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| By my hand, il will be Justice ! | |
| Auteur | Message |
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Luther Kay
Messages : 938 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 45
| Sujet: By my hand, il will be Justice ! Ven 21 Mar - 20:00 | |
| Une maison abandonnée, en ruines au milieu de nulle part dans la campagne de Louisiane. La porte d'entrée tenait encore debout mais semblait fragilisée par le temps. La silhouette sombre d'un homme encapuchonné s'y refléta, ombre géante projetée par les rayons argentés de la pleine lune. Une main poussa la porte, les gonds rouillés grincèrent en un lent et horrible sifflement.
La poussière du temps vola au gré de la brise nocturne lorsque l'homme drapé d'un long manteau, le visage partiellement dissimulé sous la capuche relevée, franchit le seuil de la bâtisse délabrée. Tout était pillé, saccagé, quelques graffitis ornaient les murs de certaines pièces.
Mais l'homme voyait plus loin que l'apparence désagrégée de la pierre et du bois. Dans le silence pesant du temps passé, il en visionnait les souvenirs, en captait des rires d'enfant, en appréciait les sourires de femme aimante.
Les images s'estompèrent, ne laissant plus qu'un silence de mort et un voile gris de poussière.Ils m'ont tout pris. Une chambre en désordre, un lit détruit, un matelas en lambeaux, des cadres brisés, une tapisserie décollée par endroits, rongée par les affres du temps. L'homme en noir ramassa par terre l'un de ces cadres au verre morcelé, il en sortit une photo décolorée par le temps.
Et encore, les images qui défilent, un morceau de passé ressurgit. Ci-gît le sourire d'un ange, à jamais arraché dans le sang et les cris. Il vit encore le corps, là, par terre, à l'endroit même où se trouva une grande tache brunâtre. L'homme s'accroupit, en effleura la surface du bout de ses doigts gantés de cuir. Elle était là, livide, le regard vide. Deux trous rouges au niveau du cou.Ma femme... Quelques cadavres de peluches gisaient encore dans cette nouvelle pièce. Une chambre d'enfant à en voir les vestiges de poupées et de dinette. Lit en morceaux, matelas volé, commodes et armoires pillées et ravagées. L'homme en noir s'accroupit une nouvelle fois, ramassa un petit ours en peluche blanchi par la poussière, il le nettoya un peu, découvrant sa couleur beige délavé, constatant l'absence du bras droit et de la jambe gauche, le ventre présentant une fente béante d'où sortaient le rembourrage.
Et les souvenirs, encore, refirent surface. Elle était espiègle, respirant la vie, l'insouciance de la jeunesse. Les murs soudain s'affadissent, le monde devint nuances de gris excepté le rouge carmin du sang coulant de son cou troué en deux endroits rapprochés. Sa peau n'avait plus cette couleur rosâtre d'une existence pétillante. Ne restait d'elle qu'un corps sans vie, à la peau aussi blanche que la froide porcelaine, le visage figé par la douleur.Ma fille... Il s'éloigna de la maison au douloureux passé.
L'église accueillait encore la croyance des fervents, un prêtre s'en occupait avec dévouement et abnégation. Il ne refusait pas d'offrir asile à une pauvre hère. Mais l'homme en noir vit autre chose. Le sol sacré de la maison de Dieu souillé par le sang, le silence apaisant rompu par les cris de souffrance et les rires de démon.
Et ce corps de vieil homme d'église gisant là, à l'agonie, implorant de l'aide qui n'allait venir que tardivement. Et ce prêtre avait succombé à ses blessures. Ne restait de lui qu'un nom gravé sur une plaque de marbre blanc accroché à l'un des murs extérieurs de l'église, un hommage froid et muet.Mon frère... Et dans le cimetière, l'homme se dressa devant une tombe. Il vit gravé dans la pierre un nom. Son nom.
Et encore des images devant lui. L’exiguïté d'un cercueil n'offrant aucun autre confort que l'étouffement et la folie de se voir enterré vivant six pieds sous terre. Et les ténèbres l'engloutir peu à peu.Ma vie... Il se tourna vers la caméra, de trois-quart, tête baissée, ne montrant que la partie basse de son visage dissimulé sous une capuche relevée.Je n'ai pas oublié. Et la mort n'a pas voulu de moi. Vous, démons, avez échoué. Famille, sourire, générosité, pitié, vous m'avez tout pris. Vous auriez dû me tuer cette nuit-là.
Car ce qui ne me tue pas me rend plus fort.
Vous qui embrassez le sang et les ténèbres, je reviens vous traquer et vous hanter. Vous n'aurez aucune échappatoire. Vous serez mes proies, vous les prédateurs de ce monde.
Toi, surtout. Celui qui a anéanti tout ce que j'aimais. Je viens pour toi, pour te voir baignant dans ton sang.
Toi, Ravnos. Tu vas payer pour cela. Justice sera faite, et j'exécuterai la sentence de mes mains.
Retenez ceci, engeance. Raphaël revient parmi les vivants pour purger le Sanctuaire des vampires et autres entités ténébreuses.
Surtout toi, celui qui se faisait appeler Sex Bomb. Toi, qui en réalité te nomme Ravnos. |
| | | Luther Kay
Messages : 938 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 45
| Sujet: Re: By my hand, il will be Justice ! Mar 13 Mai - 11:29 | |
| Un homme marchait le long des corridors de la SoW Arena pourtant vidée de tout son effectif. L'obscurité ambiante occultait les reliefs des murs blanchâtres, les rendant aussi lisse que le marbre poli. Une de ses mains en effleurait la surface alors que l'homme arpentaient les couloirs avec une démarche lente.
Il se souvenait de tout. Ses débuts, sous l'emprise de la Légion, traçant son chemin teinté du sang de sa première victime, une pétale de rose aux épines dressées et acérées. Le masque tombait, un autre prenait sa place, hanté par des crimes qu'il ne voulait pas commettre. Obnubilé par la vengeance, il ne voyait que le mal en chacun d'eux, une part d'ombre à détruire. Et il était acclamé, soutenu par tous ceux qui croyaient en lui. Et le mal, toujours rôdait. Il lui a tout pris, ne lui laissant que la haine et le désir insatiable de vengeance.
Et pourtant, en son for intérieur, il souhaitait la paix. Il souhaitait vivre à nouveau. Par la mort de son frère de sang, il vira de bord. Il laissa tomber le masque.
D'un déchu, il avait désormais de nouveau un nom. Raphaël vivait à nouveau.
Je croyais en la rédemption.
L'arène entièrement vidée du public se présentait à l'homme en noir. Au-dessus de la scène, le titantron restait d'un silence froid. Dans la pénombre, une lumière blanche fut braqué au centre du ring. Au centre de toute sa vie. Alors des souvenirs lui revenaient à nouveau. Les tentatives pour assouvir sa vengeance muées en deux matchs de lutte âpre et de longue haleine, la mallette remportée au terme d'un Elimination chamber match ardu, et la victoire suprême avant la déchéance et la chûte dans les ténèbres. Il pensait alors pouvoir vivre loin du mal.
Mais la rédemption n'est rien d'autre que souffrance vous collant à la peau, que hantise des souvenirs douloureux dans votre esprit. La rédemption n'est rien d'autre qu'un signe d'une morne désillusion, d'un retour amer et incessant à la réalité. Cela ne s'arrêtera jamais tant que le mal vivra.
Il se plaça au centre du ring, là où tout s'était déroulé, le centre de toute une vie, l'endroit où tout finira. Baigné dans la lumière blanche, son visage n'en restait pas moins marqué par la colère et le désir d'une vengeance n'ayant jamais été vraiment rassasiée.
Ravnos, tu essaies de te cacher sous une apparence humaine. Mais je ne suis pas dupe. Le feu avait révélé au monde ton vrai visage, celui d'un être prêt à tout pour arriver à ses fins, y compris les crimes les plus violents. Tu as commis tes méfaits au grand jour, sans te soucier des conséquences. Et maintenant, tu cherches à tous nous duper en revenant sous cette même apparence factice.
Un rire bref résonna dans l'arène, moqueur et inquiétant à la fois. Puis le silence alors que l'homme en noir leva la tête vers la source de lumière.
J'ai longtemps cru que l'homme pouvait changer, qu'il pouvait réparer ses erreurs et ne plus en commettre d'autres. Faux. Complètement faux. Impossible, et j'ai chûté une deuxième fois. Mais je sais désormais que nous ne pouvons changer. Nous enfouissons seulement la vraie nature de notre existence, la profonde vérité de notre âme. Il existe un monstre en chacun de nous. Certains ont réussi à l'éliminer ou le mettre en cage afin d'être en paix avec eux-mêmes. D'autres embrassent ses paroles, louangent ses actes, jusqu'à ne faire qu'un avec lui. Ce montre, Ravnos, c'est toi. Toi et tous ceux qui embrassent le Mal à pleine bouche à en baiser la Mort elle-même.
L'homme en noir leva ses bras, en croix, paumes levées au ciel, recherchant une certaine communion avec la lumière, ou le repos de son âme. Un pendentif en argent pendait à sa main droite, accroché aux doigts par la chaine. Une croix d'argent, unique vestige de son passé, brillant de mille feux sous la lumière.
Tu ne peux te cacher indéfiniment, Ravnos. Tu l'as su dès l'instant où tu as lu cette lettre. Tu as joué la comédie, feint la surprise, mais au fond de toi, tu le savais déjà. Tu savais que nous allons indéniablement régler nos comptes ici même, sur ce ring. Jusqu'à ce que l'un de nous abandonne. Car il ne suffira pas d'un seul combat, et ton attaque ce lundi prouve que toi aussi, tu t'en doutais. Car tu commences à ressentir au fond de toi que les choses t'échappent, que tu ne peux contrôler ton destin, que tu ne peux fuir l'inévitable. Je n'aurai aucun repos, car jusqu'au bout je te traquerai. Sans relâche. Je chûterai encore et encore. Mais je me relèverai encore et encore, plus fort, plus déterminé, plus avide encore de mettre fin à ton existence.
Il baissa les bras, la lumière s'étiola peu à peu. De l'homme, il ne resta qu'un visage en partie dissimulé dans l'ombre. Mais ses yeux brillait d'un regard prédateur. Un sourire carnassier.
Il est temps, Ravnos, de cesser tes mensonges, de montrer ton vrai visage à tous ceux qui croient encore en toi. Ici reposera ton corps, ton âme entre mes mains. Tu seras le premier à payer, car tu es celui par qui tout à commencé. Et tes attaques n'y changeront rien, car je suis plus déterminé que jamais à ce que tu mordes la poussière et rejoigne les autres serviteurs du mal morts par la lumière.
Plus de lumière, mais la voix se fit entendre une dernière fois.
Il est temps, Ravnos. Que justice soit faite. |
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