Actuellement en pause, le lutteur américain Syd Filmore a accepté de rencontrer les journalistes du magazine "This is wrestling", dans son salon à Montréal.
Journaliste : Vous voilà désormais en pause, et tout a été très vite, c'est un peu flou... Vous pourriez nous expliquer comment c'est arrivé ?
Syd Filmore : Effectivement tout a été vite. Quand j'ai signé à la SoW, les plans s'étalaient jusqu'à cette période de l'année. C'est passé réellement vite, et la semaine dernière les dirigeants sont venus me voir, ils m'ont demandés si me sentais d’enchaîner sur un truc ou si je voulais prendre un peu de repos. Je n'ai pas su répondre, ce qui m'a mis la puce à l'oreille, je me suis dit qu'il était temps que je souffle un peu. Le truc c'est que je ne voulais pas faire croire à une blessure ou un départ de la compagnie, du coup je l'ai avoué honnêtement aux fans. Ils peuvent comprendre quand on joue pas un rôle.
Journaliste : Connaissez-vous déjà la date de votre retour ?
Syd Filmore : Absolument pas. Genre vraiment pas. J'ai eu un contact furtif hier pour savoir si je devais me préparer pour le PPV. La réponse est clairement non. Donc si les fans me voient dans le coin, c'est que je suis dans le public pour voir Sarah. Mais je n'ai encore rien décidé, à priori je pourrais aussi prendre une soirée tranquille avec ma fille.
J'aimerais répéter ce que je pense du fond de mon âme : l'équipe actuelle de la SOW est en béton. Ils ont un soin de leurs lutteurs et des storylines prodigieux. Y'a des moments où je suis pas d'accord, mais je souhaite m'incliner devant la grande honnêteté de cette équipe. Des agents sur la route comme Chuck Striker ou des gens comme Philo qui bossent comme des acharnés pour valoriser notre fédération.
Journaliste : Votre pause et l'absence de Riggs fait que les fans y voient la mort des MoM, qu'en est-il ?
Syd Filmore : Wes, c'est mon pote. Mon éternel pote. Dans l'ombre depuis quelques années, il a souvent été à mes côtés dans ma carrière pro. Je le laisserai pas tomber. On veut continuer à collaborer dans le futur, les MoM sont loin d'être fini. D'un autre côté, contre les OS, on a fait le tour. Ça devenait long pour moi, pour Bomb, pour un peu tout le monde. Affronter les mêmes types pendant presque un an, c'est dur. Il faut sans cesse tenter de revitaliser la story en court. On a été en haut de l'affiche, on a enchaîné les trucs pour vendre nos matchs. On s'est donné.
Journaliste : Étonnamment vous aviez amorcé un heel turn et on voit que vous êtes désormais l'un des plus gros face de la compagnie...
Syd Filmore : Clairement, j'ai merdé. Il n'est clairement plus de mon ressort de choisir mon alignement. En fait, j'pense que les fans aiment le fait que ce que je suis dans le ring c'est moi en dehors aussi. Du coup ils n'ont plus à choisir, ils m'apprécient avec mes défauts. Puis on a construit un déséquilibre où Sarah et moi on s'en prenait plein dans la gueule donc les fans venaient à nos côtés. Je suis pas certain de pouvoir faire encore un run comme top heel. Les fans ne me hueraient pas. C'est chaud.
Après, j'aime être comme ça. Je suis moi même et je suis rentré dans ce stade de ma carrière où ma présence est appréciée. C'est même pas comme si j'étais face ou heel, j'suis moi. Les fans se posent pas la question. Pétale était comme ça avant de forcer le trait pendant notre rivalité. Bomb est pas mal capable de s'aligner comme il veut aussi. J'pense qu'il est même plus dur d'être face que heel, mais c'est un autre débat.
Journaliste : Est-ce que la rivalité entre Pétale et vous a créé des doutes dans votre vie privée ? C'est allé loin, à l'écran...
Syd Filmore : Pas du tout ! D'ailleurs Laurence a été la première à nous aider à bâtir ça, à valider les angles. On ne voulait pas aller trop loin. On s'aime, on compte les uns sur les autres. A chaque moments on a été là. C'était parfois dur de se déchirer, mais quand on se retrouvait en backstage on se serrait dans nos bras et c'était passé. C'est le boulot. On a eu des salves d'applaudissements après chaque match... En backstage c'est Bomb qui a insisté pour que ce soit moi son successeur. Ces gars là seraient prêts à se faire brûler sur un ring pour mettre up quelqu'un.
Journaliste : Et votre fille ?
Syd Filmore : Elle ne nous regarde pas, on la laisse loin de tout ça. Elle est encore petite. Et elle ne voudrait pas voir sa marraine et ses parents en guerre.
Journaliste : Savez-vous si Sarah va rester sur le ring ?
Syd Filmore : Je ne pense pas. Pas pendant trop longtemps en tout cas. Mais je n'ai pas les plans.
Journaliste : A votre retour, vous voudriez bosser avec qui ?
Syd Filmore : Aucune idée ! Chuck Striker, Darkside, Devilhand, El Verdugo ? Je n'en ai aucune idée. J'ai dit à la direction qu'on pouvait me taper aux openers, ça ne me dérangerait pas.
Journaliste : Vous aimez pourtant les titres...
Syd Filmore : Ouais, comme tout le monde. Après j'suis pas ici pour monopoliser une place qui n'est pas la mienne. Y'a des jeunes qui sortent énormément de contenu par semaine, qui s’entraînent dur. C'est pas ma place de leur voler. Du coup un petit règne par ci par là, c'est cool, mais faut aussi me laisser à une place que je mérite.
Journaliste : Merci Syd ! A très vite !
Dim 8 Mai - 16:49 par Who