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     Crazy Warrior

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    Laurence
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    Laurence

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    MessageSujet: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyMar 8 Mai - 13:30

    Livia, Phil et Eve se trouvent devant une porte close, où ils ont déjà frappé préalablement. Eve et Phil se chamaillent, pendant que Livia reste tranquillement dans son coin, exaspérée de les voir aussi agités. La porte de la loge devant laquelle ils attendent s’ouvre, et Pétale sort sans dire un mot, laissant la porte ouverte. Eve et Phil s’arrêtent net, alors que la rousse se dirige vers sa jumelle, l’attrape par la main et l’entraîne dans la loge. Les collègues de Livia regardent la choisie, alors que celle-ci leur lance un regard désolé par-dessus son épaule, camouflant un début de sourire. La porte se referme devant les deux autres intervieweurs, et nous retrouvons les jumelles dans la loge.

    Livia : T’aurais pu me dire tu sais?!

    Pétale : J’avais rien à te dire Livia. T’aurais pas su fermer ta gueule. Je sais comment vous êtes, les journalistes. Prêts à vendre votre mère pour avoir un scoop. Bon, la nôtre, ça aurait pas été un gros mal de la voir vendue, mais ça t’as clairement jamais traversé l’esprit…

    Livia : Arrête un peu.

    Pétale : Si je t’ai fait entrer toi, c’est que je sais que tu poseras les bonnes questions. T’es la meilleure intervieweuse de cette fédération. Phil passerait son temps à essayer par tous les moyens de glisser sa langue dans ma bouche, alors qu’Eve…

    Livia : Quoi, Eve?

    Pétale : Eve serait trop émotionnellement impliquée après ce que j’ai fait à sa copine Angie.

    Livia : D’ailleurs pourquoi t’as fait ça?

    Pétale : Pour attirer l’attention d’une seule et unique personne… et libérer cette bête qu’elle avait endormie quelque part au fond d’elle-même.

    Livia : Draven?

    Pétale se laisse tomber sur le sofa, et regarde son contrat, posé sur la table basse. Livia s’installe sur un fauteuil en face de sa jumelle, et la dévisage longuement.

    Pétale : Draven oui.

    Livia : Pourquoi l’avoir empêché de gagner ce tournoi pour le titre Intercontinental?

    Pétale : Tu crois vraiment qu’en plus d’un champion hardcore aussi absent, Marvel qui ne défend pas son titre, on a besoin d’un champion Intercontinental qui se fiche de la ceinture et ne veut qu’une chose : Moi? The N a bien des défauts, mais il a les épaules pour porter cette ceinture, contrairement à bien d’autres. La seule motivation de Draven pour avoir cette ceinture, c’était de devenir Grand Slam. Le premier de l’histoire. Crois-tu vraiment que l’importance de ce titre aurait duré plus que le temps qu’il aurait célébré sa victoire après le match? I don’t think so. Il l’aurait mise sur une tablette dans sa loge, et ne lui aurait plus prêté attention. C’est ça un champion? Bah voyons!

    Livia : S’ils n’ont pas les épaules pour porter leurs titres, pourquoi avoir empêché Marvel de remettre sa ceinture alors? On aurait peut-être plus de champion Wildside pour une semaine, voire deux, mais ce serait toujours mieux que d’avoir un champion qui ne défend pas son bien!

    Pétale éclate de rire, pas surprise d’entendre ces paroles de la bouche de sa sœur.

    Pétale : Justement, non. Donner une nouvelle chance à Marvel de montrer qu’il est digne de ce titre, ou le perdre de façon beaucoup plus valorisante pour le titre que de le rendre vacant, c’est beaucoup mieux. Puis bon, voyant comment les choses se sont passées jusqu’à mon arrivée, Wilson est assez imbécile pour prendre le titre, et l’offrir en cadeau à quelqu’un d’autre. Un titre, ça se gagne, ça se défend et ça se perd un jour. Ça se donne pas, ça se garde pas à la taille sans être défendu et ça se rend pas vacant un jour. Marvel a une chance incroyable de recommencer le truc, et bien, cette fois. Sans Wilson pour « mettre sa tête à prix ». Sans la bande de la hardcore coalition pour déranger ses matchs. Qu’il la saisisse, avant que quelqu’un ne la saisisse à sa place.

    Un étrange sourire se dessine sur les lèvres de la vampire. Livia croise les bras.

    Livia : Qu’en est-il de James Strike? C’était toi aussi?

    Pétale : Tu vois, ça, c’était la seule erreur que j’ai commise. James m’a vue backstage, sans masque. Je devais l’empêcher d’ouvrir sa gueule. J’ai attrapé le premier truc qui me soit tombé sous la main, et j’ai tapé dessus. Un peu trop fort j’avoue. Après, quand j’entends Angie dire que c’est un homme qui l’a attaquée, j’me dis que j’dois avoir plus de force que je pensais… J’aurais dû y aller un peu moins fort… et trouver autre chose qu’un sledgehammer pour faire le travail. Mais j’avais pas le temps de réfléchir.

    Le regard de Livia change soudainement lorsqu’elle voit Pétale regarder la marque du Bestiaire sur son avant-bras.

    Livia : T’es sûre que c’est une bonne idée d’aller contre Darkside?

    Pétale : Pourquoi ce serait une mauvaise idée? Darkside n’est qu’un imposteur. Le dieu de l’enfer? Come on! Tu ne peux pas régner sur un endroit où t’as jamais foutu les pieds. Et c’est exactement là que je l’amènerai en enfer. J’ai bien retenu les leçons qu’il m’a données, et il verra ce que ça fait de voir sa médecine retournée contre soi. Darkside a besoin qu’on l’empêche d’atteindre les buts qu’il se fixe. Il a toujours eu la vie un peu trop facile à mon goût. Ses plans minables finissent toujours par marcher. Le truc ici, c’est que j’ai plusieurs coups d’avance sur lui, et je ne compte pas perdre ce précieux avantage. Il n’est qu’un homme effrayé qu’un jour on découvre à quel point il est faible. À quel point il est mou. À quel point on n’a aucune raison d’en avoir peur. Ses petites mises en scènes, ses meurtres, ses tentatives d’intimider les autres… Ça ne collera pas avec moi. Parce que j’ai déjà vu pire. J’ai fait pire, aussi. Il le sait aussi bien que moi. Il devra se réinventer s’il veut vraiment m’impressionner. Il devra sortir des trucs autres que la bullshit à laquelle il se tient depuis des années. La torture mentale ne fonctionnera pas sur moi. Essayer de foutre ma vie en l’air non plus. Il n’a aucune emprise sur ce que je suis devenue.

    La créature qu’il a créée y’a des années de ça a bien évolué depuis le temps. Même en quelques semaines à peine, j’ai compris bien des choses qui ont changé la donne. Lorsque je serai dans ce ring, ce sera une toute nouvelle Pétale qui y sera. Arriver, détruire, partir. Voilà ce qui se passera. Darkside sera le premier d’une longue liste que j’ai déjà établie. Une liste noire qu’il faut impérativement massacrer pour montrer à la face du monde qu’ils ne sont que des hommes ordinaires, remplis de défauts, et qui ne sont pas invincibles. Peu importe le temps que ça prendra. Peu importe si je dois gagner chaque putain de ceinture pour lui rendre sa réputation. Je le ferai. Le temps n’existe pas dans mon monde.

    Elle sourit d’une manière inquiétante. Livia ne semble pas reconnaitre sa sœur.

    Livia : Pourquoi faire ça!?

    Pétale : Parce qu’il y a une leçon que quelques têtes devraient apprendre. Un titre est facile à acquérir. Devenir important dans le business, pour vrai, c’est autre chose. Une connasse comme Emilie Johnson, qui se la ramène parce qu’elle était championne d’une fédération, c’est une chose. Le problème c’est qu’on a aucune foutue idée de qui elle est, à moins d’avoir suivi la dite fédération. Elle n’est qu’un grain de sable dans la vaste plage que représente l’industrie. Mon nom est écrit dans l’histoire de la SOW, oui. Mais il est aussi écrit dans l’histoire de la lutte entière. Prononce mon nom n’importe où dans le monde et tu verras leurs yeux s’illuminer. Cette petite pute n’est rien d’autre qu’un feu de paille, qui sera oublié au bout de quelques mois. Quand elle aura vu son sang, sa sueur et ses larmes versée dans le ring pendant des années, elle m’en reparlera. Quand elle aura réalisé l’ampleur de sa débilité, qu’elle aura compris que sans des femmes comme moi, elle se taperait encore des bikini contests, des bra and panties, et n’aurait jamais pu être en liste pour un titre majeur, sauf si le titre en question s’appelle « Women’s championship ». Quand elle aura tenu un titre plus d’un an sans interruption du règne, elle ouvrira sa gueule et je l’écouterai. En attendant, la petite garce qui a encore la couche au cul, elle peut toujours rêver de m’effacer… Si elle le fait pendant qu’elle me prépare un sandwich. Des bitchies comme elle, j’en ai éclaté plus qu’à mon tour.

    Sa petite jalousie merdique n’aura fait que m’amuser l’espace d’un moment. Je la comprends au fond, de vouloir se faire remarquer. C’est pas facile quand t’arrives dans une fédération où Pétale Orientale a tout fait avant toi. Ça doit être chiant de marcher dans l’ombre de la femme la plus dominante de l’industrie. Remarque, y’a un truc qu’elle a pas compris. Peu importe qu’elle « soit la reine ». Si tel est le cas, je suis le roi, et elle restera ma bitch quand même. Et si vraiment elle est mal baisée au point d’avoir besoin d’autant d’attention, je peux lui régler son problème en deux temps, trois mouvements, et peut-être même plus si affinités.

    Livia : T’as vraiment l’air à bout de nerfs.

    Pétale : Qui ne le serait pas? Tu me connais assez pour savoir que si on me crache dessus, on doit s’attendre au pire. J’ai été patiente, gentille, limite naïve ces derniers temps. On a continué de m’envoyer chier, de me trahir, de se foutre de ma gueule. J’ai fini de tendre l’autre joue. Maintenant, je détruis.

    Pétale saisit un stylo, et regarde le contrat en faisant tourner le crayon entre ses doigts.

    Livia : Tu crois que Wilson va se tenir tranquille?

    Pétale : Oh, il a tout intérêt à se tenir tranquille. Je possède la moitié de la fédération, et j’ai fait stipuler spécialement sur mon contrat, à l’inverse de Draven qui a pas eu la présence d’esprit de penser à un truc comme celui-là, qu’en cas de blessure qui me tient hors du ring pendant un temps, je reprends mon pouvoir. Son cul m’appartient, et il le sait. Il est très capable de comprendre ce que ça représente, aussi. Il est libre, mais dans un cadre bien strict. J’ai toutes les cartes nécessaires pour gagner la partie en fait.

    Livia : Effectivement, t’as l’air d’avoir pensé à tout. T’es prête à signer?

    L’intervieweuse regarde le contrat avec un léger sourire en coin, pendant que de son côté, Pétale fait la même chose. Si ce n’était de l’habillement et de la coiffure différente, on pourrait penser à un miroir.

    Pétale : T’en pense quoi?

    Livia : J’en pense que quand t’as quelque chose dans le crâne, rien peut te faire changer d’avis. Alors signe.

    Pétale : C’est incroyable à quel point t’es intelligente.

    Le ton sarcastique et amusé de Pétale fait rire Livia, qui regarde sa sœur ajouter sa signature à tous les endroits où elle est nécessaire. Pétale sourit en relevant la tête. Un heureux mélange entre l’excitation, la satisfaction et l’arrogance. Elle se lève d’un bond, et Livia se lève aussi, plus lentement que sa sœur.

    Pétale : Voilà une bonne chose de faite. N’empêche, ça fait un bien fou d’être à la maison.

    Livia n’a pas le temps de répondre quoi que ce soit que Pétale lui pose un baiser sur la joue et sort de la loge, le contrat en main, d’un pas rapide, direction le bureau de Wilson, sans aucun doute. L’intervieweuse sort à son tour et est surprise de voir qu’Eve et Phil sont toujours là. Ils ne perdent pas une seconde avant d’assaillir leur collègue de questions, auxquelles ils ne trouve comme seule réponse qu’un soupir. Livia se barre ensuite directement sans rien leur dire, un peu à l’image de sa jumelle.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptySam 12 Mai - 16:53

    L’image s’ouvre sur une salle de classe, avec des étudiants le cul posé sur leurs chaises (OUI OUI!!!). À l’avant, une enseignante est assise derrière son bureau, le nez plongé dans ce qui semble être de la correction. Sur un écran à l’avant, la dernière promo de Darkside est diffusée. Tous les étudiants écoutent attentivement, sans bouger. Au moment où l’enregistrement se termine, l’enseignante se lève, allume les lumières et retourne à sa place devant ses élèves, qui se frottent les yeux en gémissant.

    L’enseignante : Maintenant vous savez ce qu’est l’humain.

    ???: Bullshit.

    L’enseignante : Qui a dit ça?!

    Elle regarde un à un tous les visages, et doit pratiquement se tordre le cou pour voir tout au fond de la salle, où une étudiante rousse est assise, une casquette bien vissée sur le crâne. Tout le monde la regarde, et l’étudiante ne remarque rien, puisqu’elle est en train de griffonner sur un bout de papier. Elle relève la tête, et on peut constater qu’il ne s’agit de personne d’autre que Pétale. Elle remarque à peine que tous les yeux sont rivés sur elle, et sourit avec une dose d’arrogance à la limite du danger.

    L’enseignante : Tu n’es pas d’accord?

    Pétale : Absolument pas.

    L’enseignante : Expose-nous ton point de vue alors.

    Elle ouvre les bras, invitant Pétale à se lever et à venir devant la classe. La rousse regarde autour d’elle, puis hausse les épaules avant de s’exécuter. Elle porte un jeans ample, laissant voir un boxer noir, et un t-shirt de la même couleur, avec un « @ » blanc dessus. En passant à côté d’une grande brune qui rigole, elle lui fout un coup de coude en pleine tête, sans même la regarder. Au moment même où la brune se lève en gueulant, Pétale lui envoie un joli doigt d’honneur, sans même se retourner. Arrivée à l’avant de la classe, Pétale « pose » son cul sur le bureau de l’enseignante, qui roule des yeux, avant de s’installer à un pupitre vide, croisant les bras. Pétale lève l’index, et sort quelque chose de sa bouche. Un énorme chewing gum, qu’évidemment, elle colle sur le coin du bureau de l’enseignante. Pétale se lève debout sur le bureau, et regarde le groupe, formé en majorité de personnes de 19-20 ans.

    Pétale : Si je dis que c’est de la bullshit, c’est parce que Darkside ne comprends pas les subtilités de l’humain, et encore moins celle d’une vampire comme moi. En fait, Darkside, à part dire qu’il va tuer tout le monde, faire des petites mises en scènes à chier, promettre des souffrances, il fout pas grand-chose. Il vient de faire la preuve de ce que j’ai avancé l’autre jour en disant qu’il n’avait pas évolué, c’est qu’il nous fout encore le même refrain qu’y’a genre 6 ans minimum de ça. Il reste dans la même roulette, jamais essayé de nouveaux trucs. C’est comme un hamster trop idiot, qui dans un labyrinthe rencontre un mur, et fonce dedans non-stop.

    Si dans une semaine on le voit recruter une nouvelle créature dans son bestiaire de merde, soyez pas surpris. Qu’est-ce qui est arrivé avec les autres? Wait, prenez la liste de tous ceux qui ont fait partie de sa petite bande pathétique! La liste est longue, mais j’ai tout prévu!

    Elle fouille dans la poche de son jean, pour en sortir le bout de papier sur lequel elle griffonnait plus tôt.

    Pétale : À voir la liste de noms, ça serait moins compliqué de vous dire qui existe encore, after all. Pourquoi? Parce que chaque fois qu’il a entrepris son règne de terreur, il finissait tout seul, comme une merde. Tous ont fini par se réveiller sur le pathétisme qu’il représentait. Sur tous les pantins de Darkside, il ne reste que moi, et Draven… Bon soyons généreux, faisons comme si El Verdugo était pas disparu depuis des lunes. Faisons comme s’il était encore important. En fait, faisons comme avec Darkside, donnons-lui de l’attention.

    Elle fait une boule avec le bout de papier, et la lance par-dessus son épaule en souriant.

    Pétale : Après, il viendra parler de l’intelligence des gens qui suivent la SOW! Bien sûr, mon Darky, les fans sont imbéciles! “Insanity: Repeating the same action/process over and over again expecting different results.”, ça vous dit rien? Faites des recherches. C’est plutôt drôle quand on y pense, comment ça cadre bien avec notre SOW Champion, non?

    Elle s’arrête en souriant, frottant son menton du bout de son index.

    Pétale : La comparaison avec mon père n’aura jamais été plus jouissive, parce qu’il se trouve que mon père est un vieux con, sans colonne, tenu par les couilles par ma mère, et qui se laisse manipuler facilement. Tu vois, ça aussi c’est tout toi. Et il m’inspire exactement la même chose que toi. La haine, le dégoût, et le mépris.

    Elle ouvre les bras, en haussant les épaules, riant de bon cœur, comme les étudiants.

    Pétale : Et que dire de « mes imitations » des techniques Darksidiennes!? Plutôt réussi non? Personne ne savait que c’était moi, le blâme est même allé sur ton dos pendant un moment. C’était plutôt drôle, avouuuuue! Mais le plus drôle! C’est que je vais te servir ta propre médecine pendant qu’on sera face à l’autre. Tout le temps des mises en scène bidon, comme aujourd’hui, toujours selon tes grands enseignements. Parce que comme avec Draven à BOC, qui s’est mangé chacun de ses propres finishers de ma part, tu vas goûter à tes propres techniques. Et oui, j’attirerai l’attention, mais pas que sur moi. Je tournerai l’attention de tout le monde sur la montagne d’imposture que tu es. Je détruirai. Pas seulement toi, mais aussi tout ce que tu représentes. Pour que tout le monde s’entre bien dans le crâne que si quelqu’un ici est réellement dangereux, c’est pas l’idiot qui répète les mêmes procédés sans arrêt.

    Je ne prétends pas tout connaître, mais vu comment t’as changé, c’est pas trop difficile de prévoir tes coups à l’avance. D’ailleurs, le coup de l’adolescente aussi était pas mal… Très réchauffé… Mais pas mal… Par contre en y réfléchissant bien comme il faut j’ai réussi à te situer un peu dans les mêmes âges. Tu sais, la gosse qui a une meilleure amie, et que parce que sa meilleure amie veut pas faire un truc avec elle un bon samedi, ben elle devient la pire connasse du monde!? Tu sais? Celle qui cri super fort quand elle a pas ce qu’elle veut! Oh arrête tu sais de quoi je parle! C’est exactement comme ça avec toi! Parce que Draven t’a abandonné, pauvre boutonneuse que t’es, tu met ça sur mon dos, et dit que je l’ai traîné vers le bas. Mais avec toi, Darky, qu’est-ce qu’il aurait pu foutre de bien? Non parce qu’on s’entend, la hiérarchie dans ta secte : Tout le monde donne à Darky, mais personne n’obtient quoi que ce soit en retour. Tu vois? Dans un monde où on serait deux ados, tu volerais le copain de ta best, pour la faire chier. Et si on était dans la même classe, bah tu serais la loser pute de qui j’me fout de la gueule toute la journée, et à qui j’fout des raclées dans la cours d’école.

    Elle ricane, avant de retirer sa casquette.

    Pétale : Y’a vraiment des gens assez débiles pour croire que le fait d’être comparée à une ado est quelque chose de dérangeant? Parce que quand on y pense, l’ado peut toujours évoluer, lui, à l’inverse du vieux connard qui n’a aucun intérêt à le faire parce qu’il est sur le point de crever. Oui, si c’est comme ça qu’on appelle quelqu’un qui a une multitude de portes ouvertes devant lui, alors je veux bien être une adolescente. Le truc c’est que l’attention qu’on me donne, je la mérite. Et pas parce que je gueule plus fort. Regardez juste les femmes de la fédération : Emilie Johnson, qui ne peut faire autre chose que d’exiger que les fans me huent, qui prétend être ma reine, qui s’en prend à ma sœur… La réalité qui se passera quand on se rencontrera dans le ring, c’est qu’elle verra jamais mon pied quitter le sol – pas seulement à cause de son bumper démesuré – qu’elle le bouffera en pleine gueule. La réalité, c’est aussi que quand elle parle de moi, elle a aucune, mais aucune idée de ce qu’elle dit. Elle a commencé à faire des gros matchs avant que je puisse en rêver, qu’elle dit. De si gros match qu’en 7-8 ans de carrière, et en étant hyperactive dans le business, j’ai jamais seulement entendu parler de son nom avant sa première apparition… où elle disait aux gens de me huer, prouvant qu’ELLE, elle savait au moins qui j’étais.

    Kim Tamakashi, qui se trouve des excuses bidon à sa défaite contre moi à la WWA, question de ne pas perdre la face. La réalité, c’est qu’elle a du talent, beaucoup même, mais est incapable de contenir une tornade. La réalité c’est que puisqu’elle m’a demandé des conseils, elle n’a absolument rien à m’apprendre sur le métier de lutteuse. Le Japon a été victime du pire tremblement de terre jamais ressenti pendant ce match. That’s it. Et si ça devait être refait, le résultat serait le même. De l’envie, voilà ce qu’elles éprouvent. Et plutôt que de se concentrer à s’améliorer, bah elles gueulent à qui veut l’entendre qu’elles sont les meilleures, mais font rien pour prouver leurs paroles.

    Elle arrête de parler avant d’ouvrir grand les bras en tournant sur elle-même, toujours devant le groupe, perchée sur le bureau de l’enseignante.

    Pétale : Qu’est-ce que j’ai à envier à qui que ce soit, honnêtement!? J’ai bâti une foutue légende que personne avant moi avait bâtie. J’ai élevé la division Hardcore à un niveau où elle n’a jamais été depuis. J’ai fait des matchs listés dans les meilleurs matchs de l’histoire de la SOW. J’ai repoussé les limites chaque fois que j’ai mis un pied dans le putain de ring. Et moi, j’ai pas besoin d’ordonner qu’on m’applaudisse. Ça vient tout seul. Moi, j’ai pas besoin de forcer les gens à m’apprécier, ça vient tout seul. Moi, j’ai pas besoin de taper les intervieweurs, ils ferment leur gueule devant moi et pose les bonnes questions. Moi, je me fais pas du fame sur le dos des autres. Je chuchote, on tend l’oreille pour ne rien rater. Parce qu’on sait que je raconte pas de la merde. On sait que quand je dis quelque chose, que ça plaise ou non, je suis capable de joindre l’action à la parole.

    Elle descend du bureau, et passe une main dans sa chevelure.

    Pétale : Je m’adapterai à toutes les situations avec une facilité qui vous énervera probablement. Parce que je suis née pour le combat. J’ai grandi seulement dans le but de foutre des volées bien méritée. Vous pensez m’avoir cernée que je change de direction. Tous ceux qui ont pensé un jour me mettre hors de la carte se sont plantés. La plupart ne sont même plus dans le circuit, et les autres me respectent pour avoir tenu mon bout plus fort que personne. Cette fois, c’est différent. Si je suis revenue, c’est dans le simple but de foutre un bordel pas possible dans les idées préconçues que vous avez. Vous réfléchirez bien, après. Vous saurez que si vous me foutez une claque, j’vous fous KO, sans un seul regret. Mon but est de rétablir l’ordre des choses. Maintenant tout le monde fait comme il veut? Fine! Je le ferai aussi. Et ce que je veux, c’est qu’on baisse les yeux quand on repense aux saloperies qu’on a pu dire sur moi. Qu’on cesse de m’étiqueter selon les autres. Oui je suis unique. Tout le monde l’est. Où est le problème?

    J’ai du travailler le triple de ce que les autres ont travaillé. Je suis en droit d’exiger qu’on me respecte. Et pour ça, il n’y a qu’un seul moyen : M’élever si haut que personne ne pourra m’atteindre. Et ça, ça sera long, ardu, souffrant. Mais je resterai debout. Il faudra plus que des mots pour me la fermer. Il faudra plus que des coups pour m’écraser. Si certains considèrent le ring comme leur terrain de jeu, ce n’est plus mon cas. Le ring est mon champs de bataille, celui que j’ai choisi pour arriver à mes fins… et ceux qui ne sont pas avec moi sont comme depuis toujours contre moi, et doivent être escortés gentiment par un baiser hors de mon chemin. Et vous pouvez toujours essayer, vous ne réussirez jamais à m’arrêter. Je jacasserai jusqu’à ma mort, alors autant vous dire que ça n’arrêtera jamais.

    Elle fait un large sourire, avant de se mettre en chemin, direction la porte de la classe. Une fois la main posée sur la poignée, elle arrête son mouvement, et se retourne vers la caméra, un sourire en coin aux lèvres.

    Pétale : Get ready…

    Et elle sort finalement de la salle de classe, laissant l’enseignante reprendre le cours, un large sourire aux lèvres.

    L’enseignante : Bon, vous aurez compris que cette vidéo n’était pas réellement représentative, mais comme on m’a demandé de participer à cette mise en scène…

    Elle est interrompue par quelqu’un qui frappe à la porte. L’enseignante, exaspérée de se voir la parole coupée après autant de temps d’attente va ouvrir et trouve devant elle quelque chose de plutôt inhabituel : Un livreur de pizza. Il lui tend la boite, et l’enseignante la prend, même si elle n’a rien commandé du tout. Elle n’a pas le temps de sortir de l’argent de sa poche que le livreur quitte les lieux. Trouvant cela étrange, l’enseignante va poser la boite sur son bureau, et l’ouvre avec des précautions exagérées. Dans la boîte, elle trouve une pizza, et des inscriptions sur le couvercle de la boîte attirent son attention. La caméra se place de manière à pouvoir montrer ce qui est écrit. En lettres tracées avec un rouge à lèvres, on peut clairement lire :

    ‘Cause I’m Crazy!

    Vous vous attendiez à quoi?
    Fade-out.

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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyMar 15 Mai - 19:29

    L’image s’ouvre, et on voit immédiatement plusieurs personnes, assises sur des chaises, avec une bonne distance entre chacun. Le petit groupe comprend des hommes comme des femmes, des vieux comme des jeunes. Une personne est debout, au centre du groupe. Pétale, portant une robe noire, légère, pratiquement transparente, laissant voir sa silhouette fine. La jeune femme est maquillée légèrement, surtout au niveau des yeux. S’ils sont naturellement attirants, ils sont maintenant particulièrement durs à rater. Pétale a les pieds nus, et ne porte aucun accessoire. La pièce est entièrement blanche, comme les vêtements de toutes les personnes assises sur les chaises. Ils sont droits, et fixent devant eux. Pétale se déplace lentement dans les rangs, avec un sourire aux lèvres. Le genre de sourire qui en dit long, et qui généralement n’annonce rien de bon. C’est avec un air innocent que Pétale prend la parole.

    Pétale : Oui papa, j’ai été une très, très mauvaise fille.

    Elle sourit, avant de se laisser tomber sur les cuisses d’un jeune homme, musclé, qui ne porte pas de chandail.

    Pétale : Tu crois réellement que je cache les choses que j’ai faites dans le passé!? C’est là trop de confiance en ma bonté! Franchement, Darky, tu ne crois pas qu’un être aussi égoïste – parce que oui, je suis devenue égoïste et égocentrique, semble-t-il – que moi ne revendiquerait pas ces actions? Parce qu’au fond, le résultat a plutôt été positif… J’ai usé de ce que la nature m’a offert, oui. J’ai profité des plaisirs de la chair avec bien des lutteurs. So what? J’ai joué avec leurs sentiments? Come on! 99.9% de ces hommes savaient que c’était juste une question de temps avant que je les trahisse. Ils ont quand même voulu se laisser faire comme de bons petits garçons. Simplement par plaisir. Plaisir qui leur a couté cher, avouons-le.

    Alors, à qui je dois ça? À la fascinante obsession des hommes pour le sexe? À leur besoins naturels? Je sais! À mes parents, pour m’avoir donné un corps comme celui-là! Ou bien à mes entraîneurs. À moins que ce soit à l’inconscience due à une idée préconçue qu’ils sont spéciaux et que ceci étant, je ne les trahirais pas. Je ne sais pas trop Darky… Il faut dire qu’effectivement, je n’ai eu aucun scrupule à profiter des portes qu’on m’ouvrait en échange de petits moments intimes. Qui aurait refusé des opportunités offertes sur un plateau d’argent, en fait? On m’invitait littéralement à backstabber. Et après, on se plaignait. C’est là la non-logique humaine. C’est de ça, dont tu parlais Darky?

    En posant la question, elle caresse la joue de l’homme avant de se lever lentement, et de marcher vers une femme, derrière qui elle se positionne. La main gauche de la lutteuse glisse le long du cou de la femme, et se positionne sur sa poitrine. Elle ne bouge pas, reste bien droite. Pétale rapproche son visage de l’oreille de la femme, et la regarde quelques secondes du coin de l’œil.

    Pétale : Va donc comprendre pourquoi, en fin de compte. Quoi d’autre alors? Hmmm… Oh! Tu dois aussi parler des menaces que j’ai faites à la famille de certains adversaires!? Ah bah ça, Darky…

    L’avant-bras vient se serrer contre la gorge de la femme, alors que de la main droite, Pétale attrape habilement son poignard. Elle pose le tranchant de la lame sur le cou de sa « victime », en affichant un sourire carnassier.

    Pétale : Quoi de mieux pour faire ressortir ce qui dort que de menacer quelque chose à quoi l’adversaire tient, n’est-ce pas Darky? J’ai vu moi-même ma fille menacée, à quelques reprises. J’ai senti cette rage intense, et incontrôlable qui nous envahit quand on se sent menacé à travers l’être le plus cher qu’on a. L’envie de se venger, coute que coute. L’envie de tuer qui nous prend. La meilleure façon d’atteindre quelqu’un au plus profond de lui, c’est de lui faire ressentir les regrets d’être impuissant face à la détresse de quelqu’un qu’il aime. Parce que si je menaçais une personne qui a mérité de l’être, ce serait moins… violent comme réaction provoquée. L’impuissance, la rage, la culpabilité de ne pas avoir été là au bon moment, et la peur… Tous des sentiments avec lesquels je peux jongler d’une main de maître en y mettant un peu de bonne volonté.

    Elle sourit avant de retirer la lame de la gorge de la femme, puis elle marche lentement, laissant tomber le poignard au sol, pour se positionner devant la femme, qui n’a toujours pas bougé. Elle se penche vers l’avant, pour placer ses mains sur les cuisses de la femme, positionnant son visage vis-à-vis de celui de sa victime. La caméra pivote sur le côté, pour montrer le face à face.

    Pétale : On m’a appris la base, oui. Mais si je n’avais pas été déjà assez insouciante face à la souffrance, est-ce que j’aurais pu utiliser ça comme je l’ai fait, Darky? Crois-tu vraiment que c’est donné à tout le monde de pouvoir se montrer cruel sans ressentir quelque honte que ce soit? Non parce qu’honnêtement, je vois pas Sarah Filmore menacer quelqu’un de mort. Le problème c’est surtout que tout le monde a ses limites, les miennes sont bien hautes, et je peux aller bien loin. Tu sais bien Darky…

    Elle se redresse pour marcher vers un autre homme, torse nu. Il n’est pas assis sur une chaise, et à l’inverse des autres, il bouge. Il est en train de faie des push ups. Son corps est en sueur, et Pétale s’assoit sur son dos.

    Pétale : Je suis capable du meilleur, comme du pire. Qu’est-ce que j’ai fait d’autre? Les trahisons, c’était mon domaine, non? Faut croire que tout est lié en fait. Entre ça et le sexe, la marge était pas très énorme. Comme si faire don de mon corps pour quelques heures était un contrat de fidélité signé, hm? Non parce que moi, la fidélité, j’en connais un rayon. Pour ça, faut remercier mon cher premier mari. Le père de ma fille, Slegh. En m’enseignant que quand tu fais confiance à quelqu’un, que tu t’y attache, bah il te trahira et te laissera tomber pour une personne « mieux » que toi. Merci Slegh, d’avoir fait de moi un être insensible qui ne peut s’attacher.

    Un large sourire se dessine sur les lèvres de la jeune femme, amusée par l’ironie de la chose.

    Pétale : Tu vois c’est pas à cause de qui que ce soit qui fait partie de ma carrière. Mon passé a été forgé par son passé. Mon présent par mon passé, et mon futur sera fait par mon présent. C’est assez logique, pour une fois. Donc, reprenons. J’ai trahi à peu près tout le monde qui me faisait confiance. Il faut dire que là encore c’était facile. La gentille Pétale, qu’on croit pouvoir sauver de ses mauvaises habitudes. On pense être assez spécial pour lui faire ouvrir les yeux, lui faire changer de cap… Et boom, la première chose qu’on sait, c’est que la gentille Pétale nous a trahi, comme tous les autres. Amusant non? D’autant plus que c’est comme ça que ton premier Bestiaire s’est dissout. Un claquement de doigt et tu te retrouvais tout seul…

    Elle se lève pour regarder la caméra en face, son sourire illuminant toujours son visage.

    Pétale : Oui, j’ai fait des actes vils, sans remords. Oui, j’ai trahi, j’ai profité. Mais une guerre ne se gagne pas en offrant des fleurs à l’adversaire. C’est bien la preuve que quand j’ai quelque chose d’ancré dans le crâne, je suis prête à tout pour arriver à mes fins. La douceur n’a jamais été mon rayon, tu le sais bien. Ça, c’était mon passé. Après, j’ai essayé la gentillesse, la fidélité, la confiance en les autres. Comme une aveugle qui essaie de se faire un chemin dans une foule. Devine quoi… Le résultat m’a surprise. J’ai réussi à accéder à des choses que j’aurais jamais crues possibles. À force d’avoir la tête enfoncée dans la merde, on ne voit plus les belles choses qui nous entourent. C’est là la différence entre toi et moi. Si tu trouves que je parle trop du positif, c’est pour une seule et unique raison. L’équilibre des choses. À force de relater le pire sans arrêt, j’ai peur de finir comme toi. Je préfère rendre les choses plus réelles. Il n’y a pas de tout blanc, comme il n’y a pas de tout noir. C’est une série de nuances de gris qui nous entourent.

    JE suis grise aujourd’hui. Je ferai les choses dans les règles, mais si je dois les contourner habilement comme seule moi peut le faire, je le ferai sans hésiter. Je peux élever des gens jusqu’au top avec moi, comme je peux les écraser jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Je peux mener une guerre propre, comme je peux semer le pire des bordels jamais vus. C’est la magie de la chose, quand on vit dans mon monde. Sylvain peut très bien ne pas tenir sa promesse. En bout de ligne, je m’assurerai de l’écraser comme il le mérite, et m’en ficherai. Si au contraire il respecte sa parole, je l’attendrai backstage pour le féliciter de t’avoir enlevé cette ceinture dont tu n’es aucunement digne. De toute façon, comment les choses pourraient être autrement? J’ai toutes les cartes dont j’ai besoin dans mon jeu.

    Le regard de la farouche est dur, sombre. Elle se dirige vers une dame, dont les plus belles années sont derrière elle. Pétale pose une poigne de fer sur l’épaule de la vieille, qui grimace légèrement, tellement les doigts de la rousse sont fermement serrés sur son épaule. Celle-ci rigole en silence, pendant quelques secondes.

    Pétale : Mon cher « père », plutôt que de faire l’imbécile, tu devrais te méfier. Tu continue de faire comme si je n’étais rien, comme à l’époque. Mais au fond, quand on regarde tout ce que j’ai accompli jusqu’à présent, on se rend bien vite compte que j’étais ta plus grande réussite. C’est quand même dommage quand on y pense, que ça en soit rendu là. Mais que veux-tu… Quand l’élève dépasse le maître, il est temps pour ce dernier de redevenir l’élève. Maintenant, tu seras considéré comme étant ma bitch, à qui j’en ferai voir de toutes les couleurs. Parce que oui, je t’ai surpassé. Depuis bien longtemps. À toi d’admirer le fruit de ton travail. De sentir jusqu’au fond de tes entrailles que tu t’es trompé sur mon compte. Tu m’as sous-estimée, et tu continue de le faire. Il ne reste donc qu’une seule solution. Te faire voir ce que je fais vivre à ceux qui me sous-estiment. Tu m’as construit une base, j’ai élevé le reste de mon propre chef, en utilisant les outils de mon choix.

    Pétale se penche pour poser un baiser sur le front de la vieille, gardant un œil sur la caméra.

    Pétale : Alors maintenant qu’on a parlé de comment j’ai été la meilleure manipulatrice jamais vue sur un ring, on passe au prochain dossier, c’est ça?

    Elle ricane doucement, et la caméra fade-out, simplement.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyLun 21 Mai - 4:54

    L’image s’ouvre sur Pétale dont les yeux sont remplis de larmes. L’une d’elle quitte d’ailleurs son œil gauche pour se frayer un chemin incertain sur la joue de la rousse, qui renifle avant de l’essuyer du revers de la main. Elle est assise sur une chaise, les jambes croisée, et Livia se trouve devant elle. L’intervieweuse a les bras croisés, et observe le visage de sa sœur avec une attention particulière.

    Livia : On dirait presque des vraies…

    Pétale : I know!

    Pétale éclate de rire, et Livia ne peut s’empêcher de sourire.

    Livia : Arrête ton cirque maintenant, et dit-moi ce que tu pense des derniers propos de Darkside à ton sujet.

    Pétale : Encore et toujours un ramassis de connerie. Plutôt que de se la jouer « Sauvons Pétale » comme tous les autres, il ferait mieux de dire la vérité. La raison qui l’a amené à « avertir » Sylvain des dangers que je représente pour ses chances de devenir champion, c’est qu’il a peur. Darkside, le dieu de l’enfer, a peur. C’est tout!

    Livia : Peur?

    Pétale : Il a peur, parce qu’il sent la corde se resserrer autour de son cou. Il sait pertinemment que je peux lui botter le cul, mieux que n’importe qui ici. Darkside est plus qu’au courant de ce que je suis capable de faire, mais son égo merdique refuse d’avouer que je suis un vrai danger. Il préfère faire comme toute personne normale, et se voiler la face derrière une montagne de merde. Il croit que ça m’enragera, sans doutes, et que je ferai des erreurs quand le temps sera venu pour qu’on se fasse face, mais ça n’arrivera pas. Ça m’amuse plus qu’autre chose.

    Livia : Je vois pas ce que ça a d’amusant, moi.

    Pétale : C’est parce que t’as jamais su t’amuser, toi. Combien de fois on a voulu me changer, de me mettre out, ou même de me tuer?

    Livia : Euh… Plus souvent qu’à ton tour.

    Pétale : Le résultat aura toujours été le même : Je suis encore là, debout, à taper sur la gueule du premier venu.

    Livia : Tu te le tape aussi à ce qu’il parait.

    Pétale éclate dans un grand rire, comme sa sœur.

    Pétale : Pas mal, Livi’! Ça aussi c’est tordant. Cette putain de fixation qu’on fait sur ma vie sexuelle, comme si ça avait une influence directe sur mes performances dans le ring. C’est comme dire qu’un joueur de hockey a scoré un but parce qu’hier il a cuisiné un super bon souper. WTF!?

    Livia : Mouais, vu comme ça…

    Pétale : Darkside a raison sur un point : Sa carrière est derrière lui. Et il lui fait complètement honte, en plus. L’ère où tout le monde se chiait dessus à l’idée de se confronter à lui est révolue depuis un sacré bail. Maintenant on se fout de sa gueule à tour de bras. Si un de nous deux a besoin d’être sauvé, c’est pas moi. Faut que quelqu’un lui allume sa lanterne, au pauvre gars. Il marche dans le noir, à tâtons. Il frôle les problèmes sans jamais mettre le doigt dessus. Ses enseignements, il est incapable de les appliquer correctement lui-même. La plupart de mes anciens adversaires sont passé au niveau supérieur après m’avoir affronté. Ils ont changé. Ceux de Darkside? Ils doivent même pas se souvenir de lui.

    Pétale s’arrête de parler quelques secondes, et finit par sourire.

    Pétale : De mon côté, ma carrière est mon passé, mon présent et mon futur. Le jour où je serai une vieille finie n’est pas arrivé, et il n’est pas sur le point de le faire. Et Darkside n’a absolument rien de plus que les Alexander Anderson, Estilo, Methodcobra et compagnie qui ont voulu me faire taire par le passé. Ils valent même beaucoup plus que lui, autant dans le ring qu’en dehors. Alors si eux ont échoué, même avec toute la haine qu’ils avaient pour moi, pourquoi Darkside réussirait-il? J’ai toujours eu l’habitude de pousser mes adversaires à bout pour qu’ils révèlent enfin leur vraie nature, et me donnent tout ce qu’ils ont. J’ai l’habitude d’encaisser des trucs que peu de gens peuvent encaisser. Darkside prend le chemin inverse. Il fait tout pour se simplifier la tâche, et n’avoir aucune opposition en face. C’est là que ça lui coutera cher.

    Sa ceinture de merde, je la voudrais, je pourrais l’obtenir. Mais j’ai d’autres préoccupations plus importantes qu’un bling bling. Le pire c’est que je ferais une meilleure championne que lui, sans l’ombre d’un putain de doute. Cette fédération ne serait rien sans moi, et une poignée d’autres lutteurs qui ont su lui donner la réputation qu’elle méritait. Je fais partie de l’âme de la SOW. Darkside n’a rien fait pour rendre la fédération meilleure. Tout ce qu’il voulait, c’était sa fin. Et c’est cet homme qui représente la SOW aujourd’hui. C’est d’un pathétisme…

    Le pire c’est que tout le monde semble trouver ça normal! Ça n’a rien de normal! J’ai vu des trucs plus sensés que ça quand j’étais à l’asile, calisse! Où sont passés les lutteurs qui se levaient debout? Où sont passées les couilles de ce roster, merde? J’ai prouvé par mon petit jeu qu’on pouvait faire n’importe quoi sans en recevoir les conséquences en retour, et le pire c’est que j’en suis fortement déçue.

    Livia : Tu voudrais que tous ceux à qui tu t’en es pris quand tu étais « D. » viennent te taper dessus?

    Pétale : Ça serait encourageant! Ça me montrerait que certaines personnes ont assez d’estime d’eux-même pour ne pas accepter n’importe quoi! J’ai fait que ce qu’il fallait pour prouver mon point avant même de l’annoncer et étrangement, personne n’est venu le démentir encore. La SOW compte-t-elle seulement des lutteurs sans colonne? Putain, on est loin de ce qu’on avait avant. Faudrait se réveiller les gars parce que vous êtes en train de complètement rater le train… Non en fait, vous êtes directement sur les rails, et c’est le train qui vous ratera pas. Et devinez qui a le contrôle de ce fucking train!?

    Livia va pour poser une autre question, mais elle se ravise en voyant Pétale se lever, la saluer d’un signe de la tête, et sortir de la pièce. L’intervieweuse secoue la tête doucement, en riant. Elle n’est pas surprise, ni offusquée de voir sa jumelle la planter là ainsi. Elle la connait, et sait que c’est inutile d’essayer de la retenir. La caméra fade out.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyVen 1 Juin - 22:42

    C’est dans un jardin débordant de fleurs qu’on se retrouve. Des oiseaux qui chantent, le bruit de l’eau qui coule dans un petit ruisseau, tout ce qu’il faut pour relaxer vraiment. Eve Jennsen marche d’un pas lent, s’arrêtant à l’occasion pour sentir les fleurs aux couleurs éclatantes. Elle voit plus loin un rocher sur lequel une femme rousse, vêtue entièrement de blanc est assise, les pieds trempant dans l’eau du ruisseau. Contente d’avoir trouvé la farouche, qu’on n’a pas vue depuis sa défaite contre Darkside, Eve accélère le pas, en se rapprochant de sa cible. Elle fait moins attention à l’endroit où elle pose les pieds, et passe à un cheveu de trébucher à cause d’une grosse pierre. Instinctivement, elle baisse les yeux pour vérifier qu’il n’y a rien d’autre sur son chemin, et lorsqu’elle lève les yeux, elle ne voit plus la jeune femme vers qui elle marchait. Comme si elle s’était volatilisée en l’espace d’une seconde. Eve regarde aux alentours, et ne voit rien. Personne d’autre qu’elle, et ces fleurs aux milles couleurs. La caméra filme l’intervieweuse de face, et derrière elle se dessine une ombre à la chevelure de feu, et aux yeux pénétrants. Une main vient se serrer sur la mâchoire de la journaliste, et serre son visage d’une poigne de fer.

    Eve Jennsen : Lâchez-moi vous me faites mal.

    Le visage de Pétale vient se poser sur l’épaule de la journaliste et affiche un sourire en coin à la limite du sadique.

    Pétale : Qu’est-ce que tu viens faire ici, Eve?

    Eve Jennsen : Je voulais simplement vous poser des questions au sujet de Ground Zero!

    Pétale relâche la jeune intervieweuse, qui lui fait maintenant face, en se frottant le visage d’une main.

    Pétale : Parle.

    Eve Jennsen : Êtes-vous déçue d’avoir perdu?

    Pétale gifle Eve, sans raison apparente. La journaliste semble sous le choc d’avoir reçu un coup gratuit comme celui-là.

    Eve Jennsen : Pourquoi cette gifle?!

    Pétale : Pour m’avoir fait perdre mon temps. Dégage.

    Eve Jennsen : Je… Je suis pas certaine de vous suivre!

    Pétale : Tu me fais perdre mon temps en posant des questions idiotes auxquelles n’importe quel connard dans la rue pourrait te répondre. N’importe qui te dirait que la victoire m’importe peu. D’ailleurs, pour l’instant c’était pas le plus important. Le but de la chose était de poser mon premier pion. C’est chose faite, et très bien en plus. Trouve-moi un putain de lutteur dans cette fédération, qui – avec tous les handicaps avec lesquels je dois dealer chaque fois que je monte dans le ring – aurait pu surmonter un match de ce genre! UN seul! Allez!

    Eve réfléchit, longuement… Trop, visiblement, puisque Pétale lui envoie une autre gifle. Cette fois, le coup est plus violent que la première fois.

    Pétale : La réponse était PERSONNE.

    Eve Jennsen : Peut-être, mais vous répondez pas vraiment à la question, là.

    Pétale : T’es conne ou bien t’aime recevoir des claques? Sers-toi un peu de ta tête. Aucune guerre ne se remporte en une seule bataille. On doute de ma capacité à combattre quelqu’un comme Darkside, je prouve le contraire en restant debout jusqu’à la dernière seconde…

    Eve coupe la parole à Pétale, qui fronce les sourcils en écoutant attentivement quelle connerie elle va lui sortir.

    Eve Jennsen : D’ailleurs, c’était une question d’une seconde avant que vous ne gagniez… Vous auriez pu briser l’égalité à la fin du 30 minutes, si vous aviez eu une seconde de plus.

    Pétale : Et ça, Darkside en fait-il mention? Absolument pas. Parce que ça serait dire que j’ai la capacité de le mettre à terre et de le battre. Ça serait avouer qu’il n’est pas aussi puissant qu’il dit l’être. Tu vois maintenant quel pion j’ai posé, petite cruche?

    Eve hoche vivement la tête, par peur de recevoir une autre gifle. Pétale sourit.

    Pétale : Il devra vivre avec le fait que « sa fille » a le pouvoir de le vaincre. Et bientôt, il devra se rendre à l’évidence qu’elle l’a fait. Peu importe ce qu’il dira, ça sera écrit quelque part dans les archives de la SOW. Pourquoi pas dans les résultats de Final Justice? Ça ferait plutôt concept, non? La guerrière de la SOW écrase le dieu de l’enfer et se fait finalement justice. Bref… Ça prendra le temps que ça prendra, parce que contrairement à Ground Zero, le temps n’existera pas.

    Eve Jennsen : Vous avez l’air certaine que vous affronterez encore Darkside…

    Pétale : J’en suis convaincue. Parce que s’il y a une chose que tout le monde sait, c’est que quand j’ai quelque chose dans le crâne, rien ne peut me faire changer d’idée. Va interroger le prêtre là-dessus, il t’en passera un papier. Et je compte bien garder ma place contre lui, peu importe qui je dois éclater pour la maintenir.

    Elle regarde la caméra avec un sourire mauvais au visage, avant de ramener son attention vers Eve.

    Pétale : Tu sais quoi? Darkside a reçu un truc à Ground Zero… Attend, je vais te montrer un exemple plus concret pour que ton petit cerveau pige bien le truc.

    D’une main habile, Pétale attrape son poignard, attaché comme toujours à sa cuisse droite. Elle fait tourner l’arme dans les airs avant de la rattraper de la main droite. Elle met ensuite la marque du bestiaire sur son avant-bras gauche bien en évidence, pour qu’Eve et la caméra soient capables de la voir.

    Pétale : Si certains considèrent que le match à Ground Zero était un coup d’épée dans l’eau, c’est qu’ils sont imbéciles. La vérité c’est que ce match, cette presque défaite de Darky, et son coup de pute auront fait une petite entaille dans la peau de votre grotesque champion. Et qu’est-ce qui arrive quand on se fait une entaille?

    Eve ne répond pas, et Pétale ne semble pas surprise. Elle se met donc à l’œuvre, et fait une entaille sur sa marque, avec le poignard de Dark Angel. Un sourire se dessine immédiatement sur les lèvres de la vampire, qui garde les yeux baissés pour regarder le sang faire son chemin sur la brûlure.

    Eve Jennsen : Ça saigne..!

    Pétale : Ça saigne. Question numéro 2 : Qu’arrive-t-il lorsque le sang coule devant une vampire?

    Eve hausse les épaules, et Pétale relève les yeux. Le noir les a envahis, et Pétale ricane doucement.

    Pétale : Ça le rend imprévisible et doublement dangereux.

    La rousse lèche la lame, avant de la remettre à sa place. Eve baisse les yeux, tentant de ne pas trop se faire remarquer.

    Pétale : Le problème de Darky, c’est surtout qu’étant ce qu’il est, il ne peut pas arrêter le saignement qui a été déclenché à Ground Zero. Il est condamné.

    Eve va pour poser une autre question, mais Pétale est déjà en train de s’éloigner. L’intervieweuse regarde la rousse partir, et se dit intérieurement qu’elle ne reviendra sans doutes jamais déranger cette femme dans un endroit sensé la calmer.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyVen 8 Juin - 11:23

    Quatre arbitres de la SOW marchent dans les couloirs, d’un pas plus que déterminé, et sachant clairement où ils vont. C’est devant la porte de la loge de Pétale qu’ils arrêtent leur marche, et le plus vieux d’entre eux frappe à la porte avant de croiser les bras en attendant qu’on ouvre. Lorsque c’est chose faite, les quatre hommes s’engouffrent dans la loge, sans même laisser le temps à Pétale de les inviter à le faire, ou même de les saluer. La rousse les dévisage longuement, en refermant la porte, et vient se placer devant le quatuor rayé. Elle croise les bras elle aussi, et continue de les regarder, attendant qu’ils expliquent leur intrusion dans sa loge. Celui qui a frappé se lance donc dans les explications attendues, sans trop perdre de temps, sur un ton expéditif.

    L’arbitre : Pétale, il faut qu’on parle.

    Pétale : Bah vas-y mon grand, pourquoi te gêner? Après tout, vous venez d’entrer dans ma loge sans y être invités…

    L’arbitre gèle un peu devant le regard froid de la rousse. Les yeux clairs de la jeune femme sont assez impressionnants pour le faire changer d’attitude immédiatement. Après tout, une grande partie de ce qu’une personne peut dire passe d’abord par les yeux, et à voir ce qui se trouve dans ceux qui le fixent, le message est bien laid.

    L’arbitre : Si on est venus vous voir, c’est qu’on craint ce que vous êtes capable de faire comme arbitre, au prochain Showdown…

    Pétale : En quoi est-ce que ça vous concerne?

    L’arbitre : Ça nous concerne dans la mesure où vous allez représenter notre travail. Quand un lutteur a une attitude qui nuit à l’opinion des gens sur le métier de lutteur, vous le pointez bien du doigt… Nous aussi on a notre fierté. On est fiers, et très heureux d’être arbitres, surtout pour la SOW, une fédération où on en voit de toutes les couleurs, comme officiels.

    L’envie de répondre « Surtout du noir et blanc si vous voulez mon avis » traverse l’esprit de la rousse, mais elle se doute qu’une blague d’uniforme n’a pas sa place dans une discussion aussi sérieuse… pour les arbitres.

    Pétale : Donc vous craignez que je ne sois pas à la hauteur de ce que votre travail représente?

    L’arbitre : En quelques sortes. En fait, ce qui nous fait plus peur, c’est qu’en mettant quelqu’un comme vous, d’assez impulsif et incontrôlable, comme arbitre, l’image qu’on a soit en quelques sortes salie.

    La rousse renifle bruyamment, en souriant, et porte la main droite à son front, pour se masser un peu. Elle est légèrement tendue, et les 3 arbitres silencieux semblent les seuls à le remarquer. Par contre, à leur grande surprise, c’est sur un ton mélodieux et poli que Pétale répond.

    Pétale : Je vous assure que je vais faire tout en mon possible pour ne pas vous faire honte. C’est bon?

    La rousse se met à marcher vers la porte, et va pour l’ouvrir mais l’arbitre l’interrompt dans son mouvement.

    L’arbitre : En fait, si vous pouviez juste… promettre. On a l’habitude entre nous d’un petit rituel avant chaque show, et si vous pouviez le faire tout de suite, ça nous arrangerait. On aurait plus de facilité à vous croire et on serait du coup beaucoup rassuré à l’idée de vous voir porter l’uniforme d’officiel…

    La jeune femme soupire, mais garde étrangement son calme malgré tout. De toute façon, à quoi bon s’en prendre à de pauvres arbitres qui n’ont comme seule préoccupation que le fait de faire leur boulot de la bonne façon, même s’il leur arrive de commettre des erreurs. Pétale sourit encore, même si cette fois elle y met moins de conviction.

    Pétale : D’accord, si ça peut vous faire plaisir, je vais le faire votre truc. Dites-moi juste qu’après, vous me foutez la paix.

    L’arbitre porte-parole hoche la tête vivement, satisfait de voir que Pétale est prête à promettre qu’elle sera une arbitre digne de ce nom à Showdown. Il tend la main à l’un de ses collègues, qui lui passe un livre, sans jeter un seul regard plus haut que le sol. L’arbitre plus âgé place le livre à plat sur la paume de sa main, et regarde Pétale, le plus sérieusement du monde. La rousse regarde attentivement le livre, dont la couverture est noire, avec le logo de la SOW de couleur doré. Elle place sa main dessus et lève l’autre main, en imitant l’homme devant elle. L’homme ferme les yeux, et la rousse fait pareil.

    L’arbitre : Moi – votre nom - …

    Pétale : Moi, Pétale Orientale…

    L’arbitre : Je jure sur le livre des règlements de la Sanctuary of Wrestling.

    Pétale : Je jure sur le livre des règlements de la Sanctuary of Wrestling… By the way y’a plus de chances que je tienne ma promesse avec ça qu’avec une fucking bible.

    L’arbitre ouvre l’œil droit pour la dévisager, alors que la rousse sourit, se doutant qu’il la regarde avec une pointe de colère, sans même avoir besoin de vérifier.

    L’arbitre : Que j’arbitrerai le match – nommez le match - …

    Pétale : Que j’arbitrerai le match de Jesse Jackson Jr contre Darkside pour le SOW Championship…

    L’arbitre : De manière juste et équitable…

    Pétale : De manière juste et équitable… même si les deux concepts sont assez relatifs.

    L’arbitre soupire fortement, et Pétale sourit encore.

    L’arbitre : Que je ne laisserai passer aucune action contre les règles…

    Pétale : Que j’embrasserai celui qui osera agir contre les règles…

    L’arbitre continue sans se soucier de la reformulation.

    L’arbitre : Que j’empêcherai une intervention de se produire…

    Pétale : Que je celui qui tentera d’intervenir se retrouvera serré dans l’étau orientale…

    L’arbitre : et que je veillerai au bon déroulement du match…

    Pétale : et que je leur montrerai qui mène dans ce fucking ring…

    L’arbitre : Au meilleur de mes capacités…

    Pétale : Crazy Style…

    L’arbitre : Pouvez-vous continuer avec les bons mots, s’il-vous-plait?

    Pétale : Oui, m'sieur!

    L’arbitre : et me montrer digne de l’uniforme que je porte.

    Pétale : Et me montrer digne de l’uniforme que je porte…rai.

    L’arbitre ouvre les yeux, et remarque que la vampire avait déjà fait la même chose, probablement bien auparavant. Il redonne le livre à son collègue, qui le place derrière son dos. Pétale l’observe, en attendant de voir s’il va finalement foutre le camp et la laisser tranquille. Elle soupire en le voyant se remettre à parler.

    L’arbitre : Voilà. Maintenant, l’issu de ce match ne dépendra que de vous. Si vous commettez une erreur, le cours de tout le combat peut changer du tout au tout. Soyez alerte, et ne déconnez pas. Vous savez, on est au courant que ça ne doit pas être facile de devoir rester sagement dans le ring à arbitrer un match entre l’homme que vous tentez de détruire et un autre qui vous vole un soir où vous auriez pu continuer votre travail. L’envie de vous en prendre à l’un, comme à l’autre, doit être grande…

    Il regarde ses collègues, qui ont maintenant les yeux rivés sur lui, le suppliant pratiquement d’abréger un peu pour qu’ils puissent s’en aller enfin. La farouche ne bouge pas d’un poil, et ne cligne même pas des yeux, fixant l’arbitre qui se retourne à présent vers elle.

    L’arbitre : Surtout connaissant votre caractère explosif. On vous regarde aller depuis bien longtemps. En fait, j’arbitrais déjà à la SOW lorsque vous y êtes arrivée pour la première fois. Vous avez su nous en faire voir de toutes les couleurs, et c’est même pas une façon de parler.

    Pétale : Je t’arrête maintenant. Je sais bien que j’aurai plus de satisfaction à arbitrer ce match comme un match doit être arbitré qu’en m’en mêlant personnellement. En fait, ça serait faire mentir tous ceux qui me croient incontrôlée. Tout le monde s’attend à ce que je repousse JJJ et que j’éclate Darkside… ou l’inverse, puisque j’ai jamais aimé qu’on joue dans mes plates-bandes, et que c’est exactement ce que Wilson a programmé. Jesse Jackson Jr qui joue dans les plates-bandes de Pétale Orientale. Si Wilson se dit être un homme juste, et qu’il a donné comme punition à JJJ de faire ce match, en espérant que j’allais écraser le gars - avec Darkside qui sait? – pour lui montrer ce que c’est, le main-event… Bah il se fout le doigt dans l’œil jusqu’à l’épaule. Parce que c’est pas à moi de faire sa sale job. C’est à lui. Alors le planning est le suivant. J’amène mon cul dans le ring avec mon uniforme d’arbitre, j’arbitre, je compte jusqu’à trois et je lève le bras du vainqueur. That’s it. De toute façon, connaissant Prime, et sachant qu’une pomme tombe jamais bien loin de l’arbre, Sylvain sera bien capable de se venger sans l’aide de son ex-belle-mère. Maintenant, vous allez me faire le plaisir de quitter ma loge, et de me laisser faire les trucs que j’ai à faire, parce que si je suis explosive comme vous le dites si bien… J’arrive à garder mon calme depuis que vous avez frappé à ma porte, et il se pourrait bien que ça dure plus très longtemps.

    Tout a été déballé sur un ton expéditif, et les arbitres n’ont plus tellement d’autres choix que de sortir de la loge, escortés par Pétale qui ferme la porte derrière eux. Au moment où elle se retrouve seule, ce sourire se fait un chemin sur ses lèvres. Celui qu’elle arborait en permanence il y a quelques années de ça. Le sourire commun à tous ceux ayant fait partie de la Cr@zY Team, à ses débuts : rempli d’arrogance, et de confiance à la fois. Ses yeux sont brillants, au moment où elle s’installe sur son sofa, et prend une photo sur la table basse. Sur le cliché se trouvent deux personnes. Angie, tout sourire, et Draven, la mine sombre. La rousse éclate de rire, très fort. Elle ferme ensuite les yeux, en fronçant les sourcils, son rire devenant de plus en plus silencieux, pour laisser place à la concentration dont elle a besoin.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyVen 15 Juin - 18:39

    Livia marche lentement dans les coulisses, et est interceptée par Pétale, qui l’entraîne rapidement dans sa loge. La lutteuse est très agitée, contrairement à sa jumelle, qui se laisse tomber sur le sofa de sa sœur sans même poser de questions. Les yeux de Pétale pétillent, traduisant une vivacité particulièrement étonnante pour une femme techniquement morte. Livia regarde sa sœur faire les cents pas devant elle, l’air un peu fatiguée de la voir bouger autant, même si elle en a l’habitude depuis le temps.

    Pétale : Faut que j’te montre un truc Livi’!

    Livia : Vas-y, mais pour l’amour du ciel, pose ton cul.

    La vampire éclate de rire en se laissant tomber à côté de sa sœur. Elle attrape la télécommande et allume la télévision. Sur l’écran, on voit Pétale, juste avant le SOW Championship de Showdown. Plus précisément le moment où elle levait le titre bien haut, aux yeux de tout le monde. Livia n’a pas le temps d’essayer de retenir sa sœur qu’elle la voit déjà debout devant elle, en train de marcher de long en large, à nouveau.

    Livia : Je comprends rien.

    Pétale, toujours armée de sa télécommande, appuie sur Play. L’image qui était jusqu’à présent arrêtée sur ce moment précis se remet à bouger, et Pétale met le tout au ralenti. En regardant bien son visage sur l’écran, on voit une lueur étrange traverser les yeux de la rousse. Pétale remet l’image sur pause, avant de rire un bon coup.

    Pétale : T’as vu?

    Livia : Non.

    Pétale : Voyons Livi’! Concentre-toi un peu!

    Pétale fait reculer les images, et refait le même cirque, avant de regarder sa sœur. La journaliste semble ne pas avoir raté ce que sa sœur tente de lui montrer, cette fois. D’ailleurs, elle se prend déjà la tête entre ses deux mains, en soupirant.

    Livia : Ah non. Ça, c’est le regard que t’as quand t’as une idée débile.

    Pétale se frotte la nuque, agacée.

    Pétale : Dans ce cas-ci c’était plutôt une révélation en fait.

    Livia : Du pareil au même si tu veux mon avis…

    Pétale : Arrête un peu! C’est pas si mal que ça et tu le sais très bien.

    Livia : Si tu le dis… Bon, alors c’est quoi cette fois? T’as vu qu’il fallait que tu déconnes dans ton rôle d’arbitre? Que t’énerve Darkside et JJJ? T’as eu la révélation que le rayé nous allait super bien?

    Pétale : Oui, oui et encore oui, mais autre chose aussi. J’ai compris un truc important quand j’ai soulevé cette ceinture. Il faut que je devienne SOW Champion.

    Livia : Personne te laissera faire ça. Tu collectionne les ennemis avec autant de talent que tu collectionnes les amants. Et une bonne majorité fait partie à la fois d’une de ces catégories et de l’autre.

    Pétale : S’en fout de ça. J’ai un talent inné pour me faufiler comme une vipère entre les rochers.

    Livia : Comparaison douteuse, mais je veux bien y croire. Sauf que si tu veux devenir championne…

    Pétale coupe la parole à Livia, en fronçant les sourcils.

    Pétale : T’écoutes à moitié on dirait. J’ai pas dit que je VOULAIS être SOW Champ’. J’ai dit qu’il FALLAIT que je devienne SOW Champ’… D’ici la fin de l’année, je dois avoir cette ceinture autour de ma taille. Et tu sais par quoi ça commence?

    Livia : Battre Darkside?

    Pétale : Nah… Ça c’est accessoire. C’est sûr que si je peux lui enlever son titre des mains de force ça sera génial… Mais y’a encore mieux. Tu sais que j’ai toujours rêvé de juste foutre les pieds dans le MITB Elimination Chamber… Même pas de le gagner, juste d’y participer. Là, c’est trop tard… Et pas assez huge pour ce que je suis devenue depuis le temps. L’étape suivante, c’est le Royal Rumble. J’ai des statistiques pas trop honteuses quand j’y participe… Mais là, c’est le temps de faire passer ça à un autre niveau. C’est le temps de le gagner. De faire passer tous ces crétins par-dessus les cordes, et de repartir avec un beau title shot à la clé.

    Livia reste là, à fixer sa sœur, sûrement en train de se dire qu’elle est complètement folle. Clairement, Pétale a bien compris ce qui se passe dans la tête de Livia, et la dévisage longuement avant de poursuivre, tout en continuant à tourner en rond devant elle.

    Livia : C’est pas tellement que j’y crois pas, sauf que t’en parle comme si c’était une chose évidente à faire.

    Pétale : Ce l’est, dans une certaine mesure. En tout cas, plus facile que de convaincre un prêtre de coucher avec moi.

    Livia soupire d’exaspération devant sa sœur, pendant que celle-ci rigole en arrêtant de marcher.

    Livia : T’es débile. Fin de la discussion.

    Pétale : T’es rabat joie. Ce que je veux dire, c’est que j’en ai marre de regarder ceux que je massacre aller mettre la main sur cette ceinture, et les applaudir hypocritement. Crois-tu vraiment qu’Estilo, Alexander Anderson, Methodcobra et les autres seraient ce qu’ils sont au sein de cette fédération s’ils avaient jamais croisé ma route? Crois-tu vraiment qu’ils auraient été poussés à leurs derniers retranchements s’ils avaient affronté des gens talentueux mais trop sweets comme Marvel? Penses-tu vraiment que la fédération aurait la réputation qu’elle a si j’y avais jamais foutu les pieds? En soulevant cette ceinture lundi, j’ai senti qu’elle devait m’appartenir. Et c’est-ce qu’elle fera bientôt. La SOW Championship Belt doit appartenir à la SOW… Et la SOW n’a eu qu’un seul vrai visage : Le mien… Enfin, le nôtre, si on considère que t’es identique à moi.

    Livia : Ou l’inverse.

    Pétale : Nah, c’est moi la plus vieille. Et, arrête de m’interrompre sinon j’te fout une claque.

    Livia grimace en signe d’agacement, alors que Pétale sourit d’une manière qui ne devrait rassurer personne.

    Pétale : Si tu trouves que c’est trop gros Livi’ c’est que tu te dis sûrement ce que les autres vont se dire quand ils sauront que j’ai l’intention de gagner ce match : Je suis folle. Certes. Mais ça, je l’ai dit plusieurs fois : La ligne entre la folie et le génie est assez mince, et personne oscille entre les deux avec plus d’aisance que moi. Et c’est là le danger. S’il s’avère que cette idée tire du génie, C’est des plans pour qu’elle se concrétise et que je gagne vraiment. Si tout le monde pense que c’est que je suis juste folle de m’imaginer gagner ce match, ils se feront avoir parce qu’ils se méfient pas assez. C’est donc aussi bien dire que d’une manière ou d’une autre, j’ai de fortes chances de réussir. Peu importe combien de fois je devrai ramener mon cul dans le ring après avoir passé par-dessus les cordes sans toucher le sol.

    Livia : Mais Darkside dans tout ça?

    Pétale : Je ne l’oublie pas pour autant. Mais il n’est pas le centre de mon univers. Il y aura autre chose après lui, et il vaut mieux commencer à y penser. C’est un peu comme quand tu baise, que l’autre te demande à quoi tu penses. Au prochain. That’s it.

    Livia : Tu donnes dans le mauvais goût en matière de comparaison…

    Pétale : Ça c’est rien… Avec les lacunes en matière de fidélité que j’ai, j’ai étudié un tas de possibilités depuis lundi.

    Livia : Après j’m’étonne qu’on m’énerve quand je sors…

    Livia se lève, et Pétale la regarde marcher vers la porte de la loge.

    Pétale : Tu vas où?

    Livia : J’en ai assez entendu. J’vais te laisser à tes fantasmes professionnels. Évite de dire qu’on est de la même famille maintenant.

    Pétale éclate de rire en se laissant tomber sur le sofa. Elle pose ses pieds sur la table basse alors que sa sœur sort de la loge sans rien ajouter.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptySam 30 Juin - 17:01

    L’image s’ouvre sur un champ, où plusieurs personnes sont rassemblées. Le nombre de têtes s’élève plus précisément à 29. Ils sont tous vêtus de tenues de lutte, et visiblement très remontés. Leurs têtes sont toutes tournées vers le même point. Debout devant eux se tient une personne seule. La distance entre le solitaire et les autres est assez importante. La caméra se rapproche, et on constate que la personne seule est en fait Pétale Orientale. Elle se tient bien droite, la tête haute, les poings serrés, tout comme les dents. Ses cheveux volent dans une brise fraiche. D’ailleurs, c’est le mot qui qualifie le mieux cette nuit : fraîche. Autant la température que la chair qui se trouve devant la vampire. D’ailleurs, les yeux noirs de la rousse, ainsi que sa respiration accélérée démontrent une évidence. Autant de cœurs qui battent aussi vite au même endroit, pompant le sang des combattants d’en face, c’est quelque chose de très distrayant pour une créature de la nuit telle qu’elle. L’ivresse du sang bouillonnant dans les veines de ses adversaires causent un certain trouble chez la guerrière solitaire. Et pour ne pas améliorer les choses, les voilà qui s’avancent vers elle. Elle aussi, d’ailleurs, fait quelques pas dans leur direction. Gardant la tête haute. Malgré l’infériorité numérique, la « géante » marche d’un pas rempli de détermination. De l’autre côté, c’est plutôt l’hésitation qui guide cette troupe.

    Il faut dire que la confiance qu’elle dégage, ainsi que le regard de braise qu’elle leur sert n’annoncent rien de particulièrement bon. En fait, elle devient de plus en plus intimidante, au fur et à mesure que la distance disparait. Arrivés à un point où ils sont à portée de voix, ils s’arrêtent, d’un côté comme de l’autre. La vampire leur faitun sourire carnassier, auquel ils répondent par un agrandissement des yeux. Le défi est visible sur le visage de la jeune femme, qui se tient dignement devant eux. Elle porte aussi sa tenue de lutte.


    Pétale : Réalisez-vous ce qui s’en vient pour vous?

    La question n’attend pas nécessairement de réponse. D’ailleurs, elle n’en obtient pas. Elle est posée surtout pour la forme, comme plusieurs questions sortant des lèvres de la folle. D’ailleurs, les réponses lui importent généralement peu. Le ciel est rempli de nuages lourds. La brise deviendra certainement un vent pendant cette rencontre.

    Pétale : Avez-vous seulement idée de qui se trouve face à vous? Pensez-vous réellement que le nombre que vous êtes changera quoi que ce soit? Parce que, soyons honnête, vous ne possédez pas les nombreux avantages que j’ai, moi. Vous vous ressemblez, tous, au moins sur certains points.

    Elle lève l’index.

    Pétale : Vous connaissez la peur. Ce sentiment qui vous ronge de l’intérieur, et qui vous arrête à certains moments. Celui qui vous tient par les entrailles et vous empêche d’exploiter votre plein potentiel. Que ce soit la peur de vous blesser, la peur de perdre, ou même la peur de mourir… et bien d’autres encore. Vous l’avez tous au fond de vous. Elle se lit dans vos yeux, se traduit sur votre visage, et vous rend vulnérables. Le danger, avec la peur, c’est que quand vous croisez quelqu’un comme moi, c’est si facile de l’exploiter, de vous la faire vivre, et revivre, constamment, de tirer profit du fait que vous soyez propices à faire des erreurs de jugement à cause d’elle. Grâce à votre peur, vous… ne pourrez pas… régner.

    Certains, sûrement poussés par l’orgueil, se mettent à chuchotter à l’intention de leurs voisins. Pétale les regarde faire en continuant de sourire. Elle lève le pouce, et tout le monde revient à ce qui se passe en face.

    Pétale : Vous avez des limites. Certaines d’entres elles sont poussées par des principes auxquels vous voulez vous tenir autant que possible. Ces principes sont comme votre radeau pour naviguer sur le fleuve de la honte sans vous y mouiller. Mais lorsqu’une trop grosse vague vous fait chavirer, vous vous retrouvez submergés. Et croyez-moi, j’ai bien l’intention de créer le tsunami qu’il vous faut pour être complètement noyés. Le pire, c’est que n’ayant pas de réelles limites, je suis capable d’y arriver. Et là, vous chercherez votre air, vous débattrez comme des diables dans l’eau bénite. Mais… vous… coulerez. Parce que j’y veillerai personnellement.

    De plus en plus de chuchotements s’élèvent devant la rousse, qui ne bronche pas d’un poil. Elle se contente d’attendre quelques secondes pour lever le majeur. Silence total.

    Pétale :Vous avez le talent. Mais le mien est doublé d’une polyvalence et d’une capacité d’adaptation que vous ne possédez pas. Certains se rapprochent de ces deux qualités, mais elles ne seront jamais aussi développées que les miennes. La plupart d’entre vous n’ont qu’un seul style de combat prédominant. Moi, j’en ai plusieurs, et tous développés à un niveau supérieur à ce qui s’est fait par le passé. Je me perfectionne jour après jour. J’évolue d’heure en heure. Et vous? Vous stagnez à un niveau que vous considérez « parfait », mais qui en comparaison au mien n’est que « correct ». Vous… plierez.

    Elle s’empresse d’élever l’annulaire.

    Pétale : Vous perdez le contrôle. Certains tellement facilement! D’autres, moins. Mais vous finissez tous autant que vous êtes par perdre le contrôle. En fait, vous ne pourrez pas « Perdre » le contrôle dans cette bataille, puisque vous ne l’avez jamais eu en main… JE détiendrai le contrôle sur tout ce qui se passera. Parce que c’est ainsi que les choses doivent être faites, tout simplement! Et je jouerai avec ce contrôle, comme une marionnettiste joue avec son pantin. Vous serez ces pantins. Je vous guiderai vers là où je veux vous voir. Et vous, vous… perdrez.

    Elle lève l’auriculaire, en continuant de sourire, les yeux rivés sur la troupe devant elle.

    Pétale : Et vous avez des sentiments. Aucun être humain n’éprouve absolument rien. Tous, vous possédez cette faille exploitable à des milles à la ronde. Vous êtes gentils, attachés, amoureux, au point d’en perdre la tête, parfois. C’est ce qui vous empêche entre autres de devenir de vrais guerriers. Des machines qu’on ne peut stopper. Vous vous flattez entre vous, créez des amitiés, faites confiance, vous trahissez, souffrez de perdre quelqu’un qui vous est cher. Vous n’avez aucun contrôle là-dessus non plus. Vous… pleurerez.

    Êtes vous aptes à voir à quel point vos faiblesses vous rendent misérables devant moi? Vous voyez comme vos faiblesses deviennent mes forces facilement? Je suis en mesure de vous prédire ce qui se passera lors de cette bataille : Je vous observe. Je vous connait jusque sur le bout de mes doigts. Je m’inspirerai de vous pour vous vaincre. Je me fondrai dans la masse, profiterai de vos égos démesurés. J’exploiterai votre misérable manie de me sous-estimer. Je vous ferai souffrir, suer, saigner, pleurer. J’affronterai chacun d’entre vous avec cette hargne qui est la mienne. Je prendrai possession de vos esprits, marquerai vos vies et marcherai sur vos corps inertes. Tout ça…

    La phrase reste en suspens pendant quelques secondes, dont la rousse profite pour regarder une à une chaque personne debout devant elle.

    Pétale : Pour le bien. Le bien d’une nouvelle génération de lutteurs. Le bien des fans. Le bien de la SOW. J’ouvrirai des portes qui n’ont été qu’effleurées jusqu’à présent. Et le pire là-dedans, c’est qu’on tentera de m’en empêcher, et de me décourager. Et dans quelques années, on aura totalement oublié grâce à qui c’est maintenant possible. Mais c’est comme ça. Vous êtes, tous autant que vous êtes, des ingrats. Incapables de donner le mérite à quelqu’un d’autre que vous-même. Vous êtes le genre à prendre le mérite de la poule pour les œufs que vous avez chez vous, juste parce que vous les avez achetés. Mais si elle n’avait pas pondu ces œufs, comment les auriez-vous achetés? Réfléchissez, bande de cons. Réalisez votre connerie. La SOW a toujours vu les mêmes tourner autour du titre majeur. Pourquoi? Parce que personne n’a jamais réellement prouvé que d’autres genres de personnes pouvaient camper ce rôle. J’ai peut-être perdu contre Darkside. J’ai peut-être perdu ce fatal four way aussi. Mais me voyez-vous démotivée? Me voyez-vous me cacher dans un coin pour me faire oublier?

    Elle ricane, assez fort pour inquiéter chacun de ceux qui se trouvent devant elle.

    Pétale : Mais à quoi ça rimerait? C’est absolument pas mon genre. Moi, on me fout une claque, je gueule qu’elle n’était pas assez forte, et j’en donne une énorme en exemple. Dans cette bataille, vous partez tous à un point que j’ai déjà dépassé. Vous avez réellement peur de perdre. Moi pas. Moi, je préfère me concentrer sur les manières de vous envoyer tous au tapis.

    Elle replace sa main bien en vue, les 5 doigts levés. Elle les fait bouger devant les yeux des 29 autres personnes présentes.

    Pétale : Je règnerai. Je volerai. Je resterai la tête haute. Je gagnerai. Je jubilerai. Pendant que vous, vous n’aurez comme seul souvenir… que votre défaite face à la guerrière. Et les remords de ne pas avoir pris ses avertissements au sérieux. Réfléchissez à vos actions, parce que les miennes sont calculées au quart de tour.

    Elle ferme son poing, en continuant de les fixer un à un. La rousse est prête. Les autres, beaucoup moins qu’au départ. Ils semblent bien hésitants, malgré qu’ils soient plus nombreux. La rousse lance son cri de guerre, et tout comme elle fonce sur la troupe devant elle, eux fonce sur elle. La caméra fade-out.

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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyDim 8 Juil - 2:35

    Phil Salfino marche dans les coulisses, à la recherche de quelqu’un à embêter… interviewer. Il trouve chaussure à son pied en tournant le coin d’un couloir, et passe à un cheveu de lui foncer dedans. Pétale était en train d’enfiler un t-shirt en marchant rapidement, et n’a pas vu l’intervieweur venir vers elle. Salfino tend le cou par-dessus l’épaule de la vampire, essayant de voir d’où elle arrive. Pétale fronce les sourcils avant de bouger sur le côté pour placer son visage devant celui de Phil.

    Pétale : J’peux t’aider?

    Phil Salfino : En fait ça fait plusieurs jours que l’équipe d’intervieweurs essaie de mettre la main sur vous… Même Livia n’a pas de nouvelles!

    Pétale : Et? Si j’avais juste envie d’être tranquille?

    Phil Salfino : Ouais, mais vous devez quand même avoir des choses à dire sur le dernier show…

    Pétale penche légèrement la tête sur le côté, le regard vide et la bouche entrouverte. Visiblement, elle n’a pas l’air de comprendre de quoi parle l’intervieweur… Ou elle joue la comédie pour l’emmerder, c’est au choix.

    Pétale : Des choses à dire? Comme?

    Phil Salfino : Les raisons qui vous ont poussée à aller dans le coin d’Alexander Anderson, par exemple? On sait tous depuis longtemps que vous vous détestez tous les deux, après tout. Le débat à savoir lequel déteste le plus l’autre a été abandonné depuis belles lurettes…

    Pétale passe une main dans ses cheveux pour les replacer, pendant que Phil tente à nouveau de voir d’où elle arrive. La rousse le fusille du regard, et il se replace rapidement, de peur de perdre l’interview.

    Pétale : Je suis follement amoureuse d’Alexander Anderson, depuis la première fois que je l’ai vu.

    Phil Salfino :

    Pétale : Quoi? C’est pas ma faute s’il passe son temps à me rejeter depuis des années! T’as idée à quel point ça peut être blessant, d’être repoussée du revers de la main? C’est RÉELLEMENT insultant! J’ai essayé de lui faire comprendre qu’on était faits pour être ensemble. Lundi, je voulais juste le protéger.

    Phil Salfino :

    Pétale lui offre un large sourire.

    Pétale : Non, en fait, je manquais d’attention, et je trouvais que certaines personnes dans ce ring ne méritaient pas autant de spotlight. Je suis descendue pour leur en voler.

    Phil Salfino :

    Pétale : T’as raison, j’aurais fait plus d’éclats si c’était ça… À moins que ça soit parce que je voulais me venger d’Alexander parce qu’il n’a pas été capable d’arrêter le compte lors du fatal four way au dernier PPV, et que je pense pas que Wilson me donnera une nouvelle chance de briser cette connasse de Darkside.

    Phil Salfino : Ça semble plus crédible.

    Pétale : Tu sais, Alexander est tellement prévisible, je savais bien que ma présence le choquerait un peu, et le forcerait à garder un œil sur moi… et de perdre.

    Elle croise les bras, toujours avec le sourire aux lèvres. Phil semble satisfait de cette réponse, mais la rousse semble un peu troublée qu’il l’accepte, celle-là.

    Pétale : Franchement, tu crois vraiment que je ferais ÇA pour me venger? Vraiment, tu me connais très mal Phil. En plus j’lui ai même pas nuit pendant le match. Je l’ai aidé, comme personne ne s’attendait à me voir faire. C’est fou des fois l’opinion des gens comment elle est fausse. La seule et unique raison qui m’a amenée à descendre au ring lundi soir, c’est la présence de Marshall et Kim au bord du ring. Alexander a beau être un enfoiré de première, je pouvais pas laisser la merde qui se préparait se passer comme elle était partie pour se passer. Quand j’ai de bonnes intentions, on me tape sur la gueule en me disant que c’est pas bien! C’est quoi votre problème putain? Alex était le seul à n’avoir personne dans son coin. C’est pas mal injuste, surtout quand on sait très bien que les autres clowns, ils sont capables des pires coups de pute pour faire gagner leur précieux chéri. Et qui d’autre que moi pouvait descendre? Alexander a eu la mauvaise idée de trahir son seul ami. Il est plus seul que jamais. Si j’avais pas été là, tu veux que je te dise comment ça se serait passé? Marshall aurait tabassé le prêtre, et quand All Dry et Tyson sont descendus, Alex aurait pas réussi à se retenir d’y aller, et aurait probablement mangé une sale volée.

    On devrait me remercier d’avoir eu la gentillesse d’aller aider l’homme que je déteste le plus sur terre. Si c’est pas de l’esprit sportif, j’me demande ce que c’est. Merde…J’suis plus réglementaire que n’importe lequel des zoufs dans le roster, depuis quelque chose comme un an et c’est encore moi la méchante. Faudrait vous rendre compte que je fais une guerre propre, moi. Je sais très bien qu’Alexander finira par revenir vers moi, pour me battre. Ça le ronge de l’intérieur depuis des années. Aussi bien que cette fois, ça soit pas crasseux comme le cul d’El Verdugo. Je veux que la prochaine fois qu’on s’affrontera, les deux aient pattes blanches. Que ça soit fait de la manière la plus propre qui soit. Et c’est pas parce qu’on est pas face à face pour l’instant que ça doit être plein de merde. « Prends soins de ton pire ennemi pour le rendre plus fort et sa chute sera encore plus douloureuse. » C’est simple. J’ai fini de faire l’imbécile dans le ring. Fini de jouer à des petits jeux qui ne mènent nulle part à long terme. Fini de baisser ma garde et de prendre des coups en pleine tronche. Là, ce qui importe, c’est le rumble, que je vais remporter, pour écrire une nouvelle page de l’histoire de la SOW. La première femme à remporter le royal rumble. Avoue, ça a franchement de la gueule. La page suivante sera « la première femme à devenir SOW Champion ».

    Elle lève les yeux vers le plafond, l’air songeur.

    Pétale : Et quand ça arrivera, je fêterai ma victoire avec ceux qui ont rendu ça possible : Les fans. Après, je rentrerai en coulisses, et je rejoindrai ma vraie famille : mes amis, et je fêterai ça encore, et encore. Chaque jour, je fêterai ma victoire, et je m’assurerai que tout au long de mon règne, on oublie un peu plus chaque ancien champion. Voilà ce que je ferai, Phil. C’est ce que les fans veulent. J’peux te jurer qu’au moment où la cloche sonnera, le plafond de l’aréna aura intérêt à être solidement attaché au reste parce qu’il risque d’exploser sous les cris.

    Phil n’ose rien dire après un si long discours. Il regarde simplement la jeune femme, sans broncher. Pétale regarde la caméra avec ces yeux brillants de vie que sont les siens. Le défi passe dans ce long regard, et trouvera sûrement preneur dans le roster. L’intervieweur peine à croire que sous autant de vie se cache un être « mort ». La lutteuse le regarde à nouveau, en souriant.

    Pétale : De toute façon, qui va m’empêcher d’arriver à mes fins?

    Phil Salfino : 29 autres personnes qui veulent la même chose.

    Pétale : J’les bouffe une à une, tes 29 personnes. Et après j’aurai encore faim.

    Et elle se casse, sans rien ajouter, ou même saluer l’intervieweur. Celui-ci reste planté là quelques secondes, ne sachant pas trop quoi dire. Il regarde son caméraman, qui continue de filmer sans bouger.

    Phil Salfino : …Merci d’avoir pris le temps…

    Il regarde dans la direction où Pétale est partie, et constate qu’il ne la voit plus. Il part donc directement à la recherche de l'endroit où Pétale pouvait arriver, curieux qu'il est. La caméra fade-out alors que l'intervieweur s'éloigne de plus en plus.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyDim 15 Juil - 0:56

    L’image s’ouvre sur une vue d’un restaurant, où une table est occupée par les jumelles Orientale, assises face à l’autre. Devant Livia, une assiette à peine entamée est posée, tandis que celle devant Pétale est entièrement vidée de son contenu. Elles semblent en pleine discussion alors qu’un serveur vient prendre l’assiette terminée de Pétale. La caméra se rapproche, suffisamment pour qu’on puisse entendre ce que disent les jeunes femmes.

    Livia : Donc, tu l’as entendu.

    Pétale : Ouais.

    Livia : Alors?

    Pétale : De la merde.

    Livia : Ça avait pourtant l’air sincère.

    Pétale : Bienvenue dans le monde des menteurs/raconteurs de merde. Ils te disent un truc et ont l’air de tellement y croire qu’ils réussissent à te convaincre. Et au final tu te rends compte que c’était que des saloperies de mensonges et que tu t’es fait baiser à ton insu.

    Livia : T’es d’une vulgarité… Donc tu lui en veut encore.

    Pétale regarde la table quelques secondes, avec un doux sourire aux lèvres. Elle dessine des ronds sur la nappe avec son index, et finit par regarder sa sœur dans les yeux.

    Pétale : Absolument pas.

    Livia semble ne pas suivre sa soeur du tout. Elle la regarde avec des yeux ronds, les sourcils légèrement froncés.

    Pétale : Cube est celui qui a le plus perdu la face dans toute cette histoire. J’ai plus de pitié que de rancœur pour lui en fait. S’il veut s’amuser à essayer de rattraper l’affaire maintenant, qu’il le fasse. À mon sens, la seule raison qui le pousse à vouloir mon pardon, c’est pas la honte de ce qu’il a fait, c’est celle d’avoir perdu la face. Cube est trop égoïste pour se soucier de quelqu’un d’autre que son petit nombril. Et moi, j’ai compris grâce à lui qu’y valait mieux que je sois moi-même un peu plus égoïste que je l’étais. De toute façon, quand j’essaie d’être gentille on me crache à la gueule. J’ai des tendances masochistes, mais y’a quand même une limite.

    Livia observe sa « grande sœur », en silence. Pétale cesse de faire courir son doigt sur la nappe pour concentrer son attention sur la discussion.

    Pétale : La RLF c’était la RLF, la SOW c’est autre chose. Les règles sont pas les mêmes, la chaîne alimentaire non plus. Si là-bas j’étais « pas grand-chose », ici je suis dans les plus hauts placés de la chaîne. Il est sur mon territoire, et devra donc faire selon mes règles. Là, il n’est qu’un petit grain de sable sur l’énorme plage où mon tsunami va se déchaîner, alors non, je lui en veux plus. On passe à un autre chapitre et c’est tout.

    Livia : Le main-event du prochain show par exemple?

    Pétale : Exemple, oui. Chacun des participants ne m’est pas inconnu. Je connais certains depuis des mois, d’autres des années. J’en ai déjà affronté, d’autres font partie de ma vie privée. C’est une grande réunion de famille, disons. Je sais très bien que des petites alliances se feront, c’est le cas dans chaque match de ce genre. « L’union fait la force » comme ils disent. Kim et Sylvain, deux opportunistes qui forment un couple, crois-tu réellement qu’ils essaieront de s’éliminer entre eux dès le départ? Non. Ils tenteront de vider le ring pour finir ça entre eux. Je vois la même chose potentiellement se produire avec MJ Price et M Cube. La solution intelligente : briser les alliances… Non, les exploser. C’est plus ou moins simple.

    Livia : Plus ou moins?

    Pétale : Pour quelqu’un comme moi ce l’est. Quelqu’un qui est bâti selon la fibre SOW sait pertinemment comment foutre le bordel. Et non seulement c’est mon cas, mais en plus, j’suis une vraie garce emmerdeuse.

    Livia : Ça, je confirme… puisque c’est toi qui l’a dit.

    Elles éclatent de rire, ce qui dure quelques secondes, avant que le sérieux ne soit à nouveau au rendez-vous. Livia continue de manger, chose qu’elle fait depuis le début à chaque fois que Pétale prend la parole, gardant quand même une oreille attentive sur ce qui se dit.

    Pétale : Sylvain a marqué un point en me voyant comme la plus dangereuse de ce match. Point que peu des participants ont semblé réaliser quand on entend ce qu’ils avaient à dire. Je pourrais me contenter de taper sur chacun d’eux en les traitant de tous les noms, et en disant qu’ils sont à chier dans le ring comparé à moi. Oui, je pourrais. Seulement, je préfère maintenant démontrer ma pensée. Celui qui voudra me virer du ring devra se heurter à l’évidence que je ne compte pas lui en laisser l’occasion et qu’il devra redoubler d’ardeur. Il m’en remerciera le jour où il verra qu’il a été poussé au-dessus des limites qu’il s’imaginait avoir et qu’il est passé à un autre niveau. S’il y parvient, je me relèverai et passerai quelques nuits de plus à m’entraîner comme une tarée et pour remonter la pente comme seule moi sait le faire. Pendant que certains rumineront leur défaite, j’apprendrai de la mienne. C’est là une des grandes différences entre les autres et moi. Ils perdront du temps et j’en gagnerai. Cette bataille royale n’est qu’un exercice, et les participants ne sont que des cobayes. Rien de plus.

    À partir du moment où je foutrai les pieds dans le ring, il n’y aura plus d’amitiés qui tiennent. Au moment où je toucherai le sol, ou que la cloche sonnera la fin du match, tout redeviendra à la normale, comme si une transe prenait fin.

    Livia : T’es de plus en plus décalée.

    Pétale : Peut-être, mais pas autant que certaines autres personnes qu’on peut voir sur les blogs ces derniers jours...

    Pétale toussote alors que Livia ricane silencieusement en reposant sa fourchette. Elle a terminé son assiette, et le serveur vient débarrasser la table, avant de retourner à ses affaires. À voir le peu de temps qu’il lui faut pour s’occuper des deux sœurs, on pourrait croire qu’il les regarde sans cesse. Il faut dire que plusieurs clients se tournent aussi à l’occasion vers la table occupée par les jumelles, curieusement attirés par le fait d’y voir deux femmes connues en train de discuter comme si rien d’autre n’existait, remarquant à peine l’action qui se déroule autour d’elles.

    Livia : J’avoue… Changeons de sujet, j’en ai assez de parler travail. Comment va Laurence?

    Alors que Pétale va répondre, la caméra s’éloigne de la table pour laisser les deux sœurs papoter entre elles.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyDim 22 Juil - 15:06

    Les backstages de la SOW. Un excellent endroit pour rencontrer des lutteurs de la SOW. Et effectivement, nous pouvons en voir un. Le protagoniste, M Cube ! Marchant vers un chemin que lui seul connait. Il s'arrête devant une porte. "Pétale Orientale". M Cube regarde attentivement la porte puis lève le poing histoire de frapper mais finalement, il annule son geste. Il fait non de la tête et décide de partir. Mais malheureusement pour lui, en se retournant, il tombe nez à nez avec celle qu'il voulait voir.

    M Cube : Oh... Euh... Je me suis trompé de loge. La mienne est un peu plus loin dans cette direction.

    Il lui montre du doigt la fameuse direction. Pétale lance un rapide regard dans la direction que Cube lui montre, puis ramène ses yeux vers le protagoniste.

    Pétale : T’es peut-être pas la flèche la plus rapide du lot, mais je suis pratiquement certaine que tu sais très bien que ta loge n’est pas ici, ni dans la direction que tu viens de pointer.

    La rousse attrape la poignée, ouvre la porte et traîne Cube dans sa loge avant de fermer la porte derrière elle. Elle lui fait face, ses yeux perçants plantés dans ceux de Cube, et les bras croisés.

    Pétale : Qu’est-ce que tu veux?

    M Cube ne peut pas s'empêcher de regarder un peu partout dans la loge. Il regarde ensuite Pétale.

    M Cube : Et bien, on est ici, seuls. Sans personnes pour nous déranger, je pensais donc que...

    Voyant que cela avait pour effet de faire soupirer la rousse, le protagoniste préfère mettre fin à sa blague.

    M Cube : Bien. Tu dois savoir que je mène une enquête en ce moment, n'est-ce pas ?

    Pétale tourne le dos à M Cube pour aller vers son frigo, duquel elle sort une bouteille d’eau qu’elle lui tend ensuite. Elle continue à dévisager son « invité » pendant qu’il prend la bouteille, puis elle recroise les bras en soupirant.

    Pétale : Ouais, ouais…

    Long regard de la part du protagoniste sur la bouteille. Il sourit et regarde Pétale.

    M Cube : Tu me connais bien n'est-ce pas ? Tu sais ce que je vaux sur un ring et tu connais mon amour pour les bouteilles d'eau. Tu vois où je veux en venir ?

    Pétale : N’importe quel sous-doué sait aussi tout ça. Tu vois où je veux en venir?

    La réponse ne s’est pas fait attendre une seule seconde.

    M Cube : N'importe quel sous-doué ? En es-tu vraiment sûr ? Je me suis fait pourtant traiter de putain d'inconnu sur blog. La preuve que pour une grande majorité de la SOW, je suis juste un nouvel arrivant sans passé. Ce qui est à moitié correct. Nouvel arrivant, oui. Sans passé, non. Tu es l'une des seules à me connaitre ici Pétale, voilà pourquoi tu fais partie de mes suspects.

    Pétale : Alors explique-moi POURQUOI j’aurais fait ça?

    La question a bel et bien lieu d’être, connaissant le passé entre Cube et elle.

    Pétale : Pourquoi moi, j’aurais été voir le GM pour lui recommander de ne pas te faire entrer dans ce tournoi? Parce que soyons honnêtes; mon but ici est de dépasser toutes les limites possibles d’être dépassées, et de monter la barre à un niveau jamais atteint. Connaissant effectivement ton talent dans le ring, la logique voudrait que je t’éloigne autant que possible de MES combats, et le rookie tournament aurait été l’endroit où je devrais vouloir te voir perdre ton temps, plutôt que dans mes pattes.

    Il regarde la rousse mais ne perd pas son sourire pour autant.

    M Cube : Justement, je crois que tu aimes le défi, non ? Pour dépasser les limites, il faut affronter des adversaires plus forts. Me mettre dans le circuit afin de m'avoir sur le ring plus rapidement. Mais me recommander n'est pas un inconvénient. Et peut-être que justement, tu veux m'aider. Je n'affirme rien, je dis toutes les hypothèses.

    Pétale ricane pendant quelques secondes.

    Pétale : Tu vois, j’ai pas l’habitude d’aider les autres, à la SOW. J’ai toujours pensé que la seule façon de réellement devenir quelqu’un ici, c’était de se débattre dans la merde jusqu’à s’en sortir, tout seul. Tu peux donc éliminer cette possibilité de ta liste. Pour ce qui est du défi, admettons que ça serait possible. Mais ça serait idiot de te recommander juste pour ça. Ma carrière est encore très loin de sa fin, et j’ai plus de patience qu’on pourrait imaginer. Ta participation au tournoi n’aurait rien changé.

    M Cube : Tu te doutes que je ne suis pas entièrement convaincu ? C'est les seuls arguments que tu as ?

    Pétale : Je vais faire plus simple… J’en ai rien à faire du sort qui t’attends à la SOW. Que tu deviennes laveur de chiottes, ou champion de la SOW, ça ne fait aucune différence à mes yeux. Le seul moment où je me soucie de toi, c’est quand t’es debout face à moi dans le ring. Comme lundi qui vient de passer, et celui qui vient. Autrement, t’existe pas vraiment à mes yeux. Alors pour répondre à ta question, non, je suis pas allée voir Wilson pour qu’il te donne une chance.

    M Cube : Je ne représente rien pour toi ?

    Pas de sourire dans le visage du Cube qui fixe la rousse.

    M Cube : Tu as donc toujours ce que je t'ai fait à la RLF dans la tête. Pourtant, tu as bien combattu face à moi lundi passé. Et je ne doute pas une seule seconde que tu recommenceras à sortir une aussi belle performance pour Injection. Ce n'est pas un sort qu'on réserve à des adversaires auxquels on en a rien à foutre. Dis moi, tu m'en veux encore ?

    Pétale : J’ai déjà répondu à cette question-là, et je vois pas ce qu’elle vient foutre dans ton enquête. Je réserve le même sort à chaque adversaire, tu devrais le savoir. À ta place je me ferais plus de soucis face à ce que je suis capable de vous faire à tous les deux lundi. N’oublie pas un détail que tu viens de souligner; ça sera Injection.

    Elle sourit en disant le nom du show hardcore.

    Pétale : Vous allez vous retrouver tous les deux sur mon terrain de jeu, et là c’est le cas de le dire.

    M Cube : Oh oui, ça promet d'être amusant. MJ Price et toi. Je compte laisser gagner ni l'un ni l'autre. Tu t'en apercevras bien vite. Tu m'as bien répondu aux questions. Je ne te dirai pas ce que j'en pense, mon enquête ne fait que commencer comme tu le sais bien. J'aurais peut-être une dernière petite question.

    Il ouvre sa bouteille d'eau et en boit une gorgée. Il regarde Pétale et sourit.

    M Cube : Es-tu occupée en ce moment ? On pourrait sortir faire un petit tour.

    La rousse regarde sa montre et sourit à son tour.

    Pétale : J’dois aller chercher Laurence chez une amie. T’as qu’à venir avec moi si tu veux.

    M Cube : Ce sera avec plaisir. Tu pourras me parler en détails de cette fédération et même d'autres choses.

    Il se dirige vers la sortie et ouvre la porte.

    M Cube : Après toi.

    La rousse sourit et sort, suivie du protagoniste. L’image fade-out pendant qu’ils se dirigent vers le parking lot.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyJeu 2 Aoû - 2:48

    Le show est fini depuis plusieurs minutes, mais Pétale est restée un peu avec les fans pour célébrer le plus grand moment de sa carrière avec eux. Elle y a passé plusieurs minutes, pendant lesquelles les cris n’ont jamais diminué. Maintenant, c’est en coulisses qu’elle arrive, peinant à se frayer un chemin parmi les employés de la technique qui sont rassemblés pour l’accueillir. Certains la connaissent depuis des années, d’autres quelques mois seulement, mais tous sont contents. Elle leur sourit gentiment, continuant néanmoins son chemin, avec une seule et unique envie : Retrouver sa loge au plus vite. Après plusieurs secondes de marche plutôt rapide, la rousse finit par s’arrêter devant la porte dont elle rêve depuis un moment déjà, et l’ouvre. Elle entre à l'intérieur et peut voir qu'un homme l'attendait. Le protagoniste, M Cube la regarde avec un grand sourire. Il applaudit.

    M Cube : Je savais que t'allais y arriver. Je n'avais aucun doute là-dessus.

    Il lui montre la télévision.

    M Cube : Je n'ai rien raté de ta performance. J'ai tout vu ! C'était incroyable. Mais je parle peut-être trop là, tu veux un petit rafraichissement ?

    Un grand sourire se dessine sur les lèvres de la rousse au moment où elle referme la porte derrière elle.

    Pétale : Pour l’instant, la chose que je voudrais le plus au monde, c’est que tu m’enlève tout ça…

    Le sourire de M Cube disparait de son visage. Il semble plutôt gêné. Il regarde Pétale de la tête jusqu'au pied. Son regard se fixe vers ses yeux.

    M Cube : Euh... Tout ça... Maintenant ? Ici ? Tu en es sûre ? Je...

    Il tente de s'approcher mais recule directement. La rousse roule des yeux en soupirant, sans pour autant arrêter de sourire.

    Pétale : Si t’as vraiment rien raté de ma performance, t’as remarqué ce moment où Draven m’a jetée dos premier sur des punaises… Eh bien crois-le ou non, elles sont encore plantées là. C’est pas que ça soit la pire douleur que j’aie ressentie dans ma vie, mais well, ça devient légèrement inconfortable au bout d’un moment. Alors si tu veux bien m’aider à les enlever, ça serait apprécié.

    M Cube : Oh mais bien sûr, je...

    Il regarde Pétale en rougissant.

    M Cube : C'est ce que je me disais. C'est réellement ce à quoi je pensais. Oui... Euh... Je m'y mets de suite !

    Il la contourne et se trouve maintenant derrière elle. Il pose ses mains sur ses épaules.

    M Cube : Je m'y prends de quelle manière ? Rapide ou douce ?

    Pétale attrape sa tignasse avec sa main droite en tournant la tête vers la gauche.

    Pétale : J’ai pas trop l’habitude de donner dans la douceur, et j’ai vraiment hâte de plus sentir tout ça planté dans mon dos…

    Elle ricane quelques secondes, avant de regarder à nouveau devant elle.

    Pétale : Wow… J’arrive pas encore à réaliser que j’ai gagné. Mais je crois que ce qui valait le plus la peine, c’était la tête de Draven après que je l’aie sorti!

    M Cube commence à retirer des punaises ce qui fait grimacer la rousse.

    M Cube : Il était vraiment pas content et je le comprends. Être passé si près de la victoire. Mais ce n'était pas ce soir. Ce soir, c'était le tiens. Tu leur as montré à tous et je suis vraiment fier de toi. J'aurais aimé faire partie de ce royal rumble. Voir la tête de ce brave Willy, combattre avec lui. Tenter de remporter la victoire naturellement. Malheureusement pour moi, lors du tirage au sort, j'ai tiré un numéro invisible. Donc je ne savais pas dans quelle position entrer. Numéro zéro ou numéro trente-et-un ? J'ai préféré m'absenter. Le royal rumble sera l'année prochaine pour moi si je suis toujours présent.

    Il continue d'enlever les punaises jusqu'à que Pétale ait un sursaut de douleur.

    M Cube : Oups, je suis désolé, ça a du faire mal là.

    Pétale : Non, ça va… Mais j’ai l’impression que j’ai pas fini avec Draven. En fait c’est pas vraiment une impression, c’est exactement à ça qu’il pense en ce moment même. Il va essayer de me faire regretter tout ce que j’ai fait depuis que j’ai remis les pieds à la SOW. Faut dire qu’il en a eu pas mal pour son argent entre sa défaite au tournoi pour l’IC, se prendre tous ses propres finishers et sa défaite de ce soir… Ça risque de vite devenir amusant. J’ai hâte de lui foutre la raclée de sa vie. De toute façon, je pourrai pas aller chercher le titre SOW tant que je n’aurai pas réglé son cas une bonne fois pour toutes, alors aussi bien en finir au plus vite.

    J’ai assez travaillé pour gagner ce rumble, hors de question qu’il vienne gâcher ma chance au titre avec sa vengeance à prendre. En fait, il a déjà gâché assez de choses comme ça depuis qu’on se connait lui et moi.

    M Cube : Tu vas pas laisser Draven te gâcher la soirée ? Tu as gagné le royal rumble et tu n'es plus qu'à une marche du titre mondial ! Bon d'accord, il serait préférable de se débarrasser de la vermine avant qu'elle puisse nuire. T'as réussis à l'avoir lors du royal rumbe alors j'ai aucun doute sur le fait que tu puisses l'avoir une nouvelle fois. Et puis, s'il tentait un coup bas, il se pourrait qu'un Cube se mêle de cette affaire.

    Il arrache les dernières punaises puis passe sa main sur le dos de la rousse.

    M Cube : C'est vraiment ensanglanté. Il faudrait désinfecter ça, tu ne crois pas ?

    Il se dirige vers une bouteille d'alcool avec du coton à côté. Pétale le regarde faire sans bouger, un léger sourire accroché aux lèvres.

    Pétale : Oh mais je sais très bien que je peux le massacrer comme bon me semble. Lui aussi le sait d’ailleurs. C’est justement pour ça qu’il reviendra vers moi. Et je m’attends à des coups bas, effectivement. Après tout, je l’ai un peu cherché en intervenant dans ses matchs et en lui coûtant la chance d’être le premier grand slam de l’histoire de la fédération…

    Son sourire s’élargit encore plus.

    Pétale : Ça, c’était quand même assez jouissif à faire j’dois avouer. PRESQUE autant que gagner le Rumble.

    M Cube verse de l'alcool sur le coton et retourne au dos de la rousse.

    M Cube :Attention, ça va piquer.

    Il commence à passer le coton sur les parties ensanglantées du dos.

    M Cube : Il pourra te faire tous les coups bas qu'il veut, il ne dominera pas. Et s'il s'amusait à ça, c'est pas une personne qu'il retrouvera mais deux. Voir un troisième si on compte le fait que la personne qui m'a recommandé est un allié qui voudra bien m'aider. A moins que cette personne soit...

    Il termine de passer le coton sur le dos et regarde Pétale dans les yeux en lui souriant. Elle hausse un sourcil en relâchant ses cheveux, qui retombent sur ses épaules.

    Pétale : Soit..?

    M Cube : Oh, tu sais bien à qui je pense non ? Tu es vraiment magnifique.

    Avec ces dernières paroles, il se met à rougir. Pétale continue de le fixer en souriant, visiblement amusée de le voir rougir.

    Pétale : Merci. T’es gentil, mais aussi extrêmement menteur. J’ai aucune idée de quoi j’ai l’air, mais avec la sueur et le sang que j’ai un peu partout, je doute fortement que ce soit la définition exacte de « magnifique ». D’ailleurs, j’ferais mieux de filer sous la douche pour enlever tout ça et qu’on parte d’ici.

    M Cube : Bien, je t'attendrais dehors de la loge.

    Pétale : T’es pas obligé de sortir de la loge… M’enfin, fais comme bon te semble.

    Elle lui envoie un rapide clin d’œil, avant de le laisser pour se diriger en direction des douches. Le protagoniste la regarde s’éloigner, et la caméra fade out.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyVen 3 Aoû - 23:32

    Pétale entre dans sa loge, où une trentaine d’enfants sont installés bien confortablement pour regarder le show avec une tonne de friandises à leur disposition. Des ballons ont été placés dans la loge, et chaque enfant porte un chapeau d’anniversaire. En voyant entrer la rousse, ils se mettent tous à crier de joie, si fort que personne n’entend qu’on frappe à la porte au même moment. Laurence se lève et court dans les bras de sa mère pour l’embrasser et lui donner une serviette humide pour enlever le sang qu’elle a un peu partout sur le visage. La porte de la loge s’ouvre finalement et Eve entre timidement, de peur de se faire engueuler de ne pas avoir attendu qu’on l’invite à le faire.

    Eve : Wow! C’est la fête ici dites-donc!

    Pétale : Comme tu vois!

    Eve : J’aurais quelques questions à vous poser, mais je peux repasser si vous préférez.

    Pétale : Hum… Attends.

    Elle regarde à nouveau sa fille, avec un large sourire.

    Pétale : Bonne fête encore ma puce.

    Elle confie le titre à Laurence, qui le lui arrache pratiquement des mains en riant aux éclats, avant de courir vers ses camarades qui se rassemblent tous autour de la ceinture. Pétale se redresse pour faire face à l’intervieweuse qui sourit, un peu intimidée, surtout après la dernière rencontre qu’elle a eue avec la farouche.

    Pétale : Vas-y, je t’écoute.

    Eve est surprise de retrouver une Pétale qui respire pratiquement la gentillesse, et elle sourit enfin, rassurée. Pétale, pendant ce temps, envoie la main aux amis de sa fille, qui la regardent, intrigués de voir comment un interview se passe en dehors de l’écran.

    Eve : La question qu’on se pose tous en cet instant, c’est « pourquoi? ». Pourquoi avoir répondu au challenge de Keith alors que vous en avez déjà plein les bras. Vous avez remporté le Royal Rumble lundi dernier, vous êtes en liste pour le titre SOW, et comme si ce n’était pas assez, 2 de vos anciens alliés ont décidé de faire une trêve pour vous éliminer.

    Pétale : Alors d’abord, parlons du titre Hardcore… Le reste viendra certainement plus tard. Avant Civil War, dans ma conférence de presse, j’ai souligné que cette division jadis éclatante était devenue de plus en plus banale. Elle ne représente pratiquement plus rien alors que la violence et le hardcore sont à la base même de la fédération. On est pas ici pour entendre des crétins dire n’importe quoi. Ce qu’on veut à la SOW, c’est de vrais champions. La seule personne a avoir représenté le Hardcore à sa juste valeur, c’est moi. Preuve en est la longueur de mon premier règne. Je viens d’éviter au hardcore l’extinction. Si l’intérêt des gens pour ce titre n’augmente pas, la seule chose qui risque d’arriver, c’est qu’il finisse par disparaître. On voit les mêmes connards se la ramener sur le hardcore alors qu’ils n’ont aucune idée de ce que c’est.

    De mon côté, je l’ai qui coule dans mes veines depuis des années. Je sais voir qui est digne de ce titre. Et crois-moi quand je te dis que ni Charlie, ni Keith n’en sont dignes. Tous les deux se sont fait insulter par un simple rookie bariolé de peinture de la tête aux pieds en passant par les couilles… Et qu’est-ce qu’ils ont fait pour lui montrer qui était réellement champion? RIEN. Du blabla. De la gaspille de salive alors que de verser le sang aurait été bien mieux. Les gars, j’espère que vous écoutez bien attentivement ce que je dis. Vous n’êtes rien que des sous-fifres du hardcore. Si vraiment vous croyez valoir le titre, venez me l’arracher, je vous attends. Cessez les mots. N’allez pas m’insulter. Attaquez-moi, faites moi pisser le sang, et brisez-moi. Moi, pendant ce temps, je vous enseignerai ce qu’est un vrai champion hardcore digne de sa ceinture. Bande de cons, allez.

    Elle s’arrête enfin de parler, laissant la parole à Eve. L’intervieweuse a hoché la tête tout au long du discours sans interrompre la rousse.

    Eve : Qu’en est-il de Draven et Darkside?

    Pétale : Écoute, s’ils veulent jouer à « je m’allie avec l’ennemi pour tuer un ennemi commun », j’y vois pas de problème. En fait, ils ne font que démontrer une chose importante : Ils ne se voient pas assez forts pour venir à bout du monstre qu’ils on « créé ». Le résultat sera juste plus jouissif. Parce que je te l’annonce, Eve… Je vais massacrer Draven, peu importe ce qu’il fera pour m’en empêcher. Ensuite, j’irai gagner mon titre. Je me fiche bien de qui le tiendra à ce moment-là. Ce qui compte c’est qu’il soit mien. L’avenir de la SOW en dépend pratiquement.

    Eve : Donc vous pensez que cette alliance ne portera pas fruits?

    Pétale : Non seulement elle ne portera pas fruits, mais en plus, elle ne durera pas. Je vais éclater leurs plans comme j’éclate pas mal tout depuis quelques semaines.

    Eve : Effectivement, vous semblez plus que déchaînée!

    Pétale : Je pète la forme, oui. Et c’est pas Darkside ou Draven qui viendra y changer quoi que ce soit. À moins qu’ils décident d’exterminer la race humaine entière pour m’enlever les fans et les raisons qui me poussent à redoubler d’ardeur à chaque match…

    Laurence ramène la ceinture à sa mère, qui la pose sur son épaule en tirant l’enfant contre elle. Les bras de la fillette se serrent autour de la taille de la jeune femme qui sourit à l’intervieweuse. Eve regarde Laurence quelques secondes, et remarque les yeux brillants de l’enfant. Elle lui sourit, comprenant qu’il est temps de mettre fin à l’interview.

    Eve : Je crois que je ferais mieux de vous laisser à vos festivités. Bonne fête Laurence! Amuse-toi bien!

    Laurence : Merci!

    Eve : J’ai un petit quelque chose pour toi… C’est vraiment pas grand-chose, mais je crois que tu l’aimeras.

    Elle fouille quelques secondes dans sa poche, et tend un bracelet aux perles bleues à la fillette, qui regarde sa mère avant de le prendre doucement.

    Laurence : Merci! Il est super beau!

    Elle l’enfile autour de son poignet avec un large sourire.

    Eve : Je vous souhaite une bonne soirée!

    Pétale tourne la tête vers la télévision en entendant la foule hurler de joie. Sur l’écran, M Cube est sur Lionheart pendant que la main de l’arbitre frappe le sol 3 fois. La rousse regarde ensuite Eve avec un sourire en coin.

    Pétale : Elle s’annonce plus qu’excellente.

    Eve ricane un peu avant de sortir de la loge en saluant les enfants d’un signe de la main. Pétale se tourne vers eux avec un large sourire.

    Pétale : Qu’est-ce que vous diriez d’aller visiter les coulisses et de rencontrer des lutteurs?

    Aucune réponse ne pourrait être plus claire que les cris de joie des enfants qui se lèvent debout pour se diriger vers Pétale au pas de course. La rousse regarde la caméra en haussant un sourcil, pendant que celle-ci fade-out.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptySam 4 Aoû - 23:14

    L’image s’ouvre sur une vue d’un jardin magnifique, où on peut voir plusieurs fleurs colorées, une piscine creusée à côté de laquelle un ensemble de patio est installé. Sur deux chaises longues on retrouve deux femmes physiquement identiques, bien connues du monde de la SOW. Pétale et Livia sont allongées et prennent l’air, alors que le soleil a quitté l’horizon depuis quelques minutes. Des lampes sont allumées un peu partout sur le terrain, éclairant un peu plus les environs que les restants de soleil. Différencier les deux jumelles est assez simple. Livia porte une robe d’été, alors que Pétale n’a qu’un simple bikini ne laissant que peu de place à l’imagination. Sa peau et ses cheveux sont encore humides, et la tornade semble très, très détendue. En fait, elle rit de bon cœur, et ça semble durer en temps puisque Livia lève les yeux vers le ciel en soupirant.

    Livia : C’est loin d’être drôle. J’avais vraiment l’impression que je pouvais pas plus mal tomber. C’était un peu troublant.

    Pétale : Bon… M³ a volé les affaires de Price. Et alors? T’aurais pas fait pareil?

    Livia : Non.

    Pétale : Moi je l’aurais fait. Si c'est pas pire.

    Elle se remet à rire devant le regard sombre de sa sœur, et se redresse un peu sur sa chaise en se tenant sur les coudes.

    Livia : T’es loin d’être drôle.

    Pétale : Et toi l’idiote, tu fous le camp… Putain, j’arrive à peine à croire qu’on sort de la même paire de couilles des fois j’te jure.

    Livia : C’est obligé la vulgarité? Tu voulais que je fasse quoi?!

    Pétale tapote son menton avec son index, en plissant légèrement le nez. Elle regarde Livia, avant de se laisser retomber en tournant la tête vers Livia.

    Pétale : Pas sûre que tes prudes oreilles soient prêtes à entendre ça…

    Devant l’air énervé de Livia, Pétale sourit.

    Pétale : Oh mais si t’arrives à les convaincre de recommencer, j’te montrerai!

    Livia : T’es tarée.

    Pétale : Clairement.

    Livia aurait normalement été exaspérée, mais elle connait trop bien sa sœur pour que ce qui se dit continue de la rendre de mauvaise humeur. Elle se contente de bouger lentement la tête de gauche à droite, alors que Pétale, elle, continue de sourire.

    Pétale : De toute façon tu t’énerve pour rien. C’est pas comme si tu les avais pris en pleine action.

    Livia : Peut-être. Bon, changement de sujet. C’est mon tour de t’emmerder. T’as parlé aux parents récemment?

    Pétale : Non.

    Livia : Tu devrais. Au moins pour leur annoncer tes récentes victoires. N’importe qui de normalement constitué les aurait appelé le soir même.

    Pétale : N’importe quels bons parents s’en branleraient pas le manche à deux mains et seraient fiers. Or, nos parents sont loin d’être bons… avec moi en tout cas.

    Livia : T’es trop dure.

    Pétale : Ta gueule.

    Livia fige un peu devant ces deux simples mots. Pétale tourne la tête vers l’avant pour regarder le ciel. Quelques nuages s’y promènent très lentement, et l’air est toujours aussi chaud.

    Livia : Ils ont appelé Lau’ pour son anniversaire?

    Pétale : Penses-tu? Appeler une « bâtarde »?

    Livia : Elle le pensait pas et tu le sais très bien.

    Pétale : Tu vois, c’est exactement pour ça que je refuse de parler d’eux avec toi. Peu importe ce qu’on en dit, tu les défends alors que tu sais très bien qu’ils m’ont foutue dans une merde impossible. Pour toi, c’est facile. T’as bouffé à ta faim toute ta vie, t’avais un toit au dessus de la tête et tes parents t’adoraient comme si t’étais une bénédiction.

    Livia : Nos parents, pas mes.

    Pétale : VOS parents. J’ai arrêté de les considérer comme tel le jour où ils m’ont foutu à la porte avec un seul sac et un paquet d’insultes pour me laisser aller finir ma grossesse et élever une « bâtarde » dans la rue. Fin de la discussion.

    Et ce l’est visiblement, vu le ton avec lequel Pétale a fini la phrase. Livia la regarde plisser le nez, cette manie qu’elle a quand elle est sur le point d’exploser. Elle laisse aller un long silence, pendant lequel l’aînée des deux peut se calmer un peu.

    Pétale : Tu devrais appeler Price.

    Livia : Perdu son numéro.

    Pétale : Idiote… Attends.

    Pétale tend le bras vers une table où sont posés deux téléphones. Elle en prend un, et Livia la regarde en fronçant les sourcils.

    Livia : Tu fous quoi avec mon téléphone?

    Pétale : J’enregistre son numéro dedans, sombre idiote… T’auras plus d’excuses, comme ça.

    Livia : C’est pas une excuse…

    Pétale : Livia Orientale, j’te connais assez pour savoir quand tu mens. Tu l’appelles ou c’est moi qui le fais.

    Pétale repose le téléphone, et Livia continue de la fixer d’un mauvais œil. Elle sait jusqu’où peut aller Pétale quand elle se met quelque chose dans la tête. Non, en fait, elle n’en a aucune idée, et c’est bien ce qui est dangereux.

    Livia : D’où tu sais son numéro par cœur?

    Pétale : Bonne mémoire.

    Livia : Des visages oui, des noms aussi, mais jamais des numéros ou dates d’anniversaires.

    Pétale : … Arrête de changer de sujet. Tu l’appelles et c’est tout.

    Livia : Tu m’énerves.

    Pétale : Je t’aime aussi.

    Pétale se lève d’un bond, et regarde sa sœur.

    Pétale : Bon, c’est pas que je m’ennuie, mais je dois partir…

    Livia : C’est plutôt à moi de partir… on est chez toi.

    Pétale : Hum désolée ma belle, mais tu manques à ta filleule et elle veut que tu passes la nuit avec elle. Ça tombe terriblement bien, parce que j’ai « des trucs à faire ».

    Livia éclate de rire, chose qu’elle n’a pas faite depuis un bon moment. Elle se lève, et suit Pétale en direction de la maison. Leurs mains se lient, comme lorsqu'elles étaient enfants, naturellement. L'énergie des deux jumelles se rejoignent entre leurs doigts enlacés alors que la caméra fade-out.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyMar 7 Aoû - 0:27

    Laurence se trouve devant la porte du bureau de Wilson, avec la ceinture de sa mère dans les bras. Elle est adossée au mur, et semble attendre, mais aussi réfléchir. Après quelques secondes, elle tourne la tête vers sa droite, et sourit. Elle retourne la tête en direction de la porte du bureau toujours fermée, et quitte les lieux en marchant d’un pas rapide, presque de course. Après plusieurs secondes, elle s’arrête devant une porte et frappe à l’aide de son pied. Il faut plusieurs secondes avant que quelqu’un ne vienne ouvrir. L’enfant lève les yeux lentement, et longtemps, jusqu’à ce qu’on voit que la personne devant elle n’est nul autre qu’El Verdugo. La différence de taille est tellement grande qu’elle en devient facilement ridicule. L’enfant sourit à Verdugo, d’un sourire rappelant sa mère, rempli d’arrogance.

    Laurence: Alors mon gros, toujours pas de ceinture?

    Verdugo:Laurence, toujours pas de jambes? Tu es toujours aussi minuscule;

    Le géant sourit puis fait signe à La fille de pétale d’entrer. La petite fille a du mal a tenir la ceinture mais le colombien ne l’aide pas, sachant pertinemment que Laurence prendrait très mal que l’on touche au trophée de sa mère.

    Verdugo:C’est gentil de venir me narguer en m’agitant ma future ceinture sous le nez. Vois- tu intelligente enfant, j’ai toujours aimé chez toi cette sournoiserie familiale. Tu savais que j’apprécierai l’ironie est tu es venue. Je crois que tu es la seule personne ici à ne jamais m’avoir déçu. Moi je vais te surprendre, Ta mère gagnant le titre hardcore, c’est la meilleure nouvelle de l’année!

    Les yeux bleus de Laurence s’agrandissent, marquant une grande surprise.

    Laurence: Où est le piège?

    Verdugo:Il n’y a aucun piège, la division Hardcore était devenue un repère de décérébrés qui se vantaient d’être les plus grands et les sauveurs de notre discipline, Charlie Green affirmait que c’était plus le plus grand champion de tous les temps, en fait ce n’est qu’un crétin de plus qui se regarde le nombril et qui méprise la SOW. Holygates en a profité mais réalisant l’ampleur de la Tache, il a fait sous lui. Il ne suffit pas d’être hyper violent pour être un grand champion Hardcore, il faut avoir un minimum d’intelligence afin de respecter et comprendre la violence. C’est une drogue dure et il faut savoir la contrôler , la subir parfois. Ta mère et moi, on ne s’aime pas, mais cette salo… cette lutteuse est loin d’être une abrutie et elle connaît toutes les arcanes du métier, les erreurs à ne surtout pas commettre; et je suis certain qu’elle sait déjà qu’elle m’a rendu service et que je vais lui en rendre un!

    Laurence pose la lourde ceinture sur une table non loin, et se retourne vers Verdugo, les deux poings sur les hanches.

    Laurence: Tu vois, te voir dire que tu vas rendre un service à maman annonce rien de bon. De un parce que comme tu dis, vous pouvez pas vous encadrer… De deux, parce que t’es un gros salaud.

    Le colombien ricane sournoisement.

    Verdugo:On ne te la fait pas à toi n’Est-ce pas? Mais dans l’immédiat, Ta mère m’a remis en appétit de sang et te dire que faire couler le sien ne m’interesse pas serait te mentir. Pétale championne a relancé mon intérêt pour le Hardcore. Un intérêt disparu avec l’insignifiance de Green et l’anomalie Holygates. Je veux le titre plus que jamais et c’est grâce à ta mère. Reconquérir cette ceinture en la battant serait le plus glorieux de tous mes titres. Ta mère , excuse moi est la pire des garces, mais c’est aussi la légende du Hardcore. Ce titre en main, elle est quasiment invincible et c’est-ce quasiment qui m’intéresse! Yu vois c'est ça le service immense qu'elle m'a rendu: La soif du sang, la soif de vaincre les meilleurs, de vaincre la meilleure.

    Laurence:Bah mon gros si tu veux la battre, faudra lui sortir le grand jeu! Et c’est quoi le service que TU vas lui rendre en retour?

    L’enfant sourit, en croisant les bras. Elle observe le géant en silence, comme si elle l’analysait, un peu à l’image de sa mère.

    Verdugo:Le bonheur ne suffit pas à ta mère. On est semblables sur ce point, il ne suffit pas d’être heureux. Encore faut -il que les autres soient malheureux! Et je vais faire chier les malfaisants croit moi Darkside et Draven pour être précis. Darkside a les cornes enfoncés profondément dans son cul! Puta, quand je repense à la première fois que je l’ai entendu, j’ai été capté par cet être chargé d’iconoclastie salace et d’irrespect fondamental qui fustigeait les institutions avec hargne. Pour moi, ce messie diabolique annonçait des temps nouveaux, enfin c’était le monde à l’envers§ Enfin, on allait pouvoir prier dans les urinoirs et pisser dans les bénitiers!

    Laurence regarde en direction de la porte et s’empresse de reprendre la ceinture en voyant que sa mère se tient debout devant, les bras croisés. La rousse n’a pas l’air particulièrement contente… ni surprise d’ailleurs. Elle tend la main vers Laurence qui lui donne la ceinture qui retrouve sa place, sur son épaule. Pétale serre Laurence contre elle, en lui caressant les cheveux. Elle lève les yeux vers Verdugo, les sourcils froncés.

    Pétale:Y’a une chose sur laquelle tu te trompes : Je me fiche que les autres soient heureux. Ma famille, mes amis, ont tout l’intérêt du monde à l’être… En revanche, je ferai tout ce que je peux pour empêcher certaines personnes – si on peut appeler ça comme ça – de seulement goûter le bonheur, parce qu’à mes yeux, ils ne le méritent pas. De ces gens-là font partie les types comme Draven et Darkside. Ceux qui ont toujours tenté de m’arracher ce que j’avais pour leur propre bien, et qui ont fait en sorte de me tirer vers le fond pour que jamais plus je ne puisse voir la surface.

    Pétale s’arrête de jouer dans les cheveux blonds de Laurence, et se penche pour lui embrasser le crâne.

    Pétale:Mais me voilà hors de l’eau, en train de m’en éloigner un peu plus chaque jour. C’est ça qui les énerve le plus en fait. Parce qu’ils n’ont plus personne à torturer si je ne suis plus là. Pire encore, c’est à leur tour de souffrir. Pourquoi Draven s’abaisserait-il à faire une trêve avec Darkside si ce n’était de ça? Normalement, ils seraient en mesure de se débarrasser de quelqu’un par eux-même, sans avoir à s’entendre entre eux… Mais les voilà qui font copain-copain.

    Verdugo:Draven a peur, Darkside s’ennuie, s’embourgeoise. Il est devenu ce qu’il déteste, un rond de cuir, un fonctionnaire de la lutte. L’appétit me reviens Pétale et j’ai bien l’intention de me goinfrer. Et pour me régaler, il faut qu’un de mes plats principaux soit dans les meilleures dispositions. Je veux le titre Hardcore en te le prenant à toi et pas à un Green ou un Holygates. Et je ne veux pas que Draven vienne gacher la sauce. On ne s’aime pas Pétale mais je connais comme chacun ici ta valeur sur un ring, et comme on ne dit pas de mal de sa mêre devant une enfant je ne parlerai pas de ta nouvelle passion pour l’amabilité et toutes le cinéma autour des… fans;. Je voulais reconquérir la ceinture face à une légende, j’ai mieux, j’ai la légende! Personne ne se mettra entre toi et moi Pétale?Personne§ Même pas Darkside! Quand tu seras disposée a m’affronter , je serai honoré de te reprendre cette ceinture . Amuse toi avec d’autres si tu le souhaites, je suis patient et je sais que toi aussi, ta fierté te pousseras à me rencontrer. Tu es le Hardcore tout comme moi, nous sommes surement les seuls!

    Pétale:Mais bien sûr que Draven a peur! Il sait que si je suis naturellement calculatrice comme personne, avec lui c’est d’autant pire que j’ai ce lien entre nous deux et que je sais m’en servir. Je sais d’avance chaque coup qu’il prépare, et j’en ai plusieurs d’avance sur lui alors qu’il ne le réalise même pas. C’est la beauté de la chose. Avoir l’air de faire du gros n’importe quoi, et à la toute fin, rassembler tous les éléments pour réussir à atteindre le but, c’est un peu ma spécialité. Chose que Draven ne maîtrise pas aussi bien que moi si je me fie à ses pensées qui sont toutes tournées vers son obsession sur moi.

    Elle fait un sourire carnassier alors que ses yeux s’illuminent dans une lueur étrange. Laurence lève les yeux vers sa mère, qui lui caresse la joue doucement.

    Pétale:Je t’affronterai quand ce sera le moment, oui. Mais comme tu dis, rien ne presse. On est pas à une journée près de la mort après tout. On a tout notre temps. L’attente ne fera qu’augmenter la violence de chaque coup, alors inutile de se précipiter si tu vois ce que je veux dire…

    Elle baisse les yeux vers Laurence, et sourit.

    Pétale:Viens ma puce… On doit rentrer à la maison. J’ai des trucs à préparer.

    La fillette attrape la main de sa mère, et regarde le géant avec un large sourire.

    Laurence:À plus mon gros!

    El Verdugo fait un clin d'oeil à la petite fille puis murmure :

    Verdugo: A bientôt Pétale, je serai patient car j'ai moins d'amour prôpre que de haine sale!

    Pétale: J’aurai eu un échauffement digne de ce nom, moi.

    C’est à Verdugo que Pétale fait un clin d’œil, avant de quitter la loge sans un seul mot de plus, tenant toujours Laurence par la main. L’enfant se retourne pour regarder le géant par-dessus son épaule, et lui envoie la main une dernière fois avant de disparaitre dans le couloir.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyMer 8 Aoû - 23:08

    ??? : Tu crois vraiment que ça ne va pas la déranger que je vienne ?

    ??? : Et pourquoi ce serait le cas ?

    ??? : Je ne sais pas, à cause du passé ? De certains de mes propos ? Je ne sais vraiment pas comment elle va réagir...

    ??? : Mais arrête! J'te dis que ça se passera bien..!

    De chouettes discussions que l'on peut entendre à la tombée de la nuit dans des rues. Pétale Orientale marche en compagnie de M Cube. Ce dernier semble faire exprès de marcher plus lentement. Il y a un peu de distance entre les deux.

    M Cube : Ca se passera bien, c'est vite dit. T'es sûr de rien en fait.

    Pétale se retourne vers M Cube en continuant de marcher à reculons. Elle regarde M Cube, amusée, un sourire se traçant un chemin sur ses lèvres.

    Pétale: T'es en train de me dire que t'as peur d'une enfant de 9 ans? Franchement!

    M Cube : Hein ? Mais non...

    Il ne peut s'empêcher de rendre lui rendre son sourire même s'il parait beaucoup plus gêné. Il continue sa marche.

    M Cube : C'est que tu sais très bien qu'à une certaine époque, j'ai pu faire des choses donc je ne suis pas fier aujourd'hui. D'ailleurs, je ne devrais pas venir...

    Il arrête sa marche. Elle fait de même, mais pour se rapprocher de lui au lieu de s'en éloigner.

    Pétale: Tu viens et c'est tout. De toute façon tu peux pas continuer de repousser ça jusqu'à la fin des temps, parce que MOI je vais pas continuer à séparer le temps entre vous deux bien longtemps. En plus...

    Elle lui prend la main en souriant, et le regarde droit dans les yeux.

    Pétale: Si moi je t'ai pardonné, je vois pas pourquoi Laurence t'en voudrait indéfiniment.

    Il la regarde et sourit à son tour.

    M Cube : Tu as raison. Rien ne sert de fuir. On continue ? C'est encore loin ?

    Pétale lui fait un signe de la tête vers une grande maison derrière elle.

    Pétale: Pas tellement non. Viens!

    Elle se remet en marche sans lâcher la main de M Cube, pour éviter qu'il ne change d'idée. Les deux marchent en direction de la grande maison jusqu'à arriver à la porte. Elle l'ouvre et les deux entrent.

    M Cube : Et bien, c'est très sympathique par ici !

    Pétale: Merci!

    Pétale regarde Laurence approcher en courant dans sa direction. L'enfant saute dans les bras de sa mère, et la serre dans ses bras. Pendant qu'elle est dans les bras de sa mère, elle tourne la tête vers M Cube, qu'elle fusille du regard par-dessus l'épaule maternelle. M Cube ne peut pas s'empêcher de regarder la scène avec un sourire sans prêter attention au regard ravageur que Laurence lui lance.

    M Cube : Bonjour !

    Laurence lâche sa mère pour se poster devant M Cube, pendant que Pétale les laisse ensemble pour se diriger vers la cuisine. La blondinette regarde par-dessus son épaule pour s'assurer que Pétale n'est plus là, et elle retourne la tête vers M Cube.

    Laurence: Va te faire foutre.

    M Cube : Je vois, tu veux pas commencer par dire bonjour ?

    Pour toute réponse, elle lui sourit. Le protagoniste lui sourit avant de se prendre un coup de pied sur le tibia. Il se penche directement afin de se masser l'endroit frappé.

    M Cube : Aie ! Espèce de petite !

    Il arrête sa phrase en voyant Pétale revenir, un verre dans chaque main. Le premier contient de l'eau, tandis que l'autre est rempli de jus de fruits. Elle fronce un peu les sourcils, n'ayant compris que la fin de la phrase de Cube.

    Pétale: Petite..?

    M Cube : Hein ? Euh, je disais petite fille ! Adorable petite fille la phrase entière ! Tu veux que je t'aide en prenant les verres ?

    Il avance vers Pétale là où Laurence s'était amusée à faire tomber quelques billes discrètement pendant que Pétale avait le regard sur le protagoniste. M Cube tombe.

    M Cube : Saleté de billes...

    Laurence éclate de rire, mais fige vite devant le regard noir de sa mère.

    Laurence: Excuuuuse-moiiii...

    L'enfant baisse les yeux rapidement, tentant de retenir son rire autant que possible.

    Pétale: Ramasse-moi ça!

    La jeune fille exécute ce que sa mère lui a ordonné. Elle va en direction des billes et commence à les ramasser aider par M Cube qui est resté au sol pour l'occasion. Il n'y a plus aucune billes par terre et le protagoniste se relève en tendant les billes qu'il a ramassé à Laurence.

    M Cube : Tiens. Fais attention à ne pas les laisser trainer n'importe où.

    Laurence prend les billes en grimaçant un peu, et les met dans sa poche. Pétale donne le verre d'eau à Cube, et celui de jus à Laurence. La fillette le prend en remerciant sa mère, qui fait un sourire en coin. La rousse entraîne M Cube vers le salon, pendant que Laurence les suit de très près, en prenant soins de s'installer entre les deux sur le sofa. L'enfant semble soudainement très intéressée par le copain de sa mère, et le regarde en face, tournant pratiquement le dos à Pétale.

    Laurence: Comment tu trouves la SOW?

    M Cube : Euh, tu veux que je te réponde de quelle manière ? La manière qui me dit, attention, ton employeur risque de le savoir ou la manière du il ne risque rien ? Car dans le cas un, je te dirai qu'il s'agit d'une excellente fédération et dans le cas deux... Qu'il s'agit d'une très bonne fédération. J'avais des préjugés envers cette fédération mais l'accueil que j'ai eu m'a prouvé que mes idées étaient fausses. Enfin, peut-être que ce sont les idées que j'ai actuellement qui sont fausses. Tu peux peut-être me dre si je suis dans la bonne pensée vu que tu connais mieux cette fédération que moi.

    Il boit une gorgée de son verre tout en regardant Laurence. Il lui sourit.

    Laurence: Je pense que tu vas en chier.

    Pétale: Langage!

    Laurence: Excuse-moi. Je pense que tu feras pas long feu. Tu vas te faire bouffer. T'as encore rien vu, et ça je crois que tu le sais. T'as à peine passé la porte, attends d'être vraiment entré dans le sanctuaire. Les choses changeront.

    Pétale roule des yeux derrière le dos de sa fille.

    Pétale: On peut parler d'autre chose que du boulot?

    Laurence: Ok. C'est à la RLF que tu jouais un jeu ou c'est là maintenant? Parce qu'à force, on sait plus.

    M Cube qui avait repris une gorgée de son verre se met à cracher devant lui. Il regarde Laurence avec des grands yeux avant que son regard croise celui de Pétale.

    M Cube : Je t'avais bien dit que ça n'allait pas bien se passer...

    Laurence: C'est moi qui ai posé une question, pas maman !

    Il regarde la petite d'un air triste.

    M Cube : Tu m'en veux pour ce que j'ai fait à la RLF, je me trompe ?

    Laurence fusille M Cube du regard, en fronçant les sourcils.

    Laurence: T'as été stupide, cruel, égoïste et très chanceux.

    Elle marque une pause.

    Laurence: Et je pense que t'es toujours aussi stupide, cruel, égoïste et très chanceux. Mais la chance, elle finit par quitter ceux qui la méritent pas. Tu finiras par faire une connerie, une grosse. Je t'aime pas, et c'est tant mieux parce que maman finira par se tanner de toi, comme des autres.

    Pétale: C'est bon, fais comme si j'étais pas derrière toi, hein...

    Laurence se retourne vers sa mère, les yeux rempli d'affection.

    Laurence: Il faut bien que quelqu'un lui dise!

    M Cube est désorienté suite aux paroles de Laurence. Il préfère se lever.

    M Cube : Je sais tout ça. J'ai été et je reste stupide. La chance a toujours été une bonne amie même si elle m'a déjà fait faux bond mais ce sont les deux autres points qui font le plus mal. Oui, j'ai su faire preuve de cruauté et d'égoïsme dans le passé et tu sais quoi ? Je n'en suis pas fier. Qui le serait ? Mais tu crois que je n'ai jamais tenté d'expliquer cela ? De me dire pourquoi tout ça ? Plusieurs m'ont pardonné, ta maman en fait partie. Mais si je suis un indésirable à tes yeux, je crois qu'il me reste qu'une chose à faire.

    Il prend la direction de la sortie le verre d'eau à la main. Il s'arrête et fini le verre. Il se retourne et se dirige vers Laurence en la regardant d'un air suppliant.

    M Cube : Comment faire pour que tu me pardonnes ?

    Laurence: Faudra que tu prouves que j'ai pas raison. Pas là maintenant, mais quand ça sera le temps. Je vais rejoindre Meredith.

    Elle se lève du sofa et pose son verre sur la table du salon, avant de se diriger vers l'escalier qui mène à l'étage. Pétale lève lentement les yeux vers M Cube, mal à l'aise.

    M Cube : Je ne vois pas pourquoi Laurence t'en voudrait indéfiniment. Tu vois que j'avais raison ?

    Pétale: T'avais pas vraiment plus raison que moi. J'ai précisé "indéfiniment", j'ai jamais dit qu'elle arrêterait de t'en vouloir à la minute où elle te verrait...

    Elle se lève doucement, et enfonce les mains dans les poches arrières de son jean.

    Pétale: Mais je savais bien que si je te disais que oui, elle t'en veut encore beaucoup, tu ne voudrais pas venir. Et c'était important que tu le fasses, pour que les cartes soient mises sur la table. Même si ça a pas l'air, tout de suite, comme ça, ce que t'as dit fera son chemin. Je connais assez Laurence pour savoir qu'elle est pas la plus simple à apprivoiser... Disons simplement que les hommes avec qui j'ai été et avec qui elle sortait de sa coquille l'ont probablement blessée autant qu'ils m'ont blessée moi. La différence entre elle et moi c'est qu'elle n'est qu'une enfant de 9 ans qui n'a aucune autre protection que de se refermer. L'important c'est que tu continue d'être là. D'autant plus que tu sais ce qu'il faut faire pour qu'elle te pardonne...

    Elle hausse les épaules, en penchant légèrement la tête sur la gauche.

    Pétale: Reste qu'à trouver comment le faire! J'ai aucun doute que tu le feras... À moins qu'elle ait raison. Ça serait dommage que je doives t'ajouter sur la liste des gens à exterminer, quand même.

    La dernière phrase est dite sur un ton totalement détaché, avec un sourire.

    M Cube : Je vois.

    Il passe une main dans sa poche et en sort un portefeuille. Il commence à l'ouvrir.

    M Cube : Combien coute le pardon ?

    Voyant le regard exaspéré que Pétale lui lance, il se dépêche de ranger le portefeuille.

    M Cube : Me regarde pas comme ça, c'était une blague ! Je sais comment faire. Agir normalement. Enfin, pas le normalement d'avant mais le normalement d'aujourd'hui. Le vrai normalement quoi. Enfin... Euh... Tu m'as compris de toute façon ?

    Pétale: Oui, j'ai compris. Mais en même temps, faut pas s'étonner de voir Laurence douter sur qui t'es vraiment. Tu peux être assez dur à suivre quand tu veux, et t'as retourné ta veste tellement de fois juste depuis la RLF...Si j'étais du genre à me casser la tête, j'me poserais sûrement des questions moi-même.

    La rousse ricane en sortant ses mains de ses poches. Elle s'approche un peu plus de M³.

    Pétale: Mais je préfère ne pas me casser le crâne, justement. Si y'a des conséquences à tout ça, je les gèrerai quand ça sera le temps. Un de plus ou un de moins, après tout...

    Il la regarde avec un sourire.

    M Cube : On verra bien ce que l'avenir nous prépare. Tu penses que je ne dérangerai pas si je restais là ?

    Pétale: C'est si tu partais que ça dérangerait quelqu'un.

    M Cube : Ah oui ? Et qui ?

    Pétale n'a rien le temps de dire que Laurence réapparait au salon, avec dans les mains un fusil à eau qu'elle pointe sur M Cube, un sourire en coin arrogant, rappelant celui de la farouche, accroché aux lèvres. Alors que les adultes ne l'ont pas remarquée, elle en profite pour envoyer une bonne quantité d'eau directement sur M Cube, en riant aux éclats. Voyant Pétale se retourner pour lui lancer un regard meurtrier, l'enfant disparait en courant en direction de l'escalier, qu'elle grimpe à une vitesse incroyable. Pétale regarde ensuite M Cube, peinant à retenir un rire. Elle s'en approche pour l'embrasser doucement alors que la caméra fade-out.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyJeu 9 Aoû - 23:18

    L’image s’ouvre sur Pétale, qui se tient debout devant la caméra. Aucune mise en scène, aucun décor particulier. La ceinture hardcore est posée sur son épaule, et la jeune femme regarde la caméra avec ses yeux brûlants de haine. On ne peut donc pas s’attendre à la voir parler d’un monde tout beau, où tout le monde il est gentil, et où l’amour règne. La rousse baisse les yeux sur sa ceinture, et un sourire en coin illumine soudainement son visage. En relevant le regard vers l’objectif, elle se met finalement à parler.

    Pétale : Qu’est-ce qui se passe? Draven est silencieux, et sachant à quel point il sait se la ramener et proférer des menaces, c’est assez bizarre. En fait, je ne vais pas dire que je m’en plains. Ça laisse de petites vacances à tout le monde. C’est pas comme si il allait nous sortir de nouvelles phrases Darksidiennes. Le contenu sera le même, la logique toujours aussi boiteuse, et les actions… Absentes. Entre ses belles paroles et ses gestes, il y a une sacrée marge, ça fait longtemps que je l’ai compris… Lorsqu’il m’a abandonnée pour revenir plusieurs mois plus tard comme si de rien était, pour être plus précise. C’est d’ailleurs une grande différence entre lui et moi. S’il parle sans arrêt, il n’agit pas. Moi, autant je parle, autant j’agis. Mes récents matchs en sont la preuve. On ne me voyait pas gagner le rumble. Je l’ai fait.

    Elle marque une pause, pour jeter un nouveau regard à la ceinture. Un nouveau sourire, carnassier cette fois, apparait.

    Pétale : On parlait de la division Hardcore, de son histoire, sans même mentionner mon nom. J’ai repris mon du. Merde quoi! J’ai monopolisé ce titre pendant plus d’un an. Je me demande quelle durée aura ce règne-ci. Vu l’absence de testicules de ceux qui aspiraient à devenir champions ces derniers temps, on pourrait bien avoir un nouveau plus long règne, toujours par la même personne. Qui sait au fond? Je n’ai pas dit que j’avais fait désactiver le 24/7. Je l’ai fait, mais ça n’a jamais été confirmé officiellement avant maintenant. Pourtant, personne n’a essayé de m’attaquer. J’ère dans les coulisses comme jamais, ma présence est annoncée dans de nombreux endroits pour diverses raisons… Mais rien!

    J’attendais la souffrance, depuis une semaine. Je voulais qu’on me fasse connaitre la douleur comme jamais, qu’on essaie de me briser. Je voulais sentir mon sang couler et se mêler à la sueur… Mais c’est comme regarder dans le crâne de Darkside : J’ai rien trouvé. Du vent. Un beau gros vent qui vient du nord. Encore, et toujours. La grande gueule d’Hadès qui s’ouvre, voilà ce que j’ai eu. Rien d’étonnant, quand on voit à quel point cet homme est en manque d’attention. Les yeux de tout le monde sont rivés sur Carrie, parce que tout le monde sait très bien qu’il ne vaut pas un clou sans elle.

    Elle ricane doucement, en regardant en direction du sol. Elle applaudit sarcastiquement quelques secondes.

    Pétale : Je ne sais pas ce qui me dégoûte le plus entre me taper la morale d’un homme qui ignore le sens de ce principe et voir l’âme de la SOW salie par cette absence de hargne généralisée. J’en ai marre de voir autant de champignons tenir des ceintures.

    On a droit à un beau clan de clowns, qui interfèrent dans un match, et où deux d’entre eux se dirigent vers les champions Tag Team… QUI EUX, PRENNENT LA FUITE. Oh yeah, right, c’est clairement la définition de champions. Après, ça gueule sur les réseaux sociaux que je suis égoïste d’avoir été cherche le titre hardcore malgré ma victoire au Rumble… Oui, gueule, n’agis surtout pas. Ne me provoque pas lors d’Injection, où le hardcore règne en maître. Où JE règne. Quoi que c’est aussi ma position à Showdown.

    Darkside est le plus gros d’entre eux. Sans réel adversaire jusqu’à ce que j’en aie fini avec Draven… pourtant, aucun gars backstage n’ose se lever. On préfère le regarder se la couler douce, une ceinture sur l’épaule. Le néant devant lui est aussi gros que l’égo de WTB. Et pourtant, personne ne vient le réconforter en lui offrant du défi. On laisse son règne s’éterniser.

    Je souhaite plus que tout qu’on vienne m’arracher le titre hardcore des mains de force, par tous les moyens, après une guerre sanglante où l’énergie quitte peu à peu les corps, à l’image de la vie qui quitte peu à peu mes repas. De longues secondes d’agonie, avant le coup final. Mais je rêve en couleur. Vous gueulez tous comme des furies, mais lorsque le temps vient d’agir, vous n’êtes pas au rendez-vous. J’y suis. Voilà la preuve.

    Elle lève le titre devant l’objectif de la caméra.

    Pétale : Si je dois aller gagner chaque titre pour que vous vous bougiez enfin, je le ferai. Vous croyez que c’est impossible, sans aucun doute. Mais n’est-ce pas ce que vous pensiez avant Civil War? Vous devriez apprendre la leçon. Rien ne peut arrêter la tempête qui se déchaîne sur le ring. Vous me giflerez, je tendrai l’autre joue, avant de vous écraser mon pied dans la face, ou pire, de vous serrer entre mes cuisses si fort que votre corps entier ressentira l’étreinte pendant deux ou trois jours. Vous serez alors marqués au fer rouge et vous souviendrai d’un bottage de cul en règle que vous avez reçu de la femme la plus dominante de l’industrie. Vous n’avez aucune idée de ce qu’est la torture, tant que vous n’avez pas goûté mon art.

    Votre faiblesse me répugne au plus haut point. Je m’ennuie. Terriblement. Les discours crasseux sur moi me rendent lasse. Continuez de parler, pendant que j’agirai. Et alors on verra qui était dans le tort.

    La rousse s’arrête de parler, et envoie un clin d’œil à la caméra, avec un sourire en coin. Le ton de son long discours était à la limite du sarcasme, comme si le but était de provoquer, et c’était probablement le cas.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyMar 14 Aoû - 1:07

    Le caméraman suit Livia, qui se déplace à une vitesse effarante en backstage. Malgré les talons aiguille, elle maintient une marche assez rapide qui se rapproche de la course. Elle tourne dans un couloir, puis un deuxième, et finit par s’arrêter devant une loge, dont elle ouvre la porte à la volée. À l’intérieur, elle retrouve un désordre extrême. Alex est assis sur un sofa, le haut du visage caché par la main droite, l’autre bras posé sur les épaules de Laurence, qui est collée contre lui. Pétale se tient dans un coin de la pièce, et balance tout ce qui lui tombe sous la main, avec une violence exceptionnelle. L’enfant ne semble pas choquée de cette manifestation de colère à la limite du théâtral, même lorsque la table basse est jetée contre un mur. Pétale s’arrête finalement, et admire le chaos qu’elle vient de semer. Livia entre timidement, et s’installe à côté de l’enfant, questionnant Alex du regard.

    Il lui répond d’un haussement d’épaules rapide, alors que les yeux bleus de Laurence se dirigent vers sa mère. Pétale se retourne vers le reste de sa famille. Ses yeux sont sombres comme l’âme des pires pourritures vivant sur terre. Elle regarde les trois alternativement, et s’approche d’eux, l’air menaçant du fauve chassant sa proie. Sa main attrape celle de Laurence, qu’elle fait lever debout. Elle fait la même chose avec Livia, avant de les pousser toutes les deux vers la porte, doucement. La mère se penche pour embrasser l’enfant sur le dessus de la tête, sentant cette odeur apaisante qu’est celle des mèches blondes de sa progéniture. Livia comprend qu’il vaut mieux laisser sa jumelle se calmer avant de tenter quelque conversation que ce soit. Elle sort donc avec l’enfant, qui la suit docilement, pas sans jeter un regard par-dessus son épaule, en direction de la guerrière.

    Pétale referme la porte de la loge, avant de s’installer aux côtés d’Alex, et de se blottir contre lui, comme une enfant. Alex lui retire quelques mèches de cheveux cachant son visage, et lui embrasse la tête, exactement comme celle-ci vient de faire à sa fille. L’aîné semble plus une figure paternelle que fraternelle pour la rousse bouillante de rage. Elle relève son visage pour le regarder, décollant sa tête du torse de son frère. La complicité qu’on retrouverait normalement dans leur regard est étouffée par la désolation et les regrets. La confirmation est la première parole qu’on entend.


    Pétale : Désolée…

    Alex : De quoi?

    Il semble réellement surpris. Pétale, elle, n’a aucun sursaut en le voyant si calme. Elle n’ose rien répondre, de peur de sentir encore la rage l’envahir, chose qu’il faut éviter à tout prix. S’enrager ne ferait que causer des réactions précipitées, et elle doit garder les pieds sur terre, et la tête sur les épaules. Planifier toutes ses actions. Regarder le mouvement de l’adversaire, pour bouger le bon pion. Causer l’échec est bien plus psychologique qu’on ne le pense. Il est dans sa tête et elle le sait. Les images de sang, de son frère inconscient, de M Cube tabassé sous ses yeux pendant que les cordes la retiennent. Le sentiment éternel d’impuissance face à ce qui se déroule… Tout ça lui traverse l’esprit en une fraction de seconde, à cause de lui. Elle se serre plus fort contre son frère, qui n’attend pas vraiment de réponse, puisqu’il regarde le désordre qu’a causé sa sœur dans la pièce. La nature explosive de la jeune femme ne lui est pas inconnue, loin de là.

    Il la sent aussi pleine de culpabilité que les jours suivant l’accident. Il lui avait répété un million de fois qu’elle n’y était pour rien. Au début il ne le pensait pas vraiment, mais à force de réfléchir, il avait bien compris que ses paroles étaient plus vraies que sa pensée. Depuis cette sombre nuit, elle devait vivre avec les cicatrices psychologiques, mais aussi celle sur sa cuisse. La première chose qu’il avait dite en se réveillant au bout de deux jours était encore gravée dans sa mémoire. « Dites moi qu’elle va bien! » Elle allait bien. Mieux que lui, puisqu’il avait perdu l’usage de ses jambes. Ils n’ont jamais vraiment eu besoin de parler pour se comprendre… Comme si le lien mental unissant supposément les jumeaux avait raté sa cible et s’était créé entre Pétale et Alex, plutôt qu’entre elle et Livia.

    Il était le seul de cette famille de connards qu’elle n’aurait jamais voulu blesser, et pourtant, c’était celui à qui elle avait le plus coûté. À l’image de ce soir, elle avait toujours créé le mal pour les personnes qui comptaient réellement. Rien d’étonnant, donc, de la voir prendre ses jambes à son cou quand une relation devenait trop « dangereuse ». Alex avait toujours été le seul à ne jamais la juger, à tout lui pardonner, à l’aimer si fort qu’elle oubliait toutes les vacheries que lui faisaient endurer leur mère, épaulée de leur père. Combien de nuits avait-elle pu passer blottie contre lui, à pleurer toutes les larmes possibles de trouver. Il ne l’avait jamais renvoyée dans sa chambre. Il lui avait toujours offert cette épaule dont elle avait besoin.

    Et maintenant, il se retrouvait un peu dans la même position. Son idiote de petite sœur qui croit avoir fait une erreur monumentale. La seule différence c’est qu’il sait qu’aujourd’hui, plutôt que de noyer tout ça dans l’alcool et la drogue… Elle ira chercher l’ivresse dans le sang d’une ou plusieurs proies.


    Pétale : La même chose que d’habitude, tu sais bien. Je t’ai encore embarqué dans mes conneries.

    Alex : Tu crois vraiment qu’on m’a forcé à prendre l’avion pour venir jusqu’ici te voir lutter, pour ensuite m’attaquer? J’aurais du faire comme tu m’as toujours dit. Rester au Saguenay.

    Pétale : T’es incapable de rester sagement là où on te dit d’être. C’est bien un point qu’on a en commun.

    Alex : Et j’ai toujours eu le don de m’attirer des problèmes. En voilà un autre.

    Pétale sourit pour la première fois depuis le début du show. Il fait la même chose, d’un sourire semblable. La ressemblance de caractère entre les deux est si frappante qu’on ne sait plus trop qui essaie de protéger qui.

    Alex : J’te connais assez pour savoir que tu vas passer à l’action prochainement… Laisse-moi t’aider.

    Pétale : Hors de question. Tu rentres à la maison et tu restes là-bas. J’ai pas envie de m’inquiéter pour toi sans arrêt.

    Alex : C’est moi le plus vieux. C’est à moi de m’inquiéter pour toi. Et tu sais bien que je t’écouterai pas. Trouve-moi un contrat de manager, et fait moi signer.

    Pétale grogne sans répondre, pendant qu’Alex la regarde sans même démordre de son idée.

    Alex : Arrête, tu me dois au moins ça non? Ma vie est emmerdante à la maison. Maman est toujours en train de me casser les couilles pour tout et rien, j’en peux plus. Elle me couve comme un enfant. Elle est chez moi 30 fois par jour, et quand c’est pas ça, elle me téléphone sans arrêt...

    Pétale : T’es conscient de ce que tu me demandes!? C’est loin d’être une partie de Monopoly, au cas où t’as pas remarqué.

    Alex : Rien à foutre! T’oublie que notre sang est le même.

    Pétale : Je pourrais jamais oublier. T’as vraiment la tête dure…

    Il sourit, lui caressant les cheveux de la main droite.

    Pétale : D’accord… Mais j’t’avertis, au moment où ça devient trop dangereux, tu retourne chez toi sans résister.

    Alex : Marché conclu.

    La farouche se relève, au même moment où la porte de la loge s’ouvre, laissant entrer sa jumelle et sa fille. Elle les regarde toutes les deux, avant de chuchoter quelque chose à l’oreille de Livia, qui devient blême. L’appétit de la vampire a été titillé tout au long du show, et la vue du sang n’aura rien amélioré. Elle aura gardé son contrôle assez longtemps. Il est temps de sortir chasser, question de se remettre les idées en place et de prendre des forces pour freiner cette intrusion dans son esprit, et de pouvoir voir à la suite sans risques. Sans rien dire de plus, elle sort de la loge en fermant la porte derrière elle, sachant très bien que personne n’aura l’audace d’aller s’en prendre à sa famille, qui se prépare à quitter les lieux pour retrouver l’hôtel.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyMar 14 Aoû - 23:29

    L’image s’ouvre sur un grand terrain vague, où on ne voit que cinq silhouettes face à une seule. Lorsque la caméra se rapproche de la personne seule, on peut voir qu’il s’agit de Pétale, qui se tient debout devant des mannequins portant la cagoule et des vêtements noirs. À côté de la jeune femme, une table a été installée, sur laquelle sont posés divers objets. Des couteaux, des flèches et l’arc qui va avec. Autour du poignet droit de la vampire, une bande de tissus noir est attachée. Elle porte des gants sans doigts en cuir, et une paire de bottes dans le même matériau, ainsi qu’une robe corset à carreaux. Ses cheveux sont bouclés à la perfection, et tombent sur ses épaules nues. Le regard fixé sur les mannequins, elle sourit en lançant un couteau en l’air, le rattrapant une fois par la lame, l’autre par le manche.

    La farouche est resplendissante, la dose de sang de la veille n’y étant certainement pas étrangère. Une légère brise chaude vient faire danser le tissu de sa jupe et ses cheveux, alors qu’elle tourne lentement la tête vers la caméra. Sa lèvre fendue la veille est pratiquement entièrement guérie, de même que la coupure qu’elle avait eue au front.


    Pétale : Membres d’Insurrection, j’espère que vous êtes à l’écoute. C’est pour vos tronches que je suis ici présentement, et c’est à vous que je m’adresserai. Vous feriez mieux d’écouter et d’enregistrer dans vos crânes poussiéreux chaque mot que je prononcerai. Je vous retrouverai.

    Elle ricane doucement en posant le couteau sur la table. D’une main, elle dénoue la bande de tissu de son poignet, avant de la placer sur ses yeux et de faire un nœud derrière sa tête avec les deux extrémités. Les yeux bandés, elle ne met pas de temps avant de trouver le couteau qu’elle vient de poser. D’une main habile, elle le lance directement à la poitrine d’un des mannequins.

    Pétale : Je vous trouverai, et vous ferai goûter un met bien spécial. Le nom de ce met est assez simple à retenir. Il s’appelle la vengeance. Vous savez, ce truc qui goûte le ciel lorsqu’on la cuisine, et la merde lorsqu’on se la mange en pleine gueule? Vous feriez mieux de préparer vos papilles gustatives, donc. Parce que quand il est question de me venger… De venger des gens qui me tiennent à cœur… Je sais cuisiner mieux que n’importe quel chef au monde. Je deviens une artiste, une vraie virtuose.

    En parlant, elle a attrapé un autre couteau, qu’elle lance directement à la gorge d’un deuxième mannequin. Même si elle ne voit rien, elle sourit, confiante d’avoir réussi.

    Pétale : Vos actions étaient remplies d’audace, je vous félicite. Mais vous auriez du vous tenir à carreau pendant que je réglais des vieilles histoires avec mon bon ami Draven… Vous n’auriez pas du pousser le bouchon jusqu’à cibler particulièrement Cube, en m’empêchant de faire quoique ce soit… Dites-vous que tout ce que vous m’avez empêché de faire ne fera que vous revenir en pleine face lorsque je vous trouverai sur mon chemin à nouveau. Vous avec donc deux choix : Assumer, ou fuir. À votre place, même si j’ai la profonde habitude d’assumer mes actes, je fuirais. Parce que vous n’avez aucune idée de jusqu’où je peux aller pour vous faire regretter amèrement tout ce que vous avez fait.

    Elle saisit l’arc et une flèche, qu’elle installe sans même hésiter. Après quoi elle se prépare à tirer, en faisant un mouvement demi-circulaire, pendant qu’elle relâche la flèche, qui va se planter directement entre les yeux d’un troisième mannequin.

    Pétale : Vous avez réveillé quelque chose en moi… Une chose que vous n’êtes absolument pas en mesure de contenir. Quelque chose que vous ne pouvez pas non plus éviter. Votre attaque, le sang que vous avez fait couler… Tout pour réveiller la chasseuse qui dort en moi depuis quelques temps. Si vous voulez, je vous expose la situation plus clairement… C’est vrai, si vous êtes assez cons pour venir vous en prendre à moi alors que je suis certainement l’être le plus dangereux de cette fédération, vous êtes assez cons pour ne pas réaliser que vous êtes la proie. Moi… Vais buter… Vous. C’est clair?

    Elle prend une autre flèche, et tire directement sans perdre une fraction de seconde. La flèche fait son chemin jusqu’au cœur du quatrième mannequin.

    Pétale : Je n’ai aucun problème à tourner cette histoire en vraie obsession… Tant que vous tombez tous au final, je me fiche bien du reste. Vous vous êtes fait des ennemis de taille, et vous feriez mieux d’être prêts à essuyer les dégâts de ce que vous avez créé. Il est temps que quelqu’un vous fasse face, pour vous apprendre comment on se comporte à la SOW. Les merdes restent au bas de la chaîne alimentaire, tandis que les autres gravissent les échelons. Et croyez-moi, je vais vous bouffer.

    Elle embrasse la lame d’un autre couteau, qu’elle lance, directement à l’entrejambe du dernier mannequin. La rousse retire son bandeau, et regarde les mannequins avec un sourire en coin.

    Pétale : Je ne raterai pas ma cible. Passons maintenant au deuxième sujet… Draven. Qu’est-ce qui se passe mon gros? T’as vu que t’es allé trop loin en t’en prenant à mon frère et tu te rends compte que ma réponse sera encore plus violente qu’hier? C’est pour ça que tu reprends cette traitresse de Rayne? T’es descendu bien bas, et tu continue de le faire de jour en jour. T’atteindras bientôt le troisième sous sol… en tout cas, j’y veillerai. Mais je dois avouer que ma curiosité a été piquée… En fait, j’ouvre les paris pour savoir qui trahira qui en premier, entre Rayne et toi.

    Chose certaine, c’est que tu n’es pas mis de côté parce qu’Insurrection a attiré mon attention. Je ne digèrerai jamais ce que t’as osé faire Draven. Le résultat risque de te plaire au plus haut point… Je finirai le travail commencé par les Filmore. Je compte bien te faire regretter toutes tes puériles actions jusqu’au fond de tes entrailles. Que le goût de la culpabilité te reste en bouche pendant des mois. Tu passeras devant le tribunal… Bientôt…

    Elle s’arrête de parler alors que la caméra fade-out.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyVen 17 Aoû - 2:12

    L’image s’ouvre sur un gros plan du titre hardcore. Brusquement, la ceinture disparait du champs de la caméra pour faire place au visage de Pétale, qui arbore un sourire en coin. Elle regarde la caméra de ses yeux perçants, et pose la ceinture sur son épaule.

    Pétale : Je crois qu’il y a lieu de s’inquiéter, mes amis… Le temps de réaction d’un des lutteurs de la SOW m’inquiète au plus haut point… Il y a six jours, j’ai attaqué Charlie Green avec une chaise. Il lui en a fallu 5 avant de réagir. Cinq jours. Vous voyez où je veux en venir? Non? Attendez, je vous explique.

    La caméra dézoom, et on voit un tableau blanc. Pétale attrape un crayon, et se met à écrire.

    Pétale : Une journée compte 24 heures. C’est un fait! Je le sais parce que je les passe toutes debout à ruminer la haine qui m’envahit, à regarder Math s’entraîner, et à…

    Un toussotement derrière la caméra la ramène sur terre, et la rousse sourit en se grattant la nuque avec le bout du crayon. Sur le tableau, on voit qu’elle a écrit « 24h ».


    Pétale : Donc, comme je disais… Une journée compte 24 heures. Bon, après vous les occupez comme vous voulez, hein… Qui elles sont constituées de 86 400 secondes au total.

    « =86 400 secondes. »

    Pétale : Toujours est-il que comme je l’ai dit y’a pas 2 minutes, Charlie Green a un temps de réaction de 5 jours.

    « X5 »

    Pétale :Qui donnent un total de…

    « = 432 000 »

    Pétale : 432 000 Secondes. Ça, c’est approximativement le temps de réaction du géant vert, en secondes. Voyons le temps de réaction d’une personne normale. Mais pour ça, il faut un cobaye…

    On frappe à la porte. Pétale va ouvrir, et Phil Salfino se trouve de l’autre côté, tout sourire. Sans avertir, Pétale lui envoie une énorme gifle en pleine figure, à laquelle Phil réagit sur le champ.

    Phil Salfino : AïE!

    La rousse lui referme la porte au nez, et retourne près de son tableau.

    Pétale : Arrondissons ça à une seconde pour le bien de l’expérience.

    « Temps normal = 1 seconde »

    Pétale : Si vous avez un tant soit peu de cervelle, vous saurez que le temps de réaction de Charlie Green, lutteur, est 432 000 fois plus grand que celui de Phil, être normal.

    Elle pose le crayon, avant de faire face à la caméra, tenant sa ceinture hardcore sur son épaule, avec sa main gauche.

    Pétale : Il y a donc lieu de s’inquiéter sérieusement de son état actuel… Maintenant que ça c’est dit, parlons des choses sérieuses… Si choses sérieuses il peut y avoir avec Charlie Green. L’homme dit qu’il n’est pas digne d’un champion Hardcore de s’attaquer à quelqu’un par derrière. Bien… Très bien même. Je répondrais à cela qu’un vrai champion, encore plus celui qui détient ce titre, a des yeux tout le tour de la tête. Charlie n’en a clairement pas, parce qu’il ne m’a jamais vu approcher. Donc, suivant le raisonnement de Green, il n’était pas un bon champion. Pourtant il persiste à dire le contraire. Vous voyez à quel point c’est ridicule, n’est-ce pas? Non? Voyons, Charlie Green est le plus grand champion Hardcore de tous les temps! Non mais c’est vrai quoi! Il a défendu son titre plus souvent qu’El Verdugo………

    Elle s’arrête en souriant.

    Pétale : Mais combien de fois a-t-il échoué avant de finalement réussir à mettre la main dessus? Ça, évidemment, il n’en parle pas, parce que ça lui enlève le peu de crédibilité qu’il a, à essayer de faire le gros méchant. Moi, le premier essai a été suffisant. Parce que contrairement à lui, chaque pore de ma peau respire le hardcore. J’aurais pas mis 5 jours à réagir à une attaque. À la minute où je me serais relevée, j’aurais trouvé ce putain d’enculé pour lui foutre la raclée de sa vie. Voilà l’attitude d’un vrai champion hardcore. C’est pas en attendant 5 jours pour réagir à mes actions que tu vas te faire une place comme contender afin de me reprendre mon titre. Parce que oui, j’ai une influence incroyable sur la suite des choses. De toute façon si on se bat l’un contre l’autre, ça se trouve, tu prendras 432 000 secondes à réaliser que la cloche a sonné le début du combat. Alors je crois pas avoir de soucis à me faire.

    La rousse prend la ceinture et la place devant l’objectif de la caméra.

    Pétale : C’est ça que tu veux, Charlie? Tu n’as qu’à gagner un shot. Parce qu’à moins de réellement m’impressionner pour que je veuille bien t’affronter, c’est la seule façon que tu pourras venir essayer de m’enlever ce titre. En attendant, tu devras te contenter de regarder, et de prendre des notes sur comment on domine une division. J’en ai rien à foutre de tes commentaires sur mon sexe, sur les trucs qu’une femme normale devrait faire. La vérité, c’est que je suis loin d’être une femme normale. Je campe plusieurs rôles, oui. Mais c’est loin de m’empêcher d’exceller dans chaque domaine. Ma fille est brillante, ma carrière aussi, ma vie en général l’est. Et toi Charlie? À quoi se résume ta vie?

    Elle regarde lentement la ceinture, avec un sourire en coin.

    Pétale : Elle se résumait à ça. Et je la détiens. On peut donc déduire que ta vie est entre mes mains, et que je peux en faire ce que je veux… Si j’ai envie de la foutre en l’air, je le fais. Si je veux la jeter d’un pont, je le fais. Si je veux l’écraser dans ta face… Guess what? J’le fais, dude. T’as aucune emprise sur ta vie. En fait, tu peux dire ce que tu veux, mais tu ne la réussiras jamais… Et là je parle de ta vie entière hein. T’en a perdu une partie en prison… Le reste sera passé dans ma toile, si j’en ai envie. T’es pas le premier à parler de mon sexe, ni à dire que si t’avais été là j’aurais jamais gardé le titre plus d’un an… Reste que personne n’a jamais su prouver son point, et je crois pas qu’un clown comme toi puisse y parvenir. Mais bon… Je vais te faire plaisir, et te laisser le bénéfice du doute… Pour l’effort, du moins.

    Elle s’arrête quelques secondes, en regardant la caméra.

    Pétale : Je n’attendrai pas une réponse quelconque de ta part avant au moins 5 jours… Ça me laissera le temps de faire un tas de trucs pour lesquels j’aurais pas le temps. C’est bien quand on y pense… Bonne soirée.

    La caméra fade out sur ces mots.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyDim 19 Aoû - 16:05

    C'est dans une grande maison que la caméra se met en route et plus précisemment dans la maison de Pétale Orientale. Nous pouvons voir cette dernière en compagnie de M Cube sur un canapé en train de regarder la télé main dans la main. La rousse place sa tête sur l'épaule du protagoniste.

    Pétale : Au fait… Toujours pas trouvé qui t’as recommandé?

    Aucune réponse de la part du Cube.

    Pétale :Math ?

    Sa tête quitte l’épaule du protagoniste, et la rousse le regarde longuement, en silence. Elle lui donne un coup de coude.

    Pétale : J'AI DIT: J’AI COUCHÉ AVEC PRICE AUJOURD’HUI.

    L'effet ne se fait pas attendre. Non seulement M Cube se réveille mais il tombe du fauteuil. Il se relève en fixant Pétale.

    M Cube : ATTEND TU AS QUOI ? COMMENT T'AS PU ME FAIRE CA ?

    Il se laisse tombé sur le fauteuil la tête dans les mains.

    M Cube : C'est moi le problème, c'est ça ?

    Pétale : J’ai pas couché avec Price.

    M Cube relève la tête et la regarde, un peu perdu.

    M Cube : Pourquoi t’as dit ça alors?!

    Pétale : C’est tout ce que j’ai trouvé pour te réveiller.

    M Cube continue de la regarder avec un drôle d'air ce qui amuse la rousse.

    M Cube : Trouve autre chose la prochaine fois ! Surtout qu'à quatre heure du matin...

    Pétale : Il est neuf heures du soir.

    M Cube : ... On est un peu fatigué. Et puis je ne dormais pas, je me reposais ! Trève de plaisanterie, ru voulais me dire quelque chose ?

    Pétale : Ça a tellement bien marché que j’crois pas trouver autre chose pour te réveiller, non.

    Elle rit doucement avant de se recoller contre M Cube.

    Pétale : Je demandais si t’as trouvé qui t’a recommandé.

    M Cube : Tu sais bien que si j'avais trouvé, je te l'aurais dit. Non seulement je n'ai pas trouvé mais j'ai aucune idée de qui ça peut bien être.

    Pétale : Moi je sais.

    Il la fixe avec des grands yeux.

    M Cube :Attend, t'es en train de me dire que tu t'amuses à me voir galérer pour savoir qui sait pendant que toi tu le sais ? C'est pas le genre de choses qui m'amusent franchement. Alors je t'écoute si vraiment tu le sais. C'est qui ?

    Pétale : Moi. Mais ça m’amusait pas vraiment hein! Bon à part peut-être l’interrogatoire de Price, mais ça c’est pas la question… J’avais pas le choix de fermer ma gueule. Tout est calculé au poil de cul.

    M Cube : Attend, tu veux dire que la personne que je cherchais, c'était toi ?

    Il se lève en regardant la rousse.

    M Cube : Tu m'as laissé faire une multitude d'interrogatoires pour me dire qu'au final, c'était toi ? Tu te rappelles qui j'avais interviewé en premier ? Toi ! Et c'est quoi l'excuse ? Je n'avais pas le droit de le dire ! Tu te fiches de moi ? C'est toi qui m'a recommandé, en quoi t'avais pas le droit de me prévenir ?!

    Pétale : Je t’ai dit : tout est calculé. Draven qui croise Sarah Filmore et s’énerve contre elle pour savoir où j’étais, Syd qui s’arrange pour le sortir des rings pendant un moment, Draven qui revient vers moi dès son retour, le fait qu’il s’entoure comme à son habitude de Jax, Mephisto et Rayne…, gagner le titre hardcore, énerver Charlie pour qu’il veuille me l’enlever et que Draven s’énerve sur lui… Tout.

    Elle baisse les yeux vers le sol.

    Pétale : Draven devait faire comme je l’avais prévu, et dire que c’était moi aurait empêché tout ça. Je sais que c’est tordu, mais c’est la vérité.

    M Cube : Excuse moi mais je n'ai rien compris. Tu te sers de moi au juste ?

    Pétale : Je dirais plutôt qu’au début, je t’ai donné l’occasion de prouver que tes excuses étaient sincères… La donne a changé à cause du seul truc que j’avais pas prévu : nous deux.

    Ces paroles ont pour don de calmer le protagoniste qui retourne s'assoir tout en observant Pétale.

    M Cube : Peux-tu t'expliquer plus en détails ?

    Elle relève les yeux pour le regarder.

    Pétale : Au début, en te recommandant, peut-être que quelque part je voulais t’utiliser… Me servir de ce service pour m’en attirer un en retour. Mais dis-moi qui aurait pu dire qu’un jour on serait ensemble, autrement que face à face dans le ring? Le seul passé commun qu’on ait est rempli de trahison, de coups de pute, d’humiliation et d’une poignée d’autres choses dans le même genre. Alors forcément, nous voir former un couple, ça a légèrement changé mes plans. C’est déroutant, mais je dois avouer que j’déteste pas ça.

    M Cube : Et moi, je dois t'avouer que j'adore ça.

    Il prend les mains de Pétale.

    M Cube : Je pourrai t'en vouloir mais de quoi ? Tu avais toutes tes raisons de vouloir m'utiliser vu ce que je t'avais fait. Et t'en vouloir pour quoi ? Me recommander et donc m'éviter un passage au rookie tournament ? C'est grâce à toi que j'ai pu monter rapidement ici. J'aurais pu le faire autrement mais ça tu le sais. Par contre, à cause de toi, je vais devoir m'excuser aux sept autres à qui j'ai fait perdre du temps ! Oh et puis zut, ça se trouve, l'un d'eux fait partie de l'insurrection alors je les ferai pas.

    Il sourit.

    M Cube : Cette enquête me rendait un peu parano de toute façon. Je vais pouvoir me concentrer plus sur l'insurrection maintenant.

    Pétale : En tout cas, j’ai pas l’intention de te cacher autre chose. Sauf que c’est pas ça qui rendra les choses moins compliquées… Surtout avec l’Insurrection de merde. Mais j’ai plus d’un tour dans mon sac, tu verras. Quand je dis que je sais quelles cartes jouer, c’est pas des conneries. Faire entendre raison à Wilson sur ton compte était un jeu d’enfant. Et tu sais c’est quoi le pire dans tout ça? C’est que c’est eux-mêmes qui m’ouvrent les portes pour remonter jusqu’à eux. Ils m'offrent les armes pour les abattre, je cracherai pas dessus. Lundi, tu viendras avec moi. J’arrangerai un ou deux trucs qui nous seront utiles… et qui seront leur poison.

    M Cube : S'il s'agit d'anéantir l'insurrection, tu peux être sûr que je serai présent. Merci de m'avoir tout dit, c'est très honnête de ta part.

    M Cube se rapproche de la rousse et lui passe le bras autour des épaules, mais celle-ci s’en dégage doucement en gardant sa main dans la sienne. Elle passe rapidement une jambe de l’autre côté de M Cube, se retrouvant donc assise sur lui, et l’embrasse. La farouche retire sa robe en une fraction de seconde, et la lance sur la caméra… marquant la fin de la vidéo.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyMer 22 Aoû - 0:50

    L’image s’ouvre sur la loge de Pétale, où celle-ci se trouve en compagnie d’Alex et de Livia. La journaliste est en train de parler, alors que le son n’est pas encore allumé. Alex se trouve sur un sofa, avec Pétale à ses côtés, tandis que la plus jeune des trois est installée dans un fauteuil. Le bras d’Alex est posé sur le dossier du sofa, et ses pieds sont sur la table basse, comme ceux de Pétale. Livia, quant à elle, détonne de son frère et de sa sœur, assise bien droite, les mains sur les accoudoirs et les jambes croisées.

    Livia : …J’en ai marre! Plus j’en sais plus je me dis que c’est une mauvaise idée.

    Pétale : Tu penses quand même pas qu’il va t’attendre pendant 30 ans, si?

    Alex : Moi j’aurais passé à autre chose au bout de 2 heures.

    Pétale : Same.

    Un court silence s’installe, pendant lequel tout le monde semble pensif, excepté Alex, qui sourit à pleines dents.

    Alex : En fait Livi’ faut que j’t’avoue un truc… P’pa et m’man te l’ont jamais dit par peur de te briser le coeur, mais t’es adoptée.

    Livia : Crétin.

    Pétale : Ils t’ont fait croire qu’on est jumelles, mais c’était des mensonges.

    Livia : Idiote.

    Si ses réponses se font sèchement, Livia sourit néanmoins. Elle finit par se dire que changer de sujet est sûrement une meilleure idée que de continuer à écouter leurs conneries.

    Livia : Au fait, Bozo², t’as le temps pour une petite entrevue rapide?

    Pétale : Après t’avoir appris une si mauvaise nouvelle, n’importe quoi pour te changer les idées!

    Livia : Des commentaires sur les membres d’Insurrection?

    Pétale :Pas vraiment, en fait. Liones a toujours été une pute à attention, d’aussi loin que j’me souvienne. Après, t’as MC qui a pété un câble y’a pas si longtemps et qui donc est facilement manipulable… J’dois avouer que je sais pas ce qu’ils lui ont promis en échange de sa collaboration, mais ça semble avoir marché. Le truc en fait c’est qu’un jour il finira par reprendre ses esprits et se rendre compte que ce qu’il fait est totalement insensé. Et le jour où ça arrivera, y’a fort à parier qu’il sera pas content d’avoir été la marionnette de service…

    Livia : C’est toi qui dit ça après tous les coups de pute que t’as pu lui faire dans le passé?

    Pétale :Justement, le fait d’avoir été « obligé » d’être mon esclave et d’avoir été poignardé comme une merde aurait du le rendre plus méfiant. Au lieu de ça, on lui parle d’un clan de merde pour « détruire et reconstruire la SOW sur de meilleures bases » et il fonce tête première sans se souvenir que son nom est assez important dans cette fédération et qu’il a participé à en faire ce qu’elle est aujourd’hui. Pauvre twitt.

    Livia : Draven aussi a fait beaucoup pour la SOW depuis sa création.

    Pétale : Effectivement… Il est un peu dans le même bateau. Mais en plus, lui, c’est un déserteur professionnel. Mais ça, s’il le fait pas tout seul, je l’aiderai à le faire. J’ai une cible particulière sur son genou, et je compte bien l’atteindre le plus de fois possible jusqu’à ce qu’il puisse plus en prendre. Disons juste que quelqu’un en particulier risque d’apprécier de voir Draven souffrir le martyr.

    Alex se redresse un peu, faisant tourner la tête de Pétale dans sa direction, ainsi que celle de Livia.

    Alex : Qu’une personne? Y’a un tas de personnes ici qui seront contents de te voir te déchaîner sur son petit genou de merdeux. Moi le premier.

    Livia ramène son attention sur sa sœur, qui sourit à Alex avant de la regarder à nouveau.

    Livia : Et les autres?

    Pétale : Rien à foutre. Jax peut ramener son cul tant qu’il veut, je risque de finir le travail de défiguration de Draven. Rayne, je l’éclate quand je veux, même shit avec Ivy dont j’ai rien à foutre… Ces deux petites connes, je les massacre en handicap match quand je veux. J’ai affronté pires défis.

    Livia : Parle-moi de votre clan à vous.

    Pétale : On est des choix logiques. Je suis le visage de la SOW, Booya le représentant du peuple, Paul un nouveau talent et Cube a plus de talent dans son p’tit doigt que Liones dans l’entièreté de son corps. Tu sais que leur clan à eux touche ce que je disais par le passé? Encore des gros balourds qui se croient les plus forts parce qu’ils ont les poignets gros comme mes cuisses. Le genre d’imbéciles qui ont pas compris que c’est pas parce qu’ils cachent la ville entière derrière leurs muscles qu’ils en sont les maîtres. C’est pas le temps de détruire la SOW pour la recommencer à neuf. C’est le moment de l’améliorer, de la passer à un prochain niveau, celui de l’évolution naturelle. Après les hommes des cavernes, y’a eu les vrais hommes. Ça, c’est nous, pour ceux qui ont pas encore compris – et oui je fais partie des hommes, plus qu’une grosse tapette comme Selva. La SOW c’est comme une femme… Eux la traitent en hommes des cavernes qu’ils sont, en la traînant par les cheveux pour l’amener dans leur grotte. Sauf qu’en 2012, une femme se fait faire ça, elle finit par s’enfuir un jour ou l’autre. Nous, on va la charmer, la complimenter, lui payer un verre, et la ramener gentiment à la maison pour lui faire passer la plus belle soirée de sa vie.

    T’as déjà vu un rassemblement de têtes de poires pareilles? Sérieux, faut vraiment que ça arrête. Après on se demande pourquoi les lutteurs en général ont mauvaise presse. C’est sûr que si on regarde Fred Caillou, Arthur Laroche et leurs compagnons crier « NOUS DÉTRUIRE VOUS PARCE QUE VOUS PAS BON POUR SOW! », on se dit que les lutteurs sont une bande de cons sans intelligence qui savent rien faire d’autre que se taper sur la gueule! Et le pire là-dedans, c’est que c’est la représentante de la violence pure qui dit ça! Gna gna gna « vous êtes des bouffons! »… SHUT UP! On s’est mis à deux à Showdown pour vous éclater tous la gueule pendant que nos deux autres partenaires étaient en train de finir 2 d’entre vous dans le ring! C’EST QUI LES CLOWNS LÀ? Paul est un rookie et il vous a massacrés comme vous lui avez fait y'a pas si longtemps!

    Elle s’arrête pour faire une pause, le temps d’applaudir sans grande conviction.

    Pétale : Sauf que lui a eu le culot de vous faire face, même si à proprement parler il n’est « rien » à la SOW. On peut donc en déduire que « rien » vous OWN… LIKE A FUCKING BOSS. Le « néant » est plus puissant que VOUS! Asti! Ayez honte au moins!

    Livia : Mais…

    Pétale : Attends, j’ai pas fini!

    Les yeux clairs de Pétale sont remplis d’une certaine flamme causée par la violence à venir.

    Pétale : Au PPV, je vais garder mon titre – je pourrais dire défendre mais vu la certitude de le garder… – contre Draven. LE vampire… LE VAMPIRE LE PLUS CON OUI! Quand même El Verdugo a l’air d’une flèche à côté de toi, c’est qu’y’a un problème quelque part! LE Vampire le plus lâche, certes. Tu disais être quoi déjà? The nightmare Vampire?

    Elle ricane doucement, pendant quelques secondes, avant de reprendre son sérieux.

    Pétale : Crois-moi qu’à côté de ce que je vais te faire vivre au PPV, tes pires cauchemars auront l’air de doux rêves, Draven. Tu voulais m’avoir? Tu vas m’avoir. Sur mon terrain, celui où j’ai bâti la plus grande partie de ma renommée, qui est beaucoup plus éclatante que la tienne. Combien de fois as-tu dit mon nom depuis un an? Tu n’auras pas les « avantages » que tu avais sur les autres. Je te connais beaucoup mieux, je vois tes pensées comme tu vois les miennes, mais je suis beaucoup plus en contrôle de moi-même que toi. Et pourquoi? Parce que J’AI décidé que tu n’aurais plus d’emprise sur toi-même, afin que MOI j’aie toute la latitude nécessaire à ton massacre. Tu vois, le nom du PPV est très intéressant. Summer CHAOS. Justement, c’est exactement ce que je vais créer lors du match. LE PIRE CHAOS JAMAIS VU À LA SOW. Et ça, ça sera tout…

    Elle s’interrompt pour faire un sourire, carnassier à souhait.

    Pétale : Dans tes crocs.

    Elle envoie un baiser à la caméra avant que celle-ci ne fade-out.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyJeu 30 Aoû - 8:33

    “L’erreur est humaine...”

    C’est sur cette phrase que l’image s’ouvre sur une vue de Pétale, assise sur le rebord du toit d’un immeuble, les pieds dans le vide. Elle regarde en direction du sol, qui se trouve plusieurs étages plus bas. Des passants font leur chemin, sans se douter qu’ils sont observés de là-haut, vaquant à leurs occupations comme d’habitude. Pétale regarde longuement ce qui se passe sur la rue, puis relève la tête pour regarder la caméra par-dessus son épaule droite. Ses yeux sont particulièrement brillants, son visage est plongé dans le calme, suivant la tempête du match de la veille, et précédent la prochaine. La ceinture hardcore repose juste à côté de sa propriétaire, brillant comme à l’habitude, entretenu avec une attention méticuleuse.

    Pétale : J’ai toujours imaginé que j’étais la vampire la plus humaine possible de trouver, mais semble-t-il que Draven le soit encore plus que moi. Son expérience des combats, son âge, rien n’a été utile lors de notre affrontement. Faut-il vraiment préciser que mes capacités sont au-delà des siennes? Je veux dire… Draven est considéré comme étant l’une des grandes légendes du hardcore. Right, faut admettre qu’il sait pas trop mal s’y prendre. Toujours est-il que je l’ai massacré, tout ça à cause d’une erreur de débutant. Il a sous-estimé ma rapidité, mon intelligence et mon endurance. Pourtant… Y’a pas si longtemps, il clamait qu’en s’étant entraîné avec moi pendant quelques temps y’a des années de ça, il me connaissait mieux que n’importe qui. La logique dans cette histoire…

    Elle s’arrête de parler pour sourire un peu plus.

    Pétale : …Est inexistante. Normal. Rien de plus normal en fait, si on prend en considération que j’ai fait des promesses : Celles d’emmener mes adversaires dans mon monde, bien à moi. Là où la logique et la folie sont difficiles à discerner. Là où tout le monde finit par se perdre, excepté moi bien sûr. Là où on pense pouvoir me cerner dans un coin, la folie reprend le dessus sur la logique. La réaction logique qu’on m’imagine avoir est rattrapée par ma folie qui vient briser l’ordre naturel des choses... Peu importe qui tombe dans le piège se retrouve dans cette situation emmerdante d’être déstabilisé. Le pathétisme de la chose dans le cas de Draven, c’est qu’il connait toutes mes ficelles, mais se laisse quand même prendre au piège. La réaction la plus adéquate dans une situation comme on a eue au PPV aurait été de ne pas grimper la fucking échelle. Mais il ne pouvait s’empêcher d’en mettre plus, toujours plus, encore plus. C’est le problème…

    Elle marque une pause en ricanant doucement. Sa main droite passe dans sa crinière rousse, puis finit par se poser sur sa ceinture.

    Pétale : Tenter des trucs insensés comme celui-là ne pouvait qu’échouer. C’est exactement la même chose que se tirer directement dans le pied. Draven aurait mieux fait de s’en tenir au sol, là où il avait bien assez de difficulté comme ça. Mais non. Sa volonté d’épater la galerie, de montrer à tout le monde qu’il vaut teeeellement mieux que moi… lui aura tout couté. À mon humble avis, le cas Draven est du passé. Regardez la fin du match. Il quitte le ring… avec l’aide de ses petits amis chéris, alors qu’en guerrière que je suis, je l’ai quitté sur mes deux jambes. Pauvre Draven. Tant de promesses encore jetées en l’air, incapable de les tenir que tu es… D’une désolation telle que je n’ai plus envie de dépenser mon énergie à te combattre. J’préfèrerais me taper des matchs contre The Star que de devoir te voir dans cet état lamentable dans lequel tu te trouves présentement.

    Où est le Draven combattif auquel on était habitué y’a quelques années? Celui qui défonçait la gueule de tous ses adversaires, et qui dominait seul!? Envoyé en enfer, visiblement. Je sais pas ce que t’en as fait, mais ça ne m’impressionne même plus, toute cette histoire. En fait, j’ai l’impression de perdre mon temps, de faire perdre celui de tout le monde… J’ai pas l’intention de continuer de le perdre. Si on doit vraiment se retaper des matchs l’un contre l’autre, attends toi à pire que ce que tu as eu à Summer Chaos. Bien pire. J’en suis capable, et tu le sais mieux que n’importe qui ici. Tu ferais mieux de trouver autre chose pour t’occuper, si tu veux pouvoir continuer à lutter par la suite. J’en ai assez de jouer avec un corps mort.

    La rousse prend le titre, et le place sur son épaule. Elle se tourne de manière à faire face à la caméra pour la première fois depuis le début de son monologue. La rousse regarde son trophée quelques secondes, en souriant, puis ramène son regard vers l’objectif de la caméra.

    Pétale : Plusieurs pensent être capables de faire tellement mieux que moi… Mais en bout de ligne, combien le peuvent réellement? Je suis l’un des athlètes les plus complets qu’ait possédé cette fédération depuis sa création. On m’envie, on me déteste d’être ce qu’on ne deviendra jamais… Regardez toutes ces belles grandes gueules bien ouvertes qui essaient de cracher leur venin sur moi, afin que je leur porte un minimum d’attention. Soyez heureux, messieurs, parce que c’est maintenant le seul moment où je daignerai vous répondre. Verdugo, cesse de la ramener avec le fait que tu es triple hardcore champion. Je l’ai déjà dit; tes trois règnes mis ensemble n’égalent même pas mon premier sur la durée, ni la qualité d’ailleurs. Je ne tirerais aucun plaisir à te battre, si ce n’est que celui de te faire ravaler toutes tes paroles à mon sujet. Défends plutôt ton titre tag team, et laisse les grands faire leur travail tranquille.

    Tu vois, je fais pas des phrases de 2 837 mots choisis pour avoir l’air plus intelligente que les autres. Je vais droit au but, de manière à ce que même les plus idiots soient capables de capter le message. Rappelle-moi ce que t’as fait depuis que t’es arrivé, Verdugo… Non, parce que sérieusement, la mémoire m’échappe totalement en ce moment. T’as fait quoi? Tu t’es fait donner un titre, tu l’as défendu une ou deux fois pour le perdre, t’as participé à une guerre entre le hardcore et le Wildside, puis t’as remporté le titre Tag team après je sais pas combien d’échecs. Et tu veux faire croire au monde que je t’envie? Bordel mais ôte toute la merde que t’as devant les yeux! Pendant que tu t’emmerdes dans une division sans grande compétition, je tiens le Hardcore Title d’une main et un title shot pour le SOW Title de l’autre! J’ai remporté le Royal Rumble et le titre en un temps plus court qu’il t’en faut pour réaliser à quel point tu peux être con! T’as le titre Tag team, tu parles de moi… Qu’attends-tu en bout de ligne? Des félicitations?

    Elle fouille dans son sac à main, posé depuis le début à côté d’elle, sans qu’on ne l’ait remarqué. Elle en sort une cigarette, et du feu. La flamme vient embrasser le bout du bâtonnet blanc, et après quelques secondes, la fumée quitte les lèvres de la farouche en un petit nuage volant doucement dans l’air. Pétale se gratte le sourcil à l’aide de son pouce, et sourit.

    Pétale : Eh ben… Bravo Verdugo! Je suis fière de toi! Quel grand champion tag team tu feras!

    Si le ton n’a rien de sincère, le sourire en coin qui se forme aux lèvres de la rousse confirme la forte dose de sarcasme à peine voilé dans la déclaration qu’elle vient de faire.

    Pétale : Mais vois-tu, j’en ai strictement rien à foutre de ce qui t’arrivera dans les prochaines semaines. Que tu te fasses sauvagement sodomiser par MJ Price, défoncer la gorge par William Tyler Banks ou râper le visage par Draven… Ça ne me fait pas un pli. Mais ne viens pas me parler d’envie, alors que d’aussi loin que je me souvienne, tu as toujours cherché mon attention. À bien y penser, y’a lieu de se demander si tu cherches vraiment de l’attention ou si ce n’est pas plutôt que tu souhaite que je remarque tous tes efforts pour t’en récompenser… Supposons une seconde que ça soit l’option B… Juste parce que c’est la plus amusante des deux, hein…

    Elle tire une nouvelle bouffée de sa cigarette, et laisse la fumée faire son chemin dans les airs, en penchant la tête vers l’arrière. Elle revient à la caméra après quelques secondes de silence, le sourire toujours présent sur son visage, illuminé par ses yeux brillants.

    Pétale : Ça serait pratiquement aussi pathétique que de t’entendre dire que tu es LE vampire. Mais ça, tout le monde sait très bien que c’est absolument farfelu comme idée, n’est-ce pas? Aussi farfelu que de s’être imaginé que l’Insurrection pourrait venir à bout du futur de la SOW au PPV. Défaite de Draven, défaite des autres clowns contre mes partenaires… qu’est-ce qu’ils pourraient faire pour nous impressionner prochainement? À part des coups de putes… ça, on a compris qu’ils savent le faire… Mais on a prouvé qu’on en était tout aussi capable. D’ailleurs, Liones a dit que nous avions utilisé leurs méthodes contre eux… C’est bien! Je veux dire, qu’il ait compris un truc… Il n’a probablement jamais entendu l’expression « combattre le feu par le feu », sinon il soulignerait pas le fait qu’avec Paul on a défoncé la gueule au reste de leur petite clique d’imbéciles… D’ailleurs, vaut mieux qu’ils arrêtent, parce que l’histoire se répètera encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore…

    D’un geste de la main elle accompagne chaque ajout en souriant.

    Pétale : … et encore, et encore, et encore, et encore, ET au bout du compte, tout le monde sera coincé à cet endroit pendant des lunes, n’ayant aucun avancement, plus aucun plaisir, et ne voulant qu’une chose; se pendre. L’insurrection est une risée. Le roster entier est une risée, si on fait bien attention. Tout le monde gueulait sur l’insurrection sans passer à l’action, et nous, on le fait, et à la première tentative on considère déjà que c’est terminé. On a prouvé que ceux à craindre ne sont pas ceux que les gens croyaient. On a démontré que l’ère où les grosses salopes de montagnes de muscles dominaient est bel et bien terminée. Après avoir tourné cette page, nous pouvons passer au chapitre suivant. Mon emplacement actuel n’a pas été choisi au hasard, d’ailleurs. Mais pour les simples d’esprit de l’insurrection, des explications sont probablement nécessaires. Vous voyez, NOUS, nous sommes ici, sur le toit, si ce n’est pas plus haut…

    Elle se met debout, et marche un peu le long du bord, en regardant en bas. La caméra se rapproche afin de montrer ce que la rousse regarde, et on remarque qu’il y a encore plus de passants qu’au début de la promo.

    Pétale : Eux, ce sont les autres, les lutteurs normaux.

    Elle continue sa promenade, le temps de se retrouver au dessus d’un énorme trou creusé sur la chaussée pour des travaux. Avec un sourire en coin, elle jette la cigarette par-dessus bord, et regarde la caméra en tournant légèrement la tête dans sa direction.

    Pétale : Et l’insurrection sont là. Touuuut au fond de ce magnifique trou, où ils croupiront comme les pauvres rats qu’ils sont. Fin du chapitre.

    La caméra fade-out sur ces mots, laissant la rousse seule dans ses hauteurs, parce que Cube est une merde (Snobish).
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyLun 3 Sep - 0:16

    L’image s’ouvre sur Pétale, qui marche sur une plage, pieds nus et vêtue d’une robe d’été blanche. Autour de sa cheville droite, une petite chaine en or brille, et une autre est attachée à son cou. Sur cette deuxième chaîne, une croix en or sert de pendentif. Ses cheveux bouclés suivent la brise chaude qui souffle, faisant virevolter sa robe dans un rythme semblable à une danse. Les yeux de la rousse sont encore très brillants, au moment où elle regarde la caméra, en souriant. La beauté de la jeune femme est d’autant plus mise en valeur par le fait qu’elle ne porte aucun maquillage. Ceux qui ne la connaissent pas pourraient penser qu’il s’agit d’un ange descendu du ciel… Ceux la connaissant peuvent affirmer avec la plus grande certitude du monde qu’il n’en est rien.

    Pétale : Un jour, Laurence m’a demandé si un ami à elle pouvait manger chez nous. « Bien sûr! » que j’lui réponds. Je lui demande ensuite quel est le nom de cet ami mystère dont elle ne cesse de me parler depuis des semaines. « Olivier », qu’elle me répond. Le temps passe, on prépare à manger entre filles, on rigole un bon coup… L’heure du repas arrive, toujours pas d’Olivier. J’ai mis une assiette pour lui sur la table à la demande de Laurence, à la place juste à côté d’elle, et pendant qu’on mange, on discute ensemble. À quelques reprises, Laurence s’est tournée vers la chaise à ses côtés, et s’est mise à ricaner, sans raison. Sachant que ma fille est très rieuse, je ne m’en suis pas fait avec ces rires insensés.

    À la fin du repas, Laurence me demande la permission de se lever de table pour aller jouer dans sa chambre. « Mais tu n’attends pas qu’Olivier arrive? » que j’lui ai dit, vous voyez?! Bref, elle me regarde, les yeux ronds comme des billes, et me dit qu’il est là depuis longtemps : « Il a mangé avec nous! ». Soudainement, la vérité m’a frappée en plein visage : Laurence avait un ami imaginaire. Cet Olivier dont elle me parlait sans arrêt, et qu’elle avait invité à manger était son ami imaginaire. Elle est partie jouer avec Olivier dans sa chambre, pendant que je rangeais la cuisine…

    Les enfants ont souvent des amis imaginaires… Généralement ça part tout seul sans qu’on ait à s’en préoccuper. D’autres visiblement grandissent avec ce phénomène. Mon petit Verdugo par exemple. Voyez-vous, il semble que cet homme ait eu du mal à se détacher du monde imaginaire quand il était enfant. À un point tel qu’il ne fait plus la différence entre son imaginaire et son réel. Ça peut poser problème à l’occasion.

    Pétale continue de marcher, en souriant, l’air un peu désolée.

    Pétale : Pendant que son réel attend dans son lit, nue comme un ver, prête à lui offrir tout ce qu’elle possède… C’est de son imaginaire dont il s’occupe : Moi, éperdument amoureuse de lui. C’est un peu la même galère dans le ring. Il se croit le plus fort parce qu’il a eu le titre hardcore une fois de plus que moi. Mais je vais expliquer ça simplement en choisissant les mots pour qu’il comprenne : T’as beau baiser une femme 30 fois d’affilée, si aucune fois ne lui procure l’orgasme, t’es à chier. Ma réalité, c’est que je me rends compte qu’à force de se battre contre les Banks, Verdugo est devenu aussi mou que William, ce qui rend un futur affrontement beaucoup moins intéressant.

    Donc, mon petit Verdugo – parce que peu importe que tu mesures 30 pies, tu reste un enfant qui n’a jamais compris qu’un ami imaginaire doit un jour partir – si croire que je peux être amoureuse de toi te fait bander pour faire plaisir à Carrie, grand bien te fasse… ou plutôt à elle. Bref.

    L’horizon qui se dessine à côté d’elle est sublime. L’eau, le soleil sur le point de disparaître, tout est calme. Le portrait peint sur l’écran est quelque peu contradictoire. La plage et le décor avec leur douceur, la rousse avec son aura dure promettant milles violences, rien d’autre n’ose s’imposer entre les deux.

    Pétale : J’ai entendu Draven. Cette fixation malsaine qu’il a. Ces paroles se voulant troublantes, mais qui au final, vu le résultat de ce premier affrontement lors de summer chaos, ne sont que ridicules… Tout ça finira par lui couter cher. Et au profit de qui? Moi, bien sûr. Si J’avais eu une once de peur face à lui avant de monter dans le ring pour le combattre, le match les aura effacées. Comment peux-tu vouloir plus de violences si ce que je t’ai donné au PPV a suffit à te massacrer au point où tu ne pouvais pas retourner en coulisses par tes propres moyens? Mais devine quoi Draven…

    Elle s’arrête de marcher en souriant, et ouvre les bras bien grands.

    Pétale : Si ton désir est réellement celui-là, je l’exaucerai. La SOW donne aux gens ce qu’ils veulent, après tout, depuis le temps t’es loin de l’ignorer…

    La rousse se remet en marche, en regardant devant elle.

    Pétale : On a compris que tu me veux. Ça fait plus d’un an que tu le répètes sans arrêt. Faudrait penser passer à un autre disque, sérieusement… Quoique c’est parfaitement dans les cordes du clan que tu as créé avec la boule de stéroïdes et de l’autre débilos qui vous sert de sous-fifre sans même le réaliser. Tu vois, c’est un autre problème… Tu te soucies absolument pas de moi, de ce que je veux. J’ai pas de temps à perdre avec tes conneries. Je t’ai battu, ça devrait normalement suffire. Mais ça ne te suffiras jamais. En fait, quand on y pense MC et toi êtes faits pour être ensemble. Un beau petit couple d’obsédés à l’idée de me battre un jour. Deux crétins qui n’ont d’autre idée que de venir à bout de ma tempête. Tu finiras comme lui, Draven. Après 400 dérouillées, tu finiras par comprendre que tu n’es pas au niveau suffisant à me battre. Vous finirez tous comme Alexander Anderson. L’homme disparu dont personne ne se souviendra autrement que sous le nom de « pute de Pétale ».

    Vos culs m’appartiennent, et ce même avant de prendre en considération que je possède la moitié de la SOW. Je peux vous massacrer un à un si j’en ai envie. Le pire c’est que vous ne pourrez pas répliquer, parce que vous êtes mes sales chiennes. Tiens, j’ai une idée maintenant. Tu veux détruire la SOW? MA SOW? Ma création!? Vraiment Draven? Alors j’ai une offre que tu ne pourras refuser pour toi. De ce que j’ai compris, tu as créé l’Insurrection avec Liones, right? On peut donc dire que ce cirque est « ta création ». New blood rising approche à grand pas. Et si tu veux vraiment que je défende mon titre contre toi ce soir-là, il faudra que tu augmentes les enchères. T’affronter demain, c’est bon, ça va, mais je n’ai nullement l’envie de continuer ça jusqu’à NBR… Parce que te détruire ne me suffira plus pour accepter de t’affronter. Si tu veux réellement que je perde mon temps précieux en te donnant encore des matchs après celui de demain, il faudra que tu foutes quelque chose d’autre en jeu. Oui, je me comporte en diva, mais devine quoi? J’AI LE BLING BLING…

    Elle arrête sa marche une deuxième fois, scrutant la caméra de ses yeux perçants. Le soleil est pratiquement disparu, et la rousse est toujours seule sur cette grosse plage. Un sourire se dessine soudainement sur ses lèvres.

    Pétale : Ahhh t’as compris où je voulais en venir hein!? Tu te permets de mettre mes avoirs en jeu… Mets les tiens. Met l’INSURRECTION en jeu. Et là je te parle pas de dissoudre le clan simplement comme ça si tu perds. Je parle d’en faire mes connasses de service, qui lavent les chiottes avec leurs sales langues si je l’exige. Pour Method ça ne devrait poser aucun problème, remarque. Il a déjà accepté de lui-même de devenir mon esclave dans le passé. Alors Draven, jusqu’où t’es prêt à aller pour m’avoir?

    Elle ricane en silence, pendant que la caméra fade-out.
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    MessageSujet: Re: Crazy Warrior Crazy Warrior EmptyDim 9 Sep - 2:51

    Beaucoup de mouvement à l’hôpital. Comme d’habitude en fait. Les employés sont hyper occupés, et courent d’un côté et de l’autre pour s’occuper des patients. Des bruits de lamentations, de machines diverses, et des voix dans l’intercom… Tout pour perdre la tête. Si tous sont au pas de course dans les couloirs, un petit groupe d’infirmiers et d’infirmières se ruent dans les couloirs, derrière une patiente qui porte particulièrement mal son qualificatif. Les cheveux roux qui trônent sur son crâne indiquent son identité, alors qu’elle évite les obstacles devant elle avec une facilité hallucinante. Si lors du show elle était assommée au sol, maintenant, elle est plus vigoureuse qu’un enfant le matin de Noël. Sauf que l’expression sur son visage transmet l’énervement, pas l’excitation.

    Dans un pivot félin, elle évite une civière sur laquelle des employés transportent un malade, et saute par-dessus le seau d’eau d’un concierge occupé à nettoyer le sol, puis ouvre la porte menant aux escaliers, jugeant qu’attendre l’ascenseur lui ferait perdre un temps précieux. Vêtue d’une simple jaquette d’hôpital et pieds nus, elle tient néanmoins ses vêtements dans ses bras. En ouvrant la porte, la rousse tombe nez à nez avec un gardien de sécurité qui venait aider les infirmiers. Telle une gamine, elle roule des yeux.


    Pétale : Saloperie…

    Ses poursuivants la rejoignent, essoufflés de leur course dans les couloirs. Ils regardent avec gratitude l’agent de sécurité.

    Agent de sécurité : Faudrait penser lui donner des calmants.

    Jeune Infirmier : On lui en a donné! Plusieurs fois, même! De quoi endormir un éléphant… C’est comme si ça faisait absolument rien.

    Infirmière blonde : Elle a même réussi à arracher la seringue des mains de notre collègue et lui a envoyé la dose…

    La rousse sourit à pleines dents devant ces spectateurs énervés qui ne comprennent rien à rien.

    Agent de sécurité : Il faut lui en donner plus!

    Pétale : Deux choix s’offrent à vous. Vous me repiquez et je fais semblant que ça marche pour prendre la fuite une troisième fois cette nuit… ou vous me laissez simplement partir.

    Elle hausse les épaules en attendant une réponse, qui vient de l’infirmière blonde.

    Infirmière blonde : Ça fait vingt fois au moins qu’on vous explique qu’on ne peut vous laisser partir maintenant. Vous avez été frappée violemment, avez perdu beaucoup de sang, et risquez des séquelles sérieuses. Vous devez absolument voir le médecin.

    Pétale hausse les épaules en marchant lentement vers une porte close, qu’elle ouvre. Derrière, un médecin est couché sur un lit de camp, endormi comme un bébé.

    Pétale : J’ai vu le médecin. Je peux y aller maintenant? Je vais très bien, je vois pas pourquoi vous faites tout un plat avec cette histoire. J’ai l’air malade? Non. J’ai l’air de souffrir? Non. La seule chose qui fait que je sois encore ici, c’est vous. J’ai pris pire dans ma vie, et j’ai pas l’intention de rester ici à attendre que le temps passe, en hallucinant à cause des bruits des machines qui tiennent mon voisin de chambre en vie, ou de celles qui disent que mon cœur est aussi inactif que le cerveau de Verdugo. La seule chose dont j’ai besoin présentement, c’est retourner m’entraîner. Alors vous allez me foutre la paix, que je puisse ENFIN revenir à mes moutons et préparer l’affrontement le plus monstrueux de ma vie.

    Voix Off : Et si je te ramenais ça t'irait?

    Déclare une voix alors que son ex-beau-fils se pointe habillé comme si sortait de son combat avec Edward Blackbuerry a la différence qu'il a un t-shirt aux couleurs des Alouettes de Montréal. C'est vrai ce qu'ils disent au sujet des vampires; Ils se regénèrent rapidement. A première vu elle semble en parfaite santé! Ce qui rassure le jeune Champion.

    Sylvain : Je crois que si tu reste ici trop longtemps tu va hospitaliser des gens. Infirmière je peux signer une décharge pour que vous la laissiez partir, c'est pas un problème.

    Pétale profite du temps que l’infirmière prend à regarder ses collègues qui haussent tous les épaules pour enfiler son jeans en vitesse sous sa jaquette.

    Infirmière blonde : J’imagine que vous avez raison… Mais le médecin -

    Elle est immédiatement interrompue par Pétale.

    Pétale : Blablabla arrêtez de m’emmerder avec le médecin, il DORT. Je prends la place de quelqu’un qui en a vraiment besoin. Allez faire le tour des couloirs et regardez qui n’a pas une chambre à sa disponibilité. Donnez la mienne à une p’tite vieille sur le bord de crever et foutez-moi la paix!

    Les yeux de Pétale sont soudainement plus sombres, comme si sa patience quittait son corps au fur et à mesure que le temps avance. Ce détail ne passe pas inaperçu aux yeux des infirmiers au moment où la rousse est en train de retirer sa jaquette et d’enfiler son chandail en vitesse. Voyant que l’infirmière doute toujours, Pétale s’en approche lentement, en la fixant dans les yeux. Son visage s’adoucit lentement. N’importe quelle personne qui connait la farouche se serait immédiatement éloigné. L’infirmière ne la connait pas, puisqu’elle reste plantée là pendant que la jeune femme lui passe une main dans les cheveux.

    Pétale : Allez… Tu vois bien que je suis plus en santé qu’un nouveau né! Je devrais passer la nuit à faire autre chose que regarder l’aiguille des secondes avancer sur mon horloge, tu crois pas..?

    Infirmière blonde : Euh… J’imagine que oui.

    Pétale : Alors tu vas sortir ce joli papier qui me donne l’autorisation de partir d’ici pour que je puisse m’occuper du cas de cet imbécile qui m’a attaquée. D’accord?

    L’infirmière hésite quelques secondes, mais pour une raison que tout le monde ignore – même elle – la voilà qui fouille dans la poche de son uniforme et en sort un papier. Après quelques secondes à écrire quelques trucs dessus, elle le tend à Sylvain, qui le prend pour le signer. Pétale sourit devant l’obéissance de la jeune blonde, alors que ses collègues semblent en train de chercher ce qu’il vient de se passer. Pendant que Pétale s’éloigne en compagnie du champion, celle-ci sourit à pleines dents. Le fils de Légende regarde le tout se produire avec un regard ébahis voyant que le tout se passe sans problème et surtout sans effusion de sang du coté du service hospitalier.

    Sylvain : Ça aurait vraiment pus mal finir... Mais écoute on est sortis, donc tu doit en être heureuse. T'aurais préféré te passer du voyage a l'hosto j'en suis sûr après tout. T'as été surprise en sauvage tantôt.

    Pétale : Je m’attendais à ce que ça arrive, mais jamais devant ma fille. Tu sais qu’à force de jouer avec le feu on finit par se brûler, et c’est exactement ce que cet imbécile est en train de faire. Le truc qu’il avait certainement pas prévu, c’est qu’en foutant son bras dans mon feu, il se brûle au 3ème degré. J’ai hâte de lui mettre la main dessus, t’as même pas idée. Et s’il voulait que ma fille assiste à ça, il devra assumer le fait qu’elle assiste à sa destruction. Il devra bientôt assumer les conséquences de ses actes.

    En parlant pendant qu’elle entre dans l’ascenseur avec Sylvain, Pétale semble déployer des efforts surhumains pour garder le contrôle.

    Pétale : L’attente vaudra le coup, crois-moi.

    Sylvain : Après, il clame t'aimer, c'est de la merde de dire ça si il s'en prend à toi de la sorte. Mais comme tu dit il va payer cher et si t'as besoin de moi je suis là aussi, mais je sais trop bien que t'as pas besoin de mon aide pour l'annihilé.

    La porte de l’ascenseur se ferme alors que Pétale appuie sur un bouton.

    Pétale : Effectivement, j’ai besoin de personne pour venir à bout de Draven. Tout ce qu’il réussit à faire, c’est éloigner son heure, mais peu importe ce qu’il essaiera, elle finira par le rattraper. J’ai moins à perdre que lui et pourtant il continue de faire le malin. C’est d’un ridicule…

    Sylvain : Après 300 ans supposément je crois que le temps est du pour le rattraper intensément. Ce qui me fait penser... Est-ce que je suis le seul à être venu te voir ce soir?

    Pétale sourit en regardant devant elle.

    Pétale : Ma haine des hôpitaux est inconnue de personne. T’es le seul à être assez inconscient pour venir me visiter dans un hôpital, connaissant le genre de réactions que ça peut me provoquer, de me retrouver dans une saloperie de lit sans pouvoir bouger.

    Elle se frotte les poignets l’un après l’autre. Des marques rouges qui s’y trouvent montrent qu’elle a été attachée au lit pour une question de sécurité, bien évidemment. Rien d’étonnant, quand on y pense vraiment. Sylvain cligna des yeux une seconde.

    Sylvain : Attends, tu me dit que même ton chum s'est pas pointé encore? Moi je ne suis pas inconscient, je suis un ami qui veux ton bien. Que tu vois vampire ou pas on s'en fout, je voulais être sûr que tu sois correcte et en état. Ça m'étonne sérieusement que je sois ici et que Cube n'y soit pas.

    Pétale : C’est pas le genre de choses qui me dérangent, tu le sais trop bien. Au temps que j’ai passé sans personne autour de moi, c’est pas une fois de plus qui va me tuer. J’ai arrêté d’avoir des attentes face aux autres depuis bien longtemps. La seule personne pour qui j’ai des attentes, elle se trouve à côté de toi. C’est la seule façon que j’ai trouvé de pas être déçue des autres. Le dernier de qui j’attendais des choses, c’est celui qui fait qu’on soit ici présentement, et vu comment ça a tourné…

    Le ton qu’elle a employé est détaché et dur. Son regard l’est tout autant au moment où elle regarde son ex-beau-fils. Clignant des yeux un court moment Sylvain regarde l'air dur de la Championne Hardcore.

    Sylvain : Je suis déçu de pas voir Cube ici, c'est ton chum après tout. Mais bon, un autre truc à mettre sur la liste de choses qu'il ne fait pas ou qu'il pense faire. Il devrait être ici s’il tient vraiment à toi. Mais bon... Et ouais lui la prochaine fois que tu va le croiser dans un ring je crois que ça va finir avec un de vous deux qui va pas se relever.

    Les yeux de Pétale s’illuminent devant les futures violences qui s’annoncent.

    Pétale : Je sortirai gagnante de ce ring, peu importe l’issu du match. Mais ça, peu de gens le réalisent. Si je gagne, je débarrasse la SOW de Draven et de l’Insurrection… Si je perds, je perds le titre Hardcore, mais je vais chercher un autre titre. Le tien, s’il l’est toujours. Et personne ne pourra m’arrêter.

    Sylvain : Je suis surpris qu'il n'ait pas réclamé plus... Je veux dire... Il devrait avoir demandé un truc du genre si il gagne tu deviens à lui ou je ne sais pas. Il manque d'ambition ou bien est-ce que le fait qu'il soit vieux l'ai rendu imbécile.

    Pétale : Ou bien il sait que c’est perdu d’avance.

    Elle hausse les épaules comme si c’était une évidence, et la porte de l’ascenseur s’ouvre pour laisser sortir les deux champions.

    Pétale : C’est pas comme s’il avait gagné deux fois en deux matchs déjà…

    Sylvain : Vrai, mais regarde Luther il a du perdre cinq matches de suite avant de remporter le titre Intercontinental. C'est pas le nombre de match qui compte, c'est de gagner Celui qui compte... T'es pas d’accord?

    Pétale : Normalement oui, mais pas dans un truc aussi personnel que celui avec Draven. Chaque action est importante, tout comme chaque résultat. On pourrait qualifier ça de guerre d’égos. Disons que le mien en a pris un sacré coup avec son attaque. Mais il est capable d’en prendre des bonnes.

    Sylvain : C'est à se demander si ça va finir un moment donné entre vous deux.

    Pétale : À New Blood Rising.

    Elle regarde sa montre en soupirant.

    Pétale : J’ferais sûrement mieux de rentrer rejoindre Laurence, même si j’me doute que la maison est pleine de monde…

    Sylvain : Tu veux un taxi jusque la? J'ai tout mon temps pour retourner à l'hôtel. Si tu veux je peut suivre un moment ... Ah non j'ai pas le gout de croiser Booya si il es avec Laurence.

    Dit-il avec un air de dégout clair. La rousse éclate de rire, provoquant des regards des gens autour. Évidemment, Pétale est au dessus de tout ça.

    Pétale : Ça ira. J’imagine qu’il doit être là, oui. Allez, à une prochaine chicane!

    La rousse embrasse Sylvain sur la joue avant de le quitter en se dirigeant vers un taxi stationné devant la sortie. En ouvrant la portière, elle regarde le champion par-dessus son épaule et lui fait un signe de la tête en souriant. Souriant au dernier salut de Pétale le jeune Champion lui retourne la pareil avec un petit salut militaire avant de quitté vers le parking de l'hôpital.
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