonce que je suis le number one contenter pour le titre SOW? Non, c’est Fred Booya qui me dit: Dis donc, ton fax a l’air de pas marcher, j’essaie de t’envoyer un jeu de mot, ça passe pas…- Ah Bon? Fais je étonné, tu crois? Ah Bon? Je vais aller voir ça…　» Et il ajoute: «　 Par hasard, tu n’aurais pas coincé une tranche de jambon de parme dedans, moi, c’Est-ce que je fais quand je veux bloquer mon fax.　»　 J’allume une cigarette. J'eteinds ma barbe en flammes. Je caresse ma chienne. La vie me parait vaine. J’ai honte de ma lâcheté. Je considère mon fax avec dépit. Dépit est le nom de ma chienne. Je pousse un cri dans la nuit. Déchirant. Je retire la tranche de jambon puis l’avale. Entends sonner mon Fax.. Sous mes yeux incrédules et jadis si moqueurs, je regarde se dérouler le papier, impuissant.

Fred Booya m’envoie plusieurs tranches de jambon, une grosse mortadelle, quelques rondelles de salami finement coupées. Fred Booya me nargue. Fred Booya m’humilie. Je suis en rage. Je décide d’aller le tuer. Je saisi un couteau de cuisine. Je cours chez lui. Je sonne. Il M’ouvre hilare. «　 Tu les a vus mes salamis? Pour toute réponse, je me jette sur lui, transperce sa poitrine, touche son cœur. Il s’écroule après m’avoir dit goguenard: Y avait pas assez d’ ail dans le salami?　» Je me met à hurler comme un fou dans la nuit: «　 Non y’avait pas assez d ail!　»

«　Qu’Est-ce qui te prend?　 Me demande Eve, légèrement paniquée et qui vient de me réveiller en allumant la lampe de chevet."

Même en rêve Randy Madness est formidable, Sur le ring je vous ferez rêver aussi mon cher Antonio et mon cher Mikaël; Vous pourrez vous vanter d’avoir eu l’insigne honneur d’avoir perdu contre le sympathique Randy Madness. OH YEAHHH!

[i]La

Nous nous trouvons dans le quartier italien de Brooklyn. Le soleil est brulant sur Bensonhurst et les enfants jouent au baseball dans la rue avec une vieille balle de tennis et un manche à balai. A l’angle des rues, une borne d’incendie fuis en une immense gerbe d’eau traversée en riant par une horde de jeunes filles. Randy Madness est assis sur les marches devant la maison de ses parents. Il est vêtu sobrement d’un jeans et d’un polo noir, ses cheveux sont bien coiffés et il lit le Wall Street journal. Il ne voit l’équipe de tournage qu’au tout dernier moment et sursaute, comme s’il avait été surpris en train de faire quelque chose d’inavouable. Il balance le journal par-dessus lui et ébouriffe l’agencement parfait de sa chevelure. Livia Orientale s’approche de lui en ricannant.


Livia: VU! Alors Randy on n’est pas Madness vingt quatre heure sur Vingt quatre?

Randy Madness: Bien sur que si, mais je sais faire la part des choses. Un ouvrier de chez Ford ne visse pas des boulons chez lui.

Livia: Vous savez pourquoi je viens vous voir non? Quelle est votre réaction sur les propos d’ Antonio de la Luz?

Randy Madness: Antonio est un fier latino et comme tous bon macho il déteste se faire humilier. Chose compréhensible et même louable. Mais il n’y a pas eu humiliation, il a tout bonnement été battu par meilleur que lui. J’ai vu sa réaction ce matin.

Livia Sourit .

Livia: Vous êtes un malin en fait , un sacré malin. Dire les choses sans trop les dire mais nous les faisant bien comprendre.

Randy a un sourire complice;

Randy Madness: Qui est le clown, qui est le sérieux? Je sais qu’un clown ne dira pas sans plaisanter qu’il sera le meilleur… Rookie que la SOW n’aie jamais vu!

Livia: Un mot sur Mysterium Koran, votre futur adversaire?

Randy Madness: oui!

Livia: Et?

Randy Madness: sur son sujet, je suis comme lui sur tous les autres sujets, j’ai rien à dire. J’aime bien Koran, surtout qu’on est en plein ramadan. Il ne dit pas les conneries stéréotypées habituelles puisque il ne dit rien! Il est fou et un homme fou ne peu pas être foncièrement mauvais. Excusez moi livra mais je n’en peut plus, habillé normalement, je me sent … nu!

Il monte les marche en courant puis disparaît… pour réapparaître les yeux au ciel.


Randy Madness: J’ai oublié, pardonnez moi OH YEAH!

Les couloirs de la SOW sont déserts, soudain un cri déchire le silence.


OH…Youille ouille!

Randy Madness arrive en marchant les jambes écartées et tenant une poche de glace sur ses parties intimes.

Randy Madness: OUAW la vache, j’ai pris cher hier soir! J’ai les bonbons racornis et Randy Junior comme un sachet de thé. Oui j’appelle Mon sexe Randy Junior car nous sommes très lié tout les deux. Ève a du me passer de la pommade après show down et ce doux massage a provoqué en moi quelque chose que la décence m’interdit de relater ici. Mais croyez moi, Eve est une furie et Randy Junior a puisé dans ses réserves pour être à la hauteur!

Randy regarde la caméra avec un air étonné.


Randy madness: OH, vous pensiez que ce tracas…boursier, provenait du combat d’hier. Il en est la conséquence il est vrai ,et Junior et moi profitons de cette occasion pour remercier la famille De la Luz qui a contribué à la réalisation de cette nuit d’amour historique, mais restons modeste.


Randy retire doucement la poche de glace et constate satisfait que tout va pour le mieux.


Randy Madness: Je sais que mes parents sont fiers de moi, contrairement à ce que certains lutteurs originaires des pays du tiers monde peuvent penser, je suis à l’abri du besoin à tel point que je n’ai plus la nécessité d’avoir un emploi. La maison de disque dans laquelle je suis actionnaire majoritaire et qui étudie sérieusement la fin de contrat d’un sirupeux hululeur mexicain qui ne vent pas de disque, me donnant en autres, le loisir de faire ce que bon me semble. J’ai décidé de faire le mariole dans le monde qui me paraissait le plus apte à la déconnade : la lutte professionnelle.

Je suis arrivé ici pour rigoler et à ma grande surprise, je suis le seul. Mes comparses de la SOW, eux ne rigole pas, mais pas du tout. Malgré leurs costumes ou leurs postures qui n’ont rien à envier aux ridicules des miens, ils se prennent tous aux sérieux. Même moi, ils me prennent au sérieux. Je voulais faire rire et au final je fais peur!

Randy prend quelques glaçons dans la poche puis la dépose sur une table.

Randy Madness: Beaucoup pensent, et Antonio de la Luz en particulier que je suis un candidat sérieux pour le titre extrêmement convoité du meilleur Rookie. C’est pas faux! Alors Le bel Antonio, réalisant après sa défaite face au redoutable Randy Madness qu’il n’est une fois de plus pas le meilleur en quoi que ce soit décide d’être la fierté de sa famille. Car reconnaissons que le sieur de la Luz est un maître étalon en ce qui concerne la fierté et tout particulièrement celle que sa famille éprouve en le voyant agir.

Randy marche toujours. Un technicien passe et lui tend un cocktail dans lequel Madness met les glaçons.


Randy Madness: Lui si prompt à donner des leçons, que ses parents doivent être fiers dans leur petite maison en crotte d’ânes au fin fond de tortilla land. Les larmes doivent rougir leurs yeux plissés par le soleil et couler sur leurs visages d’iguanes tannés par le même soleil. Eux les fiers péones, habitants d’un pays où le machisme est religion doivent bomber le torse devant les autres en voyant leur chico envoyer sa femme en première ligne pour distraire l’ennemi afin de le frapper entre les jambes en traître.

Randy regarde son verre ,éberlué et presque triste. Alors arrive un autre technicien qui dépose un petit parasol en papier dans le verre. Randy est de nouveau joyeux.

Randy Madness: Si j’étais méchant, je pourrai dire a Antonio:Je me demande ce que pense tes parents quand tu renies ta race et ton statut de macho ? Les pauvres avoir un fils comme ça, j'espère que tu as au moins des sœurs qui relèvent le niveau de courage. Si tu n’est pas capable de me battre sur un ring, envoie tu hermana , elle n’aura aucun mal à faire mieux que toi. Si j’étais méchant, je pourrai dire que tu es aussi doué pour la lutte que pour la chanson. Tu chantes pour les pucelles effarouchées et… tu luttes comme une pucelle effarouchée. Je ne parle pas de ton courage et d’honneur, car les pucelles effarouchées ne frappent pas les parties intimes par derrière. A moins qu’on le leur demande et en tous cas pas avant des préliminaires.


Randy boit une gorgée mais se met le parasol en papier dans l’œil.


Randy Madness: Si j’étais méchant et raciste, quelle horreur, je te dirai bien que tes prédispositions génétiques ne te disposent pas au courage et au combat. Tente une autre carrière, fais comme tes congénères. Traverse le Rio grande et viens tondre nos pelouses, déboucher nos chiottes ou nettoyer nos piscines. Viens, rejoint moi et je t’apprendrais à vivre heureux et surtout à vivre bien le rêve américain. Je pourrai dire tout cela si j’étais méchant, mais je ne le suis pas. Ce que je suis par contre, et ça Tonio tu le sais aussi, tes agissements de Showdown l’ont démontré. Je suis meilleur que toi et ça te fait enrager. Je m'excuse d'être un homme comme les autres, mais j'aime pas qu'on me casse les ... , je préfère quand Eve me les caresse.

Randy retente une gorgée mais se remet le parasol dans l’œil.


Randy Madness: Putain de rital que je suis, juste bon à être mafieux ou pizzaïolo.

Madness Donne le cocktail a un technicien qui prend le parasol dans ses doigts et sirote le verre devant un Randy médusé.

Randy Madness: Bon sang mais c’est bien sûr! OH Yeah!

Dans un couloir de la SOW, on voit arriver Randy Madness tirant un sac postal. Il a une expression grave sur son visage.

Randy Madness: Excusez moi si j'ai du mal a parler, mais il y a deux mecs qui se sont endormis sur mon torse hier soir. Remarque je pionçais moi aussi et quand je me suis réveillé, on m'a annoncé que j'avais perdu mon combat et que les deux autres dormeurs avaient gagné. Victoires, défaites, éveil, sommeil: c'est la vie heureuse! Seulement il y a des drâmes qui occultes les petits tracas de la vie ordinaire.

Randy désigne du doigt le gros sac en toile .


Randy Madness: Hier un sac de lettres m’attendait. Je m’étonnais d’abord puis me souvenais qu’il y a quelques semaines, j’avais lancé un appel à témoignage concernant la difficile question rarement évoquée de la genouillère esseulée . Certains démagogues, en pareilles circonstances, auraient vite donné des réponses trop simples: il serait facile d’accuser la négligence de l’un, l’insouciance de l’autre… sujet douloureux s’il en est. Sujet sensible qui mérite plus de tact, plus de doigter. Mon but, je le rappelle, n’est pas de faire le procès de quiconque, mais plutôt de chercher à comprendre.

Randy prend une poignée de lettres puis la jette en l’air.

Randy Madness: Un courrier nombreux donc m’est parvenu, souvent émouvant, parfois bouleversant que je dois partager avec vous afin que les témoignages puissent continuer d’affluer, afin que demain plus personne n’ait honte d’évoquer le fléau que la plupart des lutteurs connaissent et qu’il faut avoir le courage de nommer: LA SOLITUDE DE LA GENOUILLERE ESSEULEE! Pourquoi je crie moi?

Randy baisse les épaules, accablé.

Randy Madness: Ainsi, un certain M Aucarré me dit: «　 grâce à vous, j’ai réussi à parler autour de moi de ce problème sans plus éprouver ce sentiment lourd qu’est la honte.　»　 Miss S adopte un ton plus polémique et n’hésite pas à remettre en cause mon combat: «　 je soutiens fermement l’individualisme de la genouillère, quelle que soit sa couleur, surtout si elle est rose. Vous êtes vous déjà demandé si vos genouillères étaient heureuse seules ou en couple?　» Un certain Syd Filless lui répond: «　 je pense ma chérie, qu’avant de défendre le libre arbitre de la genouillère que je ne conteste pas, il faut lui donner la possibilité de décider de sa vie en toute connaissance de cause afin que l’isolement ne soit plus une contrainte, une oppression, un assujettissement, mais un choix librement assumé.　Moi qui fusse abandonné comme une vielle genouillère par mon père!　»

Randy continue la lèvre tremblotante.

　

Randy Madness: Un monsieur qui préfère garder l’anonymat et que je nommerai donc MC m’adresse un témoignage particulièrement pathétique:　 «　 votre cri d’alarme à propos des genouillère disparues ne pouvait rester sans réponse de ma part. C’est un problème que je rencontre régulièrement. J’ai eu quelquefois le bonheur d’en retrouver une sous le bureau de Sir Wilson ou dans le lit de Draven. Il était hélas trop tard, j’avais déjà jeté la première.　» Il est difficile quelquefois de découvrir ces expériences dramatiques en gardant les yeux secs.

Randy madness essuie une larme avec un mouchoir géant de clown.

　

Randy Madness: Je pourrai lire aussi le mot de Booya qui m’envoie une coudière pour que je l’adopte, celui de charlie green qui affirme qu’il possède les plus belles genouillères esseulées que la SOW n’a jamais vu.

Randy est ému aux larmes et s’enfuit en se tenant le front.

Randy Madness: Excusez moi, mais tant de souffrances, c’en est trop!

Mais au coin du couloir on entend un …OOOOH YEEEAH!

Randy apparaît avec une marionnette de ventriloque ressemblant fortement à Croc cassidy; Il s’assoit sur une chaise et pose la marionnette sur son genou.


Randy Madness: Mes cher amis, permettez moi de vous présenter Cric Cassido, un ami français, si tant est que l’on puisse avoir un ami français. Dis bonjour à nos amis Cric!

Randy fait le ventriloque en cachant sa bouche avec sa main.

Cric: NON!

Randy Madness: AHAHAH, tu es un vrai français, aimable comme une porte de prison turque. J’aime bien les français moi. Ils ne servent à rien et ils sont donneurs de leçons. J’adore ce paradoxe. Le Français n’est pas seulement sale et arrogant, il est aussi mauvais en sport et en guerre. Au Foot ou à la guerre, il perdent toujours, et souvent face aux allemands. D’ailleurs, savez-vous pourquoi les routes françaises sont bordées d’arbres? Pour que les envahisseurs marchent à l’ombre.

Le lutteur exentrique fait son air de fausse modestie.

Randy Madness: J’ai moi-même été commentateur sportif, oui je commentais le tennis. Que c’était chiant: Fédérer qui passe à Nadal… qui passe à Fédérer qui passe à …Nadal... qui passe à... En général, je m’endormais avant la mi-temps et je ne savais jamais qui avait été mis KO.

Randy Fait incliner la tête de Cric Cassido vers lui.

Randy Madness: Je vois que tu n’est pas content mon cher Cric , Tentons autre chose!Boum.Tacatacatacatacatac. Damned, je suis fait… Aaaah, Bernard, si tu te tire de ce merdier, ah si tu rentres au pays avant les vendanges, dis à ma femme et ma maîtresse que…que… Aaaaah !ça c’est les français à la guerre. J’aurais bien aimé être reporter de guerre dans un conflit contre les français, c’est sans danger et très court comme boulot.

Randy prend un micro et anime la marionnette de Croc Cassidy.

Randy reporter: Allo? Allo? Z-enfants de la patrie? Bonjour! Ici Randy madness. A l’heure où je vous parle, le jour de gloire est arrivé et l’étendart sanglant de la tyrannie est…Ah, je pense que nous ne sommes pas en mesure de vous montrer l’étendard sanglant de la tyrannie… Ah Voici, il est levé contre nous.

Cric: Meuh!

Randy reporter: Je pense que vous entendez comme moi dans nos campagnes mugir ces féroces soldats. Monsieur , comme tous les français, vous êtes exploitant agricole et apparemment vous êtes mécontent?

Cric: C’est à dire que voyez vous, ils viennent jusque dans nos bras , n’est-ce pas.

Randy reporter: OUI, et qu’Est-ce qu’ils font jusque dans vos bras?

Cric: Eh Ben , comme vous voyez, ils égorgent nos filles et nos compagnes. Et Sir Wilson ne fait rien.

Randy reporter: Que préconiseriez vous, monsieur?

Cric: Ecoutez, je pense que ce serait une bonne chose de former nos bataillons et de faire couler un sang impur.

Randy reporter: faire couler un sang impur, cela ne présente pas un danger de pollution?

Cric: pensez vous! C’est très bon pour abreuver nos sillons.

Randy reporter (Chantant): C’est bon pour ses sillons! OoooH OUIIIIIII! (en français dans le texte)


Randy se lève et part en marchant au pas avec la marseillaise en fond sonore.

Randy madness apparaît, arpentant les couloirs de la SOW. Ses cheveux sont tirés en arrière, lissé par du gel coiffant, il est vêtu d’un costume…Rose.

Randy Madness: C’était dimanche après -midi et je traînais un morne ennui dominical de pièce en pièce à travers l’appartement, en chaussettes, une canette à la main, un sandwich dans l’autre, cherchant sans y croire l’idée fulgurante d’où jaillirait l’une de ses promos implacables où la tendresse nacrée du style le dispute à la clairvoyance rigoureuse de l’analyse austère au lyrisme sophistiqué. La caricature masculine se reflétant dans mon miroir me donna alors une idée et je décidais donc d’éteindre le téléviseur barbitural d’où montait sans grâce le beuglement mongoloïde de l’actuel SOW champion, quand soudain, comme par magie, alors que je pensais jouer au macho de base, Darkside me turlute, vous m’apparûtes. Vous M’apparûtes Amalia mi amor Vous permettez que je vous appelle mi amor

Tout en marchant, Randy prend sur une table un cocktail avec le fameux petit parasol de papier.

Randy Madness: Je cru défaillir. Je sentis le Fa se dérober sous mes pas, alors que normalement c’est le Sol, c’est pour vous dire à quel point j’étais bouleversé et que je n’y connais rien en solfège. Mes bras tremblaient, mes jambes flageolaient (au gigot), bref mes membres, je veux dire la plupart de mes membres mollissaient. Je n’avais de fesse…je n’avais de cesse…j’étais comme figé devant votre visage ma bien aimée! Vous permettez que je vous appelle ma bien aimée?

Randy regarde le cocktail, la caméra, le cocktail puis à nouveau la caméra avec un sourire narquois. Il met la main dans sa poche intérieure et en sort …une paille.

　

Randy Madness: La pétillante exubérance de vos yeux, la troublante malice de votre pipe…la troublante malice de votre bouche à ne pas faire la pitre, l’érotisme acidulé de votre voix de gorge profonde quoique enfantine, mais l’avaleur n’atteint pas le nombre des avalés… la valeur n’attend pas le nombre des années, l’ourlet gracile de vos oreilles, la finesse angélique de votre mou de nez de putain…de votre bout de nez mutin, tout cela ma rendu fou. Vous m’avez rendu fou, Amélia, délicieux petit cabri sauvage indomptable. Vous permettez que je vous appelle délicieux petit cabri sauvage indomptable?

　

Randy approche sa bouche de la paille, mais celle-ci pivote vers la gauche du verre, Randy retente de boire, mais cette fois la paille part à droite. Il a un petit sourire gêné.

　

　

Randy Madness: Ah femme étrange! N’abrites-tu point, sous la tenue austère de lutteuse, la plus fine petite culotte de soie sauvage qui, comme un écrin de pétale velouté d’orchidée sauvage, maintient dans la chaleur moitée de son duvet tendre les plus exquises rondeurs charnelles de la SOW. Oui ces fesses ont anéanti ma volonté de faire une promo machiste devenu totalement dérisoire devant cet écran glacé où je me cogne en vain, comme un papillon de nuit aveugle en rut se calcine la zigounette sur l’ampoule brûlante où la phalène poudrée l’attend les ailes offertes et le ventre palpitant pour une partie de trompe en l’air. Il faut me comprendre, pour toi, je vibre ô ma sœur! Vous permettez que je vous appelle ma sœur?

　

Randy s’énerve sur son conctail, tente rapidement d’attraper la paille avec sa bouche d’un geste brusque et… se la met dans l’œil.

　

Randy Madness: Comprenez moi tous. Des lutteuses il y en a des tas, et je baise mes veaux…je pèse mes mots. Il y a les anciennes:, comme la belle Pétale orientale, inamovible, irréfutable, irrémédiable, soudée à la SOW comme un débouche évier sur un chiotte. Et puis il y a les nouvelles comme Fourecks qui sont comme… fourecksx ; Pétale, Sarah, Kim, Fourecks: chacune a quelque chose pour plaire, oui même fourecks chacune a son petit mérite mais celle que je préfère, c’est Amalia Perez! AH Darkside me tripote, Amalia, mon impossible amour, soyez mienne ma biche! Vous permettez que je vous appelle Bambi?

Un éclair traverse l’esprit de Randy, et avec un air satisfait, saisi la paille de son autre main pour l’immobiliser puis commence à boire avec des haussement de sourcils. Deux secondes plus tard, il manque de s’étouffer tellement le cocktail est mauvais.

　

Randy Madness: Parmi toutes vos collègues, vous si pleinement éblouissante, vous détonnez cruellement, comme un diamant somptueux dans un carré de topinambours, comme un cygne royal entouré de mouettes mazoutées, comme Fred Booya à l’académie française. Ah Amélia, vous êtes belle comme la femme d’un autre, mais vous réduire à votre incommensurable beauté callipyge, cela serait trop réducteur, insultant et trop…masculin! Vous êtes une lutteuse et vous voulez me rencontrer. Quel joie cela serait, et quel challenge pour moi! Vous êtes belle comme un taxi Amélia, vous permettez que je vous appelle un taxi?

Randy passe devant une poubelle et y jette son cocktail. Un membre du personnel lui tend un verre de lait qu’il ingurgite cul sec. C’est la moustache blanche de lait qu’il termine son discours.

　

Randy Madness: Un taxi afin que vous arriviez au plus vite pour tancer le misérable macho pervers que tout le roster suppose que je suis. Madame , je vous sais intelligente pour vous faire une opinion et une analyse objective de mes faits et gestes. Je suis impatient de vous culbuter sur le ring… de vous allonger…. De vous vaincre sur le ring Chère Amélia, je vous salut bien bas!

Randy Madness, comme à son habitude marche dans les couloirs de la SOW dans un costume improbable. Sur la tête, il a un casque de chantier au couleurs des NY Mets auquel sont accrochées sur les cotés, deux canettes de Warmpess beer. Un astucieux réseau de tuyaux permettant de boire leur contenu arrive sjusquà la bouche de Randy.

Randy Madness: New Blood Rising! Un nom bien approprié pour le prochain PPV de la SOW. Le main event sera un scramble match et désignera le SOW champion. Et en effet, ce combat est le reflet d’un sang neuf qui s’élève dans notre fédération. Primeau, Booya, Blacbourry…black beurré.. Edward! Le Rookie tournament se terminera aussi pour l’occasion. Un sang frais, un vent de fraîcheur sur la SOW. Une bataille royale sera le final tant espérer par tout les participants. Bien sûr il y aura un vainqueur, désigné meilleur recrue de la fédération mais surtout ce sera l’ouverture pour nous tous d’entrer réellement dans la «　vraie compétion　» et nous permettra de combattre des figures, voire même des champions! Gagner? Perdre? Est-ce vraiment le plus important? Le vainqueur fera-t-il une grande carrière? Pas forcément meilleur que les autres! Avant un combat d’une telle importance, il est de coutumes de s’adres à ses futurs adversaires de façon véhémente en clamant son hypothétique victoire. Ce n’est pas mon style mais je vais quand même essayer!

Randy aspire dans son tuyau et réfléchi un long moment. Il hausse les épaules dépité de ne rien trouver de passablement méchant.

　

Randy Madness: Salut les garçons et Amalia, alors comme ça on est sportifs?… Voilà, c’est tout ce que j’ai trouvé de véhément à dire sur vous…Salut les garçon et Amalia, alors comme ça on est sportifs? Je sais bien que c’est pauvre, je ne suis pas complètement idiot, mais qu’Est-ce que je pourrais dire d’autre? Votre look? Votre supposé idiotie? Pffff on s’en cague et contre cague, on est des sportifs! Enfin des sportifs….moi-même, je l’avoue, je ne le suis guère. La dernière fois que j’ai fait un jogging, ça devait être sous la présidence Bush…le père! J’ai une attitude tout à fait méfiante vis-à vis du sport. Pourquoi valoriser le sport quand tout prouve qu’il est nocif? Un gros fumeur est essoufflé parce qu’il fume. Un gros coureur est essoufflé parce qu’il court. Quelle différence? Pourquoi ne pas inscrire sur les chaussures de sports que l’abus du sport peut être dangereux pour la santé?

Randy stoppe devant une sorte de stand automobile ou des sortes de mécaniciens changent les chaussures de Madness et les canettes de Warmpess beer sur son casque.

Randy Madness: Et que dire de la lutte! Regardez ces anciens lutteurs hardcore décatis à peine regardables, ces lutteurs wildside valétudinaires, ces tag team partners cacochymes, ces lutteurs égrotants et …ces participants au scramble match qui ne comprennent pas un mot à ce que je viens de dire! Et moi qui depuis les heures d’entraînement à l’université n’ai jamais refait une minute de sport mis à part la lutte j’entre dans la trentaine avec l’insolent éclat d’une jeunesse intacte, plus frais qu’un tendre pétale de rose nouvellement cueilli et tout délicatement nimbé de la gracieuse rosée d’une matinée printanière baignée par un soleil timide et délicat qui dans quelques jour à peine , lors de New Blood Rising va s’enhardir pour dessiner de ci de là, sous les aisselles effervescentes, autour de plis inter fessiers échauffés, des auréoles inopportunes….Berk!

Randy semble avoir un problème avec ses tuyaux. Il aspire à en devenir écarlate mais rien ne vient.

　

Randy Madness: On peut avoir d’autres passions que le sport et d’autres façons de transpirer, n’est-ce pas douce Amalia héhéhé! Comme la philatélie, l’apprentissage de la trompette d’harmonie sans piston, le sexe. A quand un groupement de lutteurs suffisamment courageux pour créer le clan de la philatélie, del’apprentissage de la trompette d’harmonie sans piston et du sexe? Je vois déjà El Verdugo s’indigner, voir la théorie du complot et dire à qui veut l’entendre, c’est-à-dire à pas grand monde que: Une fois de plus c’est Draven qui est là-dessous, qu’une fois de plus le stupre est relégué à la dernière place, que le sexe est méprisé! Il prévoirait une contre attaque en créant le clan Du Stupre et de la Fornication!

　

Les tuyaux semblent bouchés et Randy à la mauvaise idée de souffler comme un fou dedans. La bière jaillie des cannettes et tombe en cascade sur les épaules de Madness.

　

Randy Madness: J’ai honte. Par paresse, je me suis écarté du sujet. Par paresse et par facilité. J’aurai dù chercher à développer le thème qui aujourd’hui est censé nous intéresser : le trémoussage épileptique dans des costumes à la con lors de la bataille royale de New Blood Rising. J’aurai pu critiquer chacun de mes adversaires, mais à quoi bon? La vérité se fera sur le ring et bien malin ou impudent sera celui qui affirmera q’il sera le grand vainqueur. Alors je préfère vous demander les mecs, si vous vous intéressez à la philatélie ou à l’apprentissage de la trompette d’harmonie sans piston. Je m’abstiendrai cependant de demander à Amélia perez si elle est intéressé par le stupre et la fornication avec un italo-américain certes excentrique mais terriblement déconcertant de séduction….oui je m’abstiendrai….hum, elle peut cependant me donner son avis…. Bon, pensons à autre chose! Messieurs, mademoiselle, je vous souhaite en tous cas d’être le dernier ou la dernière sur le ring et d’ainsi emporter le titre tant convoité du meilleur Rookie!

Randy jette son casque à bière au sol!

Randy Madness: je savais bien que j’aurai du supporter les Yankees!

Randy Madness se trouve devant l’aréna avant le show. Il est derrière un stand remplit de produits dérivés à son effigie. Il s’adresse à la foule qui se presse pour aller voir le Blast de cette semaine..

Randy Madness:Mesdames, messieurs,Notre Père qui est aux cieux s’ennuyait. Il était de mauvaise humeur. Il était désespéré.
C’ est bien simple, il y avait au paradis une ambiance infernale.
Alors le bon Dieu a appelé saint Pierre. Voyant que le Pierrot portait un T-shirt « I Love Madness « ,il lui a dit: « Saint pierre, je m’ennuie. Convoquez Randy Madness! »

Randy madness hausse les sourcils.

Randy Madness: Saint Pierre a répondu: « Dieu me pardonne, mais Madness, on l’invite, on le convie…Si on a de l’argent on l’engage entre de shows de lutte ,pour une soirée privée ou une démonstration de produits tupperware. Mais on ne convoque Madness. Pardonnez moi mon Dieu, mais Randy ce n’est pas n’importe qui, c’est une super star, un créateur de mode… »
« Le créateur ici c’est moi! » s’est écrié le bon Dieu.

Le lutteur multicolore roule des yeux.

Randy Madness: Vous connaissez Dieu, c’est un garçon très bon, très sain, qui peut même avoir un coté grand seigneur, mais à force de lui dire que c’est le plus grand,il finit par ne plus pouvoir passer entre deux nuages… il choppe le melon!
Avec ça extrêmement rancunier. La colère de dieu, c’est quelque chose, ça prend des proportions incroyable, surtout quand on vend plus de t-shirt que lui!
« Appelez moi Madness! » a dit Dieu.
Saint Pierre a dit: « Je vais contacter son Manager; »
« Non a dit Dieu, il vaut mieux avoir affaire à Moi qu’à mes saints! »
Saint Pierre a dit: « OK, je vais le prier de venir »
« Vous allez Priez Madness? »
« Vous avez raison, après tout, c’est quand même bien le diable s’il n’arrive pas à se libérer! »

Randy ricane.

Randy Madness: Quand je suis arrivé au paradis avec mon chapeau et mon sublime costard fluo ainsi qu’une cargaison de T-shirts vendus pour la modique somme de 35 dollars, j’ai fait rire tout le monde.
« Un look D’enfer ce Randy! » s’écriaient les anges. Ils applaudissaient à pleines ailes. Ils étaient comme sur un nuages. Les anges étaient aux anges. Certains d’émotion avaient des auréoles jusque sous les bras! En se ruant sur mes T-shirts ils m’ont dit: « Randy, vous êtes vraiment unique! »

Randy baisse la tête ,l’air faussement modeste.

Randy Madness: Ça a encore énervé Dieu. Il a dit: « Il n’y a qu’un seul être unique ici, c’est moi! »
Saint Pierre à fait les présentation: « Dieu, Madness,Madness Dieu. »
Un Silence…
« un ange passe! » lançais-je avec cet humour glacé et sophistiqué qui me caractérise. Dieu n’a même pas esquissé le moindre sourire . Je sentais bien que je n’étais pas en odeur de sainteté. Ça m’a énervé.
J’ai alors dit à dieu: « J’aime autant vous dire une bonne chose mon dieu, maintenant que je vous ai en face de moi, je trouve que vous manquez d’esprit et d’humour! »
C’était la première fois que quelque un osait tenir tête à Dieu.
« je vous signale quand même que c’est moi qui est crée le Ciel et la Terre. »
Je lui ai alors brandit un T-shirt sous son nez divin.
« Et ça, ça pue du cul? C‘est pas une merdouille de Carl Legerfield! »
Mesdames ,messieurs, le bon dieu en est resté coi. Après m’avoir acheté un de mes chef d’œuvre vestimentaire, tranquillisé et désormais élégamment vétu, le Bon Dieu a décidé de me renvoyer sur terre.

Randy déplie un T-shirt avec son visage radieux dessus.

Randy Madness: C’est comme ça mesdames et messieurs, que désormais je pourrais aller sur les chemins dire à tous la bonne parole devant des millions de fidèle qui jamais ne cesseront de croire en…moi.:

« Madness existe, Dieu l’a rencontré! Et en plus il porte un T-shirt Randy Madness. Alors soyez divin, faites comme Dieu! IL EST BEAU MON T-SHIRT! IL EST FRAIS!

Une ruée de fan, des billets à la main se rue vers le stand du lutteur multicolore!