En route pour la troisième mi-temps

Messages : 217 Date d'inscription : 05/07/2012

Non, votre téléviseur n'est pas déréglé, vous voyez bien une vignette représentant un terrain de rugby. Entre les formes des lignes dessinées sur le sol et poteaux en forme de H, il n'y a pas de confusions possibles. Au centre du terrain, une trentaine d'hommes, dont la moitié est habillé en bleu et l'autre en blanc, s'amuse drôlement. Il se passe une balle ovale, se roulent dans la boue avec et se rentrent allégrement dedans sans protections. Après quelques dizaines de secondes, un homme en bleu quitte le terrain et se dirige vers la caméra. Malgré la fatigue, il a un sourire en coin de la bouche, un regard de chien fou et lève la main comme pour saluer des spectateur :

??? : Hey Salut à vous, fans de la SOW, futurs adversaires et membres du Staff de la fédération. Dites-moi, avez-vous généralement une bonne intuition ? Avez-vous l'habitude suivre ce drôle de sentiment qui traverse vos tripes chaque fois que vous pensez réussir quelque chose alors que les personnes qui vous accompagne pensent ou disent que vous n'en êtes pas capable ?

L'inconnu prend alors un sac de sport, en sort une bouteille d'eau et en bois une grosse gorgée. Ensuite, il repose le sac :

??? : Voyez-vous, en France, nous suivons généralement nos intuitions, que ce soit pour acheter un vin alors qu'on y connait rien, pour draguer une femme parmi une dizaine ou encore pour prendre une route qu'on pense être un raccourci. Ça ne marche pas à tous les coups, mais il y a des disciplines où un tel comportement peut être efficace. Ainsi, nous l'utilisons dans l'un des principaux sports français : le rugby.

D'un geste de la tête, l'homme montre ses camarades continuant de jouer sur le terrain avant de reprendre :

??? : Le rugby français a toujours eut un petit plus par rapport aux autres. Notre flaire peut nous permettre de renverser une situation totalement désespérée de manière imprévisible. Nous avons beau être inférieur en muscle, nombre ou talent, nous possédons cette étincelle dans nos estomacs qui nous permet de prendre le dessus, avec classe et panache, quand l'adversaire s'y attend le moins et qui nous rang bien plus dangereux que ce qu'on pourrait le croire sur le papier. Dans le milieu du sport, nous nommons cette intuition, le French Flair et, grâce à lui, même la meilleure équipe du monde craint de nous rencontrer.

Après quelques instants, l'inconnu s'approche de la caméra et l'observe d'un coin à l'autre comme s'il y cherchait un grain de poussière :

??? : Ah, je vois que vous êtes encore sceptique...allons-y alors avec un exercice pratique. Vous voyez le regroupement là-bas ?

L'inconnu montre alors les bleus, en possession de la balle, tendant de transpercer le mur défensif mit en place par l'équipe en maillot blanc. C'est derniers étant bien plus costauds que les bleus, ils tiennent très bien le choc :

??? : Vous voyez, mes coéquipiers bleus ne cessent de se faire renvoyer dans leur camp à chaque tentative de percée et une personne ayant déjà vu du rugby vous dirait qu'il n'y a aucune chance pour que les bleus arrivent dans le camp blanc. Et bien rajoutons un peu de French Flair là-dedans.

Sur ces mots, et avec un sourire devenu presque malsain, notre narrateur rejoint ses collègues sur le terrain. Une fois prêt du regroupement, il demande la balle. L'un de ses équipiers la lui envoie mais rate un peu sa passe. Par chance, l'inconnu récupère le ballon mais le temps perdu fait qu'il a deux blancs lui arrivant dessus à pleine vitesse pour le décalquer. Rapidement, il fait signe à l'un de ses collègue et s'apprête à lui faire une passe. Anticipant le mouvement du narrateur, l'un des blancs se décale pour intercepter la passe. Seulement, au moment d'offrir le ballon, l'inconnu le lâche et balance un coup de pied dedans. La balle roule alors à toute vitesse à ras du sol, surprenant les joueurs blancs. Juste derrières les deux mastodontes, un collègue du narrateur saisit la balle et part en courant vers l'en-but adverse. Pris au dépourvu, les blancs réagissent trop tard et le joueur bleu marque pour son équipe. Ravi de son coup, le narrateur se tourne vers la caméra en souriant et dit :

??? : Voilà ce qu'est le French Flair et moi, Croc Cassidy, lutteur de la SOW, je sais comment m'en servir !

La vignette se termine sur un fondu bleu sur lequel des mots apparaisse en rouge :

Croc Cassidy is coming : Prepare to Fight !

Fade out

Messages : 217 Date d'inscription : 05/07/2012

Dans les couloirs d'un gymnase non loin des bâtiments de la SOW, la journaliste Livia Orientale se trouve au côté d'un des lutteurs sur la carte du prochain Injection, Croc Cassidy. Ayant eut la primeur des informations concernant le prochain show de la fédération du lutte, Livia avait préalablement pris rendez-vous avec l'un des rookies ayant sa première occasion de briller. Le rugbyman, dont les cheveux encore mouillés laisse à penser qu'il sort de la douche, attend les questions de son interlocutrice avec un sourire gravé au coin de sa bouche :

LO : Bonjour à tous. A la suite de la mise en ligne de la carte du prochain Injection, je me trouve avec le French Flair, Croc Cassidy, l'une des recrues qui débutera ni plus ni moins dans un Triple Threat Hardcore Match. Croc, bonjour.

CC : Mademoiselle Orientale, c'est un plaisir.

LO : Dites-moi, quels sont vos impressions quant à la manière dont le General Manager, Sir Wilson, a décidé de vous faire commencer votre carrière à la SOW ?

Après quelques instants de réflexion, le sourire de Croc s'élargit alors :

CC : A vrai dire, mademoiselle, je ne pensais jamais dire ça d'un Anglais, mais je suis ravi de la décision qu'il a prise. Entrer dans le grand bain de la lutte par un match Hardcore est l'une des meilleurs choses qui pouvait m'arriver.

La journaliste semble perplexe quant à la déclaration de l'ancien rugbyman et le lui fait savoir :

LO : Je ne comprend pas, vous préférez commencer votre carrière par un match sanglant et brutal plutôt qu'un combat plus classique, pourquoi donc ?

CC : Car cette stipulation est la meilleure transition entre le monde du rugby et celui de la lutte. Les seuls différences entre une baston générale en troisième mi-temps et un match hardcore sont le ring et le nombre de participants. Et encore, même au niveau de mes opposants c'est une excellente transition. Après tout, comme dans une bagarre, j'aurais plusieurs adversaires en même temps dont un lutteur générique et, surtout, un mec fun qui devient plus fort quand il picole, comme la plupart des rugbyman que j'ai déjà affronté. En clair, il ne pouvait y avoir de meilleur commencement et je suis de m'amuser comme un fou dès mon premier match, j'ai tellement hâte !

Pour faire preuve de son excitation, le French Flair se frotte les mains en sautillant. De son côté, en bonne professionnelle, Livia veut creuser plus loin :

LO : Ça veut dire que vous êtes sûr de votre victoire dans ce match ?

CC : Non, loin de là. A côté de mes deux adversaires, qui ont l'air d'avoir pas mal d'heures de ring dans différentes fédérations importantes, je suis encore inexpérimenté au niveau de la lutte. Cependant, la stipulation me permet de gommer cette inexpérience puisque, après tout, les hardcore matchs ne sont pas vraiment connu pour leurs qualités techniques mais plus pour les pains dans dans la gueule. De plus, il y a un autre élément important qui pourra jouer en ma faveur, le French Flair. Avec lui, je pourrais retourner n'importe quelle situation à mon avantage, même contre un type aussi imprévisible que Yan Yunsung.

LO : Donc malgré vos lacunes techniques, vous pensez pouvoir gagner ?

CC : Disons plutôt que je vais user de toutes mes qualités pour viser la victoire, mais, mon premier but n'est pas de l'emporter.

La journaliste regarde son interlocuteur d'un air interdit tandis que ce dernier continue de parler sans sans soucier :

CC : Mon principal objectif, c'est d'avoir de bonnes sensations, de m'amuser à me foutre sur le tronche avec des types aux styles et aux gabarit différents. Comme j'aime dire en reprenant le proverbe de Pierre de Coubertin : L'important, c'est de bastonner.

LO : Mais les victoires sont importantes aussi, elles peuvent vous apporter de la renommée et, à terme, une chance pour un titre.

CC : La renommée ? Franchement, mademoiselle Orientale, si j'avais voulu devenir célèbre et avoir une statue à mon effigie, j'aurais signé le juteux contrat que le Stade Toulousain m'a proposé avant de gagner plusieurs Boucliers de Brennus et quelques H Cup avec eux. Je n'aurais pas traverser l'Atlantique pour pratiquer une discipline inconnue d'une majorité de Français. Si je suis là, c'est pour me battre avant tout, tant que j'ai de la bonne baston, je serais ravi. Alors, attention, je ne suis pas non plus hypocrite ni trop stupide, je jouerai la victoire à fond dans tous mes matchs, car c'est le seul moyen de forcer mes adversaires à sortir le meilleur jeu. De plus, si un jour on me donne un opportunité pour un titre, je ne vais pas cracher dessus, surtout que les champions sont très souvent des lutteurs redoutables, mais je vous avoue tout de suite que je préfère mille fois perdre un grand match, où mon adversaire et moi nous donnerons à 300%, que de gagner combat pourrie.

LO : Je vois, vous promettez donc d'être un adversaire redoutable pour tout ceux entrant dans le ring contre vous ?

CC : Exactement.

LO : Un dernier mot pour vos opposants de lundi ?

CC : Oui.

Croc se tourne alors vers la caméra, la fixe intensément des yeux en souriant d'une manière provocatrice :

CC : Messieurs, laissez-moi vous donner humblement deux conseils. Tout d'abord, vous avez intérêt à vous donner à fond lundi, car moi je le ferais et je déteste m'ennuyer quand je me bastonne, surtout dans un combat avec une telle stipulation. Ensuite, Beware of my French Flair !

L'ancien rugbyman fait alors un clin d’œil en se frottant l'extérieur d'une narine avec le pouce avant de rendre l'antenne.

Fade Out.

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Au abords d'un terrain de soccer proche des bâtiments de la SOW, la journaliste Livia Orientale est en compagnie d'un lutteur de la fédération ayant fait ses grands débuts à Showdown, Croc Cassidy. Debout près de la jeune femme, le French Flair finit de reprendre son souffle alors que son maillot de rugby bleu, taché par la boue et la transpiration, montre qu'il a du s'amuser à faire une petite partie. D'ailleurs il jongle toujours avec un ballon ovale tandis que Livia s'adresse à la caméra :

LO : Bonjour mesdames et messieurs, je suis aujourd'hui avec un homme qui a été à deux doigts de vaincre lors de son premier match lundi dernier, Croc Cassidy. Croc, comment vous sentez-vous suite à cette défaite ?

Un léger sourire de satisfaction se dessine sur le visage du rugbyman tandis qu'il arrête de lancer son ballon en l'air et répond :

CC : Je me sens plutôt bien. Je me suis bien amusé durant ce combat qui, certes, aurait pu être bien plus sanglant, mais qui m'a permit de trouver quelques bonnes sensations dans le ring de la SOW.

La journaliste semble alors surprise de la déclaration de son interlocuteur et n'attend pas pour le faire savoir :

LO : Vous n'êtes en colère contre Holygates qui vous a, on peut le dire, voler la victoire, alors même que vous lui aviez porté votre finisher plus tôt dans le combat ?

CC : Non, je ne ressens pas vraiment de colère envers lui. C'est en partie ma faute si je suis un peu trop amuser à me bastonner que j'ai oublié que nous étions trois dans le ring. Maintenant, c'est à moi à apprendre de mes erreurs et à faire en sorte qu'elles ne se reproduisent pas. Bon, c'est vrai que me faire avoir par un lutteur générique est un peu frustrant, mais il n'est pas non plus challenger au titre Hardcore pour rien...enfin j'espère.

Sur les paroles d'un French Flair sceptique, la journaliste sort un IPhone de sa poche et lit quelque chose dessus avant de reprendre :

LO : Je vois là que c'est la seconde fois que vous appelez Holygates un lutteur générique, pourquoi ?

CC : C'est simple, ce que j'appelle un lutteur générique, ou clone, c'est un athlète qui ne se démarque pas par son originalité. Depuis que j'ai commencé la lutte dans les fédérations indy, il y a encore peu, j'ai déjà rencontrer une trentaine de mec arrogant avec la même attitude que Holy machin là...

LO : Holygates.

CC : Merci. Et cette tendance ne s'arrange pas vraiment à la SOW. Entre Holygates, Mr Excellent, The N, Starr et j'en passe, il existe une sacrée bande de lutteurs qui s'expriment de la même façon, pensent tous la même chose d'eux même et des autres, agissent pareillement et se battent plus ou moins de la même manière. Aucun d'entre eux n'a vraiment un brin d'originalité qui le différencie vraiment de l'autre et c'est un peu dommage pour moi.

LO : Ah bon ? Pourquoi ?

CC : Ben moi, si j'en suis venu à la lutte plutôt que de rester au rugby ou partir en MMA, c'est surtout parce que cette discipline m'offre bien plus de variétés au niveau de la baston que partout ailleurs. Ici, je peux combattre un voltigeur, une brutasse, deux adversaires en même temps, avec ou sans armes, avec des stipulations plus fun les unes que les autres ! Alors me retrouver avec six ou sept potentiels adversaires qui ne sont que des clones, ça peut un peu doucher mon enthousiasme.

LO : Vous ne risquez vraiment de vous faire des amis là.

CC : Tant mieux, je ne suis pas vraiment venu pour ça à la base. Après si un lutteur en particulier se sent viser et n'a pas peur de s'abaisser à répondre à un rookie, je suis prêt à accueillir sur le ring avec ça...

Croc lâche son ballon, montre son poing serré et sourit d'un air malsain à la caméra en finissant sa phrase :

CC : Non, parce que je ne suis pas venu ici pour disserter, mais pour me bastonner. C'est d'ailleurs le seul moyen de me prouver que j'ai tort de les traiter de clones.

La journaliste note alors quelques mots sur son smartphone avant de reprendre :

LO : J'en prend note...et si aucun lutteur générique ne vous trouve digne d'intérêt ?

CC : Un jour ou l'autre, ils finiront, mais en attendant je pense que je vais faire ce que tout bon Français adore faire, chercher des emmerdes. Et j'ai justement entendu un autre rookie, Frank O'Connor, me complimenter avant de me menacer.

LO : Euh...vous savez, il n'a pas l'air commode.

Le sourire de l'ancien rugbyman s'agrandit alors, pas vraiment de quoi rassurer son interlocutrice :

CC : C'est ça qui est fun ! Cet Irlandais me prévient que, si je me met sur son chemin, il ne fera pas de cadeau. Comment je peux ignorer un type qui me promet du challenge, ce pour quoi j'ai signé à la SOW en premier lieu ? J'ai beau réfléchir et je ne vois aucune raison !

Croc se tourne alors vers la caméra en pointant du doigt, toujours avec son sourire mauvais, et continu :

CC : Franky, t'as pas intérêt à mentir sur ta capacité à détruire des gens, parce que je peux t'assurer que je ne vais pas refuser l'invitation que tu m'as envoyer ! Que je ne vais pas me gêner pour me foutre sur ta route ! Et qui sait, si tu me déçois, peut être que je la stopperai. D'ici à se qu'on se croise sur un ring ou dans la rue, porte-toi bien et n'oublie pas : Beware of my French Flair !

Croc se frotte l'extérieur de la narine avec son pouce en faisant un clin d’œil avant que la caméra ne se coupe.

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Messages : 217 Date d'inscription : 05/07/2012

Lundi soir, au sortir de l'infirmerie situées dans les locaux de la SOW, Croc Cassidy arbore plusieurs pansements parsemés sur son dos et un large sourire ponctué de quelques rictus de douleurs quand il fait un mouvements trop brusque, comme quand il accueille à ses côté la journaliste Livia Orientale. Cette dernière vient de finir de couvrir le Showdown et est prête à recueillir les premières réactions d'un acteur inattendu de la soirée :

LO : Bonsoir Croc, vous vous sentez bien ? Je peux vous interroger ?

Croc sourit à la jeune femme et lui répond en sautillant légèrement :

CC : Bien sûr mademoiselle, on a finit de me retirer les morceaux de verre plantés dans mon dos et, en fin de compte, ça ne fait pas plus mal qu'une demi-douzaine de rugbymen de cent cinquante kilos qui vous marche dessus pour vous faire comprendre que vous êtes hors-jeu. Donc je vous en prie, faites votre travail.

LO : Bien, tout d'abord, j'aimerais connaître les raisons de votre intervention dans le match pour le titre Hardcore de ce soir. Pourquoi vous incruster là-bas alors que vous avez dit que les titres n'étaient pas votre priorités ?

Le sourit du French Flair s'élargit, prenant un air un peu plus malsain :

CC : Parce que je vous l'ai dit la dernière fois. Je suis Français et j'adore chercher les emmerdes. Après tout, sans elles, les occasions de me bastonner sont beaucoup plus rares. Alors, j'ai décidé de laisser mon intuition me guider jusqu'au gros con avec qui je pourrait me foutre sur la tronche avec plaisir et c'est tombé sur le géant, Charlie Green...et pour l'instant je ne suis déçu.

La journaliste est perplexe, ses sourcils se froncent tandis qu'elle pose une nouvelle question :

LO : Vous voulez dire que titre Hardcore n'était pas votre cible ?

CC : Nope, sinon je n'aurais pas laisser gagner El Verdugo et l'aurait attaqué aussi. Moi ce que je veux, c'est me battre avec Green et comme cet idiot est du genre à être trop sûr de lui pour faire attention à un rookie comme moi, fallait bien que je l'énerve un bon coup. Maintenant, j'espère vraiment que m'avoir fait passer à travers une table ne lui a pas suffit, sinon il va falloir que je l'emmerde encore jusqu'à ce qu'il veule bien se bastonner avec moi.

Croc fait alors un signe de la main à la caméra, comme pour passer le bonjour à l'ancien champion Hardcore. De son côté, Livia semble commencer à comprendre les motivations de son interlocuteur mais elle ne tarde pas à le corriger :

LO : Vous aimez vraiment vous battre. Par contre, Ce n'est pas El Verdugo qui a gagné le titre Hardcore grâce à vous, mais Keith Holygates.

Le French Flair se tourne alors vers la journaliste d'un air étonné avant de répondre :

CC : Ah bon ? Ah désolé, j'ai confondu, c'est ce qui arrive quand on se contente d'être un clone avec les mêmes paroles et la même attitude. Merde, certains de ces types comme Excellent, N ou même Holygates ont du talent, mais il se contente d'être des lutteurs tellement semblables les uns par rapport aux autres et par rapport aux milliers de types comme eux dans cette industrie et ne marqueront jamais l'histoire à cause de ça. Prenez des risques dans vos attitudes les gars ! Avec le talent que vous avez, vous pouvez vous déguiser en bic quatre couleurs et rester des challengers et champions crédibles ! Green c'est la même chose, mais au moins lui est un géant qui un style ultra-violent qui est bien plus marrant que le style similaires des autres lutteurs génériques.

LO : A vrai dire, Holygates ne semble pas avoir apprécier que vous le définissiez comme un lutteur générique, il vous a même menacé de vous crever les yeux.

CC : Si le clone n'est pas content et qu'il sait lire, il y a mon nom marqué sur la porte de ma loge ou, encore mieux, il y a une arène et un micro disponible à chaque show. Il n'a qu'à m'appeler et on règle ça dans le ring, ou dans la rue. J'ai trop d'expérience dans le rugby pour prendre ses menaces verbales aux sérieux, même chose pour Green.

Croc se tourne alors vers la caméra et reprend, le regard provocateur et plein de volonté :

CC : Les gars, il n'y a qu'un seul moyen pour vous de me prouver que j'ai tort : c'est la baston ! Que le titre Hardcore soit en jeu ou pas, je m'en fiche ! Charlie, je veux me battre contre toi et il te faudra faire plus que me passer à travers une table pour me satisfaire ou m'arrêter ! Clone, tu veux m'arracher les yeux, approche, je ne suis pas difficile à trouver ! Mais dans tous les cas, que vous m'ignoriez ou tentiez de me tuer, n'oubliez pas une chose : Beware of my French Flaire !

Le rugbyman se frotte alors l'extérieur de la narine avant de s'en aller avec le sourire, entre deux rictus de douleur.

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Dans les couloirs des locaux de la SOW, la journaliste Livia Orientale est en compagnie d'un lutteur concurrent pour dans le tournoi des Rookies, Croc Cassidy. Ce dernier semble calme et détendu alors qu'il occupe la troisième place provisoire du classement. Il a même le sourire aux lèvres tandis que Livia lui pose une première question :

LO : Bonjour mesdames et messieurs, je suis avec Croc Cassidy. Croc vous n'avez pas participé au PPV Civil War mais plusieurs de vos concurrents ont eut droit à un match dans le pré-show, l'avez-vous vu ? Si oui, que pensez-vous de leur prestation ?

CC : Bonjour mademoiselle. Oui j'ai regardé le match de mes concurrents, je le fais toujours et je dois avouer que j'ai hâte de rencontrer le rouleau compresseur nommé Randy Madness. Ce type peut être aussi fun sur le ring que dans ses promos. Certes il n'est pas le seul que j'ai observé mais à la perspective d'une bonne baston contre lui, j'en trépigne d'impatience !

La journaliste semble pour le moins étonnée et son interlocuteur le remarque :

CC : Qui y a-t-il, mademoiselle ?

LO : Oh rien, je suis juste surprise qu'un bagarreur comme vous visant plus l'amusement que la victoire soit assez sérieux pour regarder les matchs de ses concurrents ?

CC : Ce n'est pas parce que les titres ne sont pas ma priorité et que tant qu'on m'offre un super match, comme Yungsung l'a fait, je suis ravi, que je ne suis pas sérieux dans mon travail. Même au rugby, l'étude de la vidéo est très efficace. Ainsi, si je veux forcer mes adversaire à se donner à 200 % contre moi, je dois les étudier rigoureusement. Certes mon French Flair me permet de rester très dangereux et d'avoir du fun même sans connaître mon adversaire, mais il reste très imprévisible et une petite observation des adversaires est toujours une bonne chose. Surtout que je vous avouerai que je compte bien figurer dans ce tournoi.

Livia est encore plus stupéfaite par la dernière phrase de Croc et le lui fait savoir :

LO : Vous voulez gagner ce tournoi ? Mais je croyais que votre objectif reste avant tout de vous amuser.

CC : C'est toujours le cas. Seulement, je sais que si je veux être pris au sérieux par tous les lutteurs confirmés, champions ou légendes, faut que je fasse grosse impression sur ce tournoi. Regardez plutôt Charlie Green, ce gros nounours ne m'a vu que comme un obstacle et n'a même pas voulu de moi comme adversaire. Bon, j'aurais sûrement dû être plus Français avec lui.

LO : Plus Français ?

CC : C'est-à-dire que j'aurais dû l'emmerder plus que ça et je compte bien le faire quand bouboule s'y attendra le moins. Mais en attendant, comme j'ai la possibilité de multiplier les manières de me faire remarquer par les meilleurs afin de pouvoir les combattre, alors je vais en profiter et tenter de réaliser une grosse prestation lors du tournoi des Rookies.

LO : Je vois, tous les chemins mène à Rome comme on dit. Eh bien, puisque vous voulez bien figurer dans le tournoi, pourquoi ne pas leur faire passer un petit message ?

CC : En voilà une bonne idée.

Le sourire du rugbyman s'élargit, pas forcément de manière rassurante, et demande le micro à Livia qui le lui donne. Il fixe ensuite la caméra d'un air déterminé et déclare :

CC : Bien les gars, je ne vais pas vous balancer de gros discours, ni même trop innover dans mes conseils. Soyez prêt et donnez-vous à 200 % contre moi, car cette fois, je vais faire de la victoire une priorité, pour mon avenir au sein de cette fédération. Pour le reste, just Beware of my Franch Flair !

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La caméra s'allume dans une salle dont l'étrange décoration est un hybride entre un café des sports mal famé et un vestiaire. La pièce est remplie d'une quinzaine d'hommes plutôt baraqués qui sont en train de faire différentes choses. Quelques uns se racontent des blagues autour d'un vieux comptoir, d'autres s'amusent devant un babyfoot et un flipper et quatre d'entre eux sont au centre de la pièce, assis autour d'une table en train de jouer aux cartes tout en sirotant ce qui ressemble à un pastis. L'un d'entre eux n'est autre que Croc Cassidy. Le rugbyman Français semble concentré, tout comme les trois autres types autour de la table, un gros barbu assis en face de lui, un rouquin aux oreilles complètements démontées et un blond balafre. Il regarde une carte posé au centre de la table. Il regarde les cinq cartes qu'il a en main et déclare :

CC : Je prend à trèfle.

Barbu : Quoi ? T'es sûr ? On a 150 points de retard ? T’essaie pas de te rattraper de la branlé que ta prise vendredi, hein ? C'est pas du catch là, c'est juste de la belote.

Croc prend la carte sur le centre de la table tandis que le rouquin distribue d'autre cartes. Le French Flair, tri ses cartes, en pose une et finit par répondre :

CC : T'en fais pas, j'ai un bon pressentiment. Et merci de ne pas me rappeler ce qui s'est passé à Blast.

Blond : T'es si dégoûté que ça d'avoir perdu, je pensai que t'étais là-bas juste pour t'amuser ?

Une fois que tout le monde a posé une carte, Croc récupère le pli et pose une nouvelle carte en déclarant :

CC : Belote. Je suis là pour m'amuser, mais t'as vu ce que j'ai fait ? J'ai été le premier éliminé et je n'ai pas pu profiter du combat ? Non, mais t'as vu contre qui je me trouvais, j'avais de quoi m'amuser comme un petit fou et montrer à quel point j'étais une menace à prendre au sérieux. Merde, y avait un gros bourrin stupide, ce cher Yan, un luchador qui triche et un type dont je ne connais pas le style ! Bref, des tas de moyens d'être poussé dans mes limites et de me surpasser, d'avoir du fun comme jamais je n'en ai eut depuis mon arrivé à la SOW. Et qu'est ce que je fais ? Je me fais éliminer en premier.

Rouquin : Prend le bon côté des choses, le tournoi est relancé et tes prochains matchs monteront en intensité.

Nouveau pli pour Croc qui pose une nouvelle carte sur la table et boit une gorgée de pastis en reprenant :

CC : De toute manière, plus le tournoi avancera, plus il montera en intensité, quoi qu'il arrive. Ça me fait juste chier d'avoir perdu une telle opportunité d'être pris au sérieux.
Barbu : Ben au moins, tu pourras être sous-estimer par tes adversaires et les surprendre.

Cette fois, le pli est pour le Barbu qui place une carte pendant que Croc lui réplique :

CC : Mais je ne veux pas être sous-estimer ! Je ne veux pas que des lutteurs, peu importe leur taille, leur talent ou leur intelligence, viennent les mains dans les poches lors des combats contre moi ! Ça va me faire chier de démonter un idiot qui ne m'aura pas cru capable de l'inquiéter ! Je veux du combat ! Je veux que ça soit rude ! Et pour ça je ne dois pas me faire avoir comme c'est arrivé Vendredi ! Rebelote !

Encore un pli pour le Barbu avant un nouveau tour de table et un autre pli pour Croc alors que le rouquin lui demande :

Rouquin : Alors qu'est ce que tu comptes faire Croc ? Tu es encore bien placé dans le tournoi.

CC : Me ressaisir pardi ! User de mon French Flair et de mes entraînements pour qu'au prochain match, je puisse, à défaut de gagner, de démolir assez la gueule de mes adversaires pour marqué le coup. Attention, je ne tente pas de faire peur à mon prochain adversaire, je ne suis pas un gros débile stéroïdé qui pense qu'un maquillage et une gueulante va faire trembler le monde. Et avant que vous demandiez, oui, je parle du dénommé Monster.

Barbu : Tu veux te le mettre à dos ?

CC : Pourquoi pas ? C'est un concurrent directe dans le tournoi, un type avec un style de lutte que j'aime bien affronter et en plus il a un nom qui me hurle "je suis un gros con qui aime me foutre sur la tronche sans aucune raison !". Bref, le type de lutteur que j'aime emmerder.

Encore un pli pour Croc qui pose son avant dernière carte sur la table alors que le balafré lui demande :

Blond : Et pour les autres concurrents ? Et Green s'en est où ?

CC : C'est simple, je suis condamné à l'exploit si je veux pouvoir être pris au sérieux. Quant à Charlie, j'ai prévu un truc pour lui, un jour où l'autre je le forcerai à m'affronter. Quoi qu'il en soit les gars, Dix de der !

Rouquin : Merde, vous nous avez mis capo !
Barbu : Ouep, et j'avoue que même moi j'y croyais pas.

CC : Pourtant les gars vous devriez connaître, tous comme les lutteurs de la SOW, mon conseil habituel : Beware of my French Flair !

Fade out.

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Nous voici dans les couloirs de la SOW en compagnie de la journaliste Livia Orientale. Elle est peu rassurée par les derniers actes de Draven, mais toujours à son poste en bonne professionnelle. A ses côtés, C'est l'ancien rugbyman et lutter de la fédération, Croc Cassidy. Il a un large sourire qui irradie son visage, mais ne le rend pas rassurant pour autant :

LO : Bonsoir mesdames et messieurs. Je suis en compagnie d'un des lutteurs les mieux classés dans le rookie tournament, Croc Cassidy. Croc, vous semblez ravi cette semaine ? Est-ce dû à votre victoire lors du dernier Blast ?

CC : Pas seulement mademoiselle. Certes, je suis content d'avoir rattrapé ma bourde de la semaine dernière en engrangeant des points pour le tournoi, mais je me suis surtout amusé comme un gamin dans un parc d'attraction durant ce combat.

Livia ne semble pas vraiment comprendre l'enthousiasme du French Flair et lui demande :

LO : Vous prenez The Monster pour un parc à thème ?

CC : On peut dire ça, il est un peu comme les montagnes russe, immense, rude et ne vous déçoit presque jamais. J'avoue qu'il aurait très bien pu me battre ce vendredi, si ce n'était pour deux petites choses. Des détails qui lui ont coûté la victoire.

LO : Lesquels ?

CC : Tout d'abord, il y a son style de lutte. Ce grand machin est un combattant de rue qui se bastonne n'importe quand il en a l'occasion. Un style peu académique mais très brutal. Malheureusement pour lui, les mecs contre lesquels j'ai l'habitude de me battre le plus, après les rugbymen, ce sont les combattant de rue. En effet, à chaque troisième mi-temps après les matchs, faut toujours que deux ou trois de ses idiots viennent provoquer du rugbyman bourré. Inutile de dire que je connaissais le style du bestiaux, et en plus j'étais sobre cette fois, donc ça m'a aidé.

LO : Et le second ?

Le sourire de Croc s'agrandit alors qu'il se frotte l'extérieur des narines avec le pouce :

CC : Mon French Flair bien sûr ! Cette intuition qui m'a permit d'éviter sa Spear avant de lui balancer mon plaquage. Pendant quelques secondes, The Monster a oublié que je possédais un as dans ma manche et il a perdu. Je ne le répèterai jamais assez, mais ceux qui ne seront pas concentré à 200% face à moi ont toutes les chances sentir douloureusement passer mon French Flair.

LO : Je comprends et vous pensez que Monster fera les mêmes erreurs durant son combat contre vous et Yunsung à Showdown ?

CC : Ça dépend, si Destroyer et lui ne partagent pas un quart de cerveau à deux, je pense qu'il aura corrigé ses erreurs et que la Hell Legion saura profiter de l'avantage qui leur saura donné.

LO : Quel avantage ? Le fait que vous fassiez équipe avec The Dragon pourrait être un inconvénient pour vous ?

CC : Évidemment, oh je ne dis pas ça contre les capacité in-ring de Yan. Ce petit gars en a plein sous le capot. Mais examinons la situation vous voulez bien. Nous retrouvons dans un match où seul le lutteur qui fait le tombé gagne des points. D'un côté, la Hell Legion, une équipe qui se connait très bien et qui avec un Destroyer qui, n'étant pas dans le tournoi des Rookies, va tout faire pour aider son partenaire à gagner. Deux l'autre, deux lutteurs visant chacun le haut de la compétition et qui, faut l'avouer ne s'apprécie pas vraiment. Attention, je respecte Yan, mais ça ne veut pas dire que je vais lui laisser les points comme ça et j'imagine que c'est réciproque de son côté.

LO : Je vois...la situation n'est effectivement pas des plus favorable pour Yan et vous. Et que comptez-vous faire ?

CC : Comme d'habitude mademoiselle, d'abord chercher à avoir du fun le plus possible durant le combat. Après tout, je vais me retrouver contre un type qui m'a déjà bien amusé vendredi et son partenaire qui, au vu de son palmarès, est loin d'être un petit joueur. J'espère donc en profiter un max. Néanmoins, je chercherai aussi à récupérer les points. J'en ai déjà pas mal perdu en route et, si je veux pouvoir emmerder légitiment des gros noms de la fédération ainsi que les forcer à m'affronter, il faut que je brille dans ce classement.

LO : Très bien, avez-vous un dernier message à faire passé ?

CC : Oui, tiens, bonne idée. Puis-je ?

Le rugbyman montre alors le micro de Livia du doigt, cette dernière le lui tend. Croc le saisit alors, fixe la caméra, toujours avec un sourire carnassier aux lèvres et un petites flammes dans le regard :

CC : Yan, on s'est bastonné l'un contre l'autre depuis notre arrivée ici. Pour cette fois, on va devoir mettre nos différents de côté pour affronter une équipe décidée à faire triompher The Monster. Je ne vais pas te raconter de bobards et te dire que je te laisserais les points, tu sais que je les veux autant que toi. Je te propose donc d'unir temporairement nos efforts le temps de mettre hors d'état de nuire nos adversaires, puis, si on arrive à les mettre vraiment en difficultés, on pourra se foutre sur la gueule pour savoir qui prendra les points. Ou alors, on peut aussi tenter de prendre les points dans le dos de l'autre, c'est toi qui voit. Toutefois, dans tous les cas, que ce soit toi Yan, toi Monster ou toi Destroyer, laissez-moi vous donner ce simple avertissement : Beware of my French Flair !

Fixant la caméra quelques secondes, Croc finit par rendre son micro à Livia, mettant fin à la promo.

Fade Out.

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Les couloirs de l'aréna où se déroulera le prochain Friday Night Blast est en ébullition et la journaliste Livia Orientale semble tout aussi excitée avant de conduire l'un de ses interviews avec un des lutteurs de la SOW. Il s'agit de l'ancien rugbyman français, Croc Cassidy, qui est habillé en tenue de sport et se prépare à s'échauffer en vue de la soirée. Prenant une grande respiration pour se calmer, la jeune femme pose ses premières questions :

LO : Mesdames et messieurs, je suis avec un des lutteurs qui aura un match ce soir en vue du rookie tournament, Croc Cassidy. Croc, il y a plusieurs sujets que j'aimerais discuter avec vous cette après-midi, le premier étant à propos de votre combat à Blast contre Antonio de la Luz ? Comment l'abordez-vous ?

CC : Comme tous mes autres matchs depuis que j'ai pris la décision de figurer en haut du classement du tournoi, avec autant d'envie d'en découdre...non, avec plus d'envie d'en découdre.

LO : Pourquoi ? De La Luz est un assez gros nom dans le monde la lutte, est ce le prestige de la rencontre qui vous motive plus ?

CC : Non, pas vraiment. Quand on regarde bien, il n'est qu'un simple lutteur générique, un clone des Mr Excellent, Verdugo et autres abrutis qui se prennent pour le fils de dieu ou la plus grande star de l'univers. Il connait peut être un peu de lucha libre, certes, mais son style de lutte risque fortement d'être aussi ennuyeux que la non-originalité de son caractère. Non, si je suis plus motivé que d'habitude, la réponse est dans le tableau du classement du tournoi.

Sur ces mots, Livia fait quelques rapides recherches sur son IPhone et reprend la parole :

LO : Vous êtes second en effet.

CC : Ce n'est pas ma place l'info la plus importante, mais le nombre de combat que j'ai disputé. De tous les lutteurs encore en course pour la victoire, je suis celui avec le plus de match, donc celui qui aura le moins de chances de rattraper ses erreurs.

LO : C'est à dire ?

CC : Que j'ai grillé tous mes jokers et que des nouveaux points perdus, comme ceux de lundi, m'empêcheront sans doute de bien figurer dans le classement final. A partir de maintenant, je vais être obligé de faire un sans faute, car Madness, Ravage ou encore ce cher Yan ne me feront pas de cadeaux. Voilà d'où vient ma motivation supplémentaire. Ce soir, je ne vais pas laisser un lutteur générique comme De La Luz m'empêcher d'atteindre mon objectif ! Ce soir, je ne vais simplement sur le ring pour m'amuser ! Ce soir, je viens pour remporter la victoire ! Ce soir, Antonio, ce surplus de motivation va s'allier à mon French Flair et, si tu ne sort pas un match digne d'un vrai luchador, les points de la victoire seront à moi !

Le rugbyman fixe la caméra avec un regard intense et une envie d'en découdre tellement puissante que ses poings en tremblent d'excitation. De son côté, Livia attend quelques instants avant de passer à une nouvelle question :

LO : Ne prenez-vous pas ce tournoi un peu trop au sérieux Croc ? Des voix parmi les lutteurs plus anciens de la SOW, dont Syd Filmore, semblent s'élever en criant à l'inutilité du concept.

CC : Et quoi ? Je vais pleurer parce qu'un mec que je ne connais pas, chouine à propos du tournoi ? Voyez-vous, même si je suis avant tout un bastoneur, je suis aussi un compétiteur dans l'âme. Et, en temps que vrai compétiteur, j'ai à cœur de jouer les compétitions jusqu'au dernier jour. J'ai attendu la fin de ma saison en club de rugby avant de signer un contrat à la SOW et je participerai au tournoi des rookies jusqu'au bout. Je ne suis pas une girouette moi, je ne suis pas la mode engendrée par un film pour avoir l'air cool. Je n'en ai rien à foutre d'avoir l'air cool, ce que je veux, c'est m'amuser et montrer aux meilleurs lutteurs de la fédération que je peux être une menace pour eux. Ce tournoi me va donc comme un gant et je ne vais pas le quitter du jour au lendemain sous prétexte qu'une fashion victim passe son temps à râler.

La jeune journaliste en prend bien note avant de passer à un nouveau sujet :

LO : Bien, Croc, dernière question. Il y a peu la Hell Legion vous a défier vous et Yan dans un match Hardconre par équipe. Est-ce que vous acceptez ?

Croc regarde Livia d'un air interdit...avant d'éclater de rire :

CC : Ah ! Ah ! Ah ! Vous voulez dire que les deux gros ahuris de Monster et Destroyer veulent tenter de récupérer la victoire facile qu'ils auraient dû avoir lundi ? Ils veulent de nouveau nous affronter Yan et moi, alors que chaque fois qu'on se croise, même si on se respect, on ne peut pas s'empêcher de se taper dessus ? Le tout dans un match où tous les coups sont permis ? Ah ! Ah ! Ah !

Soudain, le rugbyman arrête de se marrer est fusil la caméra du regard et reprend :

CC : Bien sûr que je vais l'accepter ! Destroyer, Monster, vous m'avez vraiment amusé la dernière fois ! Sérieusement les gars, j'ai rarement pris autant de fun dans un ring que face à vous et avec Yan comme "équipier" ! Et là vous voulez rajouter une stipulation qui me va parfaitement ! Un type de combat dont j'ai l'habitude et où je pourrai user de mon intuition à son plus grand potentiel ! Je ne vois même pas pourquoi vous posez la question bande d'idiots ! Allez donc voir Wilson qu'il nous case ce match le plus tôt possible...oh et surtout n'oubliez pas, et toi aussi Antonio : Beware of my Franch Flair !

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Dans les couloirs des locaux de la SOW, Livia Orientale est en compagnie d'un des lutteurs du rookie tournament, Croc Cassidy. L'ancien rugbyman semble bien plus calme que lors de ses dernières promos et arbore un sourire serein, cruel mais serein. Il joue aussi avec un ballon de rugby, La journaliste ne tarde pas à le remarqué et se sent plus détendue en commençant son interview :

LO : Bonsoir mesdames et messieurs, je suis actuellement avec le second ex-æquo du tournoi des rookies, Croc Cassidy. Croc, comment vous sentez-vous après votre semi-défaite face à la Hell Legion ?

CC : Semi-défaite ? C'est un jolie terme, mademoiselle, mais pas vraiment exact. Vendredi dernier Yan et moi avons perdu, j'ai tout juste réussit à limiter les dégâts pour le classement. Mais ça n'empêche que nous avons perdu et je sais pourquoi.

LO : Ah bon ? Vous blâmez Yan pour votre défaite ?

CC : Non, pas du tout. La cause de ma défaite a été ma colère. J'étais tellement enragé que ça m'a aveuglé et permis à Monster de me vaincre. Heureusement que son copain Destroyer a été trop mauvais pour saisir sa chance.

LO : Destroyer voit plus votre victoire comme un coup de chance.

CC : Oh, je sais, il l'a aussi dit quand Yan et moi avons battu la Hell Legion au mois d'Août. C'est d'ailleurs lui qui avait prit le tombé du Dragon ce jour là, signe que ce n'est pas sa chance qui est en cause, mais son niveau. Enfin, temps que Monster ne remarquera pas qu'il traine un boulet inutile, je doute que les champions par équipe ait quelque chose à craindre de la Hell Legion.

Croc fait alors un petit signe de la main à la caméra, comme par geste de provocation. De son côté, Livia continue son entrevue en passant à un autre sujet :

LO : Et pour ce qui est du dernier Injection, vous avez attaqué votre compatriote Ravage alors qu'il vous critiquez. Il a ensuite réagit verbalement à cette attaque dans une promo, vous l'avez vu ?

CC : Oui mademoiselle.

LO : Et qu'en pensez-vous ?

CC : Mes sentiments sont mitigés à vrai dire. D'un côté, je suis ravi d'affronter un lutteur qui n'est pas vraiment un rookie dans cette industrie. Apparemment, il a été champion partout où il est passé et, en plus, il rage à cause de mon attaque, ce qui signifie que lors de notre combat, je vais très certainement m'amuser comme un petit fou.

LO : C'est vrai que votre amour de la baston devrait être comblé face au surnommé French Brawler.

CC : N'est ce pas ? Par contre, c'est vrai que je suis aussi déçu.

LO : De quoi ? Qu'il ait dit que vous manquez de style ?

CC : Je ne vais pas vous mentir, ça me fait un peu chier qu'il fasse partit des abrutis qui se fout des rookies, ça veut en partie dire que ma campagne pour m'attirer l'attention des meilleurs lutteur de la fédération n'est pas vraiment un succès. Néanmoins, ça ne m'énerve pas plus que ça non plus. Je ne suis pas venu là pour faire des concours de style, de popularité ou même gagner des championnats, je suis là seulement pour me battre. Si j'avais voulu la gloire, l'argent et les titres, je serais resté rugbyman et j'aurais signé le contrat professionnel qu'on me promettait. Donc, son soit disant manque d'intérêt pour moi me fait dire que je dois travailler sur de nouveaux moyens d'attirer l'attention des bons lutteurs tout en tentant de faire une bonne prestation au tournoi. Ce qui me déçoit beaucoup par contre, c'est qu'il clame au et fort que je suis un traître et qu'il va me démolir parce qu'il a prit un ballon dans la figure.

La journaliste est intriguée par ces paroles et ne tarde pas à demander des précisions :

LO : Pourquoi donc ? Ne cherchiez vous pas à attirer son attention en le provoquant ?

CC : Si, mais je veux dire, un ballon de rugby dans la gueule. Bouboule pète une durite à cause d'un peu d'air entouré d'une membrane en plastique ? Vraiment ? S'il avait été un footeux ou personne qui ne fait pas de sport, j'aurais compris que le fait de prendre un ballon dans la figure le mette dans cet état...mais il n'est pas une ballerine à ce que je saches ! C'est un putain de lutteur professionnel ! Je m'attendais à ce qu'il soit un peu plus difficile à foutre en rogne. Après tout, il m'a fallut faire perdre le titre Hardcore à Green pour qu'il me considère plus de deux secondes. Donc, oui je suis un peu déçu de voir un homme qui n'est pas censé s'intéresser à moi jouer les primadonna et hurler à la traitrise comme un hystérique pour un ballon.

LO : Vous l'avez quand même attaquez durant Injection, vous devez comprendre qu'il soit énervé.

CC : Je lui ai lancé un ballon, fort certes mais ce n'était pas non plus une balle de tennis servie à 200km/h ou un coup de chaise dans le pif. Si j'avais vraiment voulu l'attaquer en traître, le ballon c'est pas dans le visage que je l'aurais envoyé, mais dans le service trois pièces. Alors oui, je m'attendais à ce qu'il s'agace. Je suis Français après tout, savoir faire chier le monde est donc une discipline où j'excelle. Mais en aucun cas j'aurais cru qu'un truc aussi insignifiant que ça le transforme en bête de rage aussi vite.

LO : Aussi vite ?

CC : Oui, j'avais prévu des tas d'autres trucs pour le faire sortir de ses gonds. Je voulais faire monter sa colère petit à petit, étape par étape. Au moment du combat, il aurait libéré toute sa rage lentement et soigneusement accumulée, rendant l'affrontement terriblement amusant ! Après tout, un adversaire c'est comme un bon poteau feu, plus on le laisse mijoté, meilleur il est. Ben non, là il est directement enragé à cause d'un petit bobo et me retire tout le plaisir de cette partie de l'affrontement.

LO : Je vois...enfin je suppose. Vous n'avez rien d'autre à dire à Ravage avant que nous terminions cette entrevue ?

Croc hoche positivement la tête avant de se tourner vers la caméra, élargissant un sourire qu'on pourrait trouver malsain et faisant briller une lueur de détermination au fond de ses pupilles :

CC : Bouboule, c'est vrai que ton manque de sang-froid me fait un peu chier, mais je suis toujours ravi de me battre contre toi. J'espère sincèrement que, jusqu'à et pendant notre match, tu resteras dans cet état de rage...remarque non, si tu te calme d'ici, je n'aurais qu'à t'envoyer qu'une photo de moi te tirant la langue, ou roulant une pelle à Miss Sofia, pour que tu veuilles de nouveau me tuer. Fait comme tu sens ma poule, peu importe ton état d'esprit lors de notre match, je ferais en sorte que tu es le plus possible envie de m'étriper. Je ferais en sorte que tu te donne non pas à 100 mais à 200 % pour que tu me fasses fermé mon claqué. Comme ça, nous aurons une glorieuse bataille d'une intensité digne d'un Main-Event ! Et bien sûr, je le gagnerai avec la manière et mon French Flair, faut bien ça si je veux survivre dans le tournoi.

Après quelques instants à fixer la caméra, Croc fait alors une feinte de passe au caméraman qui sursaute. Il se remet ensuite en sourire en se frottant la narine...ah non le dessous de l’œil avec son pouce et part.

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Nous retrouvons la journaliste Livia Orientale devant ce qui ressemble à un terrain de soccer. En arrière plan, une trentaine d'hommes jouent dessus, mais pas au football. Non, à en juger par leurs gabarits impressionnants, la rudesse des contacts et la forme de la balle, ils sont en train de faire une partie de rugby. Livia les observe quelques instants avant que l'un d'entre eux s'approche d'elle, une bouteille d'eau à la main, tandis que les autres font une pause. Il s'agit de lutteur de la SOW et futur adversaire de Ravage à Blast, Croc Cassidy. Il arrive à côté de la jeune femme en souriant. La journaliste semble pour le moins surprise alors que le French Flair la salue :

CC : Bonjour mademoiselle, je suis content que vous ayez accepter de faire cette interview ici.

LO : De rien, mais j'avoue ne pas comprendre, pourquoi souhaitez vous de nouveau vous faire interroger ?

Croc reprend tranquillement son souffle et boit un gorgée d'eau. Il répond ensuite :

CC : Pour mettre les choses au clair avec mon adversaire de Blast.

LO : Ravage ? C'est en rapport avec sa dernière entrevue ?

CC : Oui. Voyez-vous, je crois m'être mal exprimé quand j'ai traité Ravage de Bouboule. Le pauvre gars à cru que je le traité de gras du bide et c'est totalement faux. Après tout, je viens du rugby, si je devais appeler comme ça tous les types aussi ou plus gros que lui, je l'aurais surnommé Bouboule numéro 682. Non, si je le nomme Bouboule, c'est pour une toute autre raison.

LO : Et laquelle ?

CC : Parce qu'il est simplement une boule de nerfs sur patte. Un type incapable de garder son sang-froid et qui se froisse à la moindre petite contrariété. Bon, ce n'est pas vraiment une mauvais chose, une colère bien gérée peu être un moteur, une motivation supplémentaire qui permet de devenir meilleur, de se donner à 200% lors du combat contre le gars que vous détestez. Une rage utilisée correctement peut être une arme redoutable et j'adore affronter des types qui savent s'en servir.

Livia est plutôt sceptique quant à cette explication et, d'ailleurs, reprend les paroles de Ravage pour étayer son point de vue :

LO : Pourtant, Ravage pense plutôt que vous voulez l'énerver pour qu'il perde sa concentration et que vous puissiez en profiter durant le combat.

CC : C'est vrai qu'une rage non contrôlé peu facilement jouer contre vous, j'en suis la preuve vivante après ce qui est arrivé au dernier Blast. Ma colère m'a aveuglé et j'ai perdu. Maintenant, Bouboule est censé être un lutteur qui n'a pas besoin du tournoi des rookies, si c'est vraiment le cas, alors il devrait être capable d'utiliser sa fureur intelligemment...à moins qu'il ait gagné tous ses précédents sur des coups de chances ou contre des pingouins. C'est que j'ai envie de m'amuser comme un gamin avec ses cadeaux de noël durant ce combat !

LO : En parlant du combat, vous êtes sur que c'est une bonne idée de faire un match de rugby alors que ce soit vous vous battez contre un des favoris du tournoi ?

Le French Flair boit une nouvelle gorgée d'eau avant de répondre avec un sourire peu rassurant sur le visage :

CC : Faites-moi confiance, je suis encore un lutteur débutant, mais un bagarreur chevronner. Je vais me foutre sur la tronche contre un lutteur qui se fait appeler le French Brawler. Je peux vous assurer que ce match ne sera pas d'une grande technicité et ne fera pas dans la haute-voltige. Ça sera une baston que j'espère la plus violente possible ! Un combat où les Big Boot et Lariat de Ravage vont devoir faire avec les Headbutt et les Charges d'un putain de rugbyman ! Et, si mon French Flair est au rendez-vous, Bouboule pourrait aussi subir les effets de son propre Ravage Bottom ou celui de son X-Dom Powerslam ! Bref, vu que ça sent la bonne vieille rixe ultra-fun, autant que je m'entraîne avec ce qui se fait de mieux en gros bourrinage de masse !

LO : Je comprends. Je pense que Ravage est prévenu.

CC : Pas tout à fait, puis-je ?

Croc tend alors la main vers le micro de Livia qui le lui passe gentiment. Le rugbyman fixe ensuite la caméra, toujours avec un sourire à la fois malsain et provocateur ainsi qu'une lueur volontaire dans le regard :

CC : Bouboule, ton dernier discours m'a fait réaliser un truc. Je n'ai pas forcement besoin de gagner ce tournoi pour attirer l'attention des meilleurs lutteurs de cette fédération. Il suffit que je montre de quoi je suis capable contre toi, un lutteur déjà affirmé. Néanmoins, je suis un compétiteur, et je compte bien finir et réussir un coup dans ce tournoi. De plus, il est temps que je prouve à des types comme toi, qui pense être trop bon pour cette compèt', ou des types comme Price, qui pleure sur la soi-disant inutilité du tournoi, que vous avez tort. Ce qui fait trois raisons pour lesquels je dois et je vais te battre ce soir ! Trois raisons qui font que je suis plus que prêt pour cette bataille ! Soit prêt Bouboule, soit énervé, soit à 200 %, car ce soir...French Flair vs French Brawler... je pourrais bien te Croquer !

Le rugbyman quelques instants face à la caméra avant de rendre son micro à Livia et repartir sur le terrain où ses équipiers l'attendent.

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Dans les couloirs des locaux de la SOW, la journaliste Livia Orientale est en compagnie d'un lutteur participant au Rookie Tournament, le rugbyman, Croc Cassidy. Debout aux côtés de la jeune femme, il ne semble pas très joyeux. Il a même l'air carrément agacé. Bon, ça n'a rien à voir avec la colère qui l'avait submerger à l'époque où il faisait face à la Hell Legion, mais il fait quand même la gueule. En grande professionnelle, Livia remarque tout de suite l'état d'esprit de son interlocuteur au moment de commencer l'interview :

LO : Mesdames et messieurs, je suis en ce moment en compagnie d'un des lutteurs occupant le haut du classement dans le tournoi des rookies, Croc Cassidy. Croc, vous semblez pour le moins tendu ?

CC : On peut dire ça en effet.

LO : Que ce passe-t-il ? Le match contre Ravage ne vous pas autant amusé que vous pensiez ?

Le French Flair semble soudain absent. Son regard vide et son manque de réponse finit par inquiétée la journaliste qui le tapote sur l'épaule :

CC : Hein ? Oh non, le match contre Ravage était génial. J'en ai eut pour ma sueur et j'espère rapidement refaire face au French Brawler, mais dans un Main-Event cette fois ! Bouboule, merci pour le fun et pour être aussi fort. Grâce à notre match, je sens que d'autres grandes figures de cette fédération vont penser penser à moi quand ils voudront se bastonner avec quelqu'un !

LO : Mais alors, qu'est ce qui vous tracasse ?

CC : C'est simple, l'annonce de Wilson à propos du Rookie Tournament.

Livia est surprise par la réponse de son interlocuteur et lui demande :

LO : Mais, pourquoi ? Vous allez participer à votre premier PPV depuis votre arrivée à la fédération.

CC : Oh mais je suis ravi de participer au prochain PPV, c'est juste la façon de désigner le vainqueur du tournoi qui me fait chier.

LO : Comment ça, vous n'aimez pas les Battle Royal ?

CC : Alors là, mais pas du tout mademoiselle. Pour moi, il doit s'agir de la seconde pire stipulation jamais créée, après le Dance Off contest. Alors oui, la part de chance dans une Battle Royal est plus grande que dans la plupart des autres matchs, donc je devrais être avantager car mon French Flair peut me permettre de saisir la moindre petite opportunité qui s'offre à moi. Avec mon intuition, je peux facilement faire en sorte d'avoir la chance de mon côté et remporter cette rencontre. Seulement...

LO : Seulement ?

CC : Seulement, une Battle Royal ça n'a rien d'amusant pour moi ! Vous l'avez sans doute compris depuis le temps que vous m'interviewer, mais moi j'aime avant tout me bastonner, me foutre sur la tronche avec des adversaires aussi différents que féroces ! Je kiff me retrouver dans un combat sans relâche où je donne tout pour clouer mon opposant au sol ! Ou encore un street fight où on s'éclate joyeusement la tronche avec tout ce qui nous passe sous la main ! Mais quand le but du jeu est juste de faire passer ton adversaire par dessus les cordes sans se préoccuper du reste, le bastonneur que je suis sens venir l'ennui à cinquante bornes.

LO : Mais alors ? Qu'allez-vous faire ?

CC : Et bien ravaler mon agacement, aller m'entraîner comme un taré et gagner ce truc ! Je suis un compétiteur et, même quand un match ne me plait pas, je dois le jouer à fond et c'est ce que je ferai, surtout si je veux remporter le tournoi ! Merde, une victoire m'enverrais directement contre des sacrés lutteurs comme The N ou Kronos ! Donc, les couleuvres, les lutteurs génériques, les lâches, Yan, Bouboule, le marionnettiste et la belle-doche, je vais tous les avaler... ou plutôt les Croquer...et avec le sourire en plus !

La flamme de la détermination renaît dans les pupilles d'un Croc qui se met à sourire d'un air malsain. Il se frotte ensuite l'extérieur des narines avec le pousse tout en fixant la caméra intensément. Puis, il quitte le couloir, mettant fin à la promo.

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Toujours à son poste dans les couloirs de l'aréna où aura lieu le prochain Blast, la journaliste Livia Orientale est en compagnie du rugbyman, Croc Cassidy. Ce dernier est habillé avec un polo usé de l'équipe de France de son ancien sport et semble de bonne humeur. Son sourire est toujours un poil inquiétant, mais il est bien plus en forme que la dernière fois quand Livia l'interroge :

LO : Bonjour Croc, vous semblez content aujourd'hui. Que ce passe-t-il ? La perspective de faire une Bataille Royale à New Blood Rising vous enchante, enfin ?

CC : Non mademoiselle, toujours pas. Mais je continue à m'entraîner comme il faut pour passer cet obstacle. Non, si je suis ravi, c'est surtout que j'ai vu la carte du prochain Blast et, pour la second fois, je vais me battre contre Ravage ! Le French Flair et le French Brawler vont de nouveau se rentrer dans le lard pour le plus grand plaisir des fans du vendredi et le mien !

LO : Je comprends. Seulement, cette fois-ci, il semble ultra motivé pour prendre sa revanche.

CC : Ça tombe bien, je suis moi aussi encore plus motiver pour gagner ce match !

LO : Comment ça ?

CC : C'est simple, battre Bouboule me permettra d'avoir, au minimum, sept points de plus. Ainsi, j'aurais plus de chances d'éliminer mathématiquement d'autres rookies. Des concurrents qui, même avec les vingt points de la Battle Royal, ne pourraient pas me rattraper. Comme la stipulation du PPV n'est pas l'un de mes points forts, autant que je mette toutes les chances de mon côté avant. je dois donc obligatoirement battre Ravage.

Livia est surprise par le surplus de motivation de son interlocuteur et lui remarque :

LO : Je ne vous savez pas aussi calculateur pour quelqu'un qui aime autant la bagarre pure et dure.

CC : Il suffit de voir la récompense proposée au vainqueur pour comprendre mon attitude.

LO : Une opportunité pour le titre Intercontinental ?

CC : Non mademoiselle. Une opportunité pour affronter soit The N, soit Kronos ! Il s'agit là de deux monstres de cette industries ! Deux lutteurs qui connaissent chaque millimètre carré du ring et qui savent s'en servir, légalement ou non, pour vous battre ! Mais je suis venu à la SOW pour ça ! Pour me foutre sur la tronche avec des excellents catcheurs, comme Bouboule, N ou Kronos ! C'est une chance qui ne se répètera peut être jamais dans ma carrière ! Il est donc hors de question que je laisse échapper ce tournoi même si je dois emmerder dans une Battle Royal pour ça !

Devant la volonté de feu du rugbyman, Livia lui fait un geste de la tête pour signifier sa compréhension. Elle saisit ensuite son smartphone qu'elle fait défilée avant de reprendre :

LO : J'ai ici le dernier speech de Ravage, il pense que vous êtes bien meilleurs que d'autres lutteurs de la SOW actuellement, qu'en pensez-vous ?

CC : Et que voulez-vous que j'en pense ? Je suis content que Bouboule ne nous voit plus, les autres rookies et moi, comme il le faisait avant. Il a aussi raison quand il dit que la baston, tout comme le rugby, demande à la fois un bon second degré et une bonne endurance. Seulement, il a oublié un petit quelque chose dans son discours. En effet, le talent des lutteurs et des gens en générales est surtout du à leur travaille et ce talent peut leur assurer le succès, mais pas totalement. En plus, il faut avoir de la chance. Il faut savoir saisir la bonne opportunité qui s'offre à soi. Répondre au coup de téléphone qui fera de vous une star de la lutte dans une fédération qui vous étiez jusqu'ici inconnue, rencontrer fortuitement une légende du business qui vous permettra d'élever votre carrière, ces exemples et bien d'autres sont courants et pas seulement dû au talent, la chance y joue un grand rôle.

Croc se tourne alors vers la caméra avec un sourire plein de malice et un regard plein de détermination. Il se tapote le bout du nez en reprenant :

CC : Et cette chance, moi j'ai l'outil pour la saisir ! Pour m'en servir des qu'elle se présente à moi ! Pour renverser une mauvaise situation en opportunité de victoire ! Cet outil, mon cher Ravage, c'est mon intuition, mon French Flair. Je sais que ça peut paraître idiot comme ça, mais c'est essentiel. Grâce à lui, peux user de chaque moment où mon adversaire trop confiant baissera sa garde ! Je peux m'engouffrer dans la moindre de faille que mon opposant laissera ! Je peux sentir le vent tourner et te battre comme je l'ai déjà fait, même si tu me domine tout le combat ! Tu es en feu Ravage ? C'est bien ! Toutefois, n'oublie pas... à chaque petite erreur que tu feras, mon French Flair me permettra d'en profiter et de te Croquer ! J'espère que tu ne négligera pas ça, car j'ai bien envie de voler le show une seconde fois contre toi !

Il reste quelques instants à fixer la caméra et s'en va ensuite en saluant Livia d'un geste de la tête, mettant ainsi fin à la promo.

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Debout dans les couloir des locaux de la SOW, Livia Orientale est prête, micro à la main, à interroger le lutteur se trouvant à ses côtés. Ce dernier n'est autre que le gagnant du tournoi des Rookies et le nouveau champion Intercontinental de la fédération, Croc Cassidy. Le rugbyman ne porte pas sa ceinture sur lui mais il a un sac de sport à la main. Il a aussi le sourire jusqu'aux oreilles et à l'air vraiment heureux, même s'il n'arrive pas à cacher la petite pointe de vice qui illumine son visage et le fond ses pupilles. De son côté, la journaliste a une mine tout à fait sérieuse alors quelle commence son interview :

LO : Mesdames et messieurs, bonsoir, je suis avec l'un des hommes qui a créé la surprise et la polémique lors du dernier PPV de la SOW, le nouveau champion Intercontinental, Croc Cassidy. Croc, comment vous sentez-vous après une si importante victoire ?

CC : Je suis aux anges mademoiselle. Je m'attendais à avoir une soirée longue et laborieuse en arrivant à Toronto. Je pensais m'ennuyer un maximum en entrant dans un match avec l'une des stipulations que j'aime le moins et...BAM ! Non seulement la Battle Royale m'a permis, à défaut de baston, à faire bon usage de mon French Flair, sentant et saisissant la moindre occasion pour envoyer des concurrents par dessus la troisième corde. Mais en plus, je me suis retrouver dans un second match contre rien de moins que Kronos ! Le tout pour le titre Intercontinental que j'ai gagné ! Bref, je me suis vraiment sentit content après mon tout premier PPV ! Je vous raconte pas la troisième mi-temps après le show.

LO : Non, mais j'imagine. Quoiqu'il en soit, certaines voix ce sont levés après votre victoire, expliquant, qu'à la manière de Sylvain Primeau pour le titre SOW, vous avez voler le titre à Kronos en vous battant contre lui juste après son match contre The N.

Le visage de Croc s'assombrit un peu à l'entente de telles accusations. Il pose alors son sac, l'ouvre et en sort la ceinture Intercontinental et la montre à la caméra tout en répondant :

CC : De un, je n'ai pas décidé de faire ce match, Wilson est arrivé en backstage après la Battle Royale et m'a mis au courant de la date de match pour le titre, à savoir quelques heures plus tard. Bon, c'est vrai que je ne suis pas contre la décision du GM, même si j'aurais largement préféré que Kronos ait largement plus le temps de récupérer. Vous me connaissez maintenant mademoiselle, vous savez que je suis toujours prêt pour une bonne grosse baston, quelque soit l'heure ou le lieu. De deux, j'ai une annonce directe que j'ai envie de faire à Kronos.

LO : Je vous en pris.

Le rugbyman se tourne alors vers la caméra et la fixe intensément, non sans arborer son air naturellement cruel :

CC : Kronos, saches que je te laisse le choix total sur ton rematch. Tu peux choisir le jour, le lieu et la stipulation pour ton match retour. Je ne veux pas qu'une nouvelle controverse vienne entamer mon début de règne et, surtout, je veux me foutre sur la tronche avec un Kronos en pleine forme, préparé et prêt à tout pour récupérer son titre ! Tu as toute les cartes en mains, à toi de jouer !

LO : Je vois que vous prenez votre titre de champion très au sérieux. Je dois avouer que ça m'étonne venant de quelqu'un cherchant principalement à se battre.

Croc se tourne alors vers Livia et se remet à sourire tout en éclairant sa lanterne :

CC : Bien sûr que je prend ce titre très au sérieux. Pas pour la gloire ou la fortune qu'il pourrait m'apporter, mais pour les opportunités qu'il va me créer.

LO : Des opportunités ?

CC : Ce n'est un secret pour personne, en devenant champion on devient forcément la cible de tas de lutteurs aux dents longues. Dès que j'aurais réglé mes comptes avec Kronos, des tas de compétiteurs vont vouloir mon titre. Ainsi, au lieu que ça soit moins qui aille provoquer les lutteurs contre qui je veux battre, les lutteurs vont se présenter à moi automatiquement et, vu le prestige du titre Intercontinental, je peux vous assurez que ce n'est pas du menu fretin qui va venir tenter de le prendre.

LO : Si je comprends bien, avoir cette ceinture autour de la taille signifie que vous aller pouvoir vous amuser à combattre plein de talentueux lutteurs.

CC : Exactement ! Pour moi, ce titre est un générateur de bastons qui promettront d'être plus fun et violentes les unes que les autres. De plus, chacun de mes futurs opposants aura déjà une grande motivation à m'affronter, vu qu'une victoire pourrait lui apporter le titre ! Bref, ça va être de l'amusement assurer pour le reste de mon règne !

LO : Je vois, seulement il va d'abord vous falloir battre de nouveau Kronos pour le titre.

CC : Et ça va être génial !

Croc se tourne de nouveau vers la caméra montrant son poing tremblant comme une feuille :

CC : Tu vois ça Kronos ? Rien que l'idée de me bastonner avec une légende comme toi me fait trembler d'excitation ! Seulement, t'auras intérêt à être plus que prêt, car je n'aurais pas de pitié ! En plus d'avoir ton nom accrocher à mon palmarès, une victoire dans notre rematch m'offrira des tas de nouveaux adversaires et des montagnes de bourre-pifs à donner et recevoir ! Comme je l'ai dit tu as toutes les cartes en mains, mais si tu ne t'en sert pas comme il faut, sache que tu seras Croquer par le nouveau Intercontinental champion !

Le regard débordant de volonté, le rugbyman fixe la caméra quelques instants avant de quitter Livia en la saluant.

Fade out.

Messages : 217 Date d'inscription : 05/07/2012

Nous retrouvons sans plus attendre Livia Orientale, non pas dans les couloirs d'une des prochaines arènes Européenne où se produira la SOW, mais dans ce qui ressemble à un café. Elle est assise à une table autour de laquelle plusieurs rugbymen mangent un étrange plat local à base de haricots blanc, des saucisses, du porc, du mouton et quelques légumes, pour faire bonne mesure. Parmi les mastodontes mangeant et riant de bon cœur se trouve un homme de taille plus humain et au visage familier. Il s'agit du champion Intercontinental de la fédération, Croc Cassidy. Il mange relativement tranquillement, surtout à côté des goinfres autour de la table, et laisse la journaliste l'interroger entre deux bouchées :

LO : Bonjour Croc. Dites-moi, vous ne mangez pas vraiment de quoi vous maintenir en forme au vue de vos futurs rencontres ? Seriez-vous déprimé ?

CC : Bonjour mademoiselle. Je ne vois pas en quoi manger un bon cassoulet de temps en temps nuit à la santé. Au contraire, comme on le chantait dans les vieux contes de chevaliers et comme on vous l'enseignait à la belle époque dans les écoles de rugby : "Le gras, c'est la vie" ! Vous voulez goûter ?

Croc tend une fourchette pleine en direction de la jeune femme qui ne semble pas très motivée à l'idée de taper dans ce plat. D'ailleurs, elle préfère esquiver l'exercice par une nouvelle question :

LO : A part ça, vous êtes prêt pour votre prochain combat face aux champions par équipe, l'Heroic Destruction ?

CC : Oh, vous en faites pas, moi je suis toujours prêt pour une grosse baston. Surtout que là, je vais me foutre sur la tronche avec une légende et l'un des seuls lutteurs génériques de la fédération qui soit à peu près intéressant. Je me suis acharné à gagner le tournoi des Rookies, puis le titre Intercontinental afin de vivre des affrontements dans ce genre ! D'ailleurs je n’ai pas arrêté de m'entraîner en vu de mon rematch face à Kronos, mais comme ce dernier est en silence radio, je vais pouvoir user du fruit de mes efforts sur Marvel et Verdugo ! Bref, ça va envoyer du lourd !

LO : Je parlais surtout de votre entente avec votre partenaire de Vendredi.

CC : Qui ça ? Mon French Flair ? N'ayez craintes je vous dis, il marche à merveille ! Il m'a permit de survivre à la Battle Royale de New Blood Rising et m'a permit de vaincre Madness et De La Luz au dernier Showdown ! Je suis sûr qu'avec mon intuition au top de sa forme, Heroic Destruction devront être concentré à deux cent pour cent sur leur adversaire s'ils ne veulent pas se faire battre par leurs propres finishers ! A Blast, il leur faudra oublier les Claudettes et les poulpes pyromanes bourrés aux stéroïdes, car si non, il y a de forte chance que mon French Flair et moi on les Croque tout cru !

Le rugbyman avale une nouvelle fourchetée de cassoulet tout en laissant la journaliste précisée sa pensée :

LO : Non, en fait je parlai de Ravage, votre équipier lundi dernier et ce vendredi.

CC : Ah Bouboule ! Ben écoutez, je suis aussi confus que vous à son sujet. Un jour, il semble plus intéresser par draguer Miss Sofia et créer une équipe avec l'un de ses potes puis, quelques temps plus tard, il me fait chier parce qu'il n'a pas eut de cul à la Battle Royale. Il renverse du champagne -qui, entre parenthèse, n'était même pas moi- puis il me laisse tombé comme une vieille chaussette lors de notre combat par équipe. Je ne sais pas ce qu'il pense vraiment. Est ce qu'il veut un match contre moi pour me prouver qu'il aurait pu faire mieux que moi à New Blood Rising ? Est ce qu'il m'en veut personnellement parce que j'ai eut le succès qu'au fond de lui, il espérait ?

Croc se tourne alors vers la caméra et la pointe avec sa fourchette :

CC : Ben dans ce cas là mon gros, tu sais comment faire ! Tu es majeur ? Encore mieux, tu n'as même pas à demander la permission de ta maman pour aller voir l'un des GM et tu leur demande d'organiser un match entre toi et moi ! Quand tu veux, où tu veux et avec le titre en jeu si c'est ça que tu veux ! C'est facile, efficace et, devine quoi, en plus je donne mon approbation aux GMs pour qu'ils organisent ce combat selon tes désirs ! Donc tu vois, pas besoin d'avoir inventé le caramel ou de faire ta chialeuse à répéter que tu aurais dû gagner et de me faire des coups de putes comme Lundi dernier, pour que ton rêve se réalise ! Le ballon est dans ton camp Ravage, j'espère que tu l'oublieras pas Vendredi.

Le rugbyman observe toujours l'objectif avec détermination, il attrape ensuite un verre de Ricard et trinque en direction de la caméra.

Fade Out.

Messages : 217 Date d'inscription : 05/07/2012

La caméra s'allume dans un endroit convivial. Un bar où des télés tournent en boucle sur Eurosport ou l'Equipe TV, des supporters font un billard tout en parlant de la dernière journée de Ligue 1 et une table de rugbymen jouant au Tarot en buvant une boisson anisée avec eau et glaçons. Pas de doute, nous sommes dans un café des ports français et voilà qu'un des joueurs de cartes se lèvent de la table avec son verre à la main. Il s'agit du champion Intercontinental de la SOW, Croc Cassidy. Il ne semble pas très sobre alors qu'il approche de la caméra, l'observe avec une lueur de vice dans un regard grave :

CC : Bouboule, Bouboule, Bouboule. Toi et moi faut qu'on cause. J'ai étudié ta proposition d'un match Titre vs Tournée des bars pour ma ceinture Intercontinental et je dois avouer que j'y réfléchi encore. Après tout, je ne suis pas sûr, tu comprends ? C'est vrai que d'un côté ça me permettrais de gagner ton respect et peut être même le respect d'autres grands lutteurs du roster, mais de l'autre je vais devoir affronter une brute ultra-motivée qui ne tiens pas l'alcool. Tu n'imagines pas le stress quotidien que je dois supporter en tant que champion ! Je dois sans cesse penser à un moyen de paraître au niveau des autres champions de la fédération ! Tu ne vois pas la pression que tu me mets en déclarant donner le meilleur de toi même lors des matchs de championnat ! Raah, si seulement je n'étais qu'un rugbyman bourrin qui n'est pas venu à la SOW pour être populaire et respecté, Mais simplement pour se foutre sur la tronche avec les plus grands lutteurs de cette fédé...

Croc est tourmenté. Il pose sa main tremblante sur son front et penche sa tête en avant, comme accablé par la pression. Au bout de quelques instants, il s'arrête net de trembler, relève la tête et retire sa main de son front en fixant l'objectif de la caméra :

CC : Attends une minute ! Mais je ne suis qu'un rugbyman bourrin qui n'est pas venu à la SOW pour être populaire et respecté, mais simplement pour se foutre sur la tronche avec les plus grands lutteurs de cette fédé ! Je suis un type qui n'hésite pas à me foutre sur la gueule avec quelqu'un en plein milieu d'un talk-show ! Je suis enfoiré prête à toutes les provocations pour affronter de meilleurs lutteurs que moi ! je suis le genre d'abruti qui veut que ses adversaires soient à cinq cent pour cent quand il les rencontrera car, comme le lui répétait son ancien coach de Rugby : A vaincre sans baril on triomphe sans boire !

Le French Flair s'arrête un instant sur ce dernière phrase. Il semble sceptique quant à ce qu'il vient de cité et la répète dans sa tête, remuant les lèvres en même temps. Après quelques secondes de réflexion, il hausse les épaules avant de se tourner de nouveau vers la caméra avec un sourire malsain sur le visage :

CC : Mais alors Ravage, tu dois savoir ce que ça signifie ? Ou alors peut être que Claudio doit le savoir lui ? Enfin, au cas où vous auriez pas percuter, ça signifie que OUI ! J'accepte ton défi ! Et si tu avais bien vu ma promo précédente, tu saurais que tu n'aurais même pas eut à demander !

Croc boit une gorgée de son pastis et reprend d'un air déterminé :

CC : Tu vois, c'était pas si dur en fin de compte ? Pas besoin de coups de putes, tu n'avais qu'à demander comme tu l'as fait lundi. Maintenant, tu n'as plus qu'à t'entraîner et arriver au prochain PPV avec la motivation que tu m'as promis ! Fais-le et on volera le show dans une baston dont les prochaines générations de bagarreurs de toutes sortes se rappellerons ! Sinon, et bien c'est simple, ça se terminera comme à Injection avec moi usant de mon French Flair pour te ruiner dans tous les bars bretons où on ira !

Nouvelle pause de la part du rugbyman qui se détend légèrement avant de continuer son monologue :

CC : Toutefois, avant le PPV, il va falloir que toi et moi on s'entende pour Blast. Il est hors de question de laisser notre animosité respective mettre M Cube dans l'embarras ! Après tout, il nous a permis de nous défouler de belle manière lundi dernier, autant lui rendre la pareille en nous unissant le temps de notre match ! Nos adversaires sont en plus gros vicieux qui vont utiliser tous les raccourci possibles pour nous piéger. Je te préviens Ravage, hors de question que je perde devant le publique français face à des types qui ne savent pas se battre juste parce qu'on s'est engueulé ! Je te propose donc une trêve pour ce Blast...non juste pour ce match. Une fois qu'on aura vaincu, on pourra se foutre sur la tronche des que la cloche aura sonné. D'ici là, rendons ce service à Cube, faisons plaisir aux fans Français de la SOW et Croquons nos ennemis !

Le Rugbyman lève alors son verre comme pour trinquer et le fini d'une traite. Il se frotte ensuite l'extérieur des narines avec le pouce et sourit en retournant jouer au Tarot.

Fade Out.

Messages : 217 Date d'inscription : 05/07/2012

Croc Cassidy entre dans l'infirmerie de la prochaine arène où se produit la SOW avec un sac de sport à l'épaule, de la sueur sur son maillot de rugby et du sang sortant de son arcade sourcilière. En le voyant arriver un médecin semble pour le moins étonné. Il n'a pas encore finit d'installer son matériel et le show n'a pas encore commencé qu'il doit déjà soigné l'un des membres du Roster. Avec toujours son large teinté de vice, le champion Intercontinental fait signe au médecin en déclarant :

CC : Salut doc, vous pourriez m'arranger ça vite fait avant le show, s'il vous plait ?

Médecin (M) : Mais qu'est ce qui vous est arrivé ? Vous vous êtes tabasser avec un autre lutteur avant même le début du show ou quoi ?

CC : Non, j'ai fait un match de rugby avec des potes sur le terrain à côté d'ici. Ça faisait depuis mon départ pour le Québec que je ne les avaient pas vu, du coup ils ont fêté mon retour en Europe à grands coups de caramels et de coup de tête. C'était génial ! Mais maintenant, si je veux avoir l'air présentable pour Blast, autant que vous me nettoyez ça.

M : En même temps, vous n'êtes pas officiellement sur la carte de ce show. On peut attendre après si vous préférez ?

Croc fouille alors dans son sac de sport et en sort la ceinture Intercontinental. Il la montre au docteur en lui disant :

CC : S'il y a bien un truc que j'ai appris dans ma jeune carrière de lutteur, c'est qu'à la SOW, un champion doit toujours être prêt à se battre et à défendre son titre. C'est un des autres aspects qui fait que j'aime bien avoir cette ceinture autour de la taille. Un GM peut m'appeler à n’importe quel moment du show pour que je monte dans le ring et me bastonne avec qui il veut. Comprenez, j'ai pas envie de ne pas pouvoir me foutre sur la tronche avec Primeau, Excellent ou les Claudettes parce que je fous du sang partout avant même d'avoir prit un coup.

M : Oui, je comprend. De toute manière avec le combat Green vs Pétale qu'il y aura à Blast, on va encore se retrouver à court de fournitures à la fin du show. Asseyez-vous, je vais chercher ce qui faut pour vous rafistoler.

Rangeant son titre dans son sac, le rugbyman sourit de nouveau et s'assoit sur la table d’auscultation. Le docteur revient quelques secondes plus tard avec du désinfectant, du coton et des pansements. Il commence à nettoyer la plaie du French Flair qui regarde le mur devant lui et plus précisément un tableau d'art contemporain. Voyant que son patient est accaparé par la peinture, le médecin lui demande :

M : Ça vous plait ?

CC : Je sais pas. C'est Ravage qui l'a fait non ?

M : Pas du tout ! C'est un Vanberger !

CC : Pourtant, il semble tourmenté que Bouboule. Le pauvre se voit obliger de justifier le fait qu'il fait partit des gros noms de ce business à cause que quelques commentaires de fan. Peut être qu'il est pas pris au sérieux parce que, lui et moi, on ne veut pas se tuer chaque fois qu'on se croise ? Pourtant je peux vous assurer que, même si on trinquera après notre match, c'est pas l'animosité entre nous qui manque. Enfin, quoiqu'on dise, il est pas à sous-estimer ce type. Suffit de voir son palmarès, son gabarit et son envie d'en découdre pour savoir que le gars à de l'expérience et fait partit du gratin.

M : En même temps, il n'a pas encore fait de grand coup à la SOW. Vous lui avez pris la victoire dans le tournoi des rookies et sa chance pour le titre Intercontinental.

CC : Ah non, sa chance pour la ceinture Intercontinental, il l'a toujours, contre moi à Endless Nightmare. Maintenant, s'il se préoccupe plus de justifier son statut de quasi-légende que de me battre, il va la voir s'évaporer son opportunité. Bon, connaissant le bonhomme, il est prêt à me démonter la tronche, ça se sent, ça se voit dans son regard. Le jour venu, il va, tout comme moi, donner tous ce qu'il a pour ce combat !

M : n'est ce que vous avez fais tous les deux durant vos précédents affrontements ?

CC : Si, mais celui-là est différent. C'est un match de PPV qui pourrait faire taire les détracteurs de Bouboule. Il le sait, je le sais, en me battant après un match dantesque, il aura enfin cimenté son statut à la SOW. Il aura enfin le moment qui le fera connaître dans cette fédération et montrer qu'il est aussi le Big Man de la SOW ! Le French Brawler ! Pour cela, il devra m'affronter comme jamais il l'a fait auparavant ! Car, même si je débute dans la lutte, j'arrive à reconnaitre toutes les tactiques de mes adversaires, à user de mon French Flair pour les observer, les analyser ! Je connais déjà ses prises, ses forces et ses failles ! Je peux donc vous assurer que s'il hausse pas son jeu à un tout autre niveau, je vais le Croquer !

Croc serre un poing tremblant de détermination et d'excitation, laissant un brasier exploser dans ses pupilles. De son côté, le médecin met le pansement sur la plaie du rugbyman en déclarant :

M : Voilà, vous pouvez y aller.

CC : Merci doc, à plus !

Le Rugbyman s'en va alors, laissant un docteur pensif qui finit par marmonné dans sa barbe :

M : Va sûrement falloir prévoir bien plus de fournitures que prévu pour Endless Nightmare.

Fade Out

Messages : 217 Date d'inscription : 05/07/2012

La journaliste Livia Orientale est debout dans un couloir et n'est pas seule. A ses côtés, le champion Intercontinental, Croc Cassidy, ne semble pas vraiment content. Il regarde devant lui d'un air absent alors que ses sourcils sont froncés. En grande pro, Livia repère l'attitude du lutteur et décide de commencer son entrevue pour en savoir plus :

LO : Mesdames et messieurs, je suis en compagnie de l'homme qui a défendu, avec succès, son titre Intercontinental à Endless Nightmare, Croc Cassidy. Croc, vous ne semblez pas vraiment ravi d'avoir conservé votre ceinture, je me trompe ?

CC : Oui, mademoiselle Orientale ! Je suis très content d'avoir combattu Bouboule dans un combat grandiose où nous avons pu nous défouler comme des porcs après les semaines de provocations et de mindgames respectifs ! Et je dois avouer que, si je n'avais pas eut mon French Flair, j'aurais très bien pu perdre le match. En tout cas, Ravage, je suis fier de mettre frité avec toi. Pour moi, tu as bien mérité ton titre de Big Man de la SOW, susceptible et rancunier certes, mais très talentueux.

LO : Mais alors, si vous êtes content de votre PPV, pourquoi faites vous la gueule ?

Croc regarde la journaliste quelques instant, la fusillant presque d'un regard inquiétant, avant de se tourner vers la caméra en répondant :

CC : Je ne fais pas la gueule, je suis en rogne.

LO : Contre qui ? Ou quoi ?

CC : DJ Shaft.

La nouvelle semble choquée la jeune femme qui dévisage le rugbyman. Elle va pour demander la raison d'un tel agacement, mais se fait devancée par le lutteur :

CC : Ça vous étonnes que je suive ce qui se passe dans d'autre division que celle autour du titre Intercontinental ? Que j'ai observé le soit disant Genius reconstruire et tenir la division Wildside sur ses épaules, y ramenant des excellents lutteurs comme Excellent ou Price ? Que je respectais Shaft pour tout le travail qu'il a abattu, le temps qu'il a passé à donner son identité au titre Wildside ? Eh bien oui je l'ai fait et c'est ce qui m'énerve.

LO : Pourquoi ? Parce que le titre Wildside a disparu ?

CC : Non ! Parce que j'ai été déçu par Black Ice ! Non mais vous l'avez vu ? Monsieur "je suis prêt à mourir pour ma division" qui se transforme en petite pleureuse dès la première grosse difficulté ? "Ouin ouin ! Pourquoi c'est pas le titre IC qui a disparu ?" "Ouin, ouin ! Pourquoi Price est partit avec la ceinture" ! Merde ! Rien qu'à réentendre sa dernière promo, j'ai envie de lui cracher à la gueule !

Croc semble terriblement énervé et, de son côté, Livia se demande si le champion IC ne va pas trop loin :

LO : Euh, en même temps, que voulez-vous qu'il fasse ? C'est une décision des hautes instances de la fédération...

CC : Et vous allez me chanter que c'est irréversible ? C'est du Pro Wrestling mademoiselle, les décisions des pontes de la SOW peuvent changer aussi vite et aussi illogiquement que Madness devient Darkness ! Vous savez ce que j'aurai voulu voir de Shaft ? Qu'il se batte de toute ces forces pour inverser la décision ! Qu'il trouve une idée pour sauver sa précieuse division ! Enfin, finalement, je doute qu'elle lui soit si précieuse, vu comme il préfère s'acharner sur un absent qui n'a rien à voir avec la décision des boss.

LO : Mais ce n'est pas si simple...

CC : Bien sûr que si ! Même moi je peux te pondre une solution en deux minutes !

Croc saisit alors son titre et l'agite devant la caméra en la fixant d'un regard noir :

CC : Shaft ! Une fois que t'aura fini de pleurnicher comme un gamin de trois ans à qui ont à volé son goûter, mets-toi à réfléchir une seconde. Tu veux voir le titre Wildside vivre, quitte à faire disparaître le titre IC ? Alors vient dans ma loge ou convoque moi sur le ring ou encore dans le bureau d'un GM et défi-moi pour mon titre avec une stipulation spéciale : Si tu gagnes, le titre IC disparaît et le Wildside revient ! Tu vois, c'est simple, j'ai même pas eut à me creuser le cerveau trop longtemps pour le trouver !

LO : Je vois, mais et Ravage ? Les paroles qu'il a prononcé à Blast montre qu'il en a pas finit avec vous.

CC : Et bien il a qu'à venir aussi, et Excellent et Stevenson et même Blackbuerry ! Plus on est de fous et plus on se fous sur la gueule ! Merde Shaft, t'as intérêt à te battre pour la division que tu aimes au lieu de pleurer, d'être prêt à mourir pour elle ! Sinon, je vais venir te chercher et je vais te foutre la raclée de ta vie ! Maintenant, si tu ne veux pas être Croquer, tu sais ce qui te reste à faire !

Fixant l'objectif de la caméra encore quelques instants, Croc finit par s'en aller en ruminer sa colère.

Fade Out

Messages : 217 Date d'inscription : 05/07/2012

Livia Orientale, toujours fidèle au poste, se trouve dans la zone d'interview de l'arène où aura lieu le prochain show de la SOW. A ses côtés se trouve le champion sans ceinture, Croc Cassidy. Il semble moins énervé qu'à la dernière entrevue. On pourrait même dire qu'il est en pleine réflexion alors que la journaliste commence à l'interroger :

LO : Bonjour mesdames et messieurs, je suis en ce moment même avec le champion Intercontinental, Croc Cassidy. Croc, cette semaine d'après PPV n'est pas des plus joyeuses pour vous, avec la disparition de votre titre. Dites-moi, comment vous sentez-vous ?

CC : Je vous avoue, mademoiselle Orientale, que ça pourrait aller mieux. Dès que j'ai gagné le titre Intercontinental, je pensais que j'allais pouvoir enfin me foutre sur la tronche avec d'excellents lutteurs simplement attirés par le défi et le prestige de la ceinture. Et ben non, à part Ravage, personne ne semble intéressé par ce titre, c'est à se demander si je ne devrais pas agrafer une mèche de cheveux de M Cube dessus pour attirer les challengers comme il attire les ennuis. Enfin, je suis de mauvaise foi, j'ai tout de même Bouboule qui est toujours prêt à me taper dessus...et peut être le petit con qui m'a piquer ma ceinture aussi.

Livia est pour le moins surprise par les paroles du Rugbyman et ne tarde pas à lui demander :

LO : Attendez, vous ne croyez pas que Ravage vous a volé le titre ?

CC : Au début, sous le coup de l'émotion, je dois malheureusement dire que oui. Mais en réfléchissant bien, non, Bouboule n'y est pour rien. C'est une force de la nature ce gars, un monstre de puissance, d'endurance et de susceptibilité. Le calcul, la réflexion et le vice, ce sont pas ses armes.

LO : Mais alors, qui aurait bien pu le faire ?

CC : C'est bien ça le problème, je ne sais pas. De la poule mouillée qui préfère voler plutôt que de se battre pour un titre, c'est qu'il y en a à la SOW. Je peux vous citer les Claudettes, Selva, Verdugo ou Shaft parmi tant d'autres. Quoique pour Shaft...non, lui ne peut pas l'avoir fait.

LO : Oui, il est trop à cheval sur ses principes pour en arriver à une telle extrémité.

CC : Non, je ne dirais pas ça...c'est plutôt parce qu'il n'a plus les couilles. Faut être franc, celui qui m'a piquer le titre est soit courageux, soit stupide. Car il est prêt à affronter ma punition. Il a comprit qu'une fois que je l'aurais retrouvé, je m'en vais lui faire regretter sa naissance, faire de xylophone avec ses os, transformer son visage en un tableau de Picasso dans sa période bleue !

Croc conclut sa phrase en frappant son poing dans la paume de sa main et en fixant la caméra d'un air malsain. Puis, il reprend :

CC : Bref, le chapardeur sait qu'il devra subir des sévices pires qu'une simple main coupée. C'est pour cela que Shaft ne peut pas être le coupable. Oh, il est assez stupide pour m'avoir piquer la ceinture. Après tout, si après toutes ses années dans ce business, il n'a pas compris qu'il ne pourrait jamais avoir une vie de famille stable, c'est qu'il a deux trois neurones de moins que Green, ce qui est une sorte de record en soit. Non, le DJ n'a simplement plus les tripes, de se battre pour quoi que soit. Il se plaint autant que "l'héroïne" de Twilight et est encore plus défaitiste qu'un fan de l'équipe de France de soccer. Et avec tout ça, il ose se demander pourquoi il a jamais été champion du monde. Shaft, fais-toi poussé un cerveau et des couilles et tu comprendras pourquoi.

LO : Vous en voulez toujours autant à Shaft à ce que je vois. Mais pour ce qui est du voleur ?

CC : Oh lui, il ferait bien de surveiller ses abatis ! Il va avoir des journées difficiles, c'est moi qui vous le dits. D'ailleurs, puis-je emprunter votre micro deux minutes ?

La journaliste accepte d'un geste de la tête et passe son outil de travaille à Croc qui fixe la caméra d'une manière peu rassurante :

CC : T'as entendu, merdeux ? Ton avenir ne s'annonce pas des plus brillants, ni même des plus long d'ailleurs. Alors, je vais être sympa avec toi sur ce coup et je vais te donner jusqu'au prochain show pour me rendre mon bien et, pourquoi pas, me défier en face, comme un vrai lutteur. Si tu ne t'exécute pas gentiment, et bien je vais mettre mon French Flair en marche. Grâce à lui, je vais te trouver et je vais m'amuser à t'enseigner la contorsion. Car une fois que j'en aurais finit avec toi, tu pourras aisément prendre la forme et la taille d'un ballon de rugby ! Maintenant, tu as toutes les données en main. Tu as vu mes combat, tu sais que mon French Flair est extrêmement efficace. Donc, je te conseil de faire le bon choix...avant de te faire Croquer !

Le rugbyman fixe la caméra quelques instants, montrant sa détermination. Puis, il rend le micro à Livia et s'en va.

Fade Out.

Messages : 217 Date d'inscription : 05/07/2012

Blast vient de se terminer et Livia Orientale se trouve dans les coulisses en compagnie du rugbyman, Croc Cassidy. Le champion sans ceinture est en mode réflexion, le visage baissé, les yeux dans le vide et l'index lui frottant le menton. La journaliste le sort alors de sa méditation est lui demande :

LO : Mesdames et messieurs, je suis avec le champion Intercontinental de la SOW, Croc Cassidy. Croc, vous avez étonné pas mal de monde cette semaine, moi la première, en faisant équipe et en travaillant avec DJ Shaft pour vaincre l'homme masqué et Ravage. Finalement, vous avez fais la paix tous les deux ?

CC : Pas du tout.

Livia est surprise. Le ton employé par son interlocuteur montre qu'il en veut toujours au Genius :

LO : Ah bon ? Mais pourtant...

CC : J'étais prêt à réduire Shaft en pâté pour chien, mais, avant le show, la direction de la fédération m'a bien fait comprendre que je ne devrais pas m'en prendre à lui si je ne voulais pas perdre mon boulot. Wilson pense sans doute que le pauvre petit DJ est trop déprimé pour supporter la moindre contrariété. Remarquez, ça expliquerait pourquoi il préfère se morfondre dans son coin plutôt que de me répondre ou de se battre pour récupérer la division qu'il a aidé à reconstruire. A moins que lui aussi ce soit mis à la mode.

LO : Quelle mode ?

CC : Celle du silence radio. Entre Black Ice, Ravage et l'enfoiré qui m'a piqué le titre, aucun n'ose prendre la parole pour rabattre mon caquer. J'ai l'impression de faire un long monologue dans le vent et ça m'emmerde un peu. Bon ensuite, je peux comprendre pourquoi le chapardeur est toujours muet.

LO : Pour préserver son identité ?

CC : En effet, mais aussi parce qu'il a peur. Il a encore plus les chocottes que s'il devait se retrouver seul à seul avec Fourecks dans un magasin d'outillage. Oh bien sûr, je l'imagine déjà, une fois qu'il m'aura attaqué dans le dos après un match, crier au et fort qu'il n'a pas peur de moi et qu'il va me reprendre mon titre, officiellement cette fois. Mais dès qu'il faudra entrer dans le ring affronter bibi en face à face, il décampera plus vite que les Claudettes devant un livre de plus de cinq pages. Et en même temps, je le comprend, vu l'état dans lequel je me trouve, il prendrait non seulement pour le vole mais aussi pour toutes conneries qu'à dit Shaft ces dernières semaines.

LO : Pourtant la dernière fois que vous vous êtes mis en colère, ça vous a coûté plus que ça vous a rapporté.

CC : C'est vrai, surtout que ce voleur doit être un de ses gros vicelards capable de tout pour avoir son quart-d'heure de gloire. Un type qui a mit au point un plan à la con pour faire le meilleur impact possible lors de sa révélation et il réussira sûrement. Je n'ai pas des yeux dans le dos et puis je sais que, s'il veut vraiment devenir le champion Intercontinental, il ou elle va devoir forcement me rencontrer dans le carré de vérité.
LO : Sauf s'il vous blesse lors de sa grande révélation.

CC : Ne vous en faites pas pour ça, mademoiselle, je suis un lutteur et un rugbyman. Il va lui falloir me rouler sur la tronche avec un rouleau compresseur pour espérer que je refuse un combat. Tu m'entends ma couille ? Il n' y aucun moyen que tu m'empêche de défendre mon titre sans être inculper pour homicide. Enfin, pour ça, faudrait encore que tu arrives à faire ta grande révélation.

LO : C'est à dire ?

CC : Que mon French Flair est en marche. Il tourne à fond les manettes ! Il me permet de traquer la moindre petite piste et qui finira par me mener au cleptomane ! Bref, Il est prêt à choper cette enflure avant même qu'il ait décidé de se montrer. J'espère que tu te planques bien profondément dans ton trou à rat mon gars, car je viens récupérer mon titre et te Croquer !

Sur ces mots, Croc fixe la caméra avec détermination avant de quitter la journaliste.

Fade Out.

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Nous revoilà dans les couloirs de l'arène où aura lieu le prochain show de la SOW, en compagnie de Livia Orientale et un champion retrouvant enfin son titre. Croc Cassidy est ainsi debout, tout sourire, avec sa ceinture de champion posées sur l'épaule. Consciente de la bonne humeur du lutteur, la journaliste commence son interview de manière détendu, mais tout en restant professionnel :

LO : Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, bonsoir. Je suis avec le champion Intercontinental de la SOW, Croc Cassidy. Croc, vous semblez ravi d'avoir retrouver votre titre après l'avoir conservé contre Ravage au PPV ?

CC : En effet, mademoiselle Orientale. Mais je dois quand même avouer que la situation aurait pu être encore meilleure pour moi.

Livia est surprise du commentaire du rugbyman et lui demande des précisions :

LO : Ah bon ? Comment ça ?

CC : J'aurais aimé avoir un petit tête à tête avec ce sale petit enfoiré de Django. Oh, pas dans l'immédiat. J'aurais attendu qu'il guérisse et se porte comme un charme pour le renvoyer directement à l'hôpital. Bref, j'aurais adoré lui faire comprendre qu'on ne pique pas les affaires des autres sans en subir les douloureuses conséquences. Malheureusement, les GMs ont décidé de le virer, mais je ne peux pas leur en vouloir, vu ce qu'il me propose à la place.

LO : Vous voulez parler de votre nouveau challenger, Charlie Green ?

CC : Bien sûr, je ne parlais pas de cette pleurnicheuse de DJ Shaft. L'homme qui préfère pleurer ou finir sa carrière en sous-fifre d'un lutteur Hardcore plutôt que de se battre pour la division qu'il aime soit disant. Oups, désolé, je digresse, je ne voulais pas recommencer à insulter le nouveau toutou de MethodCobra...des fois je mériterais d'avoir une dette de baffes.

Croc fixe alors la caméra avec un sourire malsain dont il a le secret et se frotte doucement la joue, comme pour faire passer un message. Après quelques instants, il reprend :

CC : Enfin, revenons en à notre mouton aux hormones. Je dois avouer que le fait de l'affronter à la place de Django ne m'a pas vraiment plu au début, puis il a eut son match à Blast.

LO : Que voulez vous dire ? Vous ne vouliez pas affronter Green ?

CC : Non. Pourquoi ? Simplement parce que je sentais qu'il ne m'offrirait pas ce que je recherchais dans cette fédération, à savoir un véritable nouveau défi. Pour moi, il n'était qu'un de ses multiples gros cons qui se sentent pousser des couilles que lorsqu'ils ont une arme à la main et, dès qu'ils se retrouvent désarmer, ils perdent tous leurs moyens. Je croyais qu'il était un débile pensant qu'il est Hardcore parce qu'il fait saigner ses adversaires régulièrement alors que, même vous mademoiselle Orientale, vous pouvez facilement ouvrir le crâne de quelqu'un avec un néon, une chaise ou une pelle. Bref, je le voyais comme une racaille armée venu foutre le bordel lors de la troisième mi-temps et qui tombe sur un rugbyman qui sait utiliser son propre corps comme une arme de destruction massive.

LO : Vous pensiez donc que Charlie Green n'était pas un si grand challenge pour vous ?

CC : En effet, il suffit de voir ses matchs. Même armé jusqu'aux dents, il a passé son temps à se faire démonté par Fourecks et/ou votre sœur. Le pauvre, je voyais mal comment il pouvait m'amuser alors qu'il était incapable de vaincre dans le domaine où il est soit disant le meilleur.

LO : Mais qu'est ce qui a changé à Blast ?

CC : Il a battu Ravage. Je veux dire, il n'a pas triché et usé de sa pelle, mais a vaincu un monstre comme Bouboule à mains nues. Il m'a prouvé, en un seul match, non seulement qu'il était bien meilleur désarmé, mais qu'il pourrait me donner une tonne de fun quand on s'affrontera pour le titre. S'il reste dans cette optique et ne redevient pas le gros débile qui pense devenir maître du monde simplement grâce à sa pelle, ça pourrait une superbe baston !

Croc se tourne de nouveau vers la caméra, sont regard s'est plus intense et déterminé, tandis que son sourire s'est effacé :

CC : Seulement je te préviens mon petit Charlie. T'as intérêt à bosser plutôt qu'à faire le con dans les cimetière ! Si tu veux me battre en mettant du Hardcore dans la division Intercontinentale, va falloir que tu te sortes les doigts du cul et que tu me sorte les mêmes matchs que contre Bouboule ! Parce que pour ce qui est du Hardcore sans armes ! De démolir des types armés ou deux fois plus grands que soit, le tout à mains nues ! Tu es loin d'être le maître et, contre un Rugbyman, un gars qui peut briser chaque os de ta grande carcasse avec simplement des coups de tête, un type qui peux te vider de ton sang avec seulement ses mains et sans même causer de disqualifications, une arme vivante motorisée par une intuition hors du commun capable de renverser n'importe qu'elle situation ; le French Flair, tu risques de regretter ta petite pelle ! Tu vas en chier et, from de Hard to the Core, et si tu penses me vaincre parce que tu as survécu à Fourecks, alors Tu...te...feras...CROQUER !

Croc fixe la caméra d'un air à la fois cruel et transpirant la motivation. Le sourire mauvais est revenu se dessiner sur son visage.

Face Out.

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Promo d'avant Showdown.

La caméra s'allume sur une Livia Orientale totalement emmitouflée dans un manteau de montagnes. Quoi de plus logique vu le froid qui règne là où elle se trouve, sur un terrain de Soccer transformer à l'occasion en terrain de Rugby. On peut apercevoir, derrière la journaliste, une bande de beaux bébés, tablant tous autour des deux mètres et des cent vingt kilos de muscles, en train de se faire des passe face à une équipe composés de gars plus petits. L'une des armoires à glace, qui à la balle en main, se décide de prendre de la vitesse. Il accélère, envoyant voler tous ses adversaires à coups d'épaules violent. Il semble terrasser ses opposants à lui seul jusqu'à ce qu'une figure bien connu se dresse contre. Il s'agit du champion Intercontinental, Croc Cassidy. Le lutteur voit une locomotive lui foncé dessus et se met à sourire. D'un coup, il se penche en avant et plonge dans les jambes du mastodonte. Le voilà qui sert les bras autour des larges cuisses du monstre. Ce dernier avance toujours sans trop de problèmes. Seulement, le French Flair fait glissé ses bras le longs des jambes de son adversaire, finissant par lui saisir les mollets. Ce coup-ci, le géant ne peut plus évoluer sur le terrain et s'écroule lamentablement sur l'herbe gelé. Le ballon qu'il a dans les mains glisse et est récupéré par Croc. Celui-ci ne perd pas de temps et passe à l'attaque. Il court sur une dizaine de mètre, faisant un crochet pour éviter une autre montagne. Seulement, il a à peine finit son geste qu'un autre ogre lui barre lui fonce dessus pour l'éclater...Paf ! D'un raffut le champion Intercontinental stop l'armoire à glace nette ! Les rangs ennemis se resserrent autour de lui. Il en profite alors pour faire la passe à un de ses coéquipiers démarqué, qui par aplatir dans l’en-but adverse.
Tout en regardant l'action, Livia ne semble pas comprendre grand chose mais, dès le première arrêt de jeu, elle fait signe à Croc d'approcher. Le lutteur arrive alors en sueur et avec son sourire typiquement inquiétant sur le visage. La journaliste commence alors l'entrevu :

LO : Et bien dites-moi Croc, pour jouer par un temps pareil, vous n'avez peur de rien ?

CC : Depuis le temps que vous m'interroger, mademoiselle Orientale, vous devriez savoir que ce n'est les températures négatives qui m'empêcheront de faire ce que je veux.

LO : C'est vrai, excusez-moi.

CC : Ce n'est rien, vous n'êtes pas la seule qui ne semble pas me connaître à la SOW malgré le temps que j'ai passé ici. Tenez, Charlie Green par exemple.

LO : Ah bon ? Vous pensez que les jugements qu'il a émit lors de son dernier speech son faux ?

CC : Oh, je ne le pense pas, j'en suis sûr. Ce pauvre Charlie a vraiment abandonné trop de neurones à Fourecks pour imaginer que je le sous-estime.

LO : Et ce n'est pas le cas ?

CC : Je suis Français, Mademoiselle Orientale. La force d'un Français, c'est de savoir forcer ses adversaires à le sous-estimer. Les plus grands accomplissements des Français en sport, ou dans l'histoire, ce sont fait car nous n'étions pas les favoris, mais parce que nos adversaires nous croyez moins forts que nous le sommes en réalité. Le French Flair marche en partie de cette façon. Dès je suis dos au mur, et que opposant commence à penser qu'il va me battre, il se déconcentre très légèrement et...PAF ! Il reçoit un retour de flammes imprévu et finit par perdre.

Tout en criant son onomatopée, Croc frappe brusquement son poing contre la paume de son autre main. Ce mouvement fait sursauter la journaliste qui se reprend quand le rugbyman reprend son discours :

CC : Maintenant, fonctionnons avec logique, si j'ai l'habitude d'être sous-estimer, est ce que je vais faire l'erreur de sous-estimer mon adversaire et tombé dans le piège que j'ai moi-même tendu ? Non. Je suis peut être un gros bourrin mais je sais encore utiliser mon cerveau, Green devrait faire de même de temps à autre. Il comprendrait alors que, contrairement à lui qui a juste visionner mes derniers matchs du coin de l’œil, je l'ai observé depuis ses débuts, que ce soit contre Holygates, Fourecks, votre sœur ou Django. Merde, j'ai d'ailleurs tenter d'attirer son attention à l'époque en le provoquant. Certes, à l'époque il m'avais passé à travers une table et royalement ignoré, mais j'en sais bien plus sûr lui qui ne semble le croire.

LO : Et maintenant, c'est lui qui veut avoir votre attention. Le monde prend de drôle de tournure parfois.

CC : N'est ce pas ? Toujours est-il qu'il ferait mieux d'arrêter de penser des conneries s'il veut avoir une chance d'arrêter mon French Flair et s'il veut qu'on s'amuse comme des petits fous à se foutre sur la tronche.

LO : N'empêche, je me demande pourquoi vous avez dévoilé votre stratégie à votre adversaire de la sorte ? Il va se méfier maintenant et peut être ne vous sous-estimera-t-il plus.

Croc se met alors à rire de bon cœur, mais aussi de manière assez peu rassurante avant de répondre :

CC : Voyons, on ne parle pas de Bouboule où de Pétale là ! Mais bel et bien d'une montagne d'égo ! Ce type croit être un briseur de bras inarrêtable, Une machine de destruction invincible. Peu importe s'il tente au maximum de ne pas me sous-estimer, son arrogance et sa confiance en lui-même le forceront à le faire juste assez pour le regretter ! Après tout, il suffit de comparé nos physiques. D'un côté, un ancien taulard de deux mètres de haut tailler comme une armoire à glace et, de l'autre, un rugbyman bien moins impressionnant. Rien que ça le poussera à me sous-estimer, qu'il le veuille, ou non ! Mais, si, par miracle, il arrive à ne pas le faire, alors là, il représentera un défi encore plus grand et notre baston à Christmas Sabbath m'amusera comme jamais auparavant !

LO : Si je comprend bien, vous êtes prêt à l'affronter ?

CC : Mieux que ça, je suis impatient !

Croc se tourne alors vers la caméra et la fixe avec des yeux débordant de détermination et d'insolence :

CC : Je suis d'autant plus impatient que toi, mon gros Charlie, tu vas pouvoir taper sur cette pleurnicheuse de Shaft alors que je ne peux même pas lui cracher dessus. Et ça, ça me donne une motivation supplémentaire de t'en foutre plein les gencives au PPV ! Et si tu penses encore que, parce que j'ai battu un boulimique et que j'ai réaliser mon rêve d'enfance en frappant un prof, je me crois invincible, alors prépare-toi à subir une douloureuse désillusion ! Une désillusion qui te feras regretté tout le sang que tu as perdu dans la division Hardcore et les soirée dans les douches de ton ancienne taule ! Oh, oui, je m'attend à ce que tu frappes fort, à ce que tu torde chacun de mes os sans aucune pitié ! Mais je suis lutteur et rugbyman mon gars, des grands cons m'ont frappé avant toi et et des grands cons me frapperont après ! Et si tu crois que c'est en me cassant les bras que tu me vaincras, réfléchi une nouvelle fois, ou prépare-toi à te faire...CROQUER !

Le French Flair continu de fixer la caméra avec intensité avant qu'un de ses coéquipier le rappel pour la fin de la mi-temps.

Fade Out.

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Après un Blast riche en émotions, Livia Orientale est attente de lutteur pour les interroger. C'est alors que ce présente le champion Intercontinental de la compagnie, Croc Cassidy. Il a une serviette trempée de sueur sur ses épaules et sa ceinture à la main. Il ne semble pas vraiment ravi d'avoir perdu son match, d'ailleurs la journaliste le remarque assez vite lorsqu'elle déclare :

LO : Croc, vous venez de perdre un match par équipe, ça n'a pas l'air de vous avoir plu ?

CC : Pas vraiment non. Non pas que la défaite me fasse trop chier, je sais apprécier un bon combat même quand je perd et je sais apprendre de mes erreurs. Mais c'est surtout parce que c'est Shaft qui a fait le tombé sur moi. Maintenant, je devoir redoubler de provocations infantiles et d'insultes pour pousser cette sous-merde à m'affronter en un contre un.

LO : Ah bon ? Ce n'est pas plutôt le fait que Charlie Green ait pris l'ascendant sur vous cette semaine ?

Le rugbyman pousse alors un soupir en levant les yeux au ciel avant de reprendre :

CC : Non, mademoiselle. D'une part parce qu'il va encore plus me sous-estimer le PPV venu, ce qui m'arrange. Et d'autre part, parce que je sais exactement ce qu'il va raconter à propos de cette victoire...

Croc relève alors les épaules, écarte les jambes comme s'il avait des chevilles d'un mètre de diamètre et se dandine de gauche à droite à la manière d'un manchot constipé. Quand il se remet à parler, il prend un ton de voix proche de celui de son challenger :

CC : "Ah ah Croc, je suis tellement meilleur que toi que j'aurais pu te casser moi-même les deux bras si mes jambes ne m'avaient pas involontairement diriger vers mon coin et que ma main ne s'était pas levé pour faire le tag."

Le rugbyman reprend une attitude et une voix plus normal, pour ses standards à lui, et continu :

CC : Bref, le genre de connerie qu'il déblatèrent habituellement dans tous ses speechs.

LO : Vous êtes un peu dur. Certes, il a un sacré égo, mais il dit quand même des choses intéressantes.

CC : Ah ça, je ne peux pas vraiment te dire. De tout ce qu'il a dit la dernière fois, il n'y a qu'un passage qui peux ne pas être qualifier de bêtises arrogantes et répétitive : le fait qu'il veuille redonner du prestige au titre Intercontinental.

Livia est surprise que le champion soit d'accord sur ce point avec son rival. Elle n'attend pas et demande des précisions :

LO : Pourquoi ? Vous pensez ne pas apporter de prestige à cette ceinture ?

CC : Je n'en sais rien et, pour être honnête, je m'en fiche royalement. Si j'ai récupéré ce titre ce n'est pas pour la gloire, ni pour le prestige ou d'autres principe dans le genre. Je l'ai car je sais qu'être champion signifie que j'ai une cible dans le dos et que j'affronterai des types plus motivés les uns que les autres dans des bastons dignes de ce nom. Maintenant, Green pense que je fais sombrer la division Intercontinental, tant mieux ! Ainsi, il sera encore plus motivé pour notre affrontement et, malgré sa grosse tendance à raconter des débilité plus grosse que lui, ce qui n'est au demeurant pas facile, il me permettra de m'amuser comme un gamin avec cadeaux de Noël une fois à Christmas Sabbath !

LO : Je vois. n'y a-t-il rien d'autre que vous avez retenu durant sa dernière entrevue ?

CC : Si, comme dit plus haut, l'extraordinaire amas de conneries qu'il est capable de sortir. D'abord je lui conseillerais de regarder les palmarès de la F1, du Judo, du Taekwondo et même de la lutte pour découvrir que les Français ne sont pas seulement bon en sports co. Ensuite, sa plus grosse bêtise qu'il est balancé soit que, parce qu'il s'est toujours débrouillé seul entre deux séances de pétage de rondelles dans les douches de sa prison, il est meilleur que moi qui a pratiquer un sport d'équipe avant de devenir lutteur.

LO : En même temps, il est logique de penser qu'une personne habituée à être en équipe se débrouille moins bien en solo.

CC : En lutte, en foot ou en baseball, peut être bien, mais pas au rugby, mademoiselle. Dans un match, un rugbyman doit avoir les yeux partout. Sur la quinzaine d'adversaires en face de lui et sur ses quatorze coéquipiers. Voyiez-vous, si au rugby, vous avez une seconde d’inattention, vous ou vos partenaires se retrouvent plaquer au sol et gentiment piétiné par les armoires à glaces d'en face. L'attention d'un rugbyman doit être partout sur le terrain, afin d'être toujours dans le bon coup et éviter les mauvais, et ce pendant 80 minutes.

Croc se tourne alors vers la caméra et l'observe avec un regard torve et un rictus cruel sur le visage :

CC : Alors que sur un ring, Charlie, je n'ai besoin de focaliser mon attention que sur une seule et unique personne, mon adversaire. Je dépense aussi beaucoup moins d'énergie à courir dans tous les sens. Donc toute cette concentration que j'ai appris à avoir, toute cette force que j'ai développé ne sera pas dispersé au quatre coins d'un terrain, mais me serviront juste à te transformer en bretzel ! Ajoute à ça une touche de sadomasochisme naturelle et l'indispensable French Flair et, au PPV, je n'aurais juste qu'à ouvrir la boîte à claques et laisser le fun du combat m'envahir !

Le rugbyman commence alors à sautiller impatiemment à la manière d'un gamin attendant la surprise que lui a promit ses parents :

CC : Oh putain, rien que d'en parler j'ai déjà envie de me lancer à la foire aux marrons ! Soit gentil Charlie, t'as intérêt à te ramener au PPV avec autant de haine et de motivation que lorsque tu affronte Fourecks ! Non parce que si tout ce que tu répètes sur ton niveau à longueur de temps, si tu ne me donnes pas la leçon que tu me promets...je ne serais pas content ! Et quand Croc pas content, Croc faire cracher les dents à son opposant !

Une lueur malsaine apparaît alors dans les yeux du Rugbyman et il se met à sourire d'un air peu rassurant. De son côté, Livia le regarde avec perplexité. Après quelques instants, une fois que la tension dégagée par le champion diminue, ce dernier salut la journaliste et s'en va.

Fade Out.

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Dans les couloirs des locaux de la SOW, Livia Orientale est en compagnie du champion Intercontinental de la compagnie, Croc Cassidy. Le lutteur arbore un large sourire et quelques marques par-ci par-là, résultat de son match brutal à Christmas Sabbath et la petite after à Blast. La journaliste ne tarde pas à lui poser les premières questions :

LO : Bonjour Croc, vous semblez plutôt ravi aujourd'hui, est ce à cause de la semaine que vous venez de passer ?

CC : Je vois que vous commencez à me connaître, mademoiselle Oriental, contrairement à certains qui le prétende ou qui n'ont toujours pas connecter les deux neurones se battant en duel dans le crâne. Voyez-vous, au risque de me répéter, Je suis venu dans cette fédération pour une chose et une seule. Pas la gloire ou le prestige, que j'aurais plus facilement eut si j'étais resté rugbyman, ou encore l'envie de surpasser ce que j'ai fais lors de mon premier PPV, mais bel est bien m'amuser à me battre, tout simplement ! Oh et cette semaine je ai pris tellement de fun à me foutre sur la tronche avec Green ! Quel meilleur moyen pour moi de finir 2012 et commencer 2013 ? Ah si ! En me retrouvant non pas face à un, mais à plusieurs challengers !

LO : Et c'est ce qui risque bien de vous arriver au vu des différents évènements du PPV et de Blast.

CC : C'est qu'entre Charlie qui, je l'espère, m'amusera encore dans les semaines à venir, Sylvain qui annonce sur son blog qu'il ferait bien un tour dans la division Intercontinental, le Doc avec sa mallette et l'autre lutteur générique, je m'éclater comme un gosse avec ses nouveaux cadeaux de Noël. Comme j'ai hâte qu'on ouvre la boîte à bourre-pifs !

Livia est un peu surprise par la dernière partie du discours d'un Croc qui se frotte les mains. Elle ne tarde d'ailleurs pas à demander :

LO : Vous qualifiez The Unknown de lutteur générique ? De la même manière que vous avez qualifiez Holygates et d'autres lutteurs de la SOW ?

CC : Vous l'avez entendu non ? Son discours stéréotypiquement arrogant, manquant totalement d'originalité. Copiez sa promo et collez-là à la place de celle d'un Roy, d'un The N, d'un Filmore, mâle ou femelle, et vous ne verrez même pas la différence. Ça ne m'étonnerait pas que l'un de ces clones se soit caché sous le masque...même s'il est un peu palot pour être The N. Mais bon, ce n'est pas ça qui va me faire le détester, après tout Green a eut son passage par la case lutteur générique et ça ne m'a pas empêcher d'adorer me foutre sur la tronche et travers des tables avec lui.

LO : En parlant de Green, que pensez-vous de ce qu'il a dit à propos du fait que vous lui ayez voler son finisher lors du PPV ?

CC : Qu'il l'a plutôt bien pris. Après tout, il a dû s'être entraîner plusieurs années pour perfectionner son Prison Lock et un petit gars qui n'a pas sa formation de lutteur est arrivé à le maîtriser en une seule soirée, ça peut foutre les boules à n'importe qui. Après, je m'en fiche qu'il voit mon French Flair comme une faiblesse et qu'il n'arrive pas à reconnaitre ses propres erreurs, comme un homme. J'étais comme lui il y a encore pas si longtemps et je le serais toujours si DJ Shaft ne m'avais pas fais voir les erreurs que j'ai commises. Personnellement, j'espère que le géant vert finira par apprendre vraiment de ses erreurs, car c'est le petit détail qui lui manque pour retrouver une ceinture.

La journaliste et le reste de son équipe son bouche-bée en entendant le rugbyman dire du bien de l'ancien taulard. Croc ne les rassurent pas en ajoutant :

CC : Surtout qu'en plus, il a fait des progrès et a réussit à ne pas parler de son anneau unique, Fourecks. Non, il est vraiment tout proche de briller, et si je dois l'aider en lui polissant le postérieur à coup de pointure 45, j'en serais ravi !

LO : Vous êtes étonnement gentil avec lui aujourd'hui, dites-moi ?

CC : Ben, c'est que y arrive quand un adversaire m'embarque dans un grand combat, il gagne mon respect, qu'il me batte ou non. Mais vous en faites pas, je sais qu'il reste un demeuré avec des ballons de basket à la place des chevilles.

LO : Et pour ce qui est de Primeau ? Vous semblez plutôt ravi qu'il s'intéresse à votre division.

CC : Évidemment, même si c'est un gros enfoiré prêt à toutes les bassesses pour vaincre, il n'en reste pas moins un ancien champion du Sanctuaire ! Je ne me suis battu qu'une seule fois contre lui et j'ai bien envie de recommencer ! Surtout qu'en plus, c'est un footeux et, en Europe, rien ne fait plus plaisir à un rugbyman que de taper sur la tronche d'un manchot ! Et puis, s'il a trop peur de venir me voir sans ses petits copains du PAK, qu'il se ramène avec eux, comme on dit : "plus on est de fous, plus c'est amusant de se taper dessus !"

LO : Je vois et pour ce qui est de Doc Hope ? Avec sa mallette, il pourrait vous surprendre à n'importe quel moment pour vous prendre le titre. Cela ne vous fait-il pas peur ?

CC : Peur ? Vous rigolez, je préfère largement être la proie plutôt que le prédateur. Vous savez pourquoi ? Parce qu'un chassé se retrouve toujours à affronter un chasseur, alors qu'un chasseur revient les mains vides plus souvent qu'à l'accoutumée. Voilà pourquoi j'ai pris le titre des mains de Kronos ! Pour me retrouver dans une situation où je devrais être près à me battre n'importe quand, contre n'importe qui ! De devoir user de toutes mes capacités physiques et mon French Flair à tout moment pour affronter des adversaires les plus génériques au plus exotiques. Et niveau exotisme, on fait pas mieux que le Doc ! Raaaah...rien de penser que je devrais ouvrir un festival surprise de la torgnole contre lui ça me rend tellement impatient !

Croc sautille sur place tellement il a envie d'en découdre tandis que la journaliste décide de mettre fin à l'interview :

LO : Et bien, bonne année Croc !

CC : Ah ça oui ! Vu comment ça à commencer pour moi, 2013 va être une putain de bonne année !

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