Une vidéo est diffusée sur la chaine YouTube de la SoW. Dans un décor épuré et sombre, Raphaël fait face à la caméra. Sans attendre, le visage neutre mais le regard déterminé, il s'exprime.

Raphaël : A Showdown, j'ai remporté mon match face à Alastor et Rayne, mais cette victoire a un goût amer. Rayne et Alastor se fichent éperdument des règles du jeu. Seule la destruction compte, seule la violence prime. Cette victoire par disqualification confirment bien ce que je pense d'eux : Alastor n'est pas capable de me battre en un contre un, sur un ring, sans armes. Sans chaises, sans Rayne, il n'est rien qu'un pantin sans âme et sans vie, une statue de cristal qu'une pichenette suffit à éclater en morceaux. Il le prouve encore en ne prenant jamais la parole, il n'a aucune volonté, aucune autonomie. Sans Rayne, il n'existe pas.

Ils ont voulu me mettre hors d'état de nuire en s'acharnant sur mon corps. Mais regardez, regardez bien : je suis toujours là, toujours debout, toujours vivant. Et ce qui ne me tue pas me rend plus fort.

Vous pouvez toujours me tabasser encore, encore et encore, je reviendrai toujours vous faire face, toujours plus fort, toujours plus hargneux. Tu es en train de choisir le mauvais chemin, Rayne, en tentant de m'abattre. Car tout ce que vous avez prouvé ici bas, c'est votre lâcheté hors normes. Vous, des monstres ? Non, seulement des lopettes, des jeunots s'amusant à jouer des chaises pour se faire remarquer, pour attirer l'attention. Et sur ce point vous avez gagné, vous avez attiré MON attention. Ou plutôt la véritable personne derrière ce manteau noir et cette ferveur chrétienne. Une personne qui connaît le véritable sens du mot Monstre, et tous les anciens de la SoW en sont témoins. Une personne qui a une sainte horreur d'être ainsi copiée de manière aussi vulgaire et grossière par une bande de freaks au effets de maquillage dignes des pires films d'horreur de série Z.

Lentement, il lève son bras droit, la main tenant un objet contondant bardé de barbelés, que les connaisseurs auront reconnu sans peine, avec toute la signification que cela implique. il pointe l'arme face à la caméra.

Raphaël : Vous avez, par vos assauts répétés, brisé le mur de pierre abritant la bête en moi. Par ces coups de chaises et votre irrémédiable stupidité, vous ne m'avez pas laissé le choix. A partir de ce jour, et jusqu'à ce qu'il ne reste plus une miette de votre carcasse puante et dégénérée, la bête hurlera et vous traquera sans relâche. Vous avez souhaité suivre la voie de la violence ? Continuons cette valse de violence, et je vous montrerai pourquoi il n'est pas bon de réveiller le loup. A partir de maintenant, et jusqu'à ce que vous rampez sur votre propre mare de sang, aucun de vous deux ne pourra fêter de victoire ou se satisfaire d'attaques orchestrées à mon encontre car je serai celui qui vous matraquera et vous saignera à blanc. Be prepared 'cause the Red Wolf has come back to put an end of this fucking shit !

A partir de maintenant, vous n'affronterez plus Raphaël, mais le meilleur dans sa catégorie, celle de la haine et de la violence, celui du HARDCORE le plus brutal que la SoW ait connu. Celui qui frappe sans prévenir et se fiche éperdument des conséquences, car il n'a aucune limite dans ses actes ! I WILL RAISE HELL on SoW, and most of all, I WILL RAISE HELL ON YOU ! Vous serez les premiers, et je l'espère les seuls, à goûter de ma chère Bloody Mary.

L'homme en noir abaisse sa fidèle batte ainsi nommée et adresse un sourire carnassier à la caméra.

Raphaël : Raphaël se repose, mes agneaux, et il vous informe par la présence qu'il sera remplacé par son cher vieil ami et colocataire, le seul véritable monstre dans cette fédération : Luther Kay !
Et vous, Alastor et Rayne, feriez mieux de vous planquer et d'y rester à pleurnicher dans les jupes de vos mères-grands, car à partir de maintenant, vous êtes mes proies et je suis le loup.

Fuyez tant qu'il est encore temps, little boys, 'CAUSE WOLVES... ARE... HUNGRYYYYYYYYYYYYYYY !

Luther abat brutalement sa batte sur la caméra, provoquant un fade out soudain.

Un homme sur le toit, ses yeux clairs fixant le ciel parsemé d'étoiles.
Il est temps pour lui de faire la paix avec lui-même.
Le temps de vider son esprit.
Le temps de se préparer à son destin, à suivre le chemin.

Il est temps pour lui de ne faire qu'un, de libérer son monde.
Des visages en un seul être. Des facettes de la même personnalité, se révélant au grand jour.
Cartes sur table, les quatre rois d'un même jeu.

Il trace son chemin, tombe sous les coups pour mieux se remettre sur pied, plus fort encore.
Droit et loyal, il n'abandonne jamais sa quête, ni ne cède aux vices les plus sournois.
Il porte son lourd fardeau sans plainte, sans doute.
La souffrance et la peine sont ses compagnes, il ne guérit jamais mais se relève toujours.
Croix en main, sa foi emplit de force son âme blessée.
Survivant de toutes les batailles, il est le Templier.

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Il trace son chemin, guidé par son instinct animal.
Impitoyable, imprévisible, il ne peut être compris.
Il porte la haine, la rage est son essence.
Violence et Force brute sont ses alliées, les murs cèdent sous ses coups et son obstination.
Batte en main, le sang versé emplit de satisfaction son coeur de chasseur.
Prédateur implacable, il est le Loup.

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Il trace son chemin, recherchant l'absolution.
Maudit, brisé, il n'a plus rien à perdre.
Les ténèbres ont envahi son âme, son visage devenu ombre noire.
La vengeance et la détermination sont sa seule raison d'exister, son seul salut.
Corde en main, il doit détruire le mal pour purifier son âme.
Ange noir aux ailes brisées, il est le Déchu.

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Il trace son chemin, guidé par la Tour.
Juste et clairvoyant, il apporte la justice universelle et absolue.
Omniprésent et omnipotent, nul ne peut échapper à son destin.
Personne n'est sauf, car la Tour voit tout, la Tour entend tout, la Tour est tout.
Balance en main, il est le bras droit de la Justice
Juge et exécuteur, il est l'Inquisiteur.

Mon destin est tracé, l'histoire se répètera, je brandirai la mallette, et deviendrai le prochain SoW champion.
Rien ne peut me retenir, rien ne peut m'arrêter.

Des visages, des noms, un seul homme. Qui allez-vous faire face ?
Le destin le décidera, mais ne changera rien à la finalité : vous allez perdre.

Un homme, de dos, capuche relevée, les mains dans les poches de son long manteau noir, prend la parole.

A No Survivors, j'ai marqué de mon empreinte le corps d'un de mes adversaires, Alastor. Il sait désormais quelle erreur il a commise en s'attaquant à un trop gros poisson que lui.
Lundi dernier, j'ai marqué de mon empreinte l'esprit de deux de mes adversaires. Ils savent désormais ce qui les attendent à l'intérieur de cette cage en fer.
A Blood of Champions, je réitèrerai l'exploit de 2009 et achèverai tous ceux qui se dresseront une fois encore sur mon chemin.

Les jeunes pousses sont encore trop vertes pour espérer tenir le coup face à une déferlante d'expérience et de détermination. Ils ne feront pas le poids, leur espoir et leur désir de toucher l'or les aveuglent devant l'évidente réalité.

Quant à toi, Alastor, nos chemins se croisent à nouveau. Et tu le sais. Oui tu sais que le chemin s'arrête ici, dans cette cage. Le message est clair, tu reviens la rage au ventre, la vengeance se lit dans tes yeux. Je t'ai mis hors d'état de nuire une fois, mais force est de constater que cela n'est pas suffisant. Tel un loup enragé, tu fais fi des ordres de ton alpha. Je vais devoir régler ton cas une bonne fois pour toutes et te mater aux yeux de tous, toi et la créature vampirique t'accompagnant.

L'homme sort une carte de tarot de sa poche droite, face à l'envers, ne révélant pas encore le symbôle du destin, l'Arcane de la fin.

Du sceau de ta victoire du lundi est scellé l'ordre de comparaître...

La carte est retournée.

... devant le tribunal de la Tour.

L'Inquisiteur.

L'homme se retourne lentement, laissant apparaître le masque miroir du Justicar.

Le sang des faibles jonchera le sol lorsque ta tête sautera du billot. Je serai la lame qui exécutera la sentence.
Et nul ne peut échapper à la sentence,


Justicar fend l'air de son bras droit de haut en bas, puis de gauche à droite. La croix de la Justice. Fade out.

Ils n'ont rien compris...

L'objectif nous montre une salle plutôt sombre et dénué de tout meuble. Seul trône une table en bois de chêne épais et solide, derrière laquelle se trouve Luther Kay, assis sur une chaise de même matière. Il tient en main un jeu de cartes de tarot qu'il mélange entre ses mains habiles.

Il y a ceux qui me croient doté d'un ego surdimensionné. D'autres pensent simplement que je suis fou, que je souffre de dédoublement de la personnalité.
D'autres encore affirment que je ne suis plus qu'un has been.

Vous ne me suivez pas. Vous ne le pourrez pas.
Vous êtes simplement entrés malgré vous dans mon jeu.

J'ai la tête qui enfle ? Alors écoutez-vous. J'ai affirmé avoir les armes suffisantes pour m'imposer dans ce business, j'ai le palmarès suffisant pour démontrer que je suis loin d'être un novice en la matière. Et je le prouve encore dans toutes les fédérations dans lesquelles je travaille, ici y compris. Et je le prouve même dans la défaite. Vous en avez conscience, vous le savez pertinemment, vous qui m'avez décrié. Je pense notamment à toi, Sylvain Primeau. Est-ce de l'égocentrisme de dire que j'ai les qualités requises pour être au top ?

Sylvain Primeau a écrit:

Si l'ont met de coté son égo démesuré, il demeure néanmoins qu'il es un des top combattants de la ligue avec son talent et ses habilités athlétiques.

Est-ce de l'égocentrisme d'affirmer que mon expérience est un avantage pour m'imposer face à de nouvelles recrues ?

Sylvain Primeau a écrit:

Luther Kay vs Chris Six
Si seulement il y avait "Number One Contender SOW Title" comme titre cela rendrait ce combat la encore plus intéressant.
Luther Kay pour la victoire.

Est-ce de l'égocentrisme d'avoir en fait dit la vérité ? J'ai l'étoffe pour être parmi les meilleurs, et je ne suis pas le seul à l'affirmer. Et je ne cracherai pas sur mon propre palmarès simplement pour attirer la sympathie, le public est suffisamment connaisseur pour m'encourager et m'applaudir. Vas-tu cracher sur ce public qui t'a aussi soutenu ? Vas-tu prétendre que ce public, ces fans venant nombreux à chaque show, ne connait absolument rien à la lutte ? Vas-tu les rejeter simplement parce que tu es devenu "l'Ultimate Opportunist" ?

En parlant d'opportuniste... Vraiment ? Parce que tu as eu un réflexe désespéré et inespéré qui t'a permis de remporter l'Elimination Chamber, tu deviens en un claquement de doigt un Ultimate Opportunist ? Et qui a un ego surdimensionné là ?

Citation :

L'inquisiteur va rejoindre le jeune sly qui se relève tranquillement de sa cellule en enlevant les débris de vitre sur lui. La caméra nous montre un Sylvain ensanglanté suite à cette impact. Justicar arrive vers Sylvain pour le relever, il voit qu'il est sérieusement amoché, il pointe la seconde cellule et l'envoie s'écraser contre la vitre de la cellule qui détruit sous l'impact avec un choke toss.

Justicar sent que la victoire est sienne, il observe le jeune sly ensanglanté qui grimpe après ses vêtement pour se remonter. Il le place en position d'un backdrop et le soulève d'une main pour the Tow-- Non! Sylvain a eu le temps de se libérer et d'atterir sur ses deux pieds derrière lui. Justicar se retourne vers lui et se fait surprendre par le Game Over Legacy ( Stone Cold Stunner) en honneur de son père.
Il utilise ses dernières force pour le kill.

Un!...Deux!...Trois!

[center]Justicar has been eliminated by Sylvain Primeau.

Et je marque mes mots : "geste désespéré". Et ne dis pas le contraire sous peine d'être aussi menteur et de mauvaise foi que Darkside. Je ne conteste pas ta victoire, mais seulement la manière. Tu m'as pris pour un lutteur dépassé qui se surestime, je t'ai prouvé le contraire à l'intérieur de cette même cage.

C'est bien ce que je reproche à vous tous, les nouveaux. Le manque de discernement et votre impatience de jeune recrue. Vous souhaitez être rapidement champion et vous installer dès le premier jour au sommet, car vous croyez que tous vous est acquis. Et parce que vous êtes jeunes, vous pensez avoir une plus grande fraicheur et énergie pour l'emporter sur des vétérans tels que moi. Je vous souhaite bien du courage pour vous imposer sur le long terme avec une telle vision du jeu.
Chris Six est en train de commettre cette énorme erreur. Parce qu'il m'a battu une fois dans un match, il peut se permettre de penser l'affaire réglée ? Que je suis forcément plus faible que lui ? Que chaque match entre nous se finira forcément par une victoire de sa part ? Je me devais de lui faire redescendre de son piedestal afin qu'à Ground Zero, il goûte à l'amère réalité. Je lui souhaite d'avoir de la chance lorsqu'il entrera en jeu, dans MON jeu. Parmi ces cartes, ces Arcanes, certaines seront plus fortes que lui. L'une d'elle sera irrémédiablement sa Bête Noire.

PERSONNE ne peut triompher de toutes les Arcanes, car chacun de vous a une faiblesse, une Bête Noire.

Les Arcanes sont complexes à comprendre et demandent une réflexion plus approfondie, de passer au travers de l'apparence. L'ensemble de ces Arcanes représente un tout, l'identité d'un individu.
Je suis ce tout. Et chaque carte représente une des facettes de ce tout.

Quatre cartes sont posées faces cachées en losange sur la table. Puis une cinquième, une sixième...

Pensez-vous vraiment qu'un tout se résume à si peu de choses ?

Neuf cartes se trouvent désormais sur la table, disposées en carré. La main de Luther se rapproche de la carte située au centre de l'idéogramme.

Bienvenue dans mon jeu.

Un fondu noir alors qu'il s'apprêtait à retourner la carte. Sa voix lâche une dernière phrase.

N'oublie pas, Nelson. N'oublie surtout pas.

Une table au milieu d'une pièce sombre, simplement éclairée par une lampe à pétrole. Assis, un homme habillé de noir, Luther. Il tient en main un jeu de tarot divinatoire.

Les Arcanes sont une partie de moi. Chacune d'elles me parle, me sussure à l'oreille leurs désirs et leurs souhaits.
ils m'ont soufflé des noms. Des envies de confrontation, des obstacles à mon ascension, ou de simples proies à se mettre sous la dent.
Je suis le Tout, et vous faites désormais partie de mon jeu.

Une première carte est retournée.

Spoiler:

Toi, l'Iscariote, chéris une vision qui t'est personnelle d'un dieu qui n'a que faire de nous. Ton bras frappe ceux que le mirage de tes convictions désigne comme hérétiques, infidèles ou simplement païens. Le mensonge et l'illusion s'incrustent dans ton corps, dans ton sang.Ils t'ont obligés à trahir tes proches, à déformer ce en quoi tu croyais. Ce faux-semblant envers toi-même et ton entourage ne peut plus être permis, il en est devenu malsain, mauvais. Rappelle-toi ce passé où tu rêvais à une confrontation épique fondée sur le dépassement de soi et la volonté de briser celle de ton adversaire.Cette envie de soumettre l'autre à la force de ta conviction vaine, tu le voulais plus que tout, tu voulais une personne, une seule.
Sois heureux, car je t'ai écouté. Un des Arcane t'a entendu, et a répondu à ton appel.

Une deuxième carte est retournée à côté.

Spoiler:

Toi, l'Iscariote, dois répondre de tes agissements, de ce mensonge corrompant ton être tout entier, qui dénature ton esprit. Tu n'es pas celui que tu crois, et l'Arcane devra rendre un verdict au nom de la Justice, celle la plus pure, la plus neutre, celle de la Tour.

Car la Tour voit tout. La Tour est Tout.

Connaîtras-tu la ferveur de la gloire, ou la froideur de l'échafaud ? Le sort en est jeté.

Luther balaie d'un lent revers de la main les cartes déposée et retourne une autre carte.

Spoiler:

Toi, l'être infernal, seigneur de la tromperie. Il n'existe aucun mot pour signifier tout le dégoût que j'ai à chaque fois que mes yeux se tournent vers toi, que je croise ton regard empli d'une haine insatiable pour l'humanité. Tu nous as tous manipulés, une fois encore. Nous n'étions pourtant pas dupes, mais nous croyions en une seconde chance. Chance que tu as ruiné dans son avide quête d'épuration malsaine, d'un "nouveau monde" à ton image, celle de la noirceur du mal.
Rappelle-toi de ce jour qui t'est glorieux, lorsque tu as arraché la ceinture SoW de mes hanches, me laissant baigner dans mon sang. Sois fier, car je ne t'ai pas oublié. Un des Arcane demande réparation, et a répondu à cet appel.

Une deuxième carte est retournée à côté.

Spoiler:

Toi, l'être infernal, dois payer pour ce geste infâme et humiliant. Tu n'es pas celui qui dirigeras le Sanctuaire, et l'Arcane veut, plus que tout au monde, ta tête. Il viendra la réclamer et absoudre de cette sombre défaite par le goût brûlant de la vengeance.

Car le Déchu recherche la rédemption.

Réitèreras-tu cet exploit, ou connaîtras-tu l'amer goût de la défaite par sa main ? Le jeu en vaut la chandelle.

Luther balaie d'un lent revers de la main les cartes déposée et retourne une autre carte.

Spoiler:

Toi, le revenant, que le temps t'a marqué depuis cette tragédie. Les blessures physiques et morales se sont finalement cicatrisées, mais la douleur a fait de toi un autre homme, un homme changé. Meilleur ? Pour le moment, juste différent. Que recherches-tu en entrant à nouveau au Sanctuaire ? Des réponses ? Ta gloire passée ? Un nouveau départ ? Ou régler tes comptes une bonne fois pour toutes. Qu'importe les raisons de ce renouveau, j'aime à penser que tu reviens pour de bon. Nous nous croiserons, c'est certain.
Rappelle-toi de ce passé commun, une dualité entre le respect de l'un et la haine de l'autre, la similarité du Templier et l'antagonisme du Loup. L'un d'eux t'appelle, te recherche et veut te confronter. Cet Arcane, tu le connais.

Spoiler:

Toi, le revenant, quel que soit le changement subi par les lourdes épreuves du passé, sais qu'un défi lancé est toujours bon à accepter. Nous avons ceci en commun, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Nous avons plus en commun que tu ne le crois.

Mais le Templier veut goûter à un vaillant et âpre combat.

Qui de nous se relèvera pour gravir les marches menant au sommet. Le challenge est posé.

Une fois encore, Luther balaie d'un lent revers de la main les cartes déposée et retourne une autre carte.

Spoiler:

Toi, l'orgueilleux, n'as foi qu'en ton nom propre, car tu considères les autres ères comme inférieurs à toi. L'égal d'un dieu ? Tu n'es pas de ceux pris de mégalomanie, tu restes encore un enfant de la Terre, les pieds sur le sol. Mais bien peu comprennent la vérité qui se cache sous cette carapace hautaine et égoïste. Tu penses donc que les autres se doivent de plier à ta vue. Je le refuse, car je sais ce qui se cache sous ce masque dédaigneux. Un guerrier à la volonté forte de prouver sa valeur longtemps dépeinte par toi-même comme valant de l'or. De l'or que tu portes désormais aux hanches, mais qui demande à connaître davantage de plus value par des preuves, des victoires fracassantes.
Au fond, je sais ce que tu veux, ce que tu recherches, quelque chose d'encore plus inestimable qu'un peu d'or entre tes mains. Ce que tu veux, c'est battre le Tout, gagner le Jeu. Un Arcane t'a déjà en joue, il est prêt à bondir là où tu ne l'attend pas.

Spoiler:

Cet Arcane veut être le premier à t'affronter, et le premier qui te fera goûter au goût répugnant de la défaite après de beaux discours sur ta victoire fictive. De l'or dans tes mains, cela ne te sauvera pas des crocs de la rage, cette rage de vaincre, cet instinct de survie, ces réflexes de prédateur que tu n'as encore jamais connu, que tu n'as jamais vu en face à l'intérieur d'un territoire de chasse.

Le chasseur est lâché, et tu es sa proie. Sauras-tu déjouer ses pièges ? Ou subiras-tu la violence brute de ses coups de crocs ? La chasse est ouverte.

Il est un dernier tour, une dernière fois. Luther balaie d'un lent revers de la main les cartes déposée et retourne une autre carte.

Spoiler:

Toi, la langue fourchue, ne peux t'empêcher de penser être le plus puissant, que les autres sont faibles. Même dans la défaite, tu n'apprends pas de tes erreurs. Car oui, tu en a commis, et pas qu'un peu. La plus importante : me sous-estimer et me manquer de respect. En cela, tu as perdu, le Loup t'a enseigner à réfléchir par deux fois avant de cracher ton venin sur une proie s'avérant en réalité un meilleur prédateur que toi. Mais je sais que tu n'en démordras pas, que tu ne veux pas croire en ta défaite, en ton humiliation. Cependant, je suis lassé de toi et de tes mots imbus de mauvaise bile. le Loup s'en est allé vers une proie bien plus intéressante. Oublie ton envie de me cherche, et songe plutôt à prendre sur toi, apprendre de tes fautes et repartir sur un meilleur pied.

Il sort un briquer, et commence à allumer la carte.

Mais ton orgueil blessé exige toujours plus. Je le sais. Mais tout ce que tu rencontreras sur ton chemin sera un adversaire bien plus grand, un Arcane bien plus dangereux et fourbe que toi. Un Arcane jusqu'ici dormant, que ta folie a réveillé.

Spoiler:

Toi, le serpent, tu avais tout pour percer. Alors oublie cette idée folle de persister dans tes erreurs, car le Démon n'est jamais loin, il ne te ratera pas. Il peut être partout, peut frapper n'importe qui, n'importe quand, et ôter le peu de raison encore enfoui en toi pour ne laisser qu'une coquille désarticulée.

Tentes-tu tout de même ta chance ?

Ne joue pas avec le feu.

La caméra laisse comme dernière image cette carte lentement se transformer en braises ardentes.

La lune éclaire de ses rayons d'argent une prairie uniforme. Une silhouette se dessine, sombre, de grande taille. L'ombre occulte son visage, dissimulé sous la capuche d'une robe faite de bure noire. De sa main gantée de noir se tient un pendentif, fermé.

Le silence...

Doux et agréable, il est pour moi le symbole d'un havre de paix, d'une ambiance qui m'apaise, me rend serein. Il est le ciment de mon intégrité, de mon âme.

Ce silence, cet endroit...

Le pendentif s'ouvre, laissant échapper quelques notes telles que l'on trouve dans les boîtes à musique. Une mélodie simple, lancinante, mélancolique, triste.

... a été brisé en un instant, par le rire maudit d'une femme. Assourdissant, cruel, brisant mes tympans. Mes visages m'ont été enlevés, mon jeu devient incomplet, mon territoire assiégé. Des murs sont tombés, les fondations tremblent.

Mais elles ne s'effondrent pas. Les derniers murs ne se briseront pas. Car l'heure est venue de faire une percée.
Deux silhouettes se dessinent dans l'ombre. Deux ennemis tentant de détruire mon oeuvre, mon Tout. L'une d'elles ne cherche pas les coups bas, il attaque de front. Il a déjà marqué des points, mais le chemin est encore long pour prétendre à la victoire complète et finale. Non, Nelson, ta gloire recherchée est encore hors de portée, je te le garantis.
Mais l'autre, cette autre n'apparait que lorsque je suis trop affaibli pour riposter. Un poison détruisant ma vie à petit feu, me rendant malade, me poussant à la folie. Elle cherche à me déstabiliser, à me transformer en un animal assoiffé de sang. Je ne veux plus redevenir cette bête semant le chaos. Je dois trouver l'antidote à ce mal vrillant mon esprit.

Je dois gagner. A tout prix. Le Déchu sera celui qui devra couper court aux rêves d'un champion ayant vu trop grand. Il sera celui qui éradiquera l'insidieux poison coulant dans mes veines, provoquant un changement que je veux éviter à tout prix.

Ce poison jouant avec mes souvenirs et mes visages comme autant de trophées exposés à la vue de tous.
Je ne veux pas sombrer. Je ne veux pas oublier. Me souvenir du passé.

Le jeu n'est pas encore terminé, j'en reste toujours le maître.
Les fondations ne tomberont pas.

Je... dois... gagner.

Il ferme le pendentif, et disparait dans le noir.

Une pièce sombre, juste un filet de fumée surgissant doucement d'un mégot de cigarette allumée, éclairant un visage familier. Il prend son temps, chaque inspiration lui brûle savoureusement ses poumons.
Un sourire en coin se dessine, un regard se fixe sur l'objectif, luisant et carnassier.

Je suis Luther Kay.

Mon nom pourrait inspirer la crainte ou le respect, les deux, ou aucun des deux. Cela ne me fait ni chaud ni froid.
Mais les fondations sont tombées, il ne reste plus rien qu'un aspect qui me répugne.
En fait non.

Il ne me reste plus rien. Plus rien que la rage animale, l'instinct de tueur, la soif de sang.
En fait, il me reste encore quelque chose. Quelque chose qui me retient en ce monde avant de céder à l'intellect froid du prédateur préparant le terrain de chasse avant la morsure fatale.

Une réputation.
Cette réputation qui me précède, qui me donne cette aura de respect, qu'elle soit forcée ou acceptée.
Cette réputation alimentée par mes exploits individuels ou par équipes. Ces rares titres mais gagnés à la sueur de mon front et au sang de mes poings.

Non, Nelson, je ne suis pas encore fini. J'ai beau perdre toutes mes arcanes jusqu'à présent, et définitivement, il te reste à m'affronter.

Moi, Luther Kay, "The Red Wolf".
THE RED WOLF !

Il se rapproche de la caméra, s'amuse avec elle, pour finir par montrer sa fameuse batte barbelée, Bloody Mary. Ce qui inquiète, c'est le sang maculant cette arme.

La réputation, tu veux te la construire sur une fondation solide, Nelson. Comme je te comprends. Porter pour la première fois un titre individuel, et porter la responsabilité de la défendre n'est jamais chose facile. Compte sur moi pour te faire lamentablement échouer dans ta quête. Oh, bien sûr, tu te targues d'avoir battu quatre de mes Arcanes. Ceci est déjà un grand exploit. Restes-en là tant qu'il est encore temps. Ce serait dommage de souiller ce petit titre de ton sang de pastèque. Mais dis-moi, Nelson. Est-ce que tu as pensé aux conséquences de tes actes ? A tout le mal que pourrait causer cette obsession que tu as de battre toutes mes Arcanes ? Tous les dommages collatéraux causés à toi comme à ton entourage ? Qu'en est-il de ton frère Ashton, par exemple ? Tu le crois en sécurité ? Tu le crois hors de cause ? Extérieur à notre petite affaire ? Laisse-moi juste te rafraîchir la mémoire, little boy.

Je suis Luther Kay, et je n'ai AUCUNE limite !

Il arrache brutalement des mains la caméra, et braque l'objectif sur le mur sombre. Une silhouette tassée et assise se dessine. Cette silhouette, peu à peu, se précise, pour découvrir avec horreur d'où pouvait provenir le sang sur Bloody Mary. Ashton, le frère de Nelson, gît là, inconscient, la respiration faible, baignant dans son propre fluide vital.

Tu devrais remercier Fourecks, Nelson. A cause d'elle, tu as mis en danger non seulement ta personne, mais aussi, et surtout, ton entourage. TOUT ton entourage. Le loup ne voit aucune différence entre une bonne ou une mauvaise personne. Non, vous n'êtes juste que de la viande bonne à arracher de votre carcasse à pleines dents et à manger avec délice. Tu as désiré plus que tout te mesurer à moi. Alors sois heureux ! Tu vas en avoir l'occasion à Civil War. Mais ne crois pas que cela sera fini. Moi SEUL décide du fin mot de l'histoire. Tu n'as rien à dire, tu es juste une proie parmi tant d'autres. Le premier d'une nouvelle série. Et personne ne m'en empêchera.

Remerciez Fourecks de vous avoir mis dans un pareil pétrin. Oui, je parle de vous TOUS ! Lutteurs, lutteuses, arbitres, employés, et même toi, Wilson ! Remerciez cette chère petite débile d'avoir fait s'effondrer toutes les fondations de la raison, car elle a libéré un monstre, un prédateur sans pitié. Un loup.

Et personne, PERSONNE, ne sera sauvé, pas même toi, sombre idiote. Toutes tes conneries de libération ou de chaines, tu peux te les fourrer ou je pense, et en quatre exemplaires. Oh oui, tu penses être celle qui peut me dompter, tu penses que ton ancienneté te permettra de domestiquer ma personne. Tu penses me connaître.

Sors de ta tanière, Fourecks, tu ne sais absolument rien de moi, tu ne sais pas ce dont je suis réellement capable.

Vous n'avez aucune idée de l'erreur que vous avez commise.

Il ne s'agit même plus d'avoir une faim de loup, mais de semer un véritable Chaos au sein de la SoW.

PERSONNE ne m'échappera.

Il braque maintenant l'objectif sur son propre visage, limite dément, surtout cruel et prédateur. Et ce sourire, ce regard. A glacer le sang

I WILL... RAISE... HEEEEEEEEEELL !

Il fracasse la caméra. Plus d'image, juste un rire sinistre.

Nuit noire, ruelle sombre. Un lampadaire vieillissant éclaire de sa lumière sale l'entrée de la rue. Une grande silhouette peine à se dessiner, adossé à un mur. Une légère flamme, celle d'un briquet, brise un instant cette lourde pénombre, éclairant un visage au traits taillés à la serpe et grillant l'extrémité d'une Marlboro.

Luther Kay, the Red Wolf. Homme peu recommandable comme beaucoup le savent. Mais surtout, imprévisible.

"Le loup est un animal patient. Mais surtout, il n'oublie jamais.
Moquez-vous, amusez-vous, riez tant que votre gorge et votre langue le peuvent.
Vos mots ne font que glisser sur mon corps.
Frappez jusqu'au sang, mettez-y toutes vos forces tant que vos bras et vos jambes les supportent.
Ce qui ne me tue pas me rend plus fort."

Ce visage dissimulé dans un mélange d'ombre et de fumée semble tourner légèrement la tête. Et se placer face caméra, le regard rivé sur l'objectif. Un léger ricanement résonne dans la ruelle.

"Depuis le temps, tu n'as toujours pas compris la leçon, Methodcobra. Tu n'as toujours pas compris ce mode de fonctionnement qui m'anime, ce qui me motive dans ce business.
Franchement, Merc with the Mic, Innovator of Brutality, lâche ton micro, arrête d'innover dans la brutalité et réfléchis un peu. Cela te fera du bien, et tu comprendras même pourquoi nous attaquer sans répit est inutile, tout autant que vos précieux titres. Réfléchis un instant, et surtout rappelle-toi qui je suis, ce que je suis. Tu sauras enfin pourquoi toi et ton petit nem au saké faisandé ne pourrez pas m'arrêter. Que votre prise des ceintures Tag Team n'est que le début de la fin.

Je vais quand même éclairer ta petite lanterne visiblement ratatinée par autant de coups sur la tête. Je me fous éperdument des ceintures par équipes. Elles ne représentent rien pour moi, et pire encore, elles sont une nuisance pour le business. Alors pourquoi, Method ? Pose-toi la question. Pourquoi Stanford et moi avons gagné ces titres ? Pourquoi vous avoir attaqué ? Comme ça, sans raison ? Non, petite couleuvre. On a fait ça pour s'amuser, on prend du plaisir à voir votre détresse lorsqu'on a pris les titres des mains de ces fillettes de Filmore là où personne ne nous attendait.

Et je prendrai mon pied à vous prouver, a toi et ton Nuoc Nam imbibé d'alcool, que ces ceintures que vous portez en ce moment n'ont aucune valeur. Prenez votre temps, savourez votre règne, car il appartiendra au passé. Et ce passé, petite couleuvre, sera réduit en poussière, brûlé par le feu comme nous allons brûler les ceintures par équipes le jour où nous les reprendrons. Comme nous allons répandre les flammes de l'enfer sur la division Tag Team. Il ne restera plus rien à gagner, Methodcobra. On ne vous félicitera plus pour avoir remporter une poignée de cendres.

Mais tu sais ce qui est le plus drôle, petite couleuvre ? C'est que je n'ai absolument rien contre toi et ton samoussa au vomito. Ce n'est pas personnel. Vous n'êtes que des moutons que les loups observent, avec lesquels les loups jouent avant de donner le coup de grâce. Vous n'êtes que du bétail, un tas de viande sans cervelle. Oh petite couleuvre, continue de me frapper, de m'attaquer par derrière, de tenter de me fracasser le crâne, de me mettre hors d'état de nuire. Continue à te montrer aussi incompétent alors que je me relève toujours, et avec le sourire. Ne comprends-tu pas que tu joues à mon propre jeu ? Selon mes propres règles ? Continue d'user de la violence sur moi, continue de te comporter comme un parfait imbécile.

I AM VIOLENCE ! I AM PAIN ! I AM SUFFERING !"

Un nouveau rire, plus franc, plus sinistre, résonne à nouveau.

"Le loup est patient, il sait comment affaiblir sa proie.
Il tue son entourage. Puis il le prend à parti. Et enfin il lui plante ses crocs dans sa gorge, bien profondément, bien serré, jusqu'à ce qu'il soit exsangue.

Le loup est en chasse."

Des pas se font entendre au loin, se rapprochant peu à peu de la ruelle. La silhouette semble attraper un objet long et épais en main, comme une batte.

"Et la chasse commence maintenant."

Un homme passe devant lui, insouciant. Certains le connaissent avec un masque et un nom, GameGenie. Là il n'est que Julio Angelo, un paumé, un looser. La silhouette la suit à pas de loup, sortant du champ. Un coup sourd, un corps s'effondre. D'autres coups, des cris.

Plus rien.

Le visage de l'homme apparait soudain en gros plan devant l'objectif, bien visible.

"RAPPELLE-TOI DE TA CONNERIE, MC ! TOI ET TA GOURDE DE SAKE NE POUVEZ PLUS M'ECHAPPER. VOUS ETES MORTS, VOUS M'ENTENDEZ ? MORTS !

Why, my dear preys ?

BECAUSE WOLVES... ARE... HUNGRYYYYYYYYYYYYYY !"

La caméra coupe brutalement, alors que l'homme lâche un rire sinistre dans la nuit noire.

Une vidéo est diffusée sur le compte Youtube de la SoW. Filmée caméra à l'épaule, montrant des rues de la ville de Montréal, une voix rauque et inquiétante commente les images.

Montréal, Montréal, grandeur d'un Quebec nourri à la graisse de leur saleté de poutine. Le Loup aime cet endroit, il regorge de tarlouzes en tous genres à détruire. Et je n'ai fait que commencer. Julio a été le premier, il en suivra bien d'autre.

MC, Yan, reconnaissez-vous ce quartier de Montréal ? Et cette maison ? Bien sûr que vous le savez. Oh mais que vois-je ? Une charmante demoiselle en sort, toute mignone, une vrai petite brebis asiatique. A croquer, messieurs. Mais où avais-je la tête ! Vous la connaissez. Elle est ta femme, MC ! Elle est ta soeur, Yan ! Et maintenant...

L'image devient de plus en plus rouge.

Elle est à moi !

Un fondu noir brusque empêche d'en voir plus. Seule une respiration tremblante se fait entendre. L'image se rétablit enfin, mais la vision que nous offre la caméra n'est cependant pas des plus heureux. Equipée d'une vision infrarouge, posée grossièrement à une table - à moins que ce ne soit un établi -, la caméra montre la silhouette d'une jeune femme attachée à une chaise, pieds et poings liés, baillonée également avec un foulard masquant sa vision. Elle tente de hurler à travers le chiffon mais le son s'en trouve fortement atténué. Des pas se font entendre, une grande silhouette se glisse lentement derrière elle, le visage hors de l'objectif. Sa main effleure la chevelure de la prisonnière, celle-ci redoublant ses tentatives d'appel à l'aide. En vain.

La sombre silhouette se rapproche de plus en plus de la caméra, se baissant lentement, révélant peu à peu un visage hilare, et pour le moins familier. Luther Kay.

Surpriiiiise ! Alors, comme ça on essaie de détruire ma team pour m'empêcher d'accéder à vos précieux titres ? Bravo, je savais que vous étiez de sombres tarlouzes, mais je ne vous savais pas capables d'une telle connerie. Stan est à l'hôpital à cause de vous, ne vous étonnez pas des représailles. Vous étiez la honte de la division par équipe, et heureusement que Stone vous a retiré ces titres. Maintenant, vous n'êtes plus rien, et je vais tout faire pour vous rendre la vie... a LIVING HELL !

Et ça, mes amis, ça n'est que le commencement. I WILL RAISE HEEEEEEEEEEEEEEEEEELL !

L'homme s'éloigne de la caméra pour se diriger lentement vers la jeune femme prisonnière. Il l'oblige à levers la tête, une main sous son menton, son autre main... tenant une batte barbelée.

Let's make some fun, Michelle...

La caméra coupe brusquement, le noir total. Un hurlement étouffé. Un rire glacial.

Nous, nous retrouvons dans le repaire de Luther Kay, là où la femme de Methodcobra, Michelle Yungsung est enfermée dans une cage comme un animal. Elle regarde dans toute les sens mais elle est consciente qu'elle n'a aucune issue pour s'en sortir. Elle sort son cellulaire dans ses poches mais malheureusement il n'y a pas de réception.

Michelle: Merde!!

Elle voit que le Red Wolf arrive et se met à cacher son téléphone portable pour que Luther Kay ne se doute de rien. La grande soeur de Yan, prend quelques distances et s'assied au fond de sa cage, fixant l'écossais avec un regard rempli de haine.

Michelle: Profite de tes moments de gloire, Red Wolf, car très bientôt ton règne de terreur ne sera qu'un souvenir du passé lorsque Simon aura réglé ton compte.

Aucune réponse ne vient de la bouche de Luther Kay, l'ignorant superbement, se contentant de reposer sa Bloody Mary dans un coin de la pièce. Se taillant un bout de viande séchée et du pain, puis ne se privant pas d'une bonne bière fraîche, il finit par se griller une clope au bec devant sa prisonnière qui la regarde droit dans les yeux. Ce qui semble au goût du Red Wolf qui se pare d'un sourire carnassier.

Luther Kay : J'adore quand on me prend pour un imbécile. Mieux encore, qu'on me sous-estime. Tu crois vraiment que ce petit joujou que tu caches dans tes poches va pouvoir te servir ici ? Au fin fond d'une cave ? Rien ne capte ici, les murs sont trop épais.

Ce sourire mauvais qu'arbore le Red Wold s'élargit aux derniers propos de l'asiatique.

Luther Kay : La gloire, hein. Bien sûr... Mais QUELLE gloire j'en tire en devenant champion par équipes ? AUCUNE ! Cette division est clairement à chier, c'est la lie de la fédération, de la merde en boîte et ta précieuse couleuvre en est la représentation la plus fidèle. Cet imbécile de Brandon Stone croit vraiment pouvoir me museler avec ses menaces à la con ? C'est mal me connaître. Tu vois ça ?

Luther Kay montre du doigt la ceinture Tag Team et l'empoigne... avant de la jeter par terre. Il choppe une bouteille d'alcool qu'il verse sur l'objet avant d'attraper une boîte d'allumettes.

Luther Kay : Ca, c'est ce que je m'apprête à faire à toute la division Tag Team.

Il sort une allumette et la gratte. Sitôt la flamme apparue, il la jette sur la ceinture qui prend feu !

Luther Kay : Oh non, je ne tire aucune gloire à devenir le détenteur d'une de ces ceintures souillées par autant de lopettes. Mais DETRUIRE purement et simplement la division ? CA c'est un but à ma mesure. Et ça commence avec ton abruti d'époux !

La Chino-québécoise est toujours en boule dans son coin. Elle n'est pas du tout impressionnée de la manière que le Red Wolf se comporte envers cette dernière. La femme de Methodcobra projette un sourire léger et regarde Luther dans les yeux.

Michelle: Tu crois qu'en brûlant ces titres cela va signifier la fin de la division tag team? Je regrette mais tant que vous êtes champions, elle survivra toujours. Ce monde regorge de lutteurs et lutteuses talentueux étant déterminés à démontrer leurs esprits d'équipes. Je suis d'accord sur le point, que le règne des Filmores fût gâché par l'incompétence de Brandon Stone. Sans eux, Simon et Lionheart auraient déjà rétablis la qualité envers ces titres souillés par ces anciens champions.

Tout aillait bien, jusqu'à tu décides de me kidnapper à foutre la merde dans cette division. Cette division n'est pas souillée par les champions précédent mais par ton arrogance. Tu n'es pas digne d'être un lutteur ou de représenter ton frère défunt, qui aurait été un excellent adversaire pour Simon. La détermination de mon mari, n'a aucune limite. Puisque tu m'as capturé comme otage, cela va le motiver à mettre un terme à ta misérable existence. Tu devrais jeter la serviette, car il combattras tant si longtemps qu'il va respirer sur cette terre.

Dit-elle avec un sourire remplis de courage. Ce qui ne manque pas de faire rire le Red Wolf.

Luther Kay : Au départ, je pensais que tu le faisais exprès, mais vu ce que tu me dis là, je ne doute plus de ta grande stupidité, little girl. Tu crois VRAIMENT que je ne le sais pas ? Qu'ils ne referont JAMAIS la ceinture ? Mais au contraire, je VEUX qu'ils perdent leur temps à reconstruire cette ceinture, qu'ils perdent du temps et leur argent à penser qu'ils peuvent sauver une division devenue inutile. La seule réelle attraction, la seule équipe qui a marqué les esprits, c'est celle que nous ne formons pas entre ton cher époux et moi. La seule chose qui intéresse le public, c'est l'absence complète de coopération. Alors pourquoi abandonner maintenant alors que je suis tout juste en train d'atteindre mon but ? Celui que le Red Wolf s'est toujours fixé concernant la SoW ?

Regarde-toi, face de nem ! Tu espères me tenir tête en essayant de faire preuve de courage. Ca t'a servi à quoi, si ce n'est perdre ton temps pour rien ? Regarde, t'es en cage, enfermée à double tour. Ton téléphone ne peut pas émettre. Methodcobra ne connait pas cet endroit. Ton courage ne sert absolument à rien, car j'y suis imperméable. Mais vas-y, continue à essayer de m'égratigner en jouant cette énième comparaison entre Lion Kay et moi, le Red Wolf. Imprime-toi bien ça dans ta face de rouleau de printemps faisandé : je suis le Red Wolf ! Tu devrais le savoir pourtant, tu as vu comme tout le monde les Arcanes de Luther Kay, tout ce qui identifiait Luther Kay, détruits un par un, pour ne laisser que le Red Wolf. Ta stupide et tellement originale comparaison avec Lion Kay, elle ne tient pas, car il n'a plus lieu d'être : Lion Kay est mort dans un bête accident de voiture, et je suis encore en vie. Et c'est TANT MIEUX ! Car Methodcobra devra se résigner à ne plus jamais avoir la chance de l'affronter, chose qu'il a toujours voulue.

Oui, continue de te penser courageuse en me tenant tête. Continue de montrer que j'ai RAISON. Mais on va jouer à un jeu, toi et moi.

Le Red Wolf s'éloigne de la cage, pour prendre sur une table deux objets. L'un d'eux semble être une télécommande, l'autre un appareil avec quatre boutons rouges. La Chino-québécoise regarde les deux objets et semble nerveuse. Serait-ce des items qui peuvent mettre fin à sa vie? Elle s'approche vers les barreaux de la cage pour en avoir le coeur nette.

Michelle: Que compte-tu me faire Red Wolf?

La nervosité de Michelle augmente de plus en plus car elle cherche à savoir se qu'il va faire. Et le rire soudain du Red Wolf, glacial, ne la rassure pas du tout.

Luther Kay : Tester ton courage, little girl. Tu vois ce petit boitier ?

Il montre l'objet aux quatre boutons.

Luther Kay : C'est un détonateur qui va déclencher une explosion. Le dernier bouton va faire exploser toute cette salle, et nous avec. Vas-tu rester jusqu'au bout et me prouver que tu es courageuse en te sacrifiant pour que ton cher mari puisse avoir la paix ? Ou préfères-tu sauver ta peau et me laisser encore faire ce que je sais faire le mieux : provoquer le chaos ? Mais avant que tu ne choisisses, je vais te montrer quelque chose.

Il appuie sur le bouton de l'autre objet, en forme de télécommande. Un écran s'allume, diffusant une vidéo filmée caméra à l'épaule. Il semble suivre de loin quelqu'un. Quelqu'un que la sino-québécoise reconnait en son propre frère. Mais ce qui l'inquiète encore plus n'est pas la vidéo en elle-même, mais la date et l'heure affichée. Ce n'était pas une vidéo enregistrée... mais une vidéo en direct, en streaming !

Luther Kay : Supprime-moi en te sacrifiant et un autre prendra ma place pour s'occuper de ta chère famille ainsi que de la SoW. Fuis et je continuerai mon entreprise. Mais dans tous les cas, tu auras perdu, car je n'ai AUCUNE limite !

A ces derniers mots, il appuie sur le premier bouton du détonateur. Une explosion lointaine résonne, faisant légèrement trembler les murs et le plafond de la pièce.

Luther Kay : Alors, Michelle ? Qu'est-ce que tu décides ? Sachant que ta cage n'est plus verrouillée ?

Le deuxième bouton vient d'être appuyé, déclenchant une nouvelle explosion, plus proche. L'onde de choc fait une fois encore trembler les murs, de manière plus assourdissante, des objets chutent et se renversent, la télévision n'émet plus faute de courant.

Luther Kay : Plus que quelques secondes, Michelle ! Qu'est-ce que tu décides ?

Cette fois, la troisième explosion était toute proche, simulant un tremblement de terre sous le rire sinistre du Red Wolf. Tous ces événements bouleverse la femme asiatique. Elle a du mal à faire le bon choix. Michelle craque sous l'émotion car elle ne veut pas mourir une seconde fois mais en même temps, elle tient à supprimer Luther Kay. Elle repense à ses proches qui tiennent beaucoup à elle. La chinoise voit que le temps défile et sort vite une réponse.

Michelle: * craquant sous l'émotion* C'est bon!  Je me rends!! J'ai pris la décision de choisir la liberté car je tiens à ma famille et je ne voudrais briser le coeur de Simon.

Elle se place à genoux en pleurant de honte sous les yeux de ce monstre diabolique qu'est Luther Kay.

Luther Kay : C'est bien ce que je pensais. T'as dix secondes pour dégager de là. 10... 9...

Le pouce posé sur le dernier bouton, le Red Wolf fixe du regard l'asiatique dans un sourire carnassier. C'en est trop pour Michelle qui pousse violemment la porte de la cage et s'enfuit à tout rompre sans se retourner. Ce n'est qu'hors de portée de la cachette qu'une nouvelle explosion résonne au loin, du feu jaillissant de l'entrée du repaire de Luther Kay. Est-ce vraiment la fin du Red Wolf ? A-t-il pu s'échapper à temps ?

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Non loin de là, à quelques pâtés de maisons, dans une ruelle vide de monde, une bouche d'égoût se détache et est poussée de côté. Une grande silhouette noire en sort, passablement enfumé mais semblant indemne. Il referme l'écoutille et se dépoussière tout en contemplant la colonne de fumée qui perce le ciel nocturne, réveillant la majeure partie de la ville. Et un sourire carnassier se dessine sur ce visage taché de suie, le visage du Red Wolf.