L’image s’ouvre sur Pétale, assise en indien, perchée sur le coin d’un ring. La salle est vide, et un seul spot est allumé, dirigé directement sur elle. La caméra se trouve environs au centre du ring, pratiquement au niveau du sol, faisant en sorte que la vue sur la rousse la rend imposante. Ses cheveux roux sont parfaitement bouclés, et sur sa tête est posée une couronne… faite en barbelés (vous vous attendez à quoi!?).
Pétale : Ceci est mon trône. C’est ici qu’est ma place. Sur ce ring. Nulle part ailleurs. Ici, je fais ma loi. J’écris l’histoire. Je décide qui passe et qui casse. Je contrôle le jeu. J’en détermine les règles. J’élimine les mauvais joueurs. Je récompense les bons. Bref… Je fais ce qui me tente. Le destin de bien des gens ici dépend de moi. De comment je les perçois, de mon humeur, de mes envies. Une carrière est si vite arrêtée, après tout!
Elle sourit avant de descendre de son perchoir. Elle marche lentement vers la caméra, qu’elle attrape, pour la soulever au niveau de son visage.
Pétale : Les nouveaux ont souvent envie de tester mes limites. D’essayer de prendre mon trône. Mais la vérité, c’est qu’ils finissent par se planter, et partir. Ou bien ils se mettent à genoux devant moi et embrassent mes pieds. Pieds que je peux leur envoyer en pleine gueule à ma guise.
Elle sourit une nouvelle fois, avant de retourner la caméra. Elle montre le coin où elle se trouvait.
Pétale : MOC, Toxic, prenez note de ce que je vous dit. Ceci est MON trône.
Elle retourne la caméra vers elle, et marche vers les cordes, pour sortir du ring.
Pétale : Comme vous êtes nouvellement arrivés ici, je vous expliquerai les choses. Très simplement. Vos culs sont à moi, depuis la seconde où vous avez fait un X sur votre contrat. Parce que deux tarés comme vous sont incapables de signer autrement qu’avec un X, tout le monde s’en doute bien. Maintenant, si vous me permettez, je vais vous montrer vos places.
Elle remonte la rampe, et se glisse en coulisses. La caméra filme le couloir, où Pétale croise plusieurs personnes, qui la saluent toutes d’un mouvement de la tête respectueux.
Pétale : Ne vous en faites pas, vous comprendrez bien vite.
Elle s’arrête devant la porte des toilettes. Elle la pousse et entre, et se dirige directement devant la toilette.
Pétale : C’est ici qu’est votre place. Parce que c’est ce que vous avez décidé. Vous avez décidé ça en vous en prenant à une enfant de 9 ans. Personne ne vous connaissait, mais on sait maintenant que mes couilles sont au moins un million de fois plus grosses que celles de « Minable Osti de Chiasse ». Parce qu’un homme, un vrai, ne s’en prendrait pas à une enfant. Un homme, un vrai, ne s’en venterait pas ensuite. Un homme, un vrai, aurait laissé ma fille hors de tout ça. Par contre, à la lumière de tout ça, j’ai compris une chose…
Elle sort des toilettes, et pose la caméra sur une table. La rousse se met à marcher de long en large devant.
Pétale : J’ai compris l’histoire de ce junkie monocellulaire retardé à qui il manque un sacré bout de mine. J’ai compris. Donc la voilà. Monsieur et madame se baladent en forêt. Malheureusement, une envie de chier atroce prend à madame, et elle se résigne donc à se vider les boyaux aussi vite que possible avant de continuer sa petite balade. Après avoir évacué son trop plein de merde, elle s’est torché le cul et est partie avec Monsieur. Elle n’a pas abandonné un enfant, elle a simplement largué sa bouse. Personne ne ramasse son tas de merde pour le cajoler pendant des années, n’est-ce pas? Elle n’a fait qu’une chose tout à fait naturelle. Chier, et laisser son tas par terre. Passait ensuite par là une pouffiasse de fond de ruelle, un restant de baril de whiskey dont personne ne veut. Dans sa phase anale, sûrement, elle a ramassé le gros caca, et l’a ramené avec elle pour jouer avec.
Parce qu’on s’entend, qui se ressemble s’assemble. Et si je peux affirmer une chose, c’est bien que ces deux-là sont parfaitement accordés. Si on additionne leurs Q.I. on arrive presque à 1. Presque. Pas tout à fait. Je les vois déjà en train de m’écouter parler, un filament de bave qui coule de leur claque-merde. Je vais être claire. Si jamais je me retrouve dans un ring avec l’un de vous deux, je vous broie les os à tous les deux jusqu’à ce qu’ils soient en poudre, et après je la vend à vos semblables en espérant qu’ils vous snifferont assez fort pour que leur cerveau éclate et leur coule par les oreilles. Vous, dans quelques semaines, vous serez de vagues souvenirs.
Elle s’arrête de marcher et regarde la caméra avec attention, pendant quelques secondes.
Pétale : Y’a une raison pourquoi on m’appelle Crazy Girl. Et c’est pas du tout beau. N’oubliez pas une chose. Votre avenir au sein de la compagnie dépend entièrement de ma bonne foi. Je peux vous jurer que si vous continuez sur la voie que vous avez empruntée, vous partirez en fumée avant même d’avoir eu le temps de réaliser que je suis sur votre cas. Vous savez pas de quoi une mère est capable. Vous pourriez l’apprendre aux dépens de votre vie. Vous n’êtes que des merdes. J’peux vous effacer de la planète SOW dans un claquement de doigt si j’en ai envie. Croyez-moi quand je vous dis que le vrai poison ici, c’est moi.
Elle reprend la caméra, qu’elle dirige vers son visage.
Pétale : Oh, et Toxic, t’en fais pas, j’en veux pas de ton copain. Moi, les micro-penis, ça m’intéresse pas tellement. J’laisse ça aux autres. Mais hey! Si tu t’en contentes, grand bien te fasse… Enfin, si ça peut vraiment faire du bien, un truc si petit…
Puis elle lâche la caméra, qui tombe au sol, et cesse de fonctionner.